Abstracts / Transfusion Clinique et Biologique 24(3S) (2017) 322–381
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du don de plasma et leur disposition à donner. Nous souhaitions déterminer la population (filière d’études, statut de donneur, etc.) disposant des meilleures connaissances sur le don de plasma, en ayant la meilleure représentation, et manifestant la meilleure disposition à donner. Matériel et méthodes Les étudiants des deux universités de Rennes ont été interrogés par un questionnaire en ligne. Au total, 595 réponses ont été conservées pour l’analyse statistique. L’âge, le sexe, le statut de donneur et la filière d’étude étaient contrôlés. Résultats Les étudiants en « santé » disposent de connaissances plus importantes sur le plasma et d’une représentation du don plus favorable. De manière générale, les représentations du don de plasma étaient positives, la seule contrainte apparente étant le temps nécessaire au don. Les étudiants se sont en général déclarés relativement disposés à donner du plasma. Les non-donneurs étaient les plus hésitants à l’idée de donner du plasma, sans pour autant s’opposer à l’idée. Conclusion Bien que le don de plasma apparaisse comme étant méconnu des étudiants, ces derniers en ont une perception plutôt favorable et ne sont pas opposés à l’idée d’en donner. Nous pouvons supposer que le développement des connaissances des étudiants sur le plasma aurait un effet bénéfique sur la disposition à donner des donneurs de sang et des non-donneurs. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.130 P007
Conversion du don de sang au don de plasma : impact de l’étiquetage social/fonctionnel et de l’environnement de don Antoine Beurel 1,∗ , Florence Terrade 1 , Jean-Pierre Lebaudy 2 , Bruno Danic 2 1 Université Rennes 2, Rennes, France 2 Établissement fran¸ cais du sang, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Beurel) Afin de répondre à la demande croissante en produits dérivés du plasma, développer la conversion des donneurs de sang au don de plasma est indispensable. Cette étude avait pour but de tester l’impact de deux discours sur l’engagement des donneurs de sang dans le don de plasma, à travers la théorie de l’étiquetage comportemental qui permet de rendre saillant l’aspect fonctionnel ou social du comportement. Matériel et méthodes L’étude se déroulait lors de deux collectes destinées aux étudiants de Rennes 1 pour la collecte mobile, et à ceux de Rennes 2 pour la collecte sur site. Les participants (n = 553) étaient répartis dans trois conditions : – condition contrôle (pas d’étiquetage) ; – étiquetage social (valorisation de l’individu) ; – étiquetage fonctionnel (valorisation de l’utilité du don). Le donneur était approché lors de la collation. L’impact du discours et de l’environnement de don sur la conversion étaient mesurés par le nombre de rendez-vous pris ou de promesses réalisées, ainsi que leur concrétisation. Résultats Les donneurs ont été plus nombreux à réaliser une promesse, à prendre rendez-vous et à le concrétiser lors de la collecte sur site. Toutefois, les résultats ne permettent pas de conclure à un impact différent selon l’étiquetage expérimenté sur l’engagement des donneurs de sang dans le don de plasma. Conclusion La conversion des donneurs étant plus importante lorsqu’ils donnent sur site il serait pertinent de développer les approches pour le don de plasma sur site, ainsi que la collecte de sang sur site fixe. D’autres études sont nécessaires pour déterminer les raisons de cette différence entre les deux types de collecte. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.131
P008
L’impact de l’évolution des dons du sang au fil des années Isabel Antolin Centre Hemoterapia y Hemodonación Castilla y León, Valladolid, Espagne Adresse e-mail :
[email protected] Depuis que la professionnalisation du service d’hémodonation est reliée aux établissements du sang, il semble que les professionnels sanitaires des hôpitaux pensent qu’ils n’ont aucun autre lien avec le sang que celle de l’utilisation optimale de ces composants et dérivés. Cependant, le fait de pouvoir utiliser librement ces composants et hémodérivés devraient leurs rappeler l’énorme effort de sensibilisation de la population pour pouvoir recueillir des bras de donneurs volontaires le précieux sang. Le fait d’informer à travers de la formation continue à nos professionnels de la difficulté de maintenir un stock optimal est un outil nécessaire pour les sensibiliser à la simple idée qu’ils peuvent faire parti d’un échelon important dans la prise de conscience de l’importante du don de sang. Quelques chiffres peuvent mener à l’évidence que plusieurs actions doivent être prises pour pouvoir maintenir les stocks. Au total, 75 % des transfusions sont destinées aux malades de plus de 60 ans. L’âge moyen de la population franc¸aise est passé de 36 ans à 41 ans en 15 ans (1991 à 2016) ce qui signifie que la population de personnes du troisième âge augmente, mais qu’il y a moins de jeunes. D’où une croissance de la nécessité malgré la politique d’épargne et des interventions chirurgicales moins sanglantes. Selon une étude avec 1159 étudiants de 16 à 25 ans, beaucoup d’entre eux ne donnent pas, de peur aux aiguilles, à l’évanouissement ou simplement car personne ne leurs a sollicité. Est-ce beaucoup demander une petite minute à tous nos professionnels pour qu’ils rappellent aux familles de malades transfusés que le sang vient de personnes qui ont le privilège d’être en santé et peuvent le partager ?. . . Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.132 P009
Caractéristiques des donneurs de sang du CTS du CHU d’Oran
Sarah Ayad ∗ , Tahria Deba , Amina Ghezali , Souaad Bouali Centre hospitalo-universitaire d’Oran, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Ayad) L’étude des spécificités des DDS est essentielle pour définir des stratégies adaptées afin de sensibiliser et de fidéliser les DDS et améliorer la sécurité des produits sanguins. Une étude descriptive transversale a été réalisée durant une période de trois mois (janvier, février, et mars 2017) au niveau du centre de transfusion sanguine du CHU d’Oran sur une population de 1004 DDS, âgés de 18 à 65 ans. Les DDS ont été interrogés selon un modèle de questionnaire rempli lors du don. Plus de la moitié des DDS ont moins de 35 ans, le plus souvent de sexe masculin (5 hommes pour une femme), qui préfèrent le don de sang total au don par aphérèse. La majorité des DDS étaient de classe socioéconomique moyenne et ayant une fonction libérale. Environs la moitié des DDS ont un niveau d’étude supérieur ou secondaire. Les étudiants constituent une minorité. Deux tiers des DDS étaient des donneurs de compensation, dont 45 % étaient des nouveaux donneurs et 50 % des DDS bénévoles étaient irréguliers. Les principales motivations au don sont : le besoin au sang d’un proche (37 %), la religion 30 %, la solidarité (26 %). À noter que 97 % des DDS sont motivés pour un don ultérieur. Quarante-sept pour cent des DDS sont de groupe O, 34 % : groupe A, 15 % : groupe B, 4 % groupe AB. Cette étude a confirmé la faible prévalence (1 %) des agents infectieux transmissibles par transfusion chez ces DDS ; 0.01 % pour le VHB, 0.4 % pour le VHC et 0.3 % pour Treponema pallidum. Il est donc important d’inciter les DDS ciblés à devenir réguliers et contribuer au recrutement de nouveaux donneurs et leur fidélisation pour assurer une autosuffisance en sang de qualité. Mots clés Don de sang ; DDS ; VIH ; VHB ; VHC ; Treponema pallidum Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.133