Dermite de contact aux protéines d’asticot chez un pêcheur

Dermite de contact aux protéines d’asticot chez un pêcheur

S218 des cas. Au total, 17/254 patients avaient des tests cutanés positifs à au moins un AINS (7 %). Les patch-tests étaient positifs uniquement pour ...

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S218 des cas. Au total, 17/254 patients avaient des tests cutanés positifs à au moins un AINS (7 %). Les patch-tests étaient positifs uniquement pour l’ibuprofène (1/98), l’acide niflumique (1/101) et le piroxicam (3/102), 1 prick-test était positif pour l’ibuprofène (1/173). Les IDR étaient positives avec le kétoprofène (1/218), l’ibuprofène (7/146), le diclofénac (7/190), le piroxicam (1/197) mais aucune avec l’aspirine. Parmi les patients ayant une IDR positive, 7/7 ont eu un test de substitution à un AINS d’une autre famille moléculaire avec une bonne tolérance. Tous les AINS avec tests cutanés positifs appartenaient à la même classe que l’AINS en cause initialement. Chez 4 patients prouvés allergiques, 4 ont pu avoir une introduction bien supportée d’un autre AINS appartenant à la même classe que l’AINS responsable. Discussion Parmi les patients non CI aux AINS, le mécanisme de réaction est mal connu. Notre étude souligne qu’un certain nombre de cas relèvent d’une HS allergique avec dans notre étude 7 % de TC positifs. Notre base de données de tests allergologiques comportant pour chaque test plus de 100 contrôles, permet de confirmer la spécificité de ces tests positifs. Les réactions croisées devront être analysées à l’avenir en utilisant les TC chez les non CI, car notre étude souligne pour la première fois qu’il n’y a pas d’allergie croisée obligatoire intraclasse d’AINS et que les TC peuvent permettre de guider les réintroductions pour des tests de substitution avec un AINS bien supporté. Mots clés AINS ; Tests cutanés ; Tests de substitutions Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.279 P005

Dermite de contact aux protéines d’asticot chez un pêcheur夽 F. Brault 1,∗ , C. Poreaux 1 , J. Waton 1 , J.-L. Schmutz 2 , A. Barbaud 1 1 Dermatologie, CHRU, France 2 Dermatologie, CHU, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La dermite de contact aux protéines (DCP) est une allergie immédiate caractérisée par un tableau clinique d’eczéma chronique avec des exacerbations aiguës quelques minutes après le contact avec la protéine responsable. Observations Un jeune homme de 25 ans, atopique (dermatite atopique [DA] et rhinite saisonnière) étudiant en BTS électromécanique, consultait pour une pulpite touchant les 2 mains. Il décrivait depuis 2 ans un tableau d’eczéma de la pulpe des 3 premiers doigts de la main droite, et 2 premiers doigts de la main gauche, complètement régressive en hiver. Cette symptomatologie semblait rythmée par ses allers-retours à la pêche. Il manipulait avec les 3 premiers doigts de la main droite les asticots (noirs, verts blanc et rouge) qu’il plac ¸ait sur l’hamec ¸on qu’il tenait avec les 2 premiers doigts de la main gauche. Au retour de la pêche, il décrivait un œdème des doigts suivi d’une pulpite sèche fortement évocatrice d’une dermite de contact aux protéines. Les patch-tests (PT) réalisés montraient : batterie standard et allergènes présents dans les agents de vulcanisation (port de gants) négatifs. Les prick-tests (pT) étaient réalisés selon la méthode du prick to prick ; ils étaient positifs à 3 mm pour l’asticot rouge et 5 mm pour l’asticot blanc. Les PT aux asticots verts et noirs et aux poissons crus étaient négatifs. Ces tests étaient pertinents et ont permis le diagnostic de DCP aux protéines d’asticot. Une éviction complète était recommandée et l’utilisation de gants ou d’asticots verts était proposée s’il souhaitait continuer la pêche. La symptomatologie a complètement régressé depuis.

JDP 2016 Discussion La DCP concerne dans 50 % des cas des patients ayant un terrain atopique qui facilite la pénétration cutanée des protéines de haut poids moléculaire. Le mécanisme est celui d’une réaction IgE médiée mais le caractère retardé pourrait être expliqué par un mécanisme proche de celui impliqué dans la DA mettant en jeu les récepteurs IgE des cellules de Langherans. Cliniquement, on trouve un tableau d’eczéma chronique, associé à des poussées aiguës quelques minutes après le contact avec l’agent responsable. Le tableau clinique peut être celui d’une simple pulpite avec paronychie chronique. Barbaud et al. ont rapporté 25 cas de DCP, dont une aux protéines d’asticot chez un pêcheur amateur avec pT positif et PT négatif. Gossens et al. ont rapporté un cas chez un pêcheur amateur et 3 autres cas chez des professionnels. Chez ces patients, la topographie était similaire à celle de notre cas, qui correspond à la zone de contact du geste professionnel d’enfilage de l’asticot sur l’hamec ¸on. Nous insistons sur l’importance de réalisation de pT comme examen de référence dans le dépistage des DCP. Mots clés Protéine d’asticot ; Dermite de contact ; Pulpite Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.280 P006

Erythème polymorphe de contact : faut-il rajouter la propolis à la liste des agents responsables ?夽 A. Lamoureux ∗ , M. Meharon , B. Milpied Service de dermatologie, hôpital Saint-André, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Les dermites de contact peuvent prendre des formes cliniques variées et ne se limitent pas au classique eczéma de contact. Nous rapportons le cas d’une dermite de contact à l’essence de propolis à type d’érythème polymorphe. Observations Une femme de 26 ans présentait une éruption prurigineuse en plaques maculo-papuleuses disséminées, ayant débuté par une lésion de la cheville droite d’aspect spiralé avec une évolution bulleuse centrale. L’aspect figuré faisait évoquer l’application d’un topique, non rapporté à l’interrogatoire. Certaines lésions avaient un aspect en cocarde et évocateur d’érythème polymorphe. La biopsie cutanée montrait une atteinte eczématiforme. Un interrogatoire détaillé ne permettait pas initialement de trouver un facteur déclenchant, notamment pas de piqûre d’insecte, de voyage récent, d’atteinte dans son entourage, ni d’exposition professionnelle. Un traitement par dermocorticoïdes de classe forte était prescrit, sans efficacité. Devant le caractère bulleux et inflammatoire, on réalisait une courte corticothérapie générale, avec une amélioration progressive et une disparition des lésions, sans récidive à 2 mois. La patiente était adressée de principe en consultation de dermato-allergologie, lors de laquelle la reprise de l’interrogatoire et l’aspect figuré des lésions faisait rechercher une application de topique. L’analyse des photographies personnelles de la patiente montrait qu’elle avait appliqué un produit : il s’agissait d’essence de propolis. La positivité des tests épicutanés à la propolis faisait retenir le diagnostic d’érythème polymorphe de contact à la propolis. Discussion L’érythème polymorphe de contact est une forme atypique de dermite de contact, qui peut entraîner des difficultés diagnostiques. Cette réaction est observée avec des allergènes forts (plantes, colorants, kétoprofène). Il se caractérise par un eczéma au site initial de contact avec une extension à type de lésions en cocarde. L’histologie est celle d’un eczéma. La propolis est récoltée par les abeilles à partir de végétaux. Dans la littérature, 1 à 6 % des patients ont des patch-tests positifs à la propolis. Les principaux