Litterattire comment& (an&me hemolytique dans tous les cas et thrombocytoptkie dans six cas) et des manifestations de lymphoproliferation (lymphadenopathie dans sept cas, splenomegalie dans tous les cas). 11 existait d’autres manifestations auto-immunes plus rares (rash urticarien, ulceration buccales, neuropathie ptripherique) mais seulement un patient parmi les huit remplissait les criteres de lupus systemique. Tous les patients avaient des anomalies du typage lymphocytaire sanguin avec presence de lymphocytes T double negatifs (CDKDS-) (moyenne de 29 %, pour une normale inferieure a 5 %). Dans des conditions experimentales d’induction d’apoptose in vitro (activation lymphocytaire par un anti-CD3 et II-2, puis addition d’antiCD95), les 1ymphocytesT de ces patients avaient une apoptose nettement inferieure a celle des temoins. Une etude familiale a Cte faite chez le patient ayant une mutation de Fns et un tableau de maladie lupique. Les re’sultats sont assez surprenants : trois membres sont porteurs de la mutation heterozygote du gene Fas saris avoir aucune manifestation clinique dysimmunitaire et seulement un d’entre eux a des antinucleaires positifs ; la presence d’antinucl&tires est tgalement observee chez une sceur qui n’a pas la mutation de Fas et enfin la mere du propositus a une augmentation du taux circulant de lymphocytes B et un defaut d’apoptose de ces lymphocytes B, alors qu’elle n’est pas porteuse de la mutation de Fus. Chez les parents du propositus, deux deficits d’apoptose Ctaient done observes : une mutation sur le gene Fas pour le p&e et un defaut d’apopotose des lymphocytes B induite par la voie Fus chez la mere, alors que la recherche de mutation du gene Fus etait negative. Cette etude est interessante, car elle rappelle que des mutations du gene Fus peuvent &tre responsables de l’apparition de manifestations a la fois auto-immunes (et pas seulement reductibles a la maladie lupique) et lymphoproliferatives chez l’homme. Cependant, elle pose beaucoup de questions : des mutations du g&e Fus peuvent etre &ant observees chez des sujets asymptomatiques, la conjonction de plusieurs deficits de l’apoptose pourrait done &tre necessaire pour entrainer une expression clinique. Les auteurs font une relation entre le taux de lymphocytes doubles negatifs circulants et l’expression clinique, mais cette do&e a peut de valeur du fait de l’absence de correlation entre le deficit de l’apoptose observe in vitro chez ces patients et le tableau clinique. On peut Cgalement se demander si l’on peut veritablement parler de maladie lupique
strict0 sensu, car le patient diagnostique comme tel avait certes une anemie, des manifestations neurologiques, une glomCrulonephrite extramembraneuse et des antiphospholipides, mais il n’avait pas d’antinuclean-es ni d’anti-ADN. La presence de mutation du gene Fus serait done plutot capable d’induire un Ctat dysimmunitaire (versant auto-immun et lymphoproliferatif) chez des sujets susceptibles en provoquant un defaut d’apoptose. A l’heure actuelle, le debat concemant le role precis de l’apoptose dans l’auto-immunite reste encore tres ouvert. Brigitte Crane1
Certains mkdicaments peuvent-ils induire des ANCA et des vascularites Eth;;, HK, Merkel
PA, Walker
AM, Niles JL,
Drug-associated antineutrophil cytoplasmic antibody-positive vasculitis Arthritis Rheum 2000 ; 43 : 40513.
Dam la longue (et infructueuse) chasse aux <
645 pris d’une faGon prolongee (plus de neuf mois) un medicament consider6 comme <>par les auteurs. Parmi ceux-ci, le principal est l’hydralazine (33 %), suivi par le propylthiouracil (10 %). Parmi les autres medicaments incrimines ont et6 notes la pCnicillamine (deux patients), l’allopurinol (deux patients) et la sulfasalazine (un patient). Les anticorps de la plupart des patients exposes aux medicaments candidats Ctaient aussi diriges contre d’autres enzymes du polynucleaire neutrophile (lactoferrine et Clastase). Ces mtmes patients avaient aussi tres Mquemment des anticorps antinucleaires, mais tres peu d’anti-ADN natifs. Cela dit, I’analyse des manifestations cliniques des patients (notamment au plan dermatologique et renal) est plus en faveur dune vascularite systemique que d’un lupus erythemateux. Les auteurs Climinent aussi raisonnablement l’hypothese de medicaments utilises pour traiter les manifestations initiales de la vascularite, sur des criteres chronologiques et cliniques. Le pronostic de ces patients a et6 celui de leur maladie, meme si les medicaments semblent avoir Ctt interrompus des le diagnostic pose. En l’absence de groupe temoin, il est difficile d’adherer totalement aux conclusions des auteurs qui ttablissent un rapport entre ces vascularites associees a de forts taux d’ ANCA anti-MPG et antilactoferrine ou tlastase. Toutefois, ces observations sont troublantes et nous incitent a examiner attentivement le dossier des malades traitk pour vascularite afin de supprimer les medicaments inducteurs. On peut en revanche se poser des questions sur I’appktence des mkdecins de Boston a prescrire de l’hydralazine a leurs malades, medicament virtuellement elimine de nos pharmacies et remplace par des pro&its plus efficaces et mieux toleres. Thierry GCdreau
kvation de la protkine C rdactive chez les adultes obkses et en surpoids Visser M, Bouter LM, McQuillan GM, Wener MH, Harris TB Elevated C-reactive protein levels in overweight and obese adults JAMA 1999 ; 282 : 2131-5.
L’atherosclerose pourrait avoir un determnisme inflammatoire ou infectieux. Plu-