72e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Tours, 10–12 décembre 2015 / La Revue de médecine interne 36S (2015) A100–A211
Résultats Huit cas ont été colligé. Il s’agit de patients ayant une spondyloarthrite avec coxite (5SPA, 2 rhumatisme psotiasique et un rhumatisme des MICI). La coxite était bilatérale dans 5 cas. L’évaluation a été faite au minimum 24 mois après le début du traitement. Tous les patients ont montré une baisse de l activité de la maladie (BASDAI a diminué de 20 % en moyenne) ainsi que la fonction globale (BASFI a baissé de 32 %). L’examen de la hanche n’a pas montré d’amélioration de la mobilité. Sur le plan radiologique l’aspect est resté stable dans 5 cas. Une aggravation clinico-radiologique motivant le recours à la chirurgie a été observé dans les 3 autre cas. Conclusion Les anti-TNF alpha constituent un traitement de choix des spondyloarthrites rebelles ou d’emblée sévère. Leur action sur la coxite établie reste controversée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.201 CA190
Analyse des raisons de suspension d’un traitement biologique F.Z. Mekideche 1,∗ , R. Malek 2 1 Médecine interne, service de médecine interne, CHU de Sétif, 19000 Sétif, Algérie 2 Médecine interne, CHU de Sétif, Sétif, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F.Z. Mekideche) Introduction L’utilisation des anticorps a révolutionné la thérapeutique notamment dans le domaine des maladies inflammatoires chroniques et auto-immunes. Cependant, leur bénéfice est contrebalancé par le risque de survenue de situations nécessitant leur arrêt définitif ou temporaire. L’objectif de notre travail est de déterminer les raisons imposant l’arrêt d’un traitement biologique. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur les dossiers de patients suivis en médecine interne entre septembre 2013 et septembre 2015 et ayant abandonné leur traitement biologique prescrit pour un rhumatisme chronique ou une maladie dysimmunitaire. Sont analysés : l’âge, le sexe les indications au traitement biologique, sa durée et les raisons de sa suspension. Tous les patients ont bénéficié d’un bilan pré-thérapeutique notamment un test au quantiféron. Résultats Cent cinquante et un patients ont été ou sont traités par biothérapie pour une polyarthrite rhumatoïde (67 cas), spondylarthrite (55 cas), rhumatisme psoriasique (4 cas), maladie de Crohn (20 cas), maladie de Behc¸et (2 cas), néphropathie lupique (1 cas), polymyosite (1 cas) ou cryoglobulinémie secondaire à une gammapathie monoclonale (1 cas). Parmi eux 15 (9,9 %) ont arrêté leur traitement, 10 femmes et 5 hommes âgés en moyenne de 42,6 ans. La durée moyenne du traitement est de 14 mois dans la population traitée et de 10,8 mois chez les patients ayant suspendu leur traitement. Le rituximab est la molécule la plus fréquemment suspendue (22,2 %), suivie par le tocilizumab (11,4 %), l’infliximab (12,5 %) et l’adalimumab (8,8 %). Le traitement est arrêté suite à la survenue d’effets indésirables dans 46,6 % des cas : 4 infections (26,6 %) sans aucun cas de tuberculose, 1 cas de cytolyse hépatique (6,6 %), 1 cas de réaction allergique majeure (6,6 %) et 1 cas de pancréatite aiguë (6,6 %). Dans les autres cas il s’agit d’une non amélioration clinique et biologique (13,3 %), crainte des effets indésirables (6,6 %) perte de suivi (13,3 %) et transfert vers une autre molécule (6,6 %). Quatre patients sont décédés sous traitement : 1 cas pour pancréatite aiguë, 1 sepsis sévère et 2 décès survenant dans les suites opératoires d’une maladie de Crohn. La comparaison entre les différentes molécules concernant le motif d’arrêt ne montre pas de différence significative. Conclusion Les anticorps ont largement fait la preuve de leur intérêt en thérapeutique. Si leur efficacité est largement reconnue, leurs
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effets secondaires peuvent être graves imposant leur suspension et pouvant même engendrer le décès des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.202 CA191
Profil des indications et des molécules de biothérapie utilisées dans un service de médecine interne polyvalente
E. Gharbi ∗ , S. Bellakhal , T. Jomni , A. Mestiri , I. Abdelaali , M.H. Douggui Médecine interne, hôpital des forces de sécurité intérieure, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Gharbi) Introduction Les biothérapies ont révolutionné la prise en charge des maladies inflammatoires. Leur avènement a largement contribué à l’amélioration du pronostic de plusieurs pathologies. Si l’utilisation de l’infliximab au cours de la polyarthrite rhumatoïde avait marqué le début de l’utilisation des biothérapies, la situation actuelle est bien différente. En effet, depuis cette première utilisation, plusieurs molécules ont émergé et les indications des biothérapies se sont rapidement élargies. L’objectif de notre travail est de déterminer les différentes indications et les molécules de biothérapies utilisées dans un service de médecine interne. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective, monocentrique descriptive des dossiers des patients ayant rec¸u une biothérapie sur une période de 11 ans : entre janvier 2004 et janvier 2015. Résultats Durant la période de l’étude, 31 patients traités par biothérapie ont été inclus. Il s’agissait de 20 hommes et de 11 femmes. L’âge moyen au diagnostic était de 42,5 ans avec des extrêmes allant de 14 à 63 ans. Les indications de la biothérapie étaient très variables. Les rhumatismes inflammatoires dominaient largement les indications (16/31). Parmi ces 16 patients, 7 avaient une polyarthrite rhumatoïde, 6 avaient une spondylarthrite ankylosantes, 3 autres patients étaient suivis pour rhumatisme psoriasique, pour arthrite idiopathique juvénile et pour syndrome de chevauchement. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin étaient le motif de prescription des biothérapies dans 10/31 cas (37,5 %). Ces 10 patients se répartissaient en 7 maladies de Crohn et 3 rectocolites hémorragiques. Les autres indications étaient une uvéite réfractaire dans 4 cas et une sclérodermie systémique avec atteinte pulmonaire dans un cas. La biothérapie était indiquée en deuxième ou troisième intention, après l’échec d’un ou de plusieurs traitements conventionnels chez 29 patients (93,5 %). Deux patients avaient rec¸u la biothérapie comme un traitement de première ligne. La prescription des biothérapies de première intention étaient une intolérance au traitement conventionnel dans deux cas. Les deux patients ayant rec¸u une biothérapie d’emblée avaient une uvéite sévère dans un cas et une spondylarthrite ankylosant dans sa forme axiale dans l’autre cas. L’infliximab était la biothérapie la plus utilisée (18/31) (58 %). L’étanercept et le rituximab étaient utilisés chacun chez 5 patients. Quatre patients avaient rec¸u l’adalimumab. La durée moyenne du traitement par biothérapie était de 17 mois. Un traitement immunosuppresseur était associé aux biothérapies dans 18 cas, il s’agissait de l’azathioprine dans 10 cas et du méthotrexate dans 8 cas. Dans 20 cas sur 31, la biothérapie a été maintenue en raison de son efficacité sur la pathologie, chez 6 patients le médicament a été arrêté par manque d’efficacité dans 4 cas pour un problème de prise en charge par la caisse d’assurance maladie et dans 1 cas en raison d’effets indésirables. Chez 6 patients l’efficacité de la biothérapie n’a pas été évaluée en raison d’un manque de recul.
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72e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Tours, 10–12 décembre 2015 / La Revue de médecine interne 36S (2015) A100–A211
Conclusion Les biothérapies ont certes révolutionné la prise en charge des maladies inflammatoires, et trouvent leurs indications dans plusieurs pathologies. Toutefois, la prescription des biothérapies reste limitée dans un pays comme le notre en raison du coût élevé de ces molécules et l’émergence d’infections. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.203 CA192
Efficacité et tolérance des anti-TNF␣ au cours des spondyloarthrites au centre tunisien : à propos de 32 cas Z. Alaya 1,∗ , A. Souissi 1 , N. Ghannouchi 2 , S. Lataoui 1 , K. Baccouche 1 , S. Belghali 1 , H. Zeglaoui 1 , E. Bouajina 1 , F. Bahri 2 , C. Laouani 3 1 Rhumatologie, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie 2 Médecine interne, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie 3 Médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : zeineb
[email protected] (Z. Alaya) Introduction Nous nous proposons d’étudier l’efficacité et la tolérance des anti-TNF␣ chez des patients suivis pour spondyloarthrite (SpA). Patients et méthodes Étude monocentrique rétrospective entre 2007 et 2015 de 32 patients colligés en milieu rhumatologique, ayant une SpA traités par anti-TNF␣. L’efficacité a été évaluée sur des critères cliniques : dérouillage matinal, présence de réveils nocturnes, présence de rachialgies, de pygalgies, nombre d’articulations douloureuses et/ou gonflées, nombre d’enthèses douloureuses et pourcentage de patients consommant des AINS et/ou sous corticothérapie, les scores d’activité de la maladie (BASDAI, BASFI) et des critères biologiques : VS, CRP. Résultats Notre étude a comporté 23 hommes et 9 femmes, âgés en moyenne de 27,7 ans au moment du diagnostic. La SpA était axiale dans 87,5 % des cas, périphérique dans 46,8 % des cas, enthésitique dans 21,8 % des cas, associé à un psoriasis chez 9 patients et à une maladie de Crohn dans un seul cas. L’anti-TNF␣ a été débuté 7 ans en moyenne après le diagnostic ; il s’agissait d’étanercept dans 21 cas, d’adalimumab chez 7 patients et d’infliximab dans 4 cas. L’efficacité primaire des anti-TNF␣ sur l’ensemble des critères cliniques et biologiques a été observée chez 29 patients (90,6 %) avec un délai d’action de un à trois mois après le début de la biothérapie. Le score d’activité BASDAI était passé de 6,1/10 [4,3–9,1] à 1,6/10 [0–4,5]. Chez ces patients, on a noté également une disparition du syndrome inflammatoire biologique. Cinq patients ont bénéficié d’un switch du traitement anti-TNF alpha avec bonne évolution dans 4 cas. Chez trois patients (1 SpA axiale et 2 SpA avec psoriasis), le changement de molécule était dû à une inefficacité primaire du traitement. Dans un cas, il a été motivé par un échappement thérapeutique à l’infliximab au bout de 18 mois. Dans un autre, l’apparition d’une cytolyse hépatique à 12 mois de traitement sous étanercept a nécessité l’arrêt de ce dernier et le recours à l’adalimumab avec bonne évolution. Parmi les autres effets indésirables sous biothérapie, on a noté la survenue d’une aplasie médullaire chez un patient sous infliximab compliquée de candidose œsophagienne ayant nécessité son hospitalisation en réanimation. Trois autres patients ont présenté des infections graves : le premier porteur d’une SpA avec psoriasis sous étanercept a été hospitalisé à plusieurs reprises pour myocardite virale, arthrite septique et hépatite virale A. Le deuxième a été traité pour surinfection de son psoriasis pustuleux et le dernier pour une infection bronchopulmonaire avec bonne évolution sous antibiothérapie par voie intraveineuse et arrêt transitoire du traitement pour chaque patient. Dans un cas, une angine érythémato-pultacée a été diagnostiquée et traitée en ambulatoire. Enfin, une uvéite
paradoxale a également été observée chez deux patients sous étanercept et infliximab. Conclusion Les anti-TNF␣ sont des traitements rapidement efficaces et assez bien tolérés dans les spondyloarthrites, ayant révolutionné la prise en charge et le pronostic de ce groupe de maladies. La fréquence et la gravité des effets indésirables de ces molécules peuvent être réduites par le respect du bilan préthérapeutique, une éducation rigoureuse des patients et un suivi attentif. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.204 CA193
Causes d’arrêt des anti-TNF ␣ : à propos de 72 cas Z. Alaya 1,∗ , D. Amri 1 , K. Baccouche 1 , R. Alaya 1 , N. Ghannouchi 2 , S. Lataoui 1 , S. Belghali 1 , H. Zeglaoui 1 , E. Bouajina 1 , C. Laouani 3 , F. Bahri 2 1 Rhumatologie, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie 2 Médecine interne, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie 3 Médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : zeineb
[email protected] (Z. Alaya) Introduction Les anti-TNF ␣ représentent un progrès thérapeutique majeur dans le traitement des rhumatismes inflammatoire chronique. L’objectif de ce travail était d’analyser les différentes causes d’arrêt des anti-TNF ␣. Patients et méthodes Nous avons analysé de fac¸on rétrospective les dossiers de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), de spondyloarthrites (SpA) ou d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) traités par un anti-TNF ␣ entre 2000 et 2015. Nos prescriptions respectaient les recommandations internationales et l’AMM tunisienne. Nous avons relevé les différentes causes d’arrêt. Résultats Soixante-douze dossiers de patients ont été analysés. L’infliximab était prescris dans 30 cas, l’étanercept dans 22 cas et l’adalimumab dans 20 cas. L’arrêt de l’anti-TNF ␣ était indiqué dans 19 cas. Dix patients avaient une PR, 8 une SpA et un patient une AJI. Ces patients étaient répartis en 11 femmes et huit hommes âgés en moyenne de 44 ans. L’arrêt de la biothérapie a été indiqué pour l’infliximab chez 14 patients, l’étanercept chez 8 patients et l’adalimumab chez 4 patients. Les causes d’arrêt étaient dominées par l’inefficacité dans 10 cas, l’échappement thérapeutique dans 8 cas et la survenue d’un effet indésirable dans 8 cas à type de réaction d’hypersensibilité systémique dans 4 cas, la découverte d’un adénocarcinome du cavum, d’une tuberculose pulmonaire évolutive, d’une fibrose pulmonaire et d’une cytolyse hépatique dans un cas chacun. Conclusion Les anti-TNF␣ ont transformé le pronostic des formes réfractaires de PR et de SpA. Cependant, il faut rester très vigilant sur leurs effets à long terme en ce qui concerne un éventuel risque d’augmentation des infections et des cancers. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.205 CA194
Les dispositifs d’inhalation dans les maladies respiratoires chroniques sont-ils bien utilisés et vraiment utilisables chez les plus de 65 ans ?
M. Waththuhewa ∗ , I. Gest , F. Sohouenou , M. Devos , J. Doucet Médecine interne–gériatrie–thérapeutique, CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Waththuhewa)