Congre`s APHIF
Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2014;49:307-341
Conclusion L’antibioprophylaxie reste une strate´gie pre´ventive importante en termes de re´duction des ISO. Cette EPP de´montre que nos pratiques ne sont pas toujours conformes aux recommandations. Plusieurs pistes sont a` exploiter pour ame´liorer nos pratiques : faire le point avec les chirurgiens qui s’appuient sur les recommandations des socie´te´s savantes parfois diffe´rentes de celles de la SFAR, un meilleur suivi des prescriptions d’antibioprophylaxie postope´ratoire graˆce a` l’informatisation re´cente de la prescription des services de chirurgie et enfin afficher plus clairement les recommandations de la SFAR. Mots cle´s Antibioprophylaxie ; Recommandations ; Pratiques professionnelles De´claration d’inte´reˆts de conflits d’inte´reˆts.
Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration
http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.10.054 46-PP
Audit de prescription du ne´fopam dans les hoˆpitaux universitaires Paris-centre Marjorie Salles1,*, Florent Viguier1, Serge Perrot2, Juliette Raffin1, Alain Chevallier3, Ame´lie Maire1, Chakib Benmelouka1, Lilia Zerhouni1, Christophe Bardin1, Franc¸ois Chast1, Ornella Conort1 1 Pharmacie clinique, Cochin, 27, rue du faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris 2 Centre d’e´tude et de traitement de la douleur, Hoˆtel Dieu, 1, place du Parvis-de-Notre-Dame, 75004 Paris 3 Pharmacie clinique, Broca, 54–56, rue Pascal, 75013 Paris *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Salles) Introduction En 2012, au cours de la re´e´valuation du ne´fopam l’HAS a formule´ une mise en garde sur le risque de pharmacode´pendance notamment en prise per os (hors AMM) et en traitement prolonge´. Antalgique atypique de palier I, son utilisation se limite au traitement des douleurs aigue¨s. Dans ce contexte, un e´tat des lieux de la prescription du ne´fopam a e´te´ re´alise´ afin de cerner les motifs de prescription et de´pister ses e´ventuels me´susages. Mate´riels et me´thode Une e´tude prospective bicentrique a e´te´ re´alise´e dans les services utilisant un logiciel de prescriptions informatise´es (ActipidosW). Les donne´es relatives aux patients, les conditions d’utilisation du ne´fopam (fonction du prescripteur, posologie, indication, motifs de prescription), les comorbidite´s, les me´dicaments conduisant a` une contre-indication et/ou pre´caution d’emploi, ont e´te´ releve´es. Re´sultats et discussion Sur les 120 se´jours analyse´s, l’incidence de prescription du ne´fopam est de l’ordre de 10 % en chirurgie, me´decine et en ge´riatrie long se´jour et de 20 % pour le service de rhumatologie. L’aˆge me´dian des patients est de 64 ans (sex-ratio 2/3 - femme/homme). Dans 80 % des cas, il est prescrit dans le cas d’une douleur aigue¨. Les principaux motifs de prescription sont l’e´pargne morphinique (66 %), la contre-indication (CI) ou la nonindication au parace´tamol (23 %), la CI/mauvaise tole´rance du tramadol (11 %). En utilisation prolonge´e (20 % des cas), la contre-indication ou la mauvaise tole´rance ave´re´e ou suppose´e au tramadol (59 %) est le principal motif, alors que l’e´pargne morphinique (21 %) et la mauvaise tole´rance au parace´tamol (10 %) sont plus rarement e´voque´es. Seules 4 CI pour hypertrophie be´nigne de la prostate, ont e´te´ retrouve´es. La voie d’administration est pour moitie´ per os n = 60 (sur un sucre). Dans 30 % des prescriptions, un anticholinergique est associe´, potentialisant le risque de tachycardie (25 patients a` risque), 25 prescriptions sont associe´es au tramadol (pro convulsivant), enfin pour 25 patients (aˆge > 65 ans), la vulne´rabilite´ lie´e a` l’aˆge n’e´tait pas prise en compte. Conclusion Les principaux me´susages recense´s concernent la voie d’administration. L’usage en chronique semble limite´ notamment en ge´riatrie, le ne´fopam est souvent pre´fe´re´ au tramadol ou a` un opiace´ afin de limiter le syndrome confusionnel et ceci en de´pit de ses proprie´te´s anticholinergiques. En aigu, son utilisation peut, parfois, eˆtre justifie´e dans l’e´viction des proprie´te´s antipyre´tiques du parace´tamol dans le cas d’e´pisode fe´brile. Le caracte`re amphe´tamine-like du ne´fopam est peut-eˆtre responsable de sa large
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utilisation. Une action concerte´e avec le centre de lutte contre la douleur et le CLUD est pre´vue pour informer les prescripteurs et adopter des recommandations de bon usage du ne´fopam. Mots cle´s Ne´fopam ; Motif de prescription ; Me´susage De´claration d’inte´reˆts de conflits d’inte´reˆts.
Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration
http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.10.055 47-PP
De´marche d’ame´lioration de la qualite´ des soins applique´e au cathe´te´risme veineux pe´riphe´rique Caroline Humbert*, Martine Durand, Ve´ronique Lecante, Dominique Mery Pharmacie, CHI Andre´-Gre´goire, 56, boulevard de la Boissie`re, 93100 Montreuil *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Humbert) Introduction En 2010, l’e´tablissement a participe´ a` l’audit national sur le cathe´te´risme veineux pe´riphe´rique (VVP), permettant la re´vision du protocole local de pose et de surveillance, ainsi qu’une campagne de sensibilisation. En 2013, dans le cadre d’une de´marche d’ame´lioration des soins, le CLIN a souhaite´ poursuivre cette dynamique et mener une enqueˆte de pre´valence des signes locaux de complication d’une VVP ainsi qu’une auto-e´valuation des pratiques, en vue d’e´tablir des indicateurs de suivi efficient. Mate´riels et me´thode Lors de l’audit de pre´valence, les trac¸abilite´s de la date de pose et de surveillance clinique dans le dossier de soins et l’e´tat cutane´ au site d’insertion sont e´galement observe´s. Une grille d’auto-e´valuation, concernant les points incontournables de la pose et de la surveillance des VVP, a e´te´ distribue´e aux infirmiers et aux sage-femmes. Pour chaque question, correspondant a` un geste a` effectuer, chacun devait re´pondre par la fre´quence avec laquelle il le re´alise (toujours, souvent, parfois ou jamais). Re´sultats et discussion Seize services sont audite´s. La pre´valence de patients porteurs d’une VVP est de 28 % (73/265), identique a` celle de 2010. La trac¸abilite´ dans le dossier de soins (53 %) est en recul par rapport a` 2010 (73 %). Contrairement aux recommandations de l’HAS, la dure´e de maintien du meˆme cathe´ter est supe´rieure a` 4 jours dans 14 % des cas (28 % en 2010). La pre´valence des signes locaux de complication est de 14 %. Un lien e´troit est retrouve´ entre signes locaux et dure´e de cathe´te´risme. Ainsi, 8 % de complications sont observe´es lorsque la dure´e de pose est infe´rieure a` 4 jours et 33 % au-dela`. Par ailleurs, 169 questionnaires sont recueillis. De nombreuses ame´liorations des pratiques sont observe´es depuis 2010. Si la de´tersion en 4 temps n’est encore que trop insuffisamment applique´e, l’utilisation de la chlorhexidine alcoolique pour l’antisepsie du site d’insertion, conforme´ment au protocole local, est devenue plus syste´matique (69 % contre 7 % en 2010). De meˆme, les re´ponses du personnel audite´ montrent une progression dans l’e´limination du mandrin imme´diatement dans un container se´curise´ (83 % contre 47 % en 2010), dans la friction des mains avec une solution hydroalcoolique avant insertion du cathe´ter (40 %) et avant toute manipulation de la ligne de perfusion (63 %), respectivement de 19 % et 35 % en 2010. Conclusion Concernant la dure´e de cathe´te´risme, une ame´lioration notable entre les 2 audits est observe´e. Cependant, des progre`s sont encore attendus pour diminuer la pre´valence des signes locaux de complication. Le lien e´tabli entre dure´e de cathe´te´risme et complications constitue un support pe´dagogique fort de sensibilisation pour les formations a` venir. Et parce qu’elle constitue un facteur de risque, la pertinence de la VVP devra faire l’objet d’une attention toute particulie`re lors des audits ulte´rieurs. Mots cle´s Audit ; Voie veineuse pe´riphe´rique ; Complications locales De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.10.056