A134
Posters / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A104–A160
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.293
ORL pédiatrique P093
Lymphangiomes cervico-faciaux et prise en charge thérapeutique : étude clinique à propos de 23 cas
J. Lerat ∗ , C. Mounayer , S. Orsel , J. Bessede , K. Aubry CHU Dupuytren, Limoges, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Les lymphangiomes de la face et du cou sont des tumeurs bénignes rares avec une incidence de 1,2 à 2,8 pour 1000 naissances, touchant principalement les enfants avant l’âge de un an. L’exérèse complète est souvent difficile à réaliser et les récidives fréquentes. Les conséquences fonctionnelles et esthétiques sont donc un enjeu majeur pour cette population jeune. Notre étude avait pour but d’évaluer le contrôle local, les récidives et les résultats fonctionnels des patients atteints de lymphangiomes cervico-faciaux, traités par chirurgie et/ou par sclérose. Matériel et méthodes Étude rétrospective monocentrique portant sur les patients atteints de lymphangiomes cervico-faciaux, du 1 janvier 2004 au 31 décembre 2013, traités par chirurgie et/ou par sclérose à l’alcool absolu, la bléomycine ou l’aétoxisclérol. Le contrôle local, les récidives et les complications ont été analysés. Les troubles de la déglutition, les trachéotomies et les résultats phonatoires ont été également étudiés. Résultats La cohorte comprenait 23 patients, 9 hommes (39,13 %) et 14 femmes (60,87 %), d’âge moyen 15,80 ans. Treize patients (56,52 %) étaient âgés de moins de 5 ans. Dix-sept patients (73,91 %) présentaient des localisations sus-hyoïdiennes et 6 patients (26,09 %) des localisations sous-hyoïdiennes. Dans 11 cas (47,82 %) il s’agissait de macrokystes, dans 2 cas (8,70 %) de microkystes et dans 10 cas (43,48 %) de lésions mixtes. Douze patients (52,17 %) ont bénéficié d’une chirurgie seule, 2 patients (8,7 %) de chirurgies multiples, 2 patients (8,7 %) de chirurgies multiples et d’une sclérose, 2 patients (8,7 %) d’une chirurgie et de plusieurs scléroses et 2 patients (8,7 %) de chirurgies multiples et de scléroses multiples. Dans 3 cas (13,04 %), une régression spontanée a été observée. Le contrôle local était satisfaisant dans 16 cas (69,56 %). Des récidives ont été constatées chez 8 patients (34,78 %), toutes pour des lésions sus-hyoïdiennes, et microkystiques ou mixtes. Les complications ont été observées dans 2 cas (8,7 %). Les troubles de l’élocution étaient présents chez 3 patients (13,04 %), et une sonde nasogastrique (4,35 %) a été nécessaire de manière transitoire. Aucune trachéotomie n’a été réalisée. Des séquelles esthétiques étaient notées chez 3 patients (13,04 %), de localisation sus-hyoïdienne. Conclusion Les deux techniques combinées ont permis un contrôle local de 69,56 %. Les récidives restent fréquentes avec des conséquences fonctionnelles et esthétiques non négligeables. La région supra-hyoïdienne et les lésions microkystiques sont corrélées à des taux de récidives, morbidités et complications plus importants. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.294
P094
Causes rares d’obstruction nasale chez le nouveau né et le nourrisson d’origine tumorale : à propos de cinq cas
C. Perrot ∗ , A. Charfeddine , S. Ayari khalfallah , E. Truy Hôpital Édouard Herriot, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Recenser les cas d’obstruction nasale d’origine tumorale précoce et de faire une revue de la littérature sur ces causes d’obstruction nasale chez l’enfant. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective effectuée dans un centre d’ORL pédiatrique de niveau 3, réalisée entre 2009 et 2014, incluant cinq patients ayant présentés une tumeur bénigne de la ou des fosses nasales de révélation précoce. Résultats Sur les cinq patients, deux présentaient une hétérotopie gliale, un cas une méningocèle, un cas une tumeur d’origine salivaire et un cas de granulome pyogénique. Tous les patients ont eu un traitement chirurgical hormis un patient pour lequel le traitement chirurgical n’a pas été retenu, seule une surveillance clinique et radiologique était préconisée. Conclusion L’obstruction nasale est un motif fréquent de consultation en ORL pédiatrique. Quelle soit uni- ou bilatérale, l’obstruction nasale peut se manifester par une détresse respiratoire nécessitant une hospitalisation. Les causes tumorales bénignes sont rares mais sont à connaître car leur prise en charge est spécifique. La nasofibroscopie reste l’examen clé de l’examen et permet d’orienter le diagnostic et la prise en charge. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.295 P095
Scolarité de l’enfant sourd et bénéfice d’un diagnostic précoce
M. Boukhris ∗ , M. Francois , C. Abitbol , C. Nassif , M. Zielinski , S. Demondion Hôpital Robert Debré, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Le diagnostic de surdité est encore souvent trop tardif entraînant des retards d’acquisition chez l’enfant en développement. Le but de l’étude est de vérifier si, tout en dépendant de son degré, la précocité du diagnostic de surdité a un impact sur la scolarisation des enfants malentendants. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective incluant des enfants suivis, dans notre service, pour surdité bilatérale moyenne à profonde appréciée sur la meilleure oreille. Pour chaque patient ont été colligés l’âge du diagnostic, le degré de surdité, ainsi que le type de scolarisation et le niveau scolaire lors de sa dernière consultation. Résultats Sur les 310 enfants sourds inclus, 119 étaient scolarisés en écoles spécialisées, CLIS, ULIS ou IME. Les 191 autres enfants avaient globalement un retard scolaire avec un âge prédit en Terminale de 18,5 ans vs 17,5 ans pour les enfants sans retard scolaire. On ne retrouve pas de différence significative de retard scolaire entre les différents degrés de surdité, probablement du fait du petit nombre de patients sourds sévères et profonds. Lorsque le diagnostic était réalisé avant l’âge de 1 an, le retard scolaire était moindre avec un âge théorique en Terminale de 17,7 ans vs 18,6 ans lorsque celui-ci était réalisé après 1 an. L’âge prédit en terminale est passé de 19,1 ans pour les enfants nés entre 1987 et 1991 à 18,3 ans pour ceux nés entre 2001 et 2006. Conclusion Les enfants sourds moyens à profonds présentent un retard scolaire. Un diagnostic précoce avant l’âge de 1 an diminue ce retard, mais la comparaison des enfants nés au siècle der-