Devenir à long terme des hypertensions pulmonaires associées à une sarcoïdose à l’ère des thérapeutiques ciblées de l’hypertension artérielle pulmonaire

Devenir à long terme des hypertensions pulmonaires associées à une sarcoïdose à l’ère des thérapeutiques ciblées de l’hypertension artérielle pulmonaire

A60 20e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 123 Conclusion L’âge de plus de 65 ans, la présence d’une maladie ...

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20e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016

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Conclusion L’âge de plus de 65 ans, la présence d’une maladie respiratoire chronique, la dysfonction du ventricule droit sont significativement associées à un risque accru de séquelles perfusionnelles, alors que l’utilisation initiale d’HBPM en diminue le risque. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Couturaud F, Sanchez O, Pernod G, et al. Six months vs. extended oral anticoagulation after a first episode of pulmonary embolism: the PADIS-PE Randomized Clinical Trial. JAMA 2015;314(1):31—40.

Facteurs de risque de séquelles perfusionnelles pulmonaires après un premier épisode d’embolie pulmonaire non provoquée : résultats d’un essai multicentrique, double insu, randomisé : PADIS EP C. Tromeur 1,∗ , O. Sanchez 2 , E. Presles 3 , G. Pernod 4 , P. Mismetti 5 , P. Jego 6 , F. Parent 7 , P. Girard 8 , K. Lacut 9 , S. Laporte 3 , C. Leroyer 9 , G. Meyer 10 , F. Couturaud 9 1 Service de médecine interne et pneumologie, Brest, France 2 Hôpital européen Georges-Pompidou, AP—HP, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, service de pneumologie, Inserm UMR 970, GIRC thrombose, Paris, France 3 CHU Saint-Étienne, université Jean-Monnet, unité de recherche clinique, innovation et PharMacOlogie, EA3065, GIRC thrombose, Saint-Étienne, France 4 CHU de Grenoble, université Grenoble Alpes, CNRS, TiMc-imag UMR 5525, Themas, service de médecine vasculaire, GIRC thrombose, Grenoble, France 5 CHU de Saint-Étienne, université Jean-Monnet, service de médecine et thérapeutique, unité de PharMacOlogie clinique, EA3065, GIRC thrombose, Saint-Étienne, France 6 CHU de Rennes, université de Rennes 1, service de médecine interne, Rennes, France 7 CHU de Kremlin-Bicêtre, service de pneumologie, Inserm 999, GIRC thrombose, Kremlin-Bicêtre, France 8 Institut mutualiste Montsouris, département thoracique, GIRC thrombose, Paris, France 9 CHU de Brest, université de Bretagne Occidentale, département de médecine interne et pneumologie, EA 3878, CIC Inserm 1412, GIRC thrombose, Brest, France 10 Hôpital européen Georges-Pompidou, AP—HP, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, service de pneumologie, Inserm UMR-S 970, GIRC thrombose, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Tromeur) Introduction Après un premier épisode d’embolie pulmonaire (EP) non provoquée, la persistance de défects perfusionnels pulmonaires pourrait être associée à un risque accru de récidive thromboembolique après l’arrêt du traitement anticoagulant. L’objectif est d’identifier les facteurs de risque de séquelles perfusionnelles scintigraphiques après un premier épisode d’EP non provoquée. Méthodes Il s’agit d’une étude multicentrique, randomisée, contrôlée, en double insu. Après 6 mois de traitement anticoagulant pour un premier épisode d’EP non provoquée, 371 patients ont été randomisés à recevoir de la warfarine ou un placebo pendant 18 mois. À l’inclusion, une scintigraphie de ventilation/perfusion planaire a été réalisée chez tous les patients. Les séquelles perfusionnelles étaient définies par une absence de perfusion d’au moins 10 % du lit vasculaire pulmonaire. L’analyse des facteurs de risques biologiques, cliniques et morphologiques a été réalisée par une analyse univariée et multivariée. Résultats Après 6 mois de traitement anticoagulant, 33 % des patients présentaient des séquelles perfusionnelles scintigraphiques. En analyse multivariée, l’âge de plus de 65 ans, une maladie respiratoire chronique, une pression artérielle pulmonaire systolique de plus de 50 mmHg et un rapport ventricule droit/ventricule gauche supérieur à 0,9 étaient des facteurs indépendant de séquelles perfusionnelles pulmonaires (odds ratio : 3,4 [IC95 % : 2,0—6,0], 2,2 [IC95 % : 1,1—4,1] et 1,8 [IC95 % : 1,0—3,1], respectivement). Le traitement initial par une héparine de bas poids moléculaire (HBPM) était en revanche associée à risque moindre de séquelles (odds ratio : 0,6 [IC95 % : 0,3—1,0]).

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.706 124

Devenir à long terme des hypertensions pulmonaires associées à une sarcoïdose à l’ère des thérapeutiques ciblées de l’hypertension artérielle pulmonaire A. Boucly ∗ , X. Jaïs , A. Seferian , C. Sattler , D. Amar , D. Montani , G. Simonneau , M. Humbert , O. Sitbon , L. Savale Service de pneumologie, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Boucly) Introduction L’hypertension pulmonaire (HTP) est une complication de la sarcoïdose. L’effet des thérapeutiques ciblées de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) dans cette indication reste mal évalué. Méthodes Étude rétrospective multicentrique menée à partir du registre franc ¸ais de l’HTP entre 2004 et 2015 afin d’étudier le devenir à long terme des HTP associées à une sarcoïdose (HTP—S). Résultats Cent cinquante-six patients inclus (âge moyen 57 ± 11 ans ; 77 femmes, 78 % sarcoïdose fibrosante). Soixantedeux pour cent avaient une HTP sévère (PAPm ≥ 35 mmHg et/ou IC < 2 L/min/m2 ), 27 % une HTP proportionnée à l’atteinte respiratoire de la sarcoïdose et 11 % des HTP par compression extrinsèque des vaisseaux pulmonaires. Cent sept patients (69 %) ont rec ¸u une thérapeutique ciblée de l’HTAP (63 % un ARE, 23 % un IPDE5, 3 % une prostacycline, 11 % un traitement combiné oral). Un traitement immunosuppresseur a été initié ou renforcé chez 35 patients. Trois à 6 mois après le diagnostic d’HTP, une amélioration hémodynamique a été observée dans le groupe des HTP sévères : diminution de la PAPm de 46 ± 10 à 41 ± 11 mmHg (p < 0,001), augmentation de l’index cardiaque de 2,6 ± 0,8 à 3,0 ± 0,8 L/min/m2 (p < 0,001) et diminution des résistances vasculaires pulmonaires de 9,1 ± 4,2 à 6,7 ± 2,9 UW (p < 0,001), sans amélioration de la distance parcourue au test de marche de 6 minutes. Aucune amélioration hémodynamique ni fonctionnelle n’a été observée dans les groupes HTP proportionnée et HTP par compression vasculaire. Après une médiane de suivi de 26 mois (IQR25—75 : 17—49), un renforcement du traitement de l’HTAP a été nécessaire chez 39 patients, 8 ont eu une transplantation pulmonaire et 43 sont décédés. La survie globale à 1, 3 et 5 ans était respectivement de 93 %, 76 % et 56 %. Conclusion Dans notre cohorte, les thérapeutiques ciblées de l’HTAP améliorent à court terme l’hémodynamique des patients présentant une HTP sévère associée à une sarcoïdose, sans amélioration des capacités d’exercice. Le pronostic des HTP—S reste sombre avec une survie à 5 ans de l’ordre de 50 %. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.707