18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 E. Ben Salah , H. Racil , S. Chikhrouhou , N. Chaouch , S. Bacha , A. Chabbou Pavillon 2, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie Introduction.— Le cancer bronchopulmonaire (KBP) est l’un des plus grands pourvoyeurs de maladie veineuse thromboembolique (MVTE). But.— Étudier le profil radioclinique et biologique des patients ayant un KBP compliqué de MVTE et préciser sa valeur pronostique chez cette population. Méthodes.— Étude rétrospective, type cas—témoins, comparant 36 patients ayant un KBP compliqué de MVTE (GM) et 50 cas de KBP sans MVTE (GT). Résultats.— Nous avons noté 14 cas d’embolie pulmonaire (EP) et 22 cas de thrombose veineuse profonde dont les localisations étaient : membre inférieur (n = 12), membre supérieur (n = 1), veine jugulaire interne (n = 3), veine sous-clavière (n = 4), veine cave inférieure (n = 2), veine cave supérieure (n = 1) et veine pulmonaire (n = 2). La moyenne d’âge était 58,13 ans (GM) et 57,94 ans (GT). Tous étaient de sexe masculin. On n’a pas trouvé de différence significative concernant les antécédents médicaux ni chirurgicaux. La fièvre était plus fréquente chez le GM (25 % vs 8 % ; p = 0,03). Concernant le calcul de la probabilité clinique de l’EP on n’a pas trouvé de différence significative entre les deux groupes. Un taux de D dimères > 0,3 g/L était plus fréquent dans le GM (81,82 % vs 20 % ; p = 0,005). L’hypoxémie était plus fréquente dans le GM (58,33 % vs 28 % ; p = 0,005). Le carcinome non micro-cellulaire était le plus fréquent (86,11 %) ainsi que le stade IV (GM : 78,78 % vs G T : 52,27 % ; p = 0,017). Le délai moyen de survie dans le GM était de 8,83 mois + 1,6 contre 20,2 mois + 4,8 pour le G T ; p = 0,55. Conclusion.— La MVTE en cas de KBP est souvent sous diagnostiquée, l’intérêt des scores de probabilité cliniques est minime chez cette population. La survenue de MVTE chez ces patients témoigne d’une maladie avancée. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.275 230
L’atteinte thoracique au cours de la maladie de Behc ¸et (à propos de 18 cas) A. Sebbar , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc La maladie de Behc ¸et est une vascularite multisystémique qui atteint le sujet jeune. L’atteinte thoracique est rare et comprend essentiellement l’atteinte veineuse, l’atteinte artérielle étant exceptionnelle. Nous rapportons une étude rétrospective concernant 18 cas de maladie de Behc ¸et avec atteinte thoracique sur une période de 19 ans. La moyenne d’âge est de 36 ans avec prédominance masculine. Dans les antécédents, une aphtose bipolaire est relevée chez tous nos patients, une pseudofolliculite dans 10 cas. Le tableau clinique est dominé par les hémoptysies dans 8 cas. L’examen clinique a retrouvé un syndrome cave supérieur dans 8 cas, une pleurésie dans 6 cas. Le téléthorax a objectivé une opacité de type pleurale unilatérale dans 5 cas, bilatérale dans 1 cas, une opacité alvéolaire dans 3 cas, des opacités à projection hilaire bilatérales et un aspect en lâcher de ballons dans un cas chacun et il est normal dans 4 cas. L’angioscanner thoracique a montré une thrombose de la veine cave supérieure dans 9 cas, des anévrysmes artériels pulmonaires bilatéraux et un anévrysme artériel pulmonaire associé à une embolie chez 2 patients chacun et un foyer d’infarcissement pulmonaire dans 3 cas. L’échocardiographie a objectivé un thrombus intracardiaque dans un cas. Tous les patients ont été mis sous corticoïdes, colchicine et anticoagulants. Les immunosuppresseurs étaient instaurés chez 4 patients.
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L’évolution était bonne dans 13 cas, compliquée d’un neuro-Behc ¸et dans 1 cas et nous déplorons 4 décès suite à une hémoptysie foudroyante. Nous insistons à travers cette série sur la rareté des manifestations thoraciques de la maladie de Behc ¸et, notamment l’atteinte artérielle qui rend son pronostic sombre. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.276 231
BPCO et hypertension pulmonaire HTP : état stable et exacerbation L. Senhaji , M. Karhate , M. Serraj , B. Amara , M. El Biaze , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc L’HTP associée à la BPCO est définie par une PAPm > 20 mmHg au repos et en état stable. La prévalence de l’HTP au cours de la BPCO est de plus de 50 % chez les patients sévères à très sévères. Notre étude porte sur 112 cas de BPCO colligés au service de pneumologie du CHU Hassan II de Fès entre 2007 et 2013. Il s’agit de 94 hommes et 18 femmes. L’âge moyen de nos patients est 62,4 ans. Cinquante-huit patients étaient hospitalisés en état stable tandis que 54 étaient admis en exacerbation de sévérité variée. Quarante-trois malades en état stable ont bénéficié d’une échocardiographie : 60 % ne présentaient pas d’HTP, 40 % avaient une HTP modérée (30 mmHg < PAPm < 40 mmHg) à sévère (PAPm > ou = 45 mmHg). Alors que 30 malades en exacerbation de BPCO ont réalisés une ETT révélant une HTAP modérée chez 13 % des cas (30mmHg< PAPm < 40 mmHg) et sévère chez 57 % des malades (PAPm > ou = 45 mmHg). Seul 30 % des malades en exacerbation n’avaient pas d’HTP. Les malades ayant une HTAP sévère représentaient 94 % des cas en exacerbation sévère de BPCO versus 100 % des malades en état stable qui étaient groupe D de BPCO. On a noté que la plupart de nos malades avaient une HTP disproportionnée arrivant à des chiffres de 80 mmHg. Cette HTP très importante découverte chez la majorité de nos patients ne peut être expliquée par la seule BPCO. Il faut alors pousser les investigations à la recherche d’autres causes associées à la BPCO. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.277 232
Étude comparative de la pression artérielle pulmonaire chez les malades atteints de la bronchopathie chronique obstructive (BPCO) et du syndrome emphysème/fibrose pulmonaire (SEF) D.R.A. Stoklosa , D.R.D. Korzybski , D.R.M. Bednarek Institut de la tuberculose et des maladies respiratoires, Varsovie, Pologne Objectif.— L’hypertension pulmonaire est fréquemment observée dans le syndrome emphysème/fibrose pulmonaire (SEF), elle est aussi souvent présente chez les malades atteints de BPCO. Notre étude porte sur la comparaison de la pression artérielle pulmonaire chez les malades de BPCO et les malades avec le SEF. Patients et méthode.— Deux groupes ont été analysés - des malades avec BPCO (N = 7 ; H5, F2) et des malades avec le SEF (N = 7 ; H6, F1). Les patients BPCO étaient comparables aux patients SEF—pour l’âge (64,86 ± 11,77 v 69,85 ± 9,7 ans, p = 0,4) et la fonction respiratoire (VEMS 1,69 ± 0,42 l/s v 2,22 ± 0,71 l/s, p = 0,11). Tous, sauf une personne dans le groupe de SEF, étaient fumeurs. La pression artérielle pulmonaire a été évaluée en échographie transthoracique. Résultats.— La moyenne de la pression artérielle pulmonaire était plus élevée dans le groupe de SEF en comparaison avec le groupe de BPCO (53,86 ± 26,16 v 32,43 ± 10,8 mmHg). La différence n’a pas été significative (p = 0,09). Nous avons noté une corrélation signifi-