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méthode normalisée reposant sur des mesures in vitro. On parle de pression « textile ». Cette méthode consiste à calculer la pression via la loi de Laplace à partir de la tension élastique du bas, et en considérant la jambe comme cylindrique. Les sections des membres inférieurs n’étant pas circulaires, on peut se poser la question de savoir si les pressions textiles correspondent aux pressions réelles que rec ¸oivent les patients. Les mesures de pression in vivo, évaluées par capteur à l’interface de la peau et du bas, rapportées dans les études montrent qu’il est difficile de les corréler à la pression textile. À partir d’un scan 3D de membre inférieur, donc de la forme réelle des sections jambières, la pression d’interface peut être calculée en chaque point (loi de Laplace), ainsi que la pression d’interface moyenne de chaque section. Le but de cette étude est de comparer ces pressions d’interface moyennes, issues de scans 3D, aux pressions textiles. Méthode Quarante-huit sujets ont été inclus, représentatifs de la population générale en termes d’indice de masse corporelle, d’âge et de sexe. Chaque sujet a été scanné en 3D, portant successivement des bas de classe franc ¸aise 1, 2 et 3. Les pressions d’interface ont été calculées sur différentes sections du membre inférieur du pied à la cuisse, pour les tensions élastiques exercées par les 3 bas médicaux testés. La pression d’interface moyenne de chaque section (pifm) a ensuite été calculée par section. La pression textile (ptext) a été calculée pour chaque section selon la méthode normalisée. L’analyse a consisté à déterminer l’écart statistique entre pifm et ptext. Résultats Pour l’ensemble de la jambe, pifm est significativement supérieur à ptext (p < 0,0001), et pourrait être calculé à partir de ptext en appliquant un facteur de correction mineur, inférieur à 5 % (1,039 pour la classe 1 ; 1,040 pour la classe 2 ; 1,055 pour la classe 3). Conclusion La pression textile indiquée sur les boites des bas médicaux reflète bien la pression réelle rec ¸ue par le patient. Mots clés Bas de compression ; Pression textile ; Pression d’interface Déclaration de liens d’intérêts toires Innothera en 2015.
MC : consultant pour les labora-
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.12.127 P18
Vascularite induite par l’exercice : à propos de 16 cas et revue de la littérature O. Espitia 1,∗ , B. Dréno 2 , E. Cassagnau 3 , Q. Didier 1 , C. Nicol 2 , Y. Le Bouch 4 , B. Planchon 1 , M.-A. Pistorius 1 1 Médecine interne—médecine vasculaire, CHU de Nantes, Nantes, France 2 Dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France 3 Anatomopathologie, CHU de Nantes, Nantes, France 4 Médecine vasculaire, Concarneau, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O. Espitia) Les purpuras vasculaires sont un motif non exceptionnel de consultation en médecine vasculaire. La vascularite induite par l’exercice (VIE) est une forme méconnue et sous-diagnostiquée de purpura vasculaire, survenant le plus souvent après un effort prolongé par temps chaud. La VIE est une vascularite cutanée isolée avec une présentation stéréotypée. L’objectif de ce travail était de présenter les caractéristiques cliniques, les traitements et l’évolution de la VIE et de réaliser une revue de littérature de cette entité sous-diagnostiquée. Nous rapportons 16 cas de VIE pris en charge dans notre hôpital entre 2007 et 2015. Après une revue de la littérature, nous
présentons 99 cas (notre série et cas de la littérature) qui développent une VIE après des marches prolongées, de la danse, des nages ou des randonnées par temps chaud. Des plaques tantôt érythémateuses, tantôt purpuriques apparaissent au niveau des jambes respectant la peau recouverte par les chaussettes ; les cuisses ne sont atteintes que dans 22,4 % des cas. Dans 64,5 % des cas, les signes cutanés sont isolés, il existe une sensation de brûlure dans 22,4 % des cas et des douleurs dans 9,2 % des cas. La VIE est une vascularite cutanée exclusive sans aucune autre atteinte d’organe. Les lésions disparaissent en 10 jours. Les rechutes après un nouvel exercice musculaire sont fréquentes (77,5 %). L’histologie cutanée montre une vascularite leucocytoclasique dans 95 % des cas avec des dépôts de C3 ou Ig M dans respectivement 88 % et 46 % des cas. Les explorations biologiques sont toujours négatives. La VIE semble être favorisée par la stase veineuse induite par une défaillance de la pompe musculaire associée à un déficit des mécanismes impliqués dans la thermorégulation survenant après un effort prolongé par temps chaud. Le traitement n’est pas codifié, la corticothérapie locale pourrait réduire les symptômes. Le port de vêtements légers et un bon chaussage lors de la marche pourraient également limiter l’intensité des lésions. Mots clés Purpura vasculaire ; Effort ; Temps chaud Déclaration de liens d’intérêts leurs éventuels liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.12.128 P19
Effets de la compression dans les ulcères mixtes : évaluation de la tolérance et étude de la pression exercée E. Tella ∗ , A. Stansal , I. Keita , C. Goullet De Rugy , R. Attal , I. Lazareth , P. Priollet Service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Tella) Introduction La compression est le traitement clé des ulcères veineux et mixtes de jambe car elle permet de lutter contre les œdèmes et l’hyperpression veineuse ambulatoire. Son utilisation en cas d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) associée reste délicate. Une étude récente a montré que la compression par bandes peu élastiques pourrait améliorer non seulement le retour veineux, mais qu’elle augmenterait également le flux artériel distal dans une population de patients avec ulcères mixtes. Lorsqu’on applique une compression par bande peu élastique dans les ulcères mixtes, il n’a jamais été analysé le niveau de pression exercé par la bande à la pose de celle-ci, et au retrait qui a lieu généralement lors du renouvellement de pansement à 24 ou 48 heures. Méthode Nous avons réalisé une étude prospective interventionnelle sur 15 patients atteints d’ulcères mixtes de jambe. Nous avons colligé différentes données démographiques et vasculaires. Une compression par bandes peu élastiques a été appliquée à chaque patient, avec évaluation de la tolérance (douleur et examen cutané) et de la pression exercée par les bandes à 0 min, 10 min et 24 heures. Résultats La douleur évaluée par EN a été en moyenne de 0 à 0 min, 10 min et 24 heures, les patients pouvant prendre à la demande des antalgiques de palier 1. Nous n’avons vu apparaître chez aucun patient de signe de souffrance cutanée à type de purpura ou de cyanose. Nous avons objectivé une baisse significative de la pression exercée par les bandes peu élastiques à 10 min (−13 %) p = 0,00034 et à 24 heures (−37 %) p = 0,000015, avec une perte moyenne à 24 heures de 9,3 mmHg.
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Conclusion L’utilisation des bandes de compression peu élastiques dans les ulcères mixtes en service spécialisé présente une excellente tolérance tant sur le plan de la douleur que sur le plan cutané. La pression exercée par les bandes baisse de manière significative avec le temps. Il semble donc qu’il soit nécessaire pour que la compression soit efficace, notamment pour diminuer l’hyperpression veineuse et l’œdème, qu’il y ait un renouvellement quotidien des pansements et de la pose des bandes. Mots clés Compression ; Ulcères mixtes ; Tolérance Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.12.129 P20
Évaluation des pratiques professionnelles pour la prescription d’iloprost intraveineuse au centre hospitalier de Nantes et comparaison à 10 ans J. Guillaumat 1,∗ , N. Brebion 2 , O. Espitia 3 , M. Artifoni 3 , M.-A. Pistorius 3 , J. Connault 3 1 Service de médecine vasculaire, CHU de Caen 2 Service d’angiologie, CHD La Roche-sur-Yon 3 Service de médecine vasculaire, CHU de Nantes ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Guillaumat) Objectif L’objectif était d’étudier les caractéristiques des patients, les modalités de prescription, de surveillance et d’évaluation du traitement par iloprost intraveineuse, en 2004 et 2014. Matériel et méthode Nous avons réalisé une étude observationnelle, longitudinale, descriptive, rétrospective, monocentrique sur les cohortes de patients ayant rec ¸u de l’iloprost en 2004 et en 2014, dans le service de médecine vasculaire du centre hospitalier universitaire de Nantes. Nous avons recueilli les caractéristiques des patients, les indications, et les modalités du bilan préthérapeutique, de prescription et d’évaluation du traitement. Résultats En 2004, 19 patients avaient rec ¸u le traitement, contre 27 en 2014. Les indications n’étaient pas différentes entre 2004 et 2014, 9/19 vs 14/27 ischémies de repos, 9/19 vs 12/27 ulcères digitaux et 1/19 vs 1/27 en prévention de crise hivernale. Le bilan préthérapeutique comportait toujours la réalisation d’un ECG, d’une mesure de la clairance de la créatininémie, mais la mesure de la TcPO2 de repos n’avait pas toujours été effectuée en cas d’ischémie de repos, 8/9 en 2004 et 9/14 en 2014. La dose prescrite était toujours adaptée à la tolérance clinique et à la clairance de la créatininémie. Un relais en hospitalisation à domicile (HAD) avait été effectué chez 6 patients en 2014. L’évaluation de l’efficacité se faisait de manière subjective et non standardisée sur des données cliniques. Il n’y a pas eu de complications majeures (syndrome coronaire aigu ou hémorragie grave). Conclusion Les pratiques de prescription de l’iloprost sont conformes à l’autorisation de mise sur le marché. Les indications, la tolérance et l’évolution des patients sous traitement n’étaient pas différentes entre 2004 et 2014. Une évaluation objective et standardisée du traitement mériterait d’être mise en place. Enfin, le recours à l’HAD apparaîtrait comme une alternative pour réduire la durée d’hospitalisation. Mots clés Compression ; Ulcères mixtes ; Tolérance Déclaration de liens d’intérêts leurs éventuels liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.12.130
P21
Évaluation de l’alimentation, de l’activité physique et de la vitesse de l’onde de pouls d’une population étudiante en sciences et techniques des activités physiques et sportives O. Sorin 1,2 , M. Bidon 1,2 , T. Niort 1,2 , B. Quertier 1,2 , V. Jaquinandi 3 , B. Noury-Desvaux 1,2,4 , G. Mahé 3,∗ 1 Institut de formation en éducation physique et en sport d’Angers, Angers, France 2 Université catholique de l’ouest 3 Département thorax-vaisseaux, CHU Pontchaillou, Rennes, France 4 APCoSS, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Mahé) Introduction Une mauvaise alimentation est un facteur de risque cardiovasculaire. Les étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives ont une activité importante et devraient avoir une alimentation à faible risque cardiovasculaire. L’objectif principal de ce travail est d’évaluer l’alimentation, l’activité physique de ces étudiants et d’évaluer s’il existe une relation avec la vitesse de l’onde de pouls, marqueur d’atteinte vasculaire. Matériels et méthodes Un questionnaire validé pour évaluer l’alimentation à risque cardiovasculaire a été utilisé ainsi qu’un questionnaire d’activité physique (IPAQ-SF : International Physical Activty Questionnaire-Short Form). La vitesse de l’onde de pouls a été mesurée à l’aide du mobil-o-graph® . Résultats Deux cent dix-neuf étudiants (67 % d’hommes) ont été inclus. Les sujets avaient un « score diététique vasculaire [SDV] » égal à −1,0 (± 3,4). Les étudiants avaient un score d’activité physique, en moyenne, égal à 5564 Met/min/semaine (± 2829). La vitesse de l’onde de pouls des étudiants, caractéristique de la rigidité artérielle, était en moyenne égale à 4,9 m/s (± 0,4). Aucune relation n’est retrouvée entre le SDV et le score IPAQ-SF, ni entre le score IPAQ-SF et la vitesse de l’onde de pouls, ni entre le SDV et la vitesse de l’onde de pouls. Conclusion L’alimentation des étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives est à risque vasculaire bien que leur niveau d’activité physique soit satisfaisant. La vitesse de l’onde de pouls est normale. Cette étude invite à évaluer l’alimentation des étudiants afin de modifier leur alimentation pour éviter la survenue des maladies cardiovasculaires. Mots clés Alimentation ; Activité physique Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.12.131 P22
Prévalence de l’atteinte artérielle distale des membres dans la sclérodermie systémique : à propos de 14 patients B. Watelet 1,∗ , D. Lanéelle 1 , J. Jeancolas 1 , J. Guillaumat 1 , B. Bienvenu 2 , C. Le Hello 1 1 Service de médecine vasculaire, Caen, France 2 Service de médecine interne, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Watelet) Introduction Les troubles trophiques des extrémités sont une complication fréquente de la sclérodermie systémique (ScS), principalement liés à une atteinte microcirculatoire. Cependant la ScS semble être un facteur de risque d’atteinte athérothrombotique