Bilan d’un an de consultations faites 3 mois après une hospitalisation dans un service de réanimation polyvalente

Bilan d’un an de consultations faites 3 mois après une hospitalisation dans un service de réanimation polyvalente

Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A309–A314 Tableau 1 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaratio...

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Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A309–A314

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Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Perceptions of safety culture vary across the intensive care units of a single institution. Huang DT, Clermont G, Sexton JB, Karlo CA, Miller RG, Weissfeld LA, Rowan KM, Angus DC. Crit Care Med 2007;35(1):165–176. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.527 R473

Dépistage précoce du stress post-traumatique après un séjour en réanimation chirurgicale

C. Venot ∗ , G. Freys , P. Diemunsch Anesthésie réanimation chirurgicale, Hôpital de Hautepierre – CHU Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Dans le cadre de la consultation post-réanimation (CPR), un dépistage des patients suspects d’état de stress post traumatique (ESPT) a été organisé dans le service de réanimation chirurgicale. L’objectif de l’étude était d’évaluer la possibilité de détecter les patients à risque d’ESPT dès leur sortie de réanimation. Matériel et méthodes Après accord du comité d’éthique local, tous les patients francophones hospitalisés plus de 5 jours en réanimation chirurgicale adulte ont été inclus. Étaient exclus les patients avec des troubles neurocognitifs majeurs et les patients en phase terminale de néoplasie. Un entretien du patient était réalisé le jour de sa sortie de réanimation, afin d’apprécier le ressenti du séjour, notamment la notion d’angoisse, de douleur, de cauchemars. À la fin de cet entretien, le patient était classé dans l’un des 3 groupes suivants selon l’estimation du risque d’ESPT : « pas de risque » (PR), « risque » (R) ou « doute » (D). Lors de cet entretien les patients étaient informés de l’envoi d’un questionnaire PTSS-10 à leur domicile, au minimum un mois après leur sortie de réanimation. Un score PTSS-10 supérieur à 35 est validé pour le dépistage des patients à risque d’ESPT. Un suivi psychologique était proposé dans ce questionnaire et conduisait à une consultation spécialisée par la cellule d’urgence médico-psychologique en cas de demande du patient. Pour étudier la corrélation entre l’impression à la sortie de réanimation et le score PTSS-10 une régression logistique était utilisée. Résultats Cent quatre-vingt-sept questionnaires ont été envoyés sur une période de 16 mois. Le taux de réponse était de 35 % (65 réponses), 23 % (15 patients) avaient un score PTSS-10 supérieur

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à 35 et étaient donc suspects de stress post traumatique. La probabilité d’avoir un score PTSS-10 supérieur à 35 était de 6 % pour le groupe PR, de 35 % pour le groupe D et de 50 % pour le groupe R. Dans le but de sélectionner les destinataires du questionnaire, les patients des groupes D et R ont été réintégrés dans un même groupe à risque. La probabilité d’avoir un score PTSS-10 supérieur à 35 était alors de 41 %, avec un odd ratio de 10. La sensibilité de notre détection était de 82 % et la spécificité de 69 % (2 faux négatifs). Discussion Il existe un lien positif entre l’impression clinique en sortie de réanimation et le score PTSS-10 un mois après la sortie de réanimation. Les patients classés à risque ou avec un score PTSS10 supérieur à 35 sont ciblés pour une consultation spécialisée. Les patients classés à risque ne répondant pas au questionnaire bénéficieront d’un deuxième envoi. Une autre piste serait de revoir, dans le service d’aval, les patients dont le séjour hospitalier se prolonge. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Crit Care 2007;11(1):R27. Intensive Care Med 1999;25(7):697–704. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.528 R474

Bilan d’un an de consultations faites 3 mois après une hospitalisation dans un service de réanimation polyvalente J.C. Dumont 1,∗ , A. Loundou 2 , A. Maurice 1 , N. Bruder 1 SAR 1 Pr Bruder, CHU Timone Adultes 2 Laboratoire de Santé Publique, Faculté de Médecine, Marseille, France ∗ Auteur correspondant.

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Introduction La récupération d’un état physique et psychique satisfaisant conditionne la qualité de vie des patients après un séjour en réanimation. Des échelles généralistes comme le SF-36 sont validées pour évaluer les handicaps chez de nombreuses catégories de patients y compris chez ceux ayant présenté des défaillances vitales en réanimation. Matériel et méthodes En 2013, après rendez-vous et information orale sur cette étude prospective et observationnelle, 52 patients hospitalisés plus de 7 jours dans le service de 20 lits de réanimation et sortis depuis 3 mois, ont répondu en consultation au questionnaire du SF-36. Nous avons aussi colligé l’âge, le sexe, l’IGS2, la durée de séjour. Nous avons comparé les résultats, par un test de Mann et Whitney, selon la durée d’hospitalisation en réanimation (> 21 jours : n = 27), et selon la présence d’une défaillance neurologique initiale (n = 37). Résultats Cinquante-deux patients (31H et 21F, âge : 53 ± 18 ans, IGS2 : 41 ± 14, durée de séjour : 29 ± 29 jours), ont été étudiés. À 3 mois, les fonctions physiques, la santé perc¸ue, la santé mentale, la vitalité, la sociabilité sont nettement diminuées alors que les douleurs physiques sont augmentées par rapport aux normes de références pour la même tranche d’âge. Les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel SPSS Statistics, le seuil de significativité est fixé à p < 0,05. Chez les plus de 60 ans une baisse significative de la vitalité est observée (p = 0,009). En cas de défaillance neurologique initiale le score de sociabilité était diminué (p = 0,045). Une hospitalisation de plus de 21 jours était associée à une baisse du score composite physique (p = 0,03) et une augmentation des douleurs physiques (p = 0,013) (Fig. 1). Discussion Les récupérations physiques et psychiques sont insuffisantes chez la plupart des patients comme en témoignent les

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scores composites bas. Trente patients n’ont pas encore réintégré leur domicile 3 mois après la sortie de réanimation. Une durée d’hospitalisation longue aggrave les séquelles. Ces résultats montrent la nécessité de rechercher des méthodes de réhabilitation précoce dès la réanimation pour limiter ces handicaps.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Le questionnaire MOS SF-36. Manuel de l’utilisateur. Alain Leplège, ESTEM; 2001. J Rehabil Med 2009;41:360–366. Anesthesia 1997;52:15–23. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.529

Fig. 1