Diabète insipide central et grosse tige pituitaire : un vrai challenge diagnostique !

Diabète insipide central et grosse tige pituitaire : un vrai challenge diagnostique !

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 303–325 322 P067 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts. Acromégalie débutante Dr...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 303–325

322 P067

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Acromégalie débutante

Dr Y. Hasni ∗ , Dr A. Betaibi , Dr S. Ourdeni , Dr W. Badr , Dr A. Abdelkarim , Pr K. Maha , Pr M. Chadli , Pr A. Maaroufi , Pr K. Ach Service d’endocrinologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Hasni) Le diagnostic d’acromégalie est en général suspecté cliniquement et confirmé par un dosage élevé de d’IGF1 et GH non freinée sous HGPO. Ces explorations peuvent être discordantes dans les formes débutantes. Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 28 ans, sans antécédents pathologiques notables, à qui le diagnostic d’acromégalie était suspecté fortuitement lors de son passage dans un service d’endocrinologie en tant qu’accompagnateur. Il avait un léger syndrome dysmorphique sans organomégalie ni syndrome tumorale. La glycémie ainsi que le bilan lipidique étaient normaux. L’IGF était élevée à 367 ng/mL mais la GH était freinée sous HGPO 75 g (nadir à 0,1 ng/mL). L’hypophysiograme était normal. L’IRM hypophysaire a révélé un microadénome de 7 mm. Le patient était opéré et l’examen anatomopathologique a confirmé la nature somatrotrope de cet adénome. L’exploration postopératoire a trouvé des IGF1 et normaux ainsi qu’une IRM a montré une exérèse complète. Une concentration d’IGF1 élevée peut poser à elle seule le diagnostic d’acromégalie dans les formes débutantes. La discordance entre IGF1 et GH sous HGPO peut se voire lorsqu’il s’agit de sécrétion modérée de GH « micromégalie », « Low GH » ou s’il s’agit d’une sécrétion intermittente. Il faut identifier et traiter, d’une manière appropriée, ces patients ayant une sécrétion minime de GH (IGF1 élevée) même si la concentration plasmatique de GH nous paraît normale. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.338 P068

Tuberculose de la région sellaire : à propos de 2 cas

Dr D. Ghorbel ∗ , Dr L. Trabelsi , Dr F. Hadjkacem , Dr M. Elleuch , Pr N. Charfi , Dr F. Mnif , Pr M. Abid Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Ghorbel) Introduction L’atteinte tuberculeuse de la région sellaire reste extrêmement rare. Observations Le premier cas est une femme âgée de 42 ans, hospitalisée pour un syndrome polyuropolydipsique associé à une aménorrhée secondaire. Les explorations hormonales ont conclu à un diabète insipide central (DIC) associé à une hyperprolactinémie et à une insuffisance corticotrope. L’IRM hypophysaire a montré un épaississement nodulaire de la tige pituitaire associée à une extinction de l’hypersignal de la post-hypophyse en T1 sans anomalie de l’antéhypophyse. Le diagnostic retenu était une tuberculose hypophysaire devant une IDR positive, la recherche positive de bacille de koch dans le liquide bronchique à l’examen direct et après culture. Le deuxième cas est une femme âgée de 19 ans adressée pour exploration endocrinienne d’une tuberculose sellaire, découverte lors de la surveillance radiologique d’un traitement d’une tuberculose cérébroméningée. Les explorations hormonales ont conclu à un DIC associé à une insuffisance antéhypophysaire globale. Le taux de prolactine était normal. L’IRM a montré des tuberculomes multiples cérébrales et sellaires et extinction de l’hypersignal de la post-hypophyse. La patiente a été opérée pour un processus expansif temporal dont l’étude histologique a confirmé la présence d’une tuberculose cérébrale caséofolliculaire. Les patientes ont été mises sous quadrithérapie antituberculeuse. L’IRM de contrôle faite après 6 mois a montré une disparition de l’épaississement de la tige avec régression de la taille des tuberculomes pour la deuxième patiente. Conclusion Le diagnostic de la tuberculose sellaire reste difficile devant la variabilité de l’expression clinique, hormonale et radiologique.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.339 P069

Diabète insipide central et grosse tige pituitaire : un vrai challenge diagnostique !

Dr K. Bakali Ghazouani ∗ , Dr N. Belmrhar , Dr Z. Al Houari , Pr A. Chraibi Service d’endocrinologie-diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Sina, université Mohamed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Bakali Ghazouani) Introduction L’association diabète insipide central et grosse tige pituitaire est la traduction clinicoradiologique de certaines entités pathologiques. Les étiologies sont diverses. Toutefois, le diagnostic étiologique constitue à nos jours un défi pour le praticien. Observation Il s’agit d’une patiente de 60 ans qui consulte pour un syndrome polyuropolydypsique chiffré à 10 litres par jour. Après avoir éliminé les causes évidentes, une imagerie par résonance magnétique (IRM) de la région hypothalamohypophysaire a été pratiquée, objectivant un épaississement isolé de la tige pituitaire. La patiente n’avait pas d’insuffisance antéhypophysaire. Dans ce contexte, deux hypothèses diagnostiques s’imposaient. Une pathologie infiltrative a pu être éliminée. Restait l’origine auto-immune mais le dosage des anticorps antihypophysaire n’a pu être fait chez cette patiente. Un traitement par Minirin a été instauré avec une réponse spectaculaire. L’évaluation morphologique à 6 mois a mis en évidence une tige pituitaire moins épaissie avec diminution du volume de la glande hypophyse. L’exploration hormonale a confirmé une insuffisance thyréotrope d’où la mise de la patiente sous hormonothérapie substitutive. Cette évolution fait suggérer fortement la cause auto-immune. Discussion Les pathologies de la tige pituitaire sont souvent révélées par un diabète insipide central. L’IRM constitue un apport diagnostique majeur. Cependant, dans bon nombre de cas le diagnostic étiologique reste incertain dans l’immédiat, obligeant soit à surveiller la lésion, soit à essayer d’obtenir une preuve histologique par biopsie non dénuée de risques et sans bénéfice thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Chanson P. Pathologie de la tige pituitaire et diabète insipide. Ann Endocrinol 2005;66(1):50–4. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.340 P070

Adénome thyréotrope chez l’adolescent : à propos d’un cas

Dr N. Otmani ∗ , Pr N. Nouri , Pr A. Lezzar Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU, Constantine, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Otmani) Introduction Les adénomes thyréotropes (TSHomes) sont rares (0,5 à 2 % des adénomes hypophysaires). Ils sont encore plus rares chez l’enfant. Nous rapportons le cas d’un macroadénome thyréotrope révélé par une hyperthyroïdie franche. Observation Il s’agit d’un adolescent âgé de 13 ans qui consulte pour une asthénie profonde avec des troubles de la concentration. La clinique retrouve un tableau d’hyperthyroïdie franc chez un enfant prostré. Une avance staturale à +3DS, un amaigrissent, un goitre et une puberté amorcée ont été notés. La biologie révélait une TSH à 7,93 ␮UI/mL avec une FT4 à 82,40 Pmol/L et FT3 à 23,87 Pmol/L. La présence d’un syndrome d’HIC a motivé la réalisation d’une TDM cérébrale puis d’une IRM hypothalamohypophysaire revenues en faveur d’une tumeur invasive s’étendant aux loges caverneuses avec une discrète hydrocéphalie. L’hypophysiogramme de base retrouve un déficit gonadotrope, une hyperprolactinémie et une sécrétion mixte de GH objectivée à l’HGPO.