Cue-shoe dans la maladie de Parkinson : un seul pas du freezing vers la liberté

Cue-shoe dans la maladie de Parkinson : un seul pas du freezing vers la liberté

392 Résumés du XXIIe congrès de la Société francophone posture équilibre locomotion (SOFPEL) cérébrale profonde (SCP) du noyau subthalamique (NST) s...

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Résumés du XXIIe congrès de la Société francophone posture équilibre locomotion (SOFPEL)

cérébrale profonde (SCP) du noyau subthalamique (NST) sur ces signes moteurs est variable, avec une aggravation rapportée chez certains patients opérés. Pour mieux comprendre le rôle du dysfonctionnement du NST dans l’apparition de ces troubles, nous avons étudié la relation entre l’activité neuronale unitaire du NST et les troubles de la marche et de l’équilibre (OFF et ON DOPA). Matériel et méthodes L’activité neuronale de repos de 293 neurones obtenue chez 21 patients parkinsoniens (âge = 60 ± 10 ans, durée d’évolution = 12 ± 4 ans) opérés d’une SCP-NST a été analysée et corrélée à la sévérité des troubles de la marche et de l’équilibre. Résultats La fréquence de décharge moyenne était de 23,0 ± 13,2 Hz, avec un patron de décharge régulier (16 %), irrégulier (13 %) ou en bouffées (72 %). Cinquante-deux pourcent des neurones présentaient une activité oscillatoire dans les bandes thêta (57 %), alpha (20 %) et/ou béta (23 %). Nous avons retrouvé une corrélation significative entre la sévérité du freezing de la marche et la fréquence et la durée des bursts, et la durée des pauses, et entre la sévérité des chutes et la fréquence des bursts et le coefficient de variation. Discussion—conclusion Ces données suggèrent que les troubles de la marche et de l’équilibre pourraient dépendre de certaines modifications de l’activité neuronale du NST. Ceci pourrait expliquer, en partie, les effets variables de la SCP-NST sur ces troubles moteurs. Mots clés Maladie de Parkinson ; Noyau sous-thalamique ; Troubles de la marche ; Chutes Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2015.10.008 4

Cue-shoe dans la maladie de Parkinson : un seul pas du freezing vers la liberté M.U. Ferraye 1,2,∗ , C. Stummer 1 , M. van Helvert 1 , A. Janssen 1,2 , A. Delval 3 , V. Weerdesteyn 1,4 , B. Debû 5 , B.R. Bloem 1 1 Radboud University Medical Centre, Department of Neurology, Nimègue, Pays-Bas 2 Donders Institute for brain, cognition and behaviour, Nimègue, Pays-Bas 3 Lille university medical center, Department of clinical neurophysiology, Lille, France 4 Department of rehabilitation, Nimègue, Pays-Bas 5 University of Grenoble, Grenoble Institut des neurosciences, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.U. Ferraye) Résumé Introduction Le freezing est un symptôme handicapant de la maladie de Parkinson. L’amélioration initiale procurée par le traitement dopaminergique faiblit aux stades plus avancés et d’autres stratégies doivent être développées pour améliorer la marche. L’utilisation d’indices extérieurs est efficace chez certains patients, mais aucun dispositif d’indic ¸age utilisable à domicile n’a réussi à reproduire à long terme les observations souvent spectaculaires faites en laboratoire. Matériel et méthodes Nous avons développé « Cue-shoe », une chaussure disposant d’un module laser sur l’avant-pied contrôlé par un interrupteur situé sous la semelle. Lors du contact du pied au sol, le poids du corps sur l’interrupteur active le laser. Une ligne lumineuse orthogonale au pied controlatéral entrant en phase d’oscillation apparaît alors au sol. Cinq patients équipés d’accéléromètres triaxiaux ont été évalués au laboratoire en conditions de marche normale et de manœuvres visant à déclencher du freezing, avec et sans indices. L’analyse des données

d’accélérométrie a permis de mesurer le pourcentage de freezing. Les paramètres de marche, le score au nouveau questionnaire de freezing (NFOGQ) et un score frontal ont également été mesurés. Résultats Sous traitement médicamenteux, on observe une amélioration significative de la cadence en présence d’indices (114,0 pas/min avec indices ; 120,2 pas/min sans). Chez trois des cinq patients, les plus sévères mais dont le fonctionnement exécutif était préservé, le freezing a été amélioré de 21,7 à 55,2 % en présence de l’indice. Discussion—conclusion Ces résultats préliminaires sont prometteurs et suggèrent que ce nouveau dispositif d’indic ¸age visuel pourrait améliorer considérablement le freezing chez certains patients. Mots clés Maladie de Parkinson ; Freezing de la marche ; Indices extérieurs ; Dispositif d’indic ¸age visuel Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2015.10.009 5

Caractérisation du freezing de la marche en situation réelle R. Parry 1,2,∗ , E. Lalo 1,2,3 , J. Roussel 3,4 , M. Jabloun 3,4 , J. Riff 3 , M.-L. Welter 1,2,5 , O. Buttelli 3,4 1 Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris VI, Paris, France 2 Inserm, UMR CNRS, institut du cerveau et de la moelle épinière, Inserm, UMR CNRS, Paris, France 3 Université d’Orléans, Orléans, France 4 Laboratoire PRISME, Orléans, France 5 Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Parry) Introduction La physiopathologie spécifique du freezing de la marche reste inconnue et plusieurs sous-types de freezing ont été identifiés. De nature épisodique, ce phénomène est difficile à observer en laboratoire. Dans cette étude, nous cherchons à mieux caractériser le freezing via le développement de méthodes d’étude de la marche en situation réelle. Matériel et méthodes Une cohorte de six patients parkinsoniens a été recrutée. Un suivi de leur activité motrice a été réalisé (système embarqué et caméra vidéo) sur une durée de quatre heures en condition de vie quotidienne. L’analyse du freezing de la marche intègre des observations directes, biomécaniques (EMG, amplitude articulaire, accéléromètre) ainsi que le recueil de l’expérience vécue du patient obtenu lors d’entretiens a posteriori (entretien d’autoconfrontation). Résultats Les épisodes de freezing spontanés ont été identifiés chez trois patients dans des conditions locomotrices différentes (démarrage, marche en avant, virage, arrivée). Deux phénotypes spécifiques du freezing ont été observés : collé sur place et accélération incontrôlée. Discussion—conclusion Un contraste entre des phénotypes spécifiques du freezing est visible dans des conditions locomotrices différentes. Ces résultats obtenus grâce à des descriptions approfondies favorisent la possibilité de mieux suivre l’émergence des troubles de la marche. Ils pourraient également avoir des implications pour la rééducation de la marche parkinsonienne et la compréhension des bases physiologiques des différents sous-types de freezing. Mots clés Maladie de Parkinson ; Freezing ; Marche ; Évaluation ambulatoire ; Neuroergonomie Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2015.10.010