Séances orales / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 285–294 (8,6 %) et aucun homme, on a vu apparaître un second alloanticorps, après un total de 604 transfusions, soit un risque de 5,0 ‰ par transfusion. Chez 30 patients (2,0 %), on a trouvé l’existence d’un autoanticorps. Dans ce groupe, on a décelé l’existence concomitante d’un alloanticorps chez sept patients (23,3 %), alors que chez les 1502 patients sans autoanticorps, un alloanticorps n’était présent que chez 57 (3,8 %). Conclusions.– Les patients qui sont déjà porteurs d’un premier alloanticorps ont quatre fois plus de chance de développer un second alloanticorps. Un alloanticorps est présent ou apparaîtra chez près d’un quart des patients chez qui on décrit l’existence d’un autoanticorps. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.014 OR-3-4
RH61 (CEVF) : un nouvel antigène public du système de groupe sanguin RH absent chez les sujets de génotype rare RHCE*ceMO/RHCE*ceMO J. Nataf a , S. Poupel a , V. Thonier a , A.L. Baudier a , C. Menanteau a , G. Brochier b , T. Peyrard a,∗ a CNRGS, institut national de la transfusion sanguine, Paris, France b Établissement fran¸ cais du sang, Saint-Denis, La Réunion ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Peyrard) Les antigènes RH5 partiels les plus fréquemment rencontrés dans la population d’origine africaine/antillaise sont codés par les allèles RHCE de type RHCE*ceAR, RHCE*ceEK, RHCE*ceBI, RHCE*ceS (340), RHCE*Ce-D(4)Ce, RHCE*ceS et RHCE*ceMO. L’allèle RHCE*ceMO (prévalence d’environ 2 %), est caractérisé par une mutation c.667G > T dans l’exon 5 du gène RHCE, responsable de la substitution d’acide aminé V233F dans la protéine RHCE. Les sujets porteurs de l’allèle RHCE*ceMO à l’état homozygote, ou hétérozygote avec un second allèle de type RHCE*cE (ou RHCE*CE), sont décrits comme de phénotype RH :18,-19 et RH :-31,34. Ce travail rapporte une étude sérologique et moléculaire menée sur deux patients. Le premier patient, drépanocytaire, de phénotype RH :1,-2,3,4,5 et génotype RHCE*ceMO/RHCE*cE, a développé un anticorps dont le profil réactionnel correspond à un « anti-RH5 ». Mais cet anticorps ne correspond ni à un anticorps anti-RH19 ni à un anti-RH31, car il demeure réactif vis-à-vis d’hématies RH :18,-19 et wRH :-31,-34. Le second patient, de phénotype RH :1,-2,-3,4,5 et génotype RHCE*ceMO/RHCE*ceMO, a produit un anticorps dirigé contre un antigène public du système RH. Cet anticorps, non réactif vis-à-vis d’hématies Rhnull et D - -, n’est de spécificité ni anti-RH18 ni anti-RH34, car il reste réactif vis-à-vis d’hématies RH :-18 ou RH :-34. Nous avons ainsi décrit une spécificité anticorps dont la cible est un nouvel antigène public de la protéine RHCE. Ce nouvel antigène de groupe sanguin du système RH a été validé en juillet 2012 par la Working Party on Red Cell Immunogenetics and Blood Group Terminology de l’ISBT, sous l’appellation CEVF et RH61 selon la nomenclature internationale. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.015 OR-3-5
NF449, un antagoniste du récepteur P2X1, inhibe le développement du TRALI dans un modèle murin
B. Maitre ∗ , C. Leguay , H. De La Salle , B. Hechler , C. Gachet UMR S949, Inserm, université de Strasbourg, établissement fran¸cais du sang-Alsace, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Maitre) La transfusion related acute lung injury (TRALI) est une des causes importantes de mortalité transfusionnelle. Les polynucléaires neutrophiles y jouent un rôle clé, recrutés, puis activés dans les tissus pulmonaires du receveur. L’ATP joue un rôle central dans la migration des neutrophiles en activant le récepteur P2X1. L’objectif de ce travail est d’évaluer le rôle de P2X1 dans un modèle murin de TRALI. Le TRALI est induit chez la souris Balb/C par injec-
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tion de lipopolysaccharide (LPS) suivie 24 h après d’une injection d’anticorps (Ac) anti-complexe majeur d’histocompatibilité de classe I (anti-CMH I). Le TRALI est évalué par le taux de mortalité, la mesure de l’œdème pulmonaire et l’analyse immunohistologique des poumons. Le rôle de P2X1 est évalué à l’aide de l’antagoniste NF449 administré, soit avant le LPS, soit avant l’Ac antiCMH ou à chaque étape. Ce protocole conduit à une mortalité de 70 %, réduite à 30 % lorsque les souris ont rec¸u du NF449 avant le LPS et avant l’anti-CMH (p < 0,01, n = 20). L’œdème pulmonaire est réduit comme l’atteste la quantité en protéines des fluides bronchiques (NF449 :1367 ± 971 mg/mL vs témoin : 3537 ± 971 mg/mL, p < 0,05, n = 6). De plus, les poumons des souris traitées par le NF449 présentent moins de neutrophiles infiltrés (65 311 ± 5614 pixels) par rapport aux témoins (171253 ± 20264 pixels) (n = 3, p < 0,001). Enfin, le NF449 injecté seulement avant le LPS ou avant l’anti-CMH n’empêche pas le développement du TRALI, suggérant que le récepteur P2X1 intervient et dans le recrutement et dans l’activation des neutrophiles. En conclusion, le récepteur P2X1 joue un rôle clé dans le TRALI et pourrait donc constituer une nouvelle cible thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.016
OR-4 – Séance Orale : effets indésirables receveurs Modérateurs : B. Lassale, D. Gorodetzky OR-4-1
Cytokines/Chimiokines plaquettaires associées aux effets indésirables receveurs (EIR) K.A. Nguyen a,∗ , H. Hamzeh-Cognasse a , C.A. Arthaud b , M.A. Eyraud b , P. Chavarin b , L. Absi b , B. Pozzetto a , F. Cognasse b , O. Garraud b a GIMAP-EA3064, université de Lyon/Saint-Étienne, Saint-Étienne, France b EFS Auvergne-Loire, Saint-É, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Cognasse) En sus d’être les produits thérapeutiques indispensables, les plaquettes transfusées induisent parfois à des effets immunologiques défavorables (inconfort) et à des effets indésirables receveurs (EIR), avec une fréquence supérieure aux autres produits sanguins labiles. Une partie des EIR concerne les symptômes inflammatoires aigus qui peuvent être graves, comme les cas de TRALI. Cette étude s’intéresse aux nouvelles cytokines liées aux EIR, elle a porté sur une période d’étude de deux ans, et rapporte 59 cas d’EIR dû à des plaquettes obtenues par aphérèse (CPA). Nous avons mis en évidence des nouvelles protéines sécrétés par les plaquettes et liées aux EIR. Aussi, nous avons observé une augmentation significative de la concentration de certaines cytokines et chimiokines comme : IFNg, MDC, CCL19, Groa, sCD40L, 6-Ckine, CXCL9, CD62P, MIP-1a, IL-15, IL-33 et IL13 dans les CPA ayant provoqués des EIR par rapport aux CPA contrôle. De plus, il y a une forte corrélation entre ces facteurs plaquettaires avec le temps de stockage des concentrés plaquettaires d’aphérèse. Parmi ces facteurs il nous paraît intéressant de noter que certains facteurs n’ont jamais été décrits dans la littérature comme des facteurs libérés par les plaquettes. Nous avons croisé différentes données et avons démontré statistiquement des associations significatives des profils de cytokines dans les EIR. Nous avons alors calculé le risque d’association des cytokines plaquettaires dans les EIR en tant que facteurs prédictifs possibles des EIR. Le but de cette étude est de dresser une carte des facteurs prédictifs des EIR. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.017 OR-4-2
Association entre les réactions hypotensives reliées aux transfusions de concentrés plaquettaires et le niveau de bradykinines G. Du Pont-Thibodeau a,∗ , N. Robitaille a , F. Gauvin a , L. Thibault b , G.E. Rivard a , J. Lacroix a , M. Tucci a a CHU Sainte-Justine, Montréal, Canada