Posters / Médecine Nucléaire 41 (2017) 174–212 technicien dans l’amélioration de la qualité de l’examen afin de diminuer les biais d’interprétation. Matériels et méthodes Nous rapportons le cas de Mme K.S., âgée de 61 ans, donneuse de rein, qui présente une dilatation pyélocalicielle sur le rein droit unique restant. Elle a bénéficié d’une scintigraphie au MAG3 ; injection de 3 mCi de 99mTc–MAG3 suivie par l’acquisition de 93 images dynamiques de 20 secondes chacune en incidence postérieure sans injection de Lasilix. Résultats L’examen a mis en évidence une réascension du néphrogramme du rein droit à partir de la 20e minute aspect qui prête à confusion avec un reflux vésico-rénal droit. Cette réascension a été concomitante à une augmentation du bruit de fond avec visualisation sur les images séquentielles d’un passage vasculaire du radiotraceur. Ces constatations coïncident avec le retrait de la voie d’abord de l’avant-bras de la patiente, ce qui a engendré un relargage du radiotraceur. Conclusion Une bonne technique de la réalisation des scintigraphies avec connaissance parfaite des conditions de l’examen permet d’éliminer de fac¸on systématique les facteurs de confusion en termes de réalisation des examens scintigraphique. La répercussion sur l’interprétation des examens ne peut être que bénéfique. Mots clés Rénal ; 99mTc-DTPA Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2017.02.190 P 118
Place de la scintigraphie osseuse planaire dans le diagnostic et la classification des fractures de fatigue chez le jeune sportif
W. El Ajmi ∗ , K. Trabelsi , A. Sellem , H. Hammami Médecine nucléaire, hôpital militaire principal d’instruction, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. El Ajmi) Objectifs La fracture de fatigue chez le sujet sportif survient sur un os sain et correspond à une pathologie d’inadaptation de l’os à l’effort. Elle résulte d’un déséquilibre entre la capacité d’adaptation de l’os et une surcharge mécanique trop importante, inhabituelle, intense et répétitive. Le but de ce travail est de montrer que la scintigraphie osseuse planaire garde encore une place dans l’orientation diagnostique et la classification des fractures de fatigue. Observations Cas clinique no 1 : jeune fille de 17 ans, sportive de haut niveau, a été adressée pour exploration de douleurs des jambes d’allure mécanique suite à un changement du rythme d’entraînement. Le bilan radiologique est sans anomalie. La scintigraphie osseuse au 99 mTc-HDP a mis en évidence deux foyers de fracture de fatigue tibiale droite stade I de Zwas et une fracture de fatigue stade II du tibia gauche. Cas clinique no 2 : il s’agit d’un soldat âgé de 21 ans, nouvellement recruté. Il a été adressé pour des douleurs intenses de la jambe droite. Le bilan radiologique a retrouvé une réaction périostée en regard du tibia droit. La scintigraphie osseuse au 99 mTc-HDP a retrouvé une fracture de fatigue du tibia droit stade IV de Zwas et une fracture de fatigue du calcanéum droit, associées à une périostite du tibia gauche. Cas clinique no 3 : il s’agit d’un soldat âgé de 20 ans, nouvellement recruté. Il a été adressé pour des douleurs intenses des deux jambes. Le scanner a retrouvé une fracture du tibia droit. La scintigraphie osseuse au 99 mTc-HDP a mis en évidence des fractures de fatigue des diaphyses tibiales, classées stade III à droite et stade I à gauche et deux autres au niveau du pied gauche : le calcanéum et la base du 1er métatarse. Conclusion Ce travail rappelle que la scintigraphie osseuse planaire est un examen paraclinique de référence dans le diagnostic des fractures de fatigue. Quatre stades sont classiquement décrits et correspondent aux quatre stades à l’IRM. Ces stades sont utilisés pour définir la gravité de la fracture de fatigue et la durée prévisible de la consolidation osseuse. Mots clés 99mTc-HDP ; Ostéoarticulaire ; Scintigraphie Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2017.02.191
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Découverte d’une rupture chronique d’un anévrysme de l’aorte abdominale (AAA) sur une TEMP/TDM osseuse réalisée pour l’exploration de douleurs abdominales P.-A. Dufour 1,∗ , M. Hachemi 2 , C. Boursot 2 1 Médecine nucléaire, CHU d’Angers, France 2 Médecine nucléaire, CH Le Mans, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P.-A. Dufour) Objectif Intérêt des acquisitions TEMP/TDM en scintigraphie osseuse pour l’exploration de fixations inhabituelles d’origine extra-osseuse. Matériel et méthodes Nous rapportons le cas d’un patient de 78 ans présentant une douleur abdominale fluctuante depuis 6 mois associée à une douleur élective à la palpation de la branche iliopubienne gauche. Le testing musculaire était normal, tout comme le bilan radiographique. Il a donc été réalisé une scintigraphie osseuse avec cliché statique précoce centré sur l’abdomen et le bassin. Résultats L’analyse des clichés précoces retrouvait une zone hyperhémique inhabituelle en projection de l’abdomen. Sur les clichés statiques tardifs, on retrouvait une hyperfixation floue, très modérée en regard de l’abdomen et correspondant à la zone hyperhémique. La TEMP/TDM mettait en évidence une volumineuse masse pelvienne de 7 cm pouvant correspondre à un anévrysme de l’aorte abdominale rompu, associée à un hématome récent du muscle psoas gauche. Le patient a donc été transporté en urgence par le SMUR pour la réalisation d’une exploration complémentaire et un avis chirurgical vasculaire. Il a bénéficié d’un angio-TDM qui confirmait la présence d’un anévrysme de l’aorte abdominale sous-rénal de 7 cm de diamètre, avec rupture chronique au niveau de sa paroi latérale gauche constituant un hématome chronique à composante aiguë d’une douzaine de centimètre s’étendant le long du psoas gauche. Le patient a ainsi pu bénéficier d’une intervention chirurgicale en urgence. Chez ce patient, la douleur initialement considérée d’origine osseuse et pour laquelle le patient a bénéficié de l’examen s’est avérée être une douleur projetée de l’hématome du psoas dû à la rupture contenue d’un AAA infra-rénal. L’hyperhémie visible sur les acquisitions précoces correspondait donc à une fuite vasculaire du radiotraceur, qui restait visible sur les clichés tardifs. La TEMP/TDM complémentaire à la scintigraphie osseuse standard a donc permis de poser le diagnostic et d’organiser une prise en charge en urgence. Conclusion La réalisation systématique d’une acquisition par imagerie hybride TEMP/TDM sur la région douloureuse en scintigraphie osseuse peut avoir un intérêt pour le diagnostic différentiel de certaines pathologies extraosseuses pouvant, comme dans le cas présent, engager le pronostic vital à court terme du patient. Mots clés Ostéoarticulaire ; TEMP/TDM Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2017.02.192 P 120
L’apport de l’iode 131 dans le traitement de la maladie de Basedow. À propos de 71 cas A. Boumelit 1,∗ , A. Zemalech 2 , A. Medjahdi 2 , N. Berber 1 1 Médecine nucléaire, faculté de médecine Benauda, CHU Dr Demerdji, Tlemcen, Algérie 2 Médecine nucléaire, CHU Dr Demerdji, Tlemcen, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Boumelit) La maladie de Basedow est une cause fréquente d’hyperthyroïdie. L’administration d’iode 131 représente une modalité thérapeutique parmi d’autres, à savoir les anti-thyroïdiens et la chirurgie. Le but de ce travail est d’évaluer les résultats de cette méthode thérapeutique dans le traitement de la maladie de Basedow. Nous rapportons dans ce travail l’expérience de notre service de médecine nucléaire du CHU de Tlemcen. Nous avons étudié de manière rétrospective une cohorte de 71 patients traités par l’iode 131 pour une maladie de Basedow, provenant de plusieurs régions de l’Ouest de l’Algérie entre janvier 2013 et juin 2016. Les données recueillies sont l’âge, le sexe, les traitements