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XXXII e Congrès Annuel de la Société Française de Neuroradiologie
Résultats : L’utilisation d’un haut champs magnétique principal engendre une augmentation du rapport signal sur bruit permettant une meilleure résolution spatiale (voire une diminution du temps d’acquisition). Elle est actuellement particulièrement avantageuse dans le domaine de la neuroradiologie qu’elle soit morphologique (tete, rachis, vasculaire…) mais aussi fonctionnelle (diffusion, perfusion, activation…) Conclusion : Nous illustrons à partir de plusieurs exemples dans les différents domaines neuroradiologiques notre expérience clinique initiale.
CO-38 à CO-54 Mercredi 30 mars 2005 (10 h 20-12 h 15)
CO-38
CAS CLINIQUE : COMPLICATIONS AU POINT DE PONCTION APRÈS MISE EN PLACE DE SYSTÈMES DE FERMETURE ARTÉRIELLE : À PROPOS DE 5 CAS
MAATKI I., COSTALAT V., BRUNEL H., BOURBOTTE G., BONAFE A. Service de Neuroradiologie, Pr Alain Bonafé, Hôpital Gui De Chauliac, CHU Montpellier. Case Report : L’utilisation des systèmes de fermeture artérielle (Angio Seal et Perclose) des points de ponction au décours des angiographies cérébrales diagnostiques et thérapeutiques est de plus en plus répandue. Si ces systèmes permettent une hémostase rapide et un lever précoce du patient, leur innocuité est sujette à controverses. Plusieurs publications ont en effet montré que ces systèmes ne sont pas dénués de risques rapportant des cas de pseudo anévrysmes, de sténoses, de thromboses de l’artère fémorale et parfois d’infections au point de ponction (Vascular Complications Associated with Arteriotomy Closure Devices In patients Undergoing Percutaneous Coronary Procedures, A Meta-Analysis, Eugenia Nikolsky et al). Nous rapportons dans cette présentation l’expérience de notre service sur l’année 2004 en illustrant 5 cas de complications survenues après l’utilisation d’un système de fermeture artérielle dans les suites d’angiographies cérébrales : il s’agit de 2 occlusions et de 3 sténoses de l’artère fémorale commune dont une est associée à une surinfection. La revue de la littérature met en évidence des facteurs favorisant ces complications posant à présent la question du choix des indications des systèmes de fermeture artérielle.
CO-39
TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE (TEV) DE PREMIÈRE INTENTION DES ANÉVRISMES INTRA-CRÂNIENS ROMPUS : ÉTUDE PROSPECTIVE
MEJDOUBI M. (1), COGNARD C. (1), JANUEL A.C. (1), TALL PH. (1), ALBUCHER J.F. (2), GIGAUD M. (3), TREMOULET M. (3) (1) Services de Neuroradiologie. (2) Neurochirurgie. (3) Neurologie, Chu Toulouse, France. Objectifs : Depuis janvier 1998, l’équipe multidisciplinaire neurovasculaire a décidé d’utiliser le traitement endovasculaire (TEV) en première intention dans les anévrismes rompus. Dans cette étude, nous évaluons les résultats de cette stratégie thérapeutique Matériel et Méthodes : de Janvier 1998 à Décembre 2002 (5 ans), 401 patients avec hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) non traumatique ont été admis à l’Hôpital Purpan. 73 patients (18 %) ont eu une exploration angiographique normale ce qui a fait conclure à une HSA sine materia. Des 328 autres patients avec une HSA par probable rupture anévrismale, 28 n’ont pas été explorés angiographiquement (8,5 %), 28 ont été explorés et non traités (8,5 %). 272 anévrismes rompus (83 %) ont été traités. Parmi eux, 222 (82 %) ont eu un traitement endovasculaire tandis que 50 (18 %) ont eu un traitement chirurgical. Le traitement neurochirurgical a été réalisé en raison : • d’un échec du traitement endovasculaire dans 8 cas (2,9 %), • d’un hématome intracérébral dans 16 cas (7,8 %), • d’une morphologie inadéquate pour le TEV dans 15 cas (5,4 %), • de l’absence de Neuroradiologue interventionnel dans 11 cas (4 %). Le TEV a été réussi dans 96,8 % des cas (243/251). La technique de remodeling a été utilisée dans 11,4 % des anévrismes et une embolisation par coils associée à un stent dans 0,5 % des cas. L’occlusion de l’artère porteuse a été réalisée dans 6,3 %. L’évolution clinique a été favorable dans 69 % des cas. 32 patients sur 222 (14 %) sont décédés dont 8 suite à des complications liées au traitement (3,6 %). Conclusion : cette série montre que le traitement endovasculaire en première intention dans les HSA par rupture anévrismale se justifie et peut être réalisé dans un grand centre de façon courante. La stratégie thérapeutique nécessite une discussion au cas par cas au sein d’une équipe neurovasculaire multidisciplinaire.
CO-40
ANGIOPLASTIE CAROTIDIENNE CHEZ 46 PATIENTS PRÉSENTANT UNE OCCLUSION CONTROLATÉRALE
BERGE J., BARREAU X., MENEGON P., MOLINIER S., ROUANET F., YEKHLEF F., CAILLE J.M., DOUSSET V. Service de neuroradiologie, CHU de bordeaux. Objectifs : Étudier la morbidité de l’angioplastie carotidienne chez les patients présentant une sténose serrée associée à une occlusion caroti-
dienne controlatérale. Ce sous groupe chirurgical étant associé à une surmorbidité par rapport aux grandes études multicentriques. Matériels et méthodes : De 1999 à 2004, sur une série consécutive prospective de 97 patients, 46 présentaient une occlusion controlatérale, 82 % étaient des hommes et 58 % étaient symptomatiques et l’index de sténose moyen mesuré à 89 %. La mise en place d’une endoprothèse était systématique chez les 46 patients et l’utilisation d’un filtre de protection cérébrale également. Résultats : Le succès technique est de 100 % dans cette série, sans sténose résiduelle significative. Nous avons noté une amélioration de l’hémodynamique cérébrale chez tous les patients sur l’angiogramme de contrôle. 1 AIT avec aphasie transitoire de 10 minutes est la seule complication transitoire rencontrée. Nous avons noté un AVC régressif sur 3 mois. Survenue de 2 complications au point de ponction fémoral ou carotidien et 4 cas d’instabilité tensionnelle dans les 2 jours suivant l’angioplastie. nous n’avons pas déploré de syndrome de reperfusion. Avec un suivi moyen de 25 mois, supérieur à 6 mois pour les patients les plus récents, nous n’avons pas noté de thrombose secondaire, ni de resténose significative. Conclusion : L’angioplastie carotidienne avec protection cérébrale systématique sur les sténoses serrées avec occlusion controlatérale assure un recalibrage efficace de la carotide, avec une morbidité très réduite et se place ainsi comme la thérapeutique de choix dans ce sous groupe de patients.
CO-41
STENT AUTO-EXPANSIBLE ET RÉTRACTABLE POUR LE TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE DES ANÉVRYSMES INTRACRÂNIENS
LUBICZ B. (1), LECLERC X. (2), LEVIVIER M. (1), BROTCHI J. (1), PRUVO J.P. (2), LEJEUNE J.P. (2), BALERIAUX D. (1) (1) Hôpital Érasme, Bruxelles, Belgique. (2) CHRU Lille, France. Objectifs : Évaluer un nouveau stent auto-expansible pour le traitement endovasculaire d’anévrysmes intracrâniens. Matériels et méthodes : Huit patients consécutifs avec un anévrysme non rompu ont été sélectionnés. Dans tous les cas, le traitement sélectif à l’aide d’un ballon de protection a échoué ou a été jugé techniquement difficile. Chez cinq patients avec un anévrysme > 2 mm, le traitement a combiné la mise en place d’un stent Leo devant le collet et le remplissage du sac à l’aide de coils. Chez trois patients avec un anévrysme de 2 mm, seul un stent a été positionné en regard de l’anévrysme. Les anévrysmes étaient localisés sur le siphon carotidien (n = 5), l’artère cérébrale postérieure (n = 2), et sur l’artère cérébrale moyenne (n = 1). Le devenir clinique a été évalué par l’échelle modifiée de Glasgow. Un contrôle angiographique à 3 mois a été obtenu en cas de traitement par stent seul. Résultats : L’embolisation a réussi et a mené à un excellent devenir clinique chez tous les patients. En cas de traitement combiné, les résultats angiographiques consistaient en 4 occlusions complètes et une incomplète. En cas de traitement par stent seul, le contrôle angiographique immédiat montrait une diminution du flux au sein de l’anévrysme qui était thrombosé à 3 mois. Il n’y a eu aucune complication liée à la procédure. Conclusion : Le stent Leo est utile pour le traitement d’anévrysmes intracrâniens complexes. Son principal avantage est qu’il peut être repositionné. Il permet également d’induire une thrombose anévrysmale dans les petites lésions.
CO-42
TRAITEMENT DES ANÉVRYSMES INTRACRÂNIENS À COLLET LARGE PAR STENT AUTO-EXPANSIBLE ET COILS
BIONDI A., JANARDHAN V., KATZ J., WELLS-ROTH D., SALVAGGIO K., RIINA H., STIEG P., GOBIN P. Unité de Neuroradiologie Interventionnelle, New York Presbyterian Hospital – Weill Medical College of Cornell University, New York, U.S.A. Objectif : Évaluer les aspects techniques, les résultats et le suivi à moyen terme dans une série consécutive de patients porteurs d’un anévrysme à collet large traité par stent auto-expansible et coils Matériel et méthodes : Étude rétrospective chez 37 patients avec 40 anévrysmes inclus dans un registre de traitement par stent Neuroform. Trente-trois anévrysmes étaient dans la circulation antérieure. Un tiers des anévrysmes étaient rompus. Une angiographie a été réalisée à 6 et 18 mois après la procédure. Résultats : Le stent a été déployé avec succès dans 38/40 anévrysmes et à la deuxième tentative dans 1 cas. Un échec du positionnement du stent a été observé dans un cas. Deux anévrysmes ont été traités avec deux stents. Un total de 41 stents ont été mis en place. Dans 46 % des cas, le stent a été positionné à la fin de la procédure après l’occlusion de l’anévrysme par coils et technique de remodelling. Une occlusion totale ou subtotale était observée dans 33/39 lésions (84.6 %). Un cas de complication neurologique transitoire et un décès ont été observés. Une recanalisation de l’anévrysme a été observée dans 3 cas qui présentaient une occlusion initiale subtotale. Deux anévrysmes occlus initialement partiellement apparaissaient occlus complètement sur l’angiographie de contrôle. Un patient a développé une sténose de l’artère porteuse au niveau du stent, traitée avec succès par angioplastie. En dehors des 2 cas de morbi-mortalité, l’évolution clinique était favorable chez tous les patients. Conclusion : L’utilisation des stents auto-expansible dans le traitement endovasculaire par coils des anévrysmes intracrâniens à collet large apparaît une technique efficace et sure. Un suivi à plus long terme de ces patients est nécessaire pour évaluer la stabilité de l’occlusion et la tolérance du stent.