Profil étiologique des cytopénies dans un service de médecine interne : à propos de 103 cas

Profil étiologique des cytopénies dans un service de médecine interne : à propos de 103 cas

74e Congrès franc¸ais de médecine interne – Deauville, 8 au 10 décembre 2016 / La Revue de médecine interne 37 (2016) A141–A267 de prescription et d’...

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74e Congrès franc¸ais de médecine interne – Deauville, 8 au 10 décembre 2016 / La Revue de médecine interne 37 (2016) A141–A267

de prescription et d’administration du fer injectable et en assurant un suivi biologique en ambulatoire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.143 CA009

Profil étiologique des cytopénies dans un service de médecine interne : à propos de 103 cas R. Klii 1,∗ , I. Chaaben 1 , M. Kechida 1 , M. Bennaser 1 , S. Hamami 1 , M. Jguirim 2 , I. Khochtali 1 1 Médecine interne, faculté de médecine de Monastir, Monastir, Tunisie 2 Rhumatologie, hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Klii) Introduction Les cytopénies constituent un motif fréquent de consultation en médecine interne. Elles représentent une véritable urgence thérapeutique. Leur profil étiologique semble être très polymorphe. Nous rapportons ainsi, à travers cette étude, l’expérience de notre service en matière des cytopénies. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude monocentrique, rétrospective et descriptive portant sur une période allant de 2000 à 2016 et qui avait colligé 103 cas de cytopénie dans le service de médecine interne de Monastir. Résultats Il s’agissait de 41 hommes et 62 femmes (sexratio = 0,6). L’âge moyen était de 42,4 ans. La durée moyenne d’évolution de la symptomatologie était estimée à 46,5 jours. Sur le plan clinique, les cytopénies se manifestaient par un syndrome anémique dans 48,4 %, un syndrome tumoral chez 27,8 %, une altération de l’état général dans 20,6 %, un syndrome infectieux dans 16,4 % et par un syndrome hémorragique ou un syndrome cordonal postérieur chez 12,3 % des patients chacun. Un syndrome d’activation macrophagique était présent dans 7 cas. Sur le plan hématologique, l’anémie, la thrombopénie et la leucopénie étaient objectivées chez respectivement 97 %, 88,3 % et 80,5 % des patients. Les étiologies étaient : une anémie mégaloblastique [37 cas (35,9 %) : par carence en vitamine B12 (23 cas) et anémie de Biermer (14 cas)], une infection dans 15 patients (14,5 %), une hémopathie dans 13 cas (12,6 %), lupus érythémateux systémique chez 11 patients, un syndrome myélodysplasique (8 cas), un hypersplénisme (5 cas), une granulomatose inflammatoire (4 cas), une aplasie médullaire (3 cas), une origine médicamenteuse (2 cas), un syndrome myéloprolifératif (2 cas), un déficit immunitaire commun variable (2 cas) et une maladie de Still (1 cas). Le traitement était d’abord symptomatique et puis étiologique. L’évolution était bonne dans 30 % des cas. Dix patients étaient décédés. Conclusion Dans notre série, les étiologies des cytopénies étaient dominées par les anémies mégaloblastiques suivies par les causes infectieuses et néoplasiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.144 CA010

Profil clinique et étiologique des pancytopénies fébriles dans un service de médecine interne

C. Imene ∗ , R. Klii , I. Chaaben , M. Kechida , M. Bennasr , S. Hammami , M. Jguirim ∗ , I. Khochtali Service de médecine interne et d’endocrinologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : chaabene [email protected] (C. Imene)

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Introduction La pancytopénie fébrile (PF) constitue une urgence médicale pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Sa prise en charge doit être rapide et dépend de son étiologie. Le but de notre étude était de déterminer le profil étiologique de PF en médecine interne. Patients et méthodes Une étude rétrospective et descriptive, réalisée dans le service de médecine interne Monastir, sur une période allant de 2000 à 2016, colligeant 21 cas des pancytopénies fébriles. Résultats Il s’agissait de 10 hommes et 11 femmes, dont l’âge moyen était de 44,1 ans. Le délai moyen était estimé de 13,6 jours. Sur le plan clinique, tous les patients avaient un syndrome infectieux, le syndrome anémique et hémorragique étaient présents respectivement dans 98 % et 88 % des cas. À l’examen physique, une viscéromégalie était retrouvée chez 14 patients. Sur le plan biologique, un syndrome inflammatoire biologique était présent dans 16 cas et une cytolyse hépatique dans 8 cas. Un syndrome d’activation macrophagique avait compliqué le tableau dans 7 cas. Les étiologies des PF étaient dominées par les causes infectieuses (85,6 %) à savoir : les viroses chez 8 patients [HB (4 cas), CMV (2 cas), VIH (1 cas) et parvo B19 (1 cas)] les infections bactériennes chez 6 patients [tuberculose (2 cas), infections à germes intracellulaires (2 cas), brucellose (1 cas) et septicémie à BGN (1 cas)], les parasitoses dans 2 cas (leishmaniose viscérale) et une mycose (candidose) chez un patient. L’origine inflammatoire était objectivée chez 3 patients (2 cas de lupus érythémateux systémique et un cas de maladie de Still). L’origine néoplasique (lymphome) était objectivée dans 2 cas. Le traitement était symptomatique et étiologique. L’évolution était bonne dans 80,9 % des cas. Quatre patients étaient décédés. Conclusion Les PF constituent un motif assez fréquent de consultation. Le pronostic vital dépend de la rapidité et la qualité de la prise en charge. Les étiologies sont dominées dans notre étude par les causes infectieuses. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.145 CA011

Profil étiologique des fièvres prolongées inexpliquées : à propos de 153 cas

W. Ben Yahia ∗ , A. Bouker , A. Atig , A. Guiga , N. Ghannouchi , F. Bahri Médecine interne, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Ben Yahia) Introduction La fièvre prolongée inexpliquée (FPI) est un motif fréquent d’exploration dans un service de médecine interne. L’objectif de notre étude est de déterminer les étiologies des FPI retrouvées chez nos patients. Patients et méthodes Étude rétrospective des patients hospitalisés pour une FPI dans un service de médecine interne entre les années 2006 et 2015. La FPI est définie par une fièvre > 38,3 ◦ C, d’une durée > 2 semaines, sans diagnostic établi après 3 jours d’hospitalisation ou 2 consultations externes avec un bilan initial d’examens complémentaires négatif. Les patients neutropéniques ont été exclus ainsi que les patients infectés par le VIH et ceux ayant une fièvre prolongée nosocomiale. Résultats Il s’agit de 153 patients avec sex-ratio = 1,3. L’âge moyen était de 44,6 ans [15–85]. L’enquête étiologique révélait une maladie inflammatoire dans 32 % des cas qui était un lupus érythémateux systémique (n = 11), une maladie de Horton (n = 11), une maladie de Still (n = 11), une dermatomyosite (n = 3), une sarcoïdose (n = 3), une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (n = 3), une maladie de Behc¸et (n = 2), une maladie de Kikuchi (n = 1), une micro-angiopathie (n = 1), une périartérite noueuse (n = 1), une spondylo-arthropathie (n = 1) et un rhumatisme articulaire aigu (n = 1). Les causes infectieuses étaient notées dans 26 % des