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Asthme à fonction respiratoire normale
11e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2016 / Revue française d’allergologie 56 (2016) 317–328 des exacerbations sévères d’asthme étaient dominées par la mauvaise observance dans 34,7 % des cas, les infections respiratoires dans 26 % des cas et l’exposition massive à un allergène dans 11 % des cas. Tous les patients ont été mis sous oxygène avec séances de nébulisation, sous corticothérapie et le traitement étiologique de l’exacerbation. La presque totalité des patients ont bien évolué. Discussion La plupart des patients dans notre série avait une rhinoconjonctivite d’allure allergique et un reflux gastro-œsophagien se concordant avec les données de la plupart des auteurs et confortant le rôle majeur que jouent ses comorbidités dans la survenue des exacerbations sévères d’asthme. La sensibilisation et l’exposition aux pneumallergènes sont des facteurs de risque d’exacerbation. La mauvaise observance du traitement reste la cause principale des exacerbations sévères d’asthme dans notre série. Conclusion Les exacerbations de la maladie asthmatique peuvent mettre en jeu le pronostic vital du patient et s’accompagnent d’une poly-médication. Les étiologies sont dominées par les infections et la non-observance du traitement. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Orlando JP, Salmeron S, Magnan A, Chanez P, Delacourt C. Quelle est la place de l’allergie dans l’expression clinique de l’asthme ? Rev Mal Respir 2007:7S8–17S. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.177 Pneu-19
Asthme à fonction respiratoire normale
H. Serhane ∗ , S. Fadili , H. Sajiai , S. Aitbatahar , L. Amro Service de pneumologie, centre hospitalier Mohammed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Serhane) Introduction L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes entraînant une obstruction bronchique réversible. La mise en évidence à la spirométrie de cette obstruction et de sa réversibilité est un élément fondamental mais non obligatoire pour le diagnostic. Méthodes Étude rétrospective portant sur 72 patients asthmatiques suivis à la consultation d’allergologie au CHU Mohamed VI de Marrakech et ayant une fonction respiratoire normale à la spirométrie et chez qui le diagnostic d’asthme a été retenu sur des données cliniques très évocateurs d’asthme. Résultats Ces patients représentaient 45 % de l’ensemble de nos patients asthmatiques. Il s’agissait de 62 femmes et 10 hommes, avec une moyenne d’âge de 40,7 ans (17 à 56 ans). Le diabète était noté dans 10 % des cas et le reflux gastroœsophagien dans 45 % des cas. L’interrogatoire avait noté une rhinite associée dans 83 % des cas, une conjonctivite dans 58 % des cas et une urticaire dans 14 % des cas. Sur le plan fonctionnel, le VEMS moyen était de 91 % et le rapport de Tiffeneau moyen de 85,4 %. Une atteinte des petites voies aériennes était notée dans 48 % des cas, les paramètres mesurés se sont améliorés sous bêta-2-mimétiques sans qu’ils soient réversibles. Les tests cutanés réalisés étaient positifs dans 92 % des cas. La prise en charge thérapeutique était basée essentiellement sur une association corticothérapie inhalée et bêta-2-mimétiques de longue durée d’action. L’asthme était contrôlé chez 88 % des patients. L’évolution était marquée par le maintien du contrôle dans la majorité des cas. Discussion Les patients ayant une symptomatologie évocatrice d’asthme et une fonction respiratoire normale constitue une proportion assez importante de nos patients asthmatiques. Ce sont des patients qui s’améliorent objectivement sous corticoides inhalées et bronchodilateurs même en l’absence de révérsiblité. Les tests de provocations bronchiques trouvent largement la place chez ce genre de patients. Conclusion Nous insistons à travers cette étude sur le fait qu’une spirométrie normale ne peut écarter le diagnostic d’asthme retenu à l’étape clinique. La spirométrie s’avère plutôt nécessaire pour la surveillance et le suivi des malades asthmatiques. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.178
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Évaluation du contrôle d’asthme à Marrakech
S. El Fadili ∗ , S. Ait Batahar , H. Sajiai , H. Serhane , L. Amro Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCAM, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. El Fadili) Introduction L’asthme est un problème de santé publique. La prévalence est en augmentation dans le monde autant dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement. Au Maroc, la prévalence d’asthme varie entre 6,4 et 16,2 %. Le but de notre travail est d’estimer la prévalence du contrôle des patients asthmatiques et de déterminer les critères de mauvais contrôle et ses causes. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective allant de janvier 2012 à août 2015 portant sur 275 des patients asthmatiques suivis en consultation d’allergologie au CHU Mohamed VI de Marrakech. Résultats Il s’agit de 47 hommes et 228 femmes avec un sex-ratio de 0,2. La moyenne d’âge est de 40,5 ans. On note une rhinite allergique associée dans 217 cas, un RGO dans 132 cas, une allergie alimentaire et une intolérance à l’aspirine dans 17 cas chacune. Le traitement est basé sur l’association corticoïdes inhalés avec bêtamimétique de longue durée d’action dans 144 cas, bêta-2-mimétique plus corticoïde inhalé dans 86 cas et sous bêta-2-mimétique de courte durée d’action à la demande seule dans 27 cas. L’asthme est considéré comme contrôlé dans 173 cas, soit 62,9 %, après un délai d’évaluation de 3 mois. Les critères concernés par le mauvais contrôle de l’asthme sont dominés par les symptômes nocturnes dans 83 cas. Les causes de non-contrôle de l’asthme sont dominées par l’inobservance thérapeutique dans 48 cas, soit 47 %, justifiés par certains patient par le manque de moyens, l’abandon du traitement et l’automédication. Les autres causes sont la mauvaise utilisation des sprays dans 24 cas, la rhinite non contrôlé dans 13 cas, le reflux gastro-œsophagien dans 10 cas et le tabagisme dans 7 cas. L’éducation thérapeutique des patients et le traitement des causes de non-contrôle ont été indiqués. L’évolution à 3 mois a été marquée par une amélioration clinique. Le pourcentage des asthmatiques contrôlé est passé de 62,9 % à 73,2 %. Conclusion Le suivi régulier des patients est indispensable pour assurer le contrôle de l’asthme. Les symptômes nocturnes doivent être recherchés lors de l’évaluation du contrôle de la maladie. L’éducation thérapeutique joue un rôle important dans l’obtention d’un contrôle optimal. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.179 Pneu-12
Identification et description des patients asthmatiques sévères dans une étude transversale – Résultats de la cohorte franc¸aise de l’étude internationale IDEAL C. Taillé 1,∗ , C. Pison 2 , G. Devouassoux 3 , C. Nocent 4 , A. Prud’homme 5 , M.-H. Dramard-Goasdoué 6 , N. Gunsoy 7 , F. Albers 8 1 CHU Bichat-Claude Bernard, Paris, France 2 CHU de Grenoble, Grenoble, France 3 CHU de Lyon, Lyon, France 4 CH de la Côte Basque, Bayonne, France 5 CH de Tarbes, Tarbes, France 6 Laboratoire GlaxoSmithKline, Marly-Le-Roi, France 7 Laboratoire GlaxoSmithKline, Stockley Park, Royaume-Uni 8 Research Triangle Park, laboratoire GlaxoSmithKline, North Carolina, États-Unis d’Amérique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Taillé) Introduction Des études ont montré que le mépolizumab (MEPO ; antiIL-5), le reslizumab (RES ; anti-IL-5), et l’omalizumab (OMA ; anti-IgE) sont des traitements efficaces pour les patients présentant des caractéristiques phénotypiques communes. L’étude IDEAL a décrit l’éligibilité des patients asthmatiques à ces traitements biologiques selon l’indication européenne
Asthme à fonction respiratoire normale
H. Serhane ∗ , S. Fadili , H. Sajiai , S. Aitbatahar , L. Amro Service de pneumologie, centre hospitalier Mohammed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Serhane) Introduction L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes entraînant une obstruction bronchique réversible. La mise en évidence à la spirométrie de cette obstruction et de sa réversibilité est un élément fondamental mais non obligatoire pour le diagnostic. Méthodes Étude rétrospective portant sur 72 patients asthmatiques suivis à la consultation d’allergologie au CHU Mohamed VI de Marrakech et ayant une fonction respiratoire normale à la spirométrie et chez qui le diagnostic d’asthme a été retenu sur des données cliniques très évocateurs d’asthme. Résultats Ces patients représentaient 45 % de l’ensemble de nos patients asthmatiques. Il s’agissait de 62 femmes et 10 hommes, avec une moyenne d’âge de 40,7 ans (17 à 56 ans). Le diabète était noté dans 10 % des cas et le reflux gastroœsophagien dans 45 % des cas. L’interrogatoire avait noté une rhinite associée dans 83 % des cas, une conjonctivite dans 58 % des cas et une urticaire dans 14 % des cas. Sur le plan fonctionnel, le VEMS moyen était de 91 % et le rapport de Tiffeneau moyen de 85,4 %. Une atteinte des petites voies aériennes était notée dans 48 % des cas, les paramètres mesurés se sont améliorés sous bêta-2-mimétiques sans qu’ils soient réversibles. Les tests cutanés réalisés étaient positifs dans 92 % des cas. La prise en charge thérapeutique était basée essentiellement sur une association corticothérapie inhalée et bêta-2-mimétiques de longue durée d’action. L’asthme était contrôlé chez 88 % des patients. L’évolution était marquée par le maintien du contrôle dans la majorité des cas. Discussion Les patients ayant une symptomatologie évocatrice d’asthme et une fonction respiratoire normale constitue une proportion assez importante de nos patients asthmatiques. Ce sont des patients qui s’améliorent objectivement sous corticoides inhalées et bronchodilateurs même en l’absence de révérsiblité. Les tests de provocations bronchiques trouvent largement la place chez ce genre de patients. Conclusion Nous insistons à travers cette étude sur le fait qu’une spirométrie normale ne peut écarter le diagnostic d’asthme retenu à l’étape clinique. La spirométrie s’avère plutôt nécessaire pour la surveillance et le suivi des malades asthmatiques. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.178
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Pneu-20
Évaluation du contrôle d’asthme à Marrakech
S. El Fadili ∗ , S. Ait Batahar , H. Sajiai , H. Serhane , L. Amro Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCAM, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. El Fadili) Introduction L’asthme est un problème de santé publique. La prévalence est en augmentation dans le monde autant dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement. Au Maroc, la prévalence d’asthme varie entre 6,4 et 16,2 %. Le but de notre travail est d’estimer la prévalence du contrôle des patients asthmatiques et de déterminer les critères de mauvais contrôle et ses causes. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective allant de janvier 2012 à août 2015 portant sur 275 des patients asthmatiques suivis en consultation d’allergologie au CHU Mohamed VI de Marrakech. Résultats Il s’agit de 47 hommes et 228 femmes avec un sex-ratio de 0,2. La moyenne d’âge est de 40,5 ans. On note une rhinite allergique associée dans 217 cas, un RGO dans 132 cas, une allergie alimentaire et une intolérance à l’aspirine dans 17 cas chacune. Le traitement est basé sur l’association corticoïdes inhalés avec bêtamimétique de longue durée d’action dans 144 cas, bêta-2-mimétique plus corticoïde inhalé dans 86 cas et sous bêta-2-mimétique de courte durée d’action à la demande seule dans 27 cas. L’asthme est considéré comme contrôlé dans 173 cas, soit 62,9 %, après un délai d’évaluation de 3 mois. Les critères concernés par le mauvais contrôle de l’asthme sont dominés par les symptômes nocturnes dans 83 cas. Les causes de non-contrôle de l’asthme sont dominées par l’inobservance thérapeutique dans 48 cas, soit 47 %, justifiés par certains patient par le manque de moyens, l’abandon du traitement et l’automédication. Les autres causes sont la mauvaise utilisation des sprays dans 24 cas, la rhinite non contrôlé dans 13 cas, le reflux gastro-œsophagien dans 10 cas et le tabagisme dans 7 cas. L’éducation thérapeutique des patients et le traitement des causes de non-contrôle ont été indiqués. L’évolution à 3 mois a été marquée par une amélioration clinique. Le pourcentage des asthmatiques contrôlé est passé de 62,9 % à 73,2 %. Conclusion Le suivi régulier des patients est indispensable pour assurer le contrôle de l’asthme. Les symptômes nocturnes doivent être recherchés lors de l’évaluation du contrôle de la maladie. L’éducation thérapeutique joue un rôle important dans l’obtention d’un contrôle optimal. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.179 Pneu-12
Identification et description des patients asthmatiques sévères dans une étude transversale – Résultats de la cohorte franc¸aise de l’étude internationale IDEAL C. Taillé 1,∗ , C. Pison 2 , G. Devouassoux 3 , C. Nocent 4 , A. Prud’homme 5 , M.-H. Dramard-Goasdoué 6 , N. Gunsoy 7 , F. Albers 8 1 CHU Bichat-Claude Bernard, Paris, France 2 CHU de Grenoble, Grenoble, France 3 CHU de Lyon, Lyon, France 4 CH de la Côte Basque, Bayonne, France 5 CH de Tarbes, Tarbes, France 6 Laboratoire GlaxoSmithKline, Marly-Le-Roi, France 7 Laboratoire GlaxoSmithKline, Stockley Park, Royaume-Uni 8 Research Triangle Park, laboratoire GlaxoSmithKline, North Carolina, États-Unis d’Amérique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Taillé) Introduction Des études ont montré que le mépolizumab (MEPO ; antiIL-5), le reslizumab (RES ; anti-IL-5), et l’omalizumab (OMA ; anti-IgE) sont des traitements efficaces pour les patients présentant des caractéristiques phénotypiques communes. L’étude IDEAL a décrit l’éligibilité des patients asthmatiques à ces traitements biologiques selon l’indication européenne