Rec¸u le : 15 janvier 2012 Accepte´ le : 23 janvier 2012
Disponible en ligne sur
www.sciencedirect.com
Cas clinique An occupational airborne caterpillar dermatitis in a forest warden J. Razafindranaly*, F. Deschamps Unite´ fonctionnelle de pathologie professionnelle et de sante´ au travail, hoˆpital Se´bastopol,
Cas de dermite urticarienne ae´roporte´e a` la chenille processionnaire du cheˆne chez un garde forestier
48, rue de Se´bastopol, 51092 Reims cedex, France
Summary
Re´sume´
Oak processionary caterpillar is known to infest European forests. Its hairs contain an urticating toxine (thaumetopoein). The hairs of the adolescent caterpillars cause localized and generalized mechanicirritative, toxic and allergic skin reactions. Rarely, severe anaphylactic shock has been reported. Setae being spread by the wind may be at the origin of epidemic airborne cutaneous diseases. Several factors, including global warming, may impact the geographical distribution of the caterpillars. We report a case of occupational dermatitis caused by the oak processionary caterpillar in a forest warden. He works and lives in a forest in northern France forest, which has been plagued by the oak processionary caterpillar for the last 3 years. We discuss the occupational aspect of this urticarial dermatitis. ß 2012 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
La chenille processionnaire du cheˆne est pre´sente dans de nombreux pays d’Europe. Elle se de´veloppe dans les foreˆts de feuillus, mais aussi sur des cheˆnes isole´s. Sa larve produit des poils urticants (setae) contenant une toxine (thaume´topoe´ine) du troisie`me au sixie`me stade larvaire. Les setae sont disperse´s par le vent a` partir des cheˆnes infeste´s. Ils peuvent eˆtre a` l’origine d’e´pide´mies ae´roporte´es de manifestations urticariennes. On observe principalement la dermite urticarienne typique de me´canisme toxique. Mais on peut e´galement observer des manifestations de me´canisme allergique locales, locore´gionales, au niveau bronchique, cutane´, conjonctival, ou digestif. D’exceptionnelles re´actions anaphylactiques sont de´crites. Plusieurs facteurs influent sur la distribution ge´ographique des populations de chenilles processionnaires du cheˆne. Parmi eux, le re´chauffement global du climat semble favoriser l’extension nordique des zones infeste´es. Nous rapportons le cas d’une urticaire a` la chenille processionnaire du cheˆne chez un garde forestier. Celui-ci travaille et habite avec sa famille dans une foreˆt de la re´gion Champagne-Picardie sujette aux invasions de chenille processionnaire du cheˆne depuis trois ans. Nous discutons du caracte`re professionnel de cette urticaire. ß 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.
Keywords: Oak processionary caterpillar, Thaumetopoea processionea, Occupational dermatitis, Forest warden, Environmental
Mots cle´s : Chenille processionnaire du cheˆne, Thaumetopoea processionea, Dermite professionnelle, Garde forestier, Environnemental
Des chenilles qui ne manquent pas de piquant
Introduction * Auteur correspondant. e-mail :
[email protected]
La chenille processionnaire du cheˆne (Thometopoea processionea, fig. 1) est pre´sente dans de nombreux pays d’Europe.
1775-8785X/$ - see front matter ß 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s. 10.1016/j.admp.2012.02.038 Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:155-159
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Figure 1. La chenille processionnaire du cheˆne (Thometopoea processionea. Photo par N. Meurisse.
Elle se de´veloppe volontiers dans les foreˆts de feuillus. Mais elle peut e´galement se de´velopper sur des cheˆnes isole´s. Sa larve produit des poils urticants (setae) contenant une toxine (thaume´topoe´ine), du troisie`me au sixie`me stade larvaire [1]. Cette toxine est a` l’origine de manifestations urticariennes : dermite, conjonctivite, voire atteinte pulmonaire [2]. Les setae peuvent eˆtre a` l’origine d’e´pide´mies localise´es d’urticaire par voie ae´roporte´e [1].
Observation Monsieur H., garde forestier, est adresse´ a` notre consultation de pathologie professionnelle par son me´decin du travail. Ce garde forestier est amene´ a` effectuer des taˆches d’entretien des chemins forestiers, de taille et de broyage de la ve´ge´tation. Il habite avec sa famille une demeure situe´e dans la foreˆt ou` il travaille. Monsieur H. se plaint d’une e´ruption cutane´e a` type de papule œde´mateuse, prurigineuse, pre´dominant aux parties de´couvertes telles que le visage, le cou, les avant-bras, et le tronc. La recrudescence des le´sions est patente d’avril a` septembre ((fig. 2 et 3)). Les membres de sa famille rapportent les meˆmes symptoˆmes. Ces symptoˆmes sont apparus il y a environ trois ans, coı¨ncidant ainsi avec une invasion de chenilles processionnaires du cheˆne (T. processionea) dans la re´gion Champagne-Picardie [3]. Monsieur H ne signale aucun ante´ce´dent particulier. Il ne prend aucun traitement de fac¸on habituelle, en dehors du ZyrtecW en cas de prurit urticarien. Il travailla neuf ans comme me´canicien agricole avant d’eˆtre embauche´ a` son poste actuel. Le diagnostic d’urticaire ge´ante aux chenilles processionnaires est confirme´.
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Figure 2. Le´sions d’urticaire re´parties sur le torse et les avant-bras.
Monsieur H. se dit tre`s handicape´ par cette urticaire re´currente. Il envisage donc une reconversion professionnelle et un de´me´nagement afin de se soustraire a` cette exposition. Une reconnaissance en maladie professionnelle au titre du Tableau 44 du re´gime agricole (affections cutane´es et muqueuses professionnelles de me´canisme allergique) pourrait lui permettre de faciliter une de´marche de reconversion. Ce tableau de´signe les urticaires de contact re´cidivant en cas de nouvelle exposition et confirme´es par un test. Un « prick-test » confectionne´ a` partir d’un broyat du contenu d’un nid de chenilles re´cupe´re´ sur son lieu de travail est donc prescrit (fig. 4). En effet, les poils urticants contenus dans les nids, conservent leurs proprie´te´s urticantes plusieurs mois, voire plusieurs anne´es [4], c’est-a`-dire bien apre`s la disparition des dernie`res chenilles. Ce « test » est obligatoirement positif
Figure 3. Le´sions d’urticaire sur la face ante´rieure des avant-bras.
Dermite urticarienne due a` une chenille
Figure 4. Re´sultats des prick-tests.
pour tout individu, car inde´pendant d’une sensibilisation. Ce test n’a qu’un « inte´reˆt administratif » : permettre d’acce´der a` une prise en charge en maladie professionnelle en re´fe´rence au Tableau 44 RA. Disposant de l’ensemble des e´le´ments ne´cessaires a` une de´claration de maladie professionnelle, le patient de´cide de ne´gocier avec son employeur d’e´ventuels ame´nagements (abattage des cheˆnes au pourtour de son logement) avant d’effectuer une telle de´marche.
Discussion Ce cas se situe au confluent des pathologies professionnelles et environnementales. En effet, le caracte`re ae´roporte´ des poils urticants de la chenille processionnaire du cheˆne induit des e´pide´mies localise´es d’urticaire, centre´es par les zones infeste´es [5,6]. Ici, le lieu de vie de monsieur H. et de sa famille se situe a` proximite´ imme´diate d’arbres infeste´s. On pourrait donc conside´rer son cas comme celui d’une exposition environnementale. Il nous dit d’ailleurs que sa femme et ses enfants pre´sentent occasionnellement le meˆme type de le´sions, mais de fac¸on moins fre´quente et moins e´tendue que lui-meˆme. Ce phe´nome`ne peut s’expliquer par le fait que des setae issues des nids sie´geant dans les arbres les plus proches viennent contaminer l’environnement imme´diat de la famille de monsieur H. On de´nombre deux cheˆnes a` proximite´ imme´diate de l’habitation (dans la cours de la maison), trois situe´s a` une dizaine de me`tres et une petite vingtaine au-dela`. Ils nous rapportent le fait que le contact avec le bois de chauffage en hiver, ou des activite´s de plein air (jeu, entretien du poulailler) sont a` l’origine de manifestations urticariennes mode´re´es. Le bois de chauffage et le sol des environs de l’habitation de la famille H. doivent donc eˆtre couverts de setae qui viennent soit par contact direct soit par contact ae´roporte´ au contact de la peau des membres de la famille, occasionnant ces re´actions urticariennes.
En outre, monsieur H. nous de´crit tre`s bien une notion de rythmicite´ des le´sions par l’accomplissement de certaines taˆches lie´es a` son activite´ professionnelle : notamment les ope´rations de taille et de de´broussaillage a` proximite´ imme´diate des cheˆnes infeste´s qui engendrent des re´actions cutane´es urticariennes particulie`rement intenses chez monsieur H. De telles taˆches l’exposent logiquement a` un contact nettement plus intense et fre´quent avec les setae qu’au de´cours d’une simple exposition environnementale. A` l’inverse, il nous dit eˆtre peu voire pas geˆne´ lors des pe´riodes non travaille´es. Selon nous, l’urticaire de monsieur H. reveˆt donc un caracte`re clairement professionnel, ne´anmoins conditionne´ par l’exposition a` un toxique de l’environnement. Par ailleurs, le re´chauffement global du climat a une influence admise sur la distribution des insectes herbivores [7], dont la processionnaire du cheˆne [8]. Cela entraıˆne une augmentation du nombre d’invasions et par voie de conse´quence, de cas de le´pidopte´risme [5,7]. On observe e´galement une extension des zones infeste´es vers des re´gions plus nordiques, auparavant e´pargne´es par la processionnaire du cheˆne [8]. Ce phe´nome`ne semble eˆtre lie´ a` une meilleure synchronisation de l’e´closion des larves, et a` une diminution des gele´es tardives lie´es a` des tempe´ratures plus e´leve´es [8]. Enfin, l’aspect re´glementaire de cette observation met en e´vidence l’obsolescence du contenu de certains tableaux de maladie professionnelle. En effet, le diagnostic d’une urticaire de me´canisme non immunologique ne devrait logiquement pas ne´cessiter la re´alisation d’un prick-test : celui-ci reviendra positif, quelque soit l’individu (le me´canisme e´tant par de´finition, non immunologique). Les diffe´rents moyens de lutte contre T. processionea disponibles actuellement sont les traitements phytosanitaires biologique ou chimique, une destruction me´canique, un pie´geage par confusion hormonale, ou une lutte biologique par pre´dation naturelle [9,10]. Ces diffe´rentes me´thodes doivent eˆtre
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reconduites plusieurs anne´es du fait du risque de re´infestation par les papillons du voisinage. Les traitements biologiques utilise´s sont a` base de Bacillus thuriengensis varie´te´ Israelis (BTI). Le BTI est une bacte´rie vivant naturellement dans le sol. Elle est assez largement utilise´e dans le monde comme agent de lutte biologique ; elle ne pre´sente pas de risques pour la sante´ humaine ou l’environnement [10]. Les traitements chimiques sont a` base de bifenthrine (DelfinW, Insectobiol JW). La bifenthrine est un insecticide et acaricide de la famille des pyre´thrinoides. La toxicite´ de la bifenthrine est e´leve´e (toxique par inhalation et par voie orale, sensibilisant cutane´, dangereux pour l’environnement aquatique). Des mesures rigoureuses de pre´vention s’imposent donc lors de son utilisation [11]. La mise en œuvre d’un traitement phytosanitaire est une mesure lourde et one´reuse puisqu’elle ne´cessite de vaporiser le produit par he´licopte`re. Ce traitement ae´rien n’est mis en œuvre que dans les cas les plus critiques, posant des proble`mes de sante´ publique – ce qui n’est pas re´ellement le cas ici. D’une fac¸on ge´ne´rale, on ne cherche pas a` e´radiquer la chenille processionnaire car il est important de pre´server son corte`ge de re´gulateurs naturels, parasites et pre´dateurs. [12]. La lutte me´canique consiste a` bruˆler et aspirer les chenilles et leurs nids. Ce moyen est re´pute´ efficace mais doit eˆtre mis en œuvre par des professionnels [9], d’ou` un couˆt significatif. Il faut compter de 1200 a` 1500 euros HT par journe´e pour une e´quipe de deux e´lagueurs [13]. On notera qu’il est rapporte´ dans la litte´rature un cas de re´action anaphylactique se´ve`re dans ce contexte [14]. De plus, ce moyen ne peut s’employer que sur de faibles superficies. Le pie´geage par confusion hormonale pourrait, dans ce cas, permettre de re´duire le nombre de chenilles et donc la geˆne occasionne´e. En effet, peu de cheˆnes infeste´s se situent a` proximite´ de l’habitation de monsieur H. Ne´anmoins, la mise en place ide´ale de tels pie`ges est de´licate, leur efficacite´ e´tant maximale lorsqu’ils sont place´s a` une hauteur comprise entre 10 et 15 me`tres [15]. La` encore l’intervention de personnels qualifie´s est ne´cessaire et entraıˆne donc un cou ˆ t certain. L’abattage des quelques cheˆnes les plus proches qu’e´voque monsieur H. serait une mesure, certes radicale, mais en partie efficace (tout comme les mesures ponctuelles de pie´geage et de destruction des nids). Cette possibilite´ est formellement e´carte´e par son employeur et le proprie´taire du bois. Ceux-ci craignent de voir le bois se de´pre´cier une fois ces arbres abattus. Les de´foliations parfois avance´es que l’on peut observer dans certains cas pourraient laisser croire que ces arbres ne survivraient pas a` une invasion de chenilles processionnaires. En ge´ne´ral une de´foliation, meˆme totale, ne provoque pas directement la mort des arbres atteints, mais plutoˆt une re´duction de croissance. La mort de l’arbre n’est jamais directement imputable a` la processionnaire, mais s’observe si l’insecte est suivi par des attaques de ravageurs secondaires ou de pathoge`nes [4].
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L’ensemble de ces moyens de lutte, pour eˆtre efficaces, sont a` utiliser avant l’apparition des poils urticants, c’est-a`-dire avant le deuxie`me stade larvaire [4]. Dans le cas pre´sent, on retiendra donc deux axes d’intervention possible : localement : la lutte me´canique et le pie´geage par confusion hormonales seraient de bons moyens de re´duire la geˆne occasionne´e par les nids de chenilles les plus proches du lieu de vie et de travail de monsieur H. Le frein a` la mise en œuvre de telles mesures est le couˆt financier qui incomberait principalement a` l’employeur et au proprie´taire du bois ; re´gionalement : a` plus longue e´che´ance, pour une plus grande superficie, et pour une efficacite´ plus durable, un traitement au BTI est a` discuter. Afin de re´duire le nombre de chenilles dans l’environnement les anne´es suivantes. A` ce stade, il s’agit plus de de´cisions de politiques environnementales a` prendre a` un e´chelon locore´gional : comme l’ont fait l’office national des foreˆts et les communes de l’Alsace bossue en 2005 [12]. En termes de pre´vention, on peut discuter la mise en place d’une cabine de tracteur ventile´e. Mais, du fait d’un nombre important de taˆches a` faire en dehors du tracteur, on ne peut en attendre qu’une efficacite´ tre`s limite´e. Les recommandations usuelles de pre´vention individuelle [9,10] sont dans ce cas peu applicables. En effet, il s’agirait de limiter les expositions aux poils des chenilles. Or, la profession meˆme de monsieur H. le contraint a` travailler en zones infeste´es (sous les arbres infeste´s notamment). Le port de veˆtements protecteurs amples et couvrants (et donc assez chauds) est utopique : des travaux d’entretien, de taille, de bu ˆ cheronnage, repre´sentent un effort physique trop important pour eˆtre pratique´s dans une telle tenue en pe´riode estivale. Il est e´galement recommande´ de ne pas faire se´cher de linge pre`s des arbres infeste´s et de changer de veˆtements apre`s une exposition [9] : le domicile de monsieur H. se situant dans une foreˆt infeste´e, ces mesures sont inapplicables. La mise en œuvre de ces moyens de lutte environnementale, individuelle ou collective engendrerait pour l’employeur de monsieur H. des frais conse´quents. Monsieur H. quant a` lui craint de s’exposer – sa famille et lui – a` un risque chimique e´vitable.
De´claration d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de conflits d’inte´reˆts en relation avec cet article. Remerciements Institut de me´decine du travail et de l’environnement de ChampagneArdenne. N. Meurisse de l’universite´ libre de Bruxelles pour l’autorisation de publication de la Fig. 1.
Dermite urticarienne due a` une chenille
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