S254 VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S215–S260 Contexte et objectifs Depuis 2006, la province Nord a systématisé un programme d’éducation à la santé en milieu scolaire plurithématique. Une évaluation externe a été menée pour apprécier la pertinence, la qualité, l’efficacité, et l’impact du programme sur la santé et le comportement des jeunes. Méthode Menée entre août 2013 et juin 2015, l’évaluation a comporté une analyse documentaire, 80 entretiens, cinq focus group (77 élèves), et l’analyse des données de la province Nord de l’enquête barométrique territoriale menée sous l’égide de l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie. Au total, 495 élèves de la 6e à la terminale ont répondu à un auto-questionnaire construit à partir du modèle « Global School-based Student Health » de l’Organisation mondiale de la santé complété de questions relatives au fonctionnement du programme. Résultats Les résultats de l’enquête barométrique comme des focus group arguent en faveur de la pertinence des thèmes mais apportent d’importantes précisions : rajeunissement des publics concernés par les problématiques addictives, émergence de thèmes encore non pris en compte dans le programme comme le bien-être psychique. Les effets bénéfiques du programme sont subjectivement perc¸us par 75 % des jeunes et ceci est objectivé sur les comportements déclarés : meilleure hygiène, alimentation plus équilibrée, moins d’expérimentation d’alcool, de tabac, de consommation de cannabis et utilisation plus régulière du préservatif. Les jeunes pensent que les adultes responsables d’eux devraient être ciblés par les actions. Le programme leur apporte plusieurs types de bénéfices dont « parler du sujet » et « comprendre les autres ». Conclusion L’enquête barométrique a précisé les besoins en matière d’éducation à la santé, appréhendés par les autres sources d’analyse, et ceci du point de vue des jeunes. Elle a également contribué à mesurer l’impact des actions conduites sur le comportement des élèves et constitue un outil de suivi de l’évolution des résultats recherchés. Les stratégies d’intervention sont en cours d’évolution. Mots clés Évaluation ; Prévention Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.304 P14-10
Impact du faible poids de naissance sur la croissance, le développement psychomoteur et la morbidité, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
L.G.B. Savadogo ∗ , P. Ouédraogo , B. Ilboudo , I. Sombié , C. Meda , M. Dramaix , P. Donnen Institut supérieur des sciences de la santé, université de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L.G.B. Savadogo) Introduction Le faible poids de naissance est une des causes principales de morbidité et de mortalité périnatale et infantile. L’objectif de l’étude était d’analyser l’impact du faible poids de naissance sur la croissance anthropométrique, le développement psychomoteur et la morbidité des enfants. Méthodologie Il s’est agi d’une étude de cohorte prospective, exposés-non exposés, qui s’est déroulée du 1er mars au 31 juillet 2013. Au total, 95 faibles poids de naissances et 95 poids normaux ont été suivis pendant trois mois à partir de la naissance. Une visite mensuelle a été réalisée. Les z-scores poidspour-âge, poids-pour-taille, et taille-pour-âge ont été calculés. Le gain de poids mensuel a été calculé. Pour la comparaison des moyennes, les tests d’Anova et t apparié ont été utilisés. Le modèle linéaire d’analyse des mesures répétées a été utilisé pour l’analyse de l’évolution du poids, de la taille et du gain pondéral de la naissance à trois mois. La comparaison des proportions a été faite en utilisant test du Chi2 de Pearson. Le seuil de signification statistique était de 5 %. Les RR ont été estimés avec leur IC à 95 %. Résultats Le poids et la taille des enfants ont évolué de manière croissante de la naissance à trois mois dans chaque groupe ; les gains pondéraux étaient faibles et progressivement croissants chez les prématurés, élevés et progressivement décroissants chez les hypotrophes et les poids normaux ; les proportions de malnutrition étaient significativement plus élevées chez les enfants de faible poids de naissance que chez les poids normaux. Le développement psychomoteur des
enfants de faible poids de naissance était significativement plus lent que celui des poids normaux ; les risques relatifs de morbidité étaient parfois 40 fois plus élevés chez les enfants de faible poids de naissance, par rapport aux poids normaux. Mots clés Faible poids de naissance ; Croissance ; Développement psychomoteur ; Morbidité Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.305 P14-11
Cohorte prospective sur les comportements de santé chez les étudiants : facteurs associés à la participation et au suivi
A. Soubise , P. Déchelotte , J. Ladner , M.-P. Tavolacci ∗ CIC-CRB 14014, Inserm 1073, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.-P. Tavolacci) Introduction L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs associés à la participation d’étudiants et à leur suivi dans une cohorte sur les comportements de santé. Méthode Les inclusions dans la cohorte Étude longitudinale sur la santé des étudiants (ELSE) ont été réalisées de 2011 à 2013 chez des étudiants volontaires Haut Normands. Un auto-questionnaire recueillait les caractéristiques socioéconomiques et les conduites à risques : tabac, « binge drinking », cannabis et trouble du comportement alimentaire. Le recueil de données pouvait être réalisé sur Internet (http://www.tasanteenunclic.org/) ou par un questionnaire papier proposé par un enquêteur. Un suivi à six mois par mail avec un lien pour compléter le questionnaire en ligne était envoyé aux étudiants qui avaient accepté le suivi. Un chèque cadeau de 15 D était attribué chaque mois par tirage au sort à un des étudiants inclus et répondant au point de suivi. Résultats Parmi les 1692 étudiants qui ont répondu au questionnaire initial, 1014 ont accepté d’être suivis dans ELSE. L’accord de participation au suivi dans ELSE était associé à une inclusion par Internet (ORA = 5,42, IC95 % : 3,90–7,54) et était plus fréquent chez les étudiants avec un trouble du comportement alimentaire (ORA = 1,68, IC95 % : 1,25–2,26) ; 314/1014 étudiants ont répondu au suivi à six mois. Le sexe féminin (ORA = 1,78, IC95 % : 1,31–2,41), l’inclusion par Internet (ORA = 2,28, IC95 % : 1,70–3,06) et être boursier (ORA = 1,40, IC95 % : 1,04–1,86) étaient associés à un meilleur suivi alors que la pratique fréquente du binge drinking (ORA = 0,49, IC95 % : 0,25–0,96) et les difficultés financières (ORA = 0,59, IC95 % : 0,43–0,80) étaient négativement associées au suivi à six mois. Discussion L’utilisation d’Internet dans les cohortes prospectives chez les étudiants devrait être privilégiée car elle favorise les inclusions et le suivi. Malgré une participation volontaire des étudiants, il existe peu de biais de sélection sur les comportements de santé. Mots clés Étudiants ; Cohorte ; Suivi ; Participation ; Comportements à risque Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.306 P14-12
Mésusage du téléphone mobile et nomophobie chez les étudiants
M.-P. Tavolacci ∗ , P. Déchelotte , J. Ladner CIC-CRB 14014, Inserm 1073, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.-P. Tavolacci) Introduction Le téléphone mobile est un moyen de communication privilégié chez les étudiants et d’usage répandu. L’objectif de cette étude était d’identifier le mésusage du téléphone mobile et la nomophobie chez les étudiants. Méthodes Un auto-questionnaire anonyme a recueilli, chez les étudiants volontaires de Haute Normandie, la possession d’un Smartphone (connexion Internet) et l’utilisation du mobile (durée et SMS). Le mésusage du mobile a