22 cas. On constatait une désadaptation du capteur nasal sur une partie de la nuit dans 20 % des cas, et du capteur digital dans 20 % des cas. L’examen était interprétable dans 80 % des cas, avec une qualité moyenne de signal de 88,1 %. On retrouvait une mauvaise corrélation entre la lecture manuelle et automatique : 100 % des patients présentaient un SAOS d’après la lecture automatique, contre 15 % d’après la lecture manuelle. Conclusion La PV est réalisable en pratique courante, avec une bonne acceptation de l’enfant et une qualité de signal satisfaisante. La détection automatique des évènements respiratoires chez l’enfant n’est pas fiable. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.011 P3
Apnées et sons trachéaux Jean Pinguet 1 , Guillaume Baffet 1 , Cedric Freycenon 1 , Abdelkebir Sabil 2,∗ 1 Société CIDELEC, Angers, France 2 Société CIDELEC, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Sabil) Objectif Bien que le débit aérien dans les voies aériennes soit infime, le son trachéal émis au cours de l’apnée et juste au début de la reprise ventilatoire puise son origine dans la dépression créée autour de l’obstacle pharyngé. Nous nous proposons d’établir le lien entre les caractéristiques des bruits de lutte (BL) et la nature des apnées définie lors de la lecture de la polysomnographie (PSG). Méthodes Le son trachéal est échantillonné à 4 kHz sur 16 bits. Les enregistrements PSG retenus ont un rapport signal/bruit suffisant pour reconnaître le signal du pouls. Nous étudions les dix dernières secondes de l’apnée et le début de la reprise ventilatoire. Nous caractérisons les apnées mixtes ou obstructives par la présence de BL, les apnées centrales étant sans BL. Le BL se distingue par son spectre du ronflement de mi-inspiration qui peut survenir après l’apnée. La détection des BL issus de la levée saccadée de l’obstacle temporaire (au cours de l’apnée) ou définitive (à la fin de l’apnée) est optimisée à l’aide des courbes de ROC. Résultats L’étude est réalisée sur 12 enregistrements PSG contenant 342 apnées obstructives, 240 mixtes et 137 centrales. L’optimisation des critères impose, au-dessus du bruit de fond, un BL minimum de 32 dB durant l’apnée et 34 dB en fin d’apnée. Les apnées mixtes et obstructives sont reconnues avec une sensibilité de 95,5 % et une spécificité de 95,5 %. Conclusion Les BL de fin d’apnée caractérisent correctement les obstructions. Leur absence correspond aux apnées centrales. Cette étude confirme le rôle de l’effort qui engendre un BL lors du microéveil. Déclaration de liens d’intérêts Société CIDELEC. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.012 P4
Comment dorment et respirent les patients atteints de BPCO sévère à l’état stable après exacerbation ? Leo Grassion 1 , Jesus Gonzalez-Bermejo 1 , Julien Soler 1 , Etienne-Marie Jutant 2 , Antoine Guerder 1 , Noemie Haziot 1 , Isabelle Arnulf 2 , Thomas Similowski 1 , Stefania Redolfi 2,∗ 1 AP-HP, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, service de pneumologie, Paris, France 2 AP-HP, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, service de pathologies du sommeil, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : stefania.redolfi@aphp.fr (S. Redolfi)
Résumés Objectif Le sommeil des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) a été peu étudié. L’objectif de cette étude est d’évaluer le sommeil et la respiration nocturne de patients atteints de BPCO sévère à l’état stable après exacerbation. Méthodes Il s’agit d’une étude de cohorte monocentrique prospective. Des patients avec BPCO stade 3 ou 4 sans trouble du sommeil rapporté ont été recrutés dans le service de réhabilitation respiratoire à plus de 3 semaines post-exacerbation et un examen de polysomnographie avec mesure de la pression transcutanée du CO2 (PtCO2 ) et électromyographie des muscles inspiratoires accessoires a été réalisé. Résultats Entre octobre 2015 et juin 2016, 26 patients ont été enregistrés (âge médian 71 ans ; VEMS médian 38 %). La médiane du score CAT (COPD Assesment test) était de 22/40, du score Disability RElated to COPD Tool (DIRECT) de 18/32, du score de somnolence d’Epworth de 4/24 et du score BODE de sévérité de BPCO de 6/9. La qualité du sommeil était altérée chez 58 % des patients. Pendant le sommeil, 92 % d’entre eux utilisaient les muscles inspiratoires accessoires, 50 % étaient hypoxémiques, 23 % avaient une hypoventilation et seulement 19 % un syndrome d’apnées du sommeil obstructif. Conclusion Chez les patients avec BPCO sévère, à l’état stable après exacerbation, et sans plainte de sommeil, on retrouve un sommeil altéré en association à de multiples anomalies respiratoires comme l’activation quasi systématique des muscles inspiratoires accessoires. Une polysomnographie à distance sera proposée aux malades dont le sommeil est altéré en post exacerbation. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.013 P5
Le déplacement rostral nocturne de fluide est-il détectable cliniquement dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil ? Oumama Badarani 1,∗ , Carole Philippe 1 , Thomas Similowski 2 , Isabelle Arnulf 1 , Stefania Redolfi 1 1 AP—HP, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, service de pathologies du sommeil, Paris, France 2 AP—HP, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, service de pneumologie et réanimation, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O. Badarani) Objectif Le déplacement rostral nocturne de fluide favorise le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Les interventions capables de l’atténuer en réduisent la gravité. Repérer cliniquement ce déplacement pourrait orienter vers des traitements alternatifs à la pression positive continue (PPC). L’objectif de l’étude est d’évaluer la présence de manifestations cliniques du déplacement rostral nocturne de fluide dans le SAOS. Méthodes Nous avons développé un questionnaire pour tester la présence de 11 symptômes causés par l’accumulation de liquide dans le corps. Tous les patients enregistrés dans notre service pour suspicion de SAOS entre mai 2015 et janvier 2016 ont complété ce questionnaire « fluide ». Nous avons inclus dans cette étude les patients non obèses avec SAOS léger à sévère. Résultats Parmi les 109 patients, 63 avec SAOS léger et 46 patients avec SAOS modéré/sévère appariés sur l’âge, le sexe et l’indice de masse corporel (59 ans, 56 % d’hommes, 26 kg/m2 respectivement) ont répondu au questionnaire. Chez 30 % ou plus des patients, 3 des 11 symptômes (« marque des chaussettes le soir », « sensation de jambes lourdes » et « nez obstrué le matin ») étaient présents. Deux symptômes étaient plus fréquents dans le groupe SAOS modéré/sévère par rapport au groupe SAOS léger :