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Communications posters commentés / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A43-A79
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Discussion. – À notre connaissance, il n’y a pas d’études comparatives (étude clinique et registre) dans la littérature évaluant l’incidence des effets paradoxaux chez les patients sous biologique non anti-TNF (tocilizumab, abatacept ou rituximab). Seule une étude rapporte la survenue d’effets paradoxaux sous anti TNF alpha, avec une fréquence de 1,9 effets paradoxaux/1 000 patients-années, mais uniquement à propos de patients ayant une spondyloarthrite, avec un recueil rétrospectif et sur un nombre restreint de patients. Les autres études de la littérature évaluent la survenue d’effets paradoxaux particuliers : le psoriasis apparaissant sous rituximab ou sous anti TNF alpha, les maladies chroniques inflammatoires de l’intestin grêle survenant sous anti TNF alpha. Conclusion. – Notre étude met en évidence 9 effets paradoxaux survenant sous tocilizumab dans le registre prospectif REGATE, 7 pathologies de novo, et 2 aggravations de pathologies préexistantes, dont les conséquences ont été un arrêt définitif du tocilizumab chez 5 patients. Conflit d’intérêt. – aucun Bibliographie [1] Fouache D, Goëb V, Massy-Guillemant N, et al. Paradoxical adverse events of anti-tumour necrosis factor therapy for spondyloarthropathies : a retrospective study. Rheumatology (Oxford) 2009 ; 48 : 761-4. [2] Wendling D, Prati C. Paradoxical effects of anti-TNF-α agents in inflammatory diseases. Expert Rev Clin Immunol. 2014 ; 10 : 159-69.
25 miARN ont été observés différentiellement exprimés, dont le miARN miR-146a de l’inflammasome et un miARN impliqués dans la dégradation du TNFa. Conclusion. – Cette étude est la première à analyser l’expression de miARN dans des populations de cellules purifiées à partir de PBMCs et pertinentes pour la physiopathogénie de la SpA. Elle met en évidence un certain nombre de miARN d’intérêt dont la dérégulation pourrait contribuer à la pathogenèse de la maladie. L’intégration de ces résultats avec les données d’expression d’ARNm sur ces mêmes populations cellulaires triées permettra de comprendre l’impact fonctionnel d’une dérégulation de l’expression de ces miARN. La validation de ces résultats sur une cohorte indépendante de 12 patients et 12 contrôles supplémentaires est en cours. Conflit d’intérêt. – aucun
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Introduction. – L’endométriose touche 1 femme sur 10, et est définie par la présence de tissu endométrial hors de la cavité utérine. Les symptômes cliniques sont nombreux et peuvent inclure des douleurs musculo-squelettiques (DMS). Objectifs : Etudier la prévalence et les caractéristiques des DMS dans une cohorte de patientes avec endométriose. Patients et Méthodes. – L’étude Endométri-os était une étude observationnelle de patientes atteintes d’endométriose. Les femmes âgées de plus de 18 ans et moins de 50 ans, avec un diagnostic d’endométriose établi au Centre de l’endométriose du Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph, étaient recrutées en janvier et février 2016. Elles répondaient à un autoquestionnaire évaluant les DMS, incluant : données générales (âge, tabagisme, poids, taille, syndrome dépressif, antécédents rhumatologiques), caractéristiques de l’endométriose (durée d’évolution, symptômes gynécologiques), et caractéristiques des DMS (réveil nocturne, raideur matinale, intensité douloureuse sur l’échelle numérique (EN), myalgies, arthralgies, localisation douloureuse). Une analyse descriptive était effectuée en pourcentages et moyennes. Résultats. – Parmi 104 patientes endométriosiques ayant répondu à l’autoquestionnaire, 79 (77 %) présentaient des DMS. L’âge moyen était de 32,6 ans, avec un indice de masse corporelle moyen de 24,8 kg/m2. Une fibromyalgie existait chez 3 patientes (2 %). La durée moyenne d’évolution depuis le diagnostic d’endométriose était de 4,1 ans, avec des symptômes gynécologiques évoluant depuis 9,0 ans. Les symptômes gynécologiques les plus fréquents étaient : dysménorrhée (89,3 %) et douleur pelvienne chronique (83,6 %). L’intensité des DMS était de 6,1/10 (EN). L’horaire cataménial des DMS, l’existence de réveils nocturnes ou d’un dérouillage matinal étaient présents respectivement chez 52 (66 %), 53 (67 %), et 52 (71 %) des patientes avec DMS. Parmi les localisations de DMS : une lombalgie était rapportée par 65 patientes (82,3 %), une scapulalgie droite par 50 patientes (63,3 %). Les myalgies et arthralgies étaient présentes respectivement chez 89,0 % et 71,2 % des patientes avec DMS. Discussion. – Les DMS sont fréquentes chez les patients atteintes d’endométriose, en particulier les lombalgies et scapulalgies droites. D’autres études sont menées actuellement par notre Centre de l’Endométriose pour préciser l’étiologie des DMS associées à l’endométriose : douleur projetée ? Localisation ostéo-articulaire propre de celllules endométriosiques ? Pathologie rhumatologique associée ?
Dérégulation de l’expression de miARN dans des populations cellulaires d’intérêt au cours de la Spondyloarthrite J. Tost (1) ; A. Bugge Tingaard (1) ; F. Busato (1) ; SF. Wang-Renault (1) ; M. Dougados (2) ; C. Miceli Richard* (2) (1) Laboratoire Epigénétique & Environnement, CEA – Institut de Genomique, Centre National de Genotypage, Evry ; (2) Rhumatologie, Hôpital Cochin, Paris *Auteur correspondant :
[email protected] (C. Miceli Richard) Introduction. – Les MiRNAs ont été montrés comme jouant un rôle crucial dans la régulation de l’immunité innée et adaptative. Une dérégulation de l’expression des miARN a été observée dans différentes maladies auto-immunes et inflammatoires telles que les MICI et le psoriasis. Bien que quelques études de MiARN candidats soient rapportées au cours de la spondylarthrite (SpA), aucune étude systématique dans des populations de cellules spécifiques n’a été effectuée à ce jour. Cette étude visait donc à analyser le profil d’expression de miARN dans des populations de cellules T CD4+ et monocytes CD14 triées de patients SpA et de témoins. Patients et Méthodes. – Dans la cohorte exploratoire, 24 patients SpA et 16 contrôles matchés sur l’âge et le sexe ont été analysés. Les patients SpA ont été recrutés de façon monocentrique entre octobre 2014 et mai 2015 dans le service de rhumatologie (hôpital Cochin). Ces patients avaient une maladie active malgré un traitement par AINS et étaient éligibles à un traitement par anti-TNF. Le BASDAI moyen (± SD) était de 53,2 ± 23,7 ; ASDAS 3,2 ± 1,1 et la CRP moyenne de 13 ± 16,6 mg/L. Parmi ces patients, 23 répondaient aux critères de classification ASAS (bras « imagerie ») avec sacro-iliite radiographique (n = 16) et/ou des signes objectifs d’inflammation à l’IRM (n = 21). Un seul patient remplissait les critères ASAS du bras « clinique ». Nous avons analysé d’abord l’expression de 360 miARN dans des monocytes et des lymphocytes T CD4+ triés (MACS) de ces patients SpA et de 16 témoins matchés sur le sexe et l’âge. La technique d’analyse était une qPCR utilisant l’Exiqon microARN Ready-to-Use Panel humain I sur une fraction enrichie en miARN. Résultats. – Dans les cellules CD4+, 6 miARN étaient différentiellement exprimés, comportant entre autre le miR-491-3p, récemment impliqué dans la RCH, et le miARN-26a, impliqué dans les réactions allergiques et les maladies auto-immunes. Dans les monocytes,
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Douleurs musculo-squelettiques associées à l’endométriose : Résultats de l’étude Endometrios A. Portier* (1) ; A. Mephon (2) ; M. Ceccarelli (2) ; E. Sauvanet (2) ; E. Petit (2) ; G. Rajzbaum (1) (1) Rhumatologie, Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris ; (2) Centre de l’endométriose, resendo, Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris *Auteur correspondant :
[email protected] (A. Portier)