Posters / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 713–759
Objectif de l’étude Le centre hospitalier est doté de deux accélérateurs équipés d’un système de repositionnement ExacTrac® et a acquis récemment un Novalis-TrueBeam® avec un dispositif de tomographie conique (CBCT). Le repositionnement par tomographie conique nécessite une compétence nouvelle pour les manipulateurs (repositionnement anatomique) consommatrice de temps médical. Les médecins et physiciens ont souhaité développer une délégation partielle de l’imagerie portale et la tomographie conique. Matériel et méthode Cinq manipulatrices référentes ont suivi une formation interne organisée en deux parties : acquisition des connaissances théoriques (cours de radio-anatomie) et pratiques puis évaluation des compétences. Pour la partie théorique, un médecin a sensibilisé les manipulatrices à l’apport de la tomographie conique et présenté le principe de la délinéation des contours osseux sur des images de référence. Une séance de dix matching d’images portales (ORL, pelvis et sein) a été effectuée sous le contrôle et les conseils du praticien. Par la suite, les manipulatrices ont réalisé cinq contours osseux et vérifié cinq tomographies coniques pour deux localisations (ORL et pelvis). À la console de traitement, l’évaluation se faisait en direct par la réalisation de 20 matchings d’images de basse énergie kV-kV et de tomographie conique, puis ont été comparées les valeurs de décalages obtenus (manipulatrices/médecins). Ces valeurs étaient notées sur un tableau de trac¸abilité avec renouvellement de la formation en cas de discordance significative (± 3 mm). Deux manipulatrices référentes pour la radiothérapie guidée par l’image, ayant suivi une formation, ont élaboré des diaporamas, rédigé des modes opératoires, des procédures et des règles de validation. Résultats Les résultats ont été détaillés dans un livret remis à chaque manipulatrice. Conclusion Déléguer des compétences de fac¸on sécurisée a permis de donner assurance et autonomie aux manipulatrices. Cette démarche a rendu les traitements plus fluides et libérer du temps médical (validation quotidienne en fin de journée). Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.096 P96
Comparaison des doses délivrées et des temps de mise en œuvre de deux systèmes de repositionnement tridimensionnel en radiothérapie : Exactrac® et scanographie de haute énergie
S. Kefs , E. Caussade , R. Sihanath , J. Giraud , J. Balosso ∗ CHU de Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Balosso)
Objectif de l’étude Le temps d’occupation d’une salle de traitement par séance est un des facteurs importants de l’efficacité économique d’un service de radiothérapie. Avec la précision accrue des techniques, le temps de repositionnement du patient devient plus impactant. Cette étude a comparé ce temps et les doses délivrées par deux systèmes différents de repositionnement. Matériel et méthode Un relevé prospectif des horaires d’entrée en salle, de repositionnement laser, de repositionnement par imagerie tridimensionnelle a été réalisé pour deux appareils de traitement, un accélérateur linéaire avec le système Exactrac® de Brainlab et une TomoTherapy® utilisant un scanographe de haute énergie. Des mesures de dose en situations d’utilisation de ces systèmes ont été faites sur fantôme. Les relevés temporels concernent toutes les séances de patients successifs irradiés dans la sphère ORL au centre hospitalier universitaire de Grenoble depuis début mars
749
2016. L’étude d’un total de 300 séances est prévue. Les résultats sont présentés sous forme de statistiques descriptives. Résultats L’analyse des données préliminaires a montré que le temps moyen de repositionnement laser était semblable, respectivement 4 et 4,5 min pour le système Exactrac® et la scanographie de haute énergie ; tandis que le temps de repositionnement par l’imagerie est très différent avec environ, respectivement 1 et 9,5 min. Ainsi, le temps total de repositionnement était respectivement d’environ 5 et 14 min. D’autre part, la dose typique mesurée au centre d’un fantôme de contrôle de qualité, était de 100 Gy pour deux clichés avec le système Exactrac® et d’environ 0,9 à 1,1 cGy pour trois à neuf coupes de scanographie de haute énergie soit une différence d’un facteur 100 entre les deux systèmes. Les résultats seront actualisés lors de la présentation. Conclusion Ces valeurs très différentes méritent d’être prises en considération dans l’orientation des patients et le relevé des doses cumulées par l’imagerie de repositionnement. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.097 P97
Évaluation du facteur de modulation optimal pour les plans de tomotherapie de la sphère ORL L. Marmy 1,∗ , D. Fuligno 2 1 Hesav Lausanne, Belfaux, Suisse 2 Sugiez, Suisse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Marmy) Objectif de l’étude Comprendre l’impact du facteur de modulation sur les plans de tomothérapie de la sphère ORL avec boost intégré (SIB) et déterminer un V optimal pour planifier ce type de traitement. Matériel et méthode Les traitements de 10 patients atteints d’un carcinome de la sphère ORL ont été planifiés sur le système de planification des traitements (TPS) version 2.04 HD avec les paramètres suivants : field width (FW) = 2,5 cm dynamiques, pitch = 0,287 et 150 itérations. Le facteur de modulation a été choisi à 2,0, 2,4, 2,8 et 3,0. Les doses de prescription au premier (PTV1) et au deuxième (PTV2) volumes cibles prévisionnels étaient, respectivement, de 52,8 Gy à 54,4 Gy et de 66 Gy à 70,04 Gy. La qualité des plans a été évaluée au travers de l’indice d’homogénéité, l’indice de conformité ainsi que la couverture des PTVs. Le temps de traitement et les doses rec¸ues par les organes à risque ont également été considérés. Finalement, le facteur de modulation optimal a été comparé à celui de 2,0 initialement utilisé en routine. Résultats Pour la majorité des patients, un facteur de modulation de 2,8 permettait d’optimiser la couverture des PTVs et réduire la dose dans les organes à risque, sans avoir un impact significatif sur le temps de traitement. En moyenne, l’homogénéité du PTV1 était augmentée de 2,14 % celle du PTV2 de 10,87 %. La dose délivrée à la moelle était réduite de 3,85 %. L’impact sur le temps de traitement restait faible, avec une augmentation moyenne de 1,37 % (dont la moitié des cas avaient un temps identique). Conclusion Pour les traitements de la sphère ORL, un FM de 2,8 permettait d’optimiser la qualité des plans. Toutefois, dans certains cas, un facteur de modulation de 3 pouvait également avoir un impact positif sur la planification. Contrairement à la littérature, notre étude a montré qu’un facteur de 2,4 produisait très souvent un plan sub-optimal en termes de doses délivrées aux organes à risque, mais garantissait un temps de traitement inchangé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.098