CARD 2014 Mots clés : Mélanome cutané ; Épidémiologie ; Tunisie En Tunisie le profil épidémiologique du MC demeure inconnu et peu de données sont disponibles. Le but de cette étude est de dresser les tendances épidémiologiques et les caractéristiques histopathologiques du MC en Tunisie. La collecte de toutes les données disponibles sur le MC en Tunisie a été réalisée. Toutes les analyses statistiques ont été effectuées grâce au logiciel SPSS. Selon le registre des cancers du Nord (2004—2006), l’incidence du MC est de 0,7/100 000 habitants par an chez les hommes et de 0,53 chez les femmes. Cette dernière a connu une augmentation chez les hommes. La majorité des cas recensés sont sporadiques et les MC développés chez les patients XP représentent un faible pourcentage. Seulement 2 cas de MC familial ont été rapportés. Le type histologique acro-lentigineux est prédominant avec une prévalence de ∼ 40 %. La localisation acrale est comprise entre 50 et 60 %. La distribution anatomique du MC varie significativement selon le sexe. Les mélanomes épais (indice de Breslow ≥ 4 mm) sont fortement associés au développement des métastases distales. Notre étude montre que le profil épidémiologique du MC en Tunisie est similaire à celui des populations non-caucasiennes. Cette étude met également en perspective la gravité de ce type de tumeur malgré sa faible incidence. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.137 C10
Étude comparative de la présence d’une mutation BRAF, NRAS et c-Kit entre le tissu tumoral et la lignée autologue obtenus à partir de 59 mélanomes A.C. Knol a , M.C. Pandolfino b , A. Vallée c , V. Lella d , G. Quéreux a,e , S. Saiagh b , A. Khammari a,e , M. Denis c , A.L. Puaux d , B. Dréno a,b,e a Inserm, U892, CRCNA, laboratoire d’immuno-dermatologie, Nantes, France b Unité de thérapie cellulaire et génique (UTCG), Nantes, France c Plateforme de génétique des cancers, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France d GlaxoSmithKline Biologicals SA, Rixensart, Belgique e CIC biothérapie, Inserm 0503, unité de cancéro-dermatologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France Mots clés : Mélanome ; Altérations génétiques ; Lignée tumorale Les avancées technologiques de la dernière décennie ont permis de mettre en lumière la grande variabilité génotypique du mélanome. L’objectif principal de cette étude était de déterminer la présence d’altérations des gènes BRAF, NRAS et c-KIT dans des échantillons tissulaires de mélanome issus de patients de stade III et IV et en parallèle dans les lignées tumorales autologues. Nous avons recherché par PCR quantitative, la présence d’altérations des gènes BRAF, NRAS et c-KIT après dissection de la zone tumorale à partir de métastases ganglionnaires et cutanées de 59 mélanomes de stade III/IV et en parallèle dans la lignée tumorale obtenue à partir du même échantillon pour les 59 patients. Nous avons observé que 80 % des tissus et des lignées présentaient une altération génétique de BRAF (53 %) ou de NRAS (27 %). Aucune altération du gène c-KIT n’a été retrouvée, que ce soit dans les tissus ou les lignées. Parmi les mutants BRAF, la mutation V600E était la plus fréquemment retrouvée dans 90 % des lignées et 94 % des tissus. Parmi les mutants NRAS, la mutation Q61R était retrouvée dans 50 % des lignées et tissus. Lorsque nous avons comparé les résultats de l’ensemble des mutations pour chaque couple tissu-lignée, nous avons observé une concordance de 98,3 % soit un seul cas discordant consistant en une mutation BRAF V600R dans la lignée tumorale tandis qu’une mutation BRAF V600E était retrouvée dans le tissu tumoral correspondant. Ce travail rapporte pour la 1re fois, à notre connaissance,
S85 une analyse comparative du statut mutationnel des gènes BRAF et NRAS entre tissu tumoral et lignée autologue dans une série de 59 mélanomes de stade III/IV. Nous démontrons une bonne corrélation entre tissu tumoral et lignée autologue indiquant que le passage des cellules tumorales en culture n’induit pas de changement dans ces mutations. Ainsi il est possible d’utiliser la lignée tumorale pour déterminer de fac ¸on fiable la présence de mutations dans les gènes BRAF et NRAS dans le tissu tumoral de départ et étudier la sensibilité tumorale à des agents pharmacologiques spécifiques de ces mutations. Source de financement.— GlaxoSmithKline Biologicals SA. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.138 C11
Détection de mutations de BRAF, dans le plasma de patients atteints de mélanome métastatique A.C. Knol a , A. Vallée b , M. Saint-Jean a,c , G. Quéreux a,c , A. Khammari a,c , M.G. Denis b , B. Dréno a,c a CRCNA, Inserm, U892, laboratoire d’immuno-dermatologie, Nantes, France b Plateforme de génétique des cancers, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France c CIC biothérapie, Inserm 0503, unité de cancéro-dermatologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France Mots clés : Mélanome ; Altérations génétiques ; Hétérogénéité tumorale ; Réponse au traitement Les mutations du gène BRAF peuvent être détectées dans l’ADN plasmatique de patients atteints de mélanome dont la tumeur est mutée. L’ADN circulant est également considéré comme un outil non invasif prometteur dans le monitorage du cancer. Les objectifs de notre travail étaient : — de déterminer le potentiel de l’ADN plasmatique pour détecter les mutations de BRAF, particulièrement chez les patients présentant des discordances entre plusieurs sites tumoraux ; — d’étudier la relation entre la détection d’ADN circulant BRAF muté et la réponse au traitement. Vingt patients de stade IV présentant une mutation de BRAF dans leur tumeur (17 V600E, 2 V600K et 1 V600R) ont été testés avant traitement. La mutation a été retrouvée dans le plasma pour 15 d’entre eux (sensibilité 75 %). Il est à noter que 4 de ces patients présentaient un statut BRAF discordant sur différents sites tumoraux. Pour l’étude de suivi pendant le traitement, 17 patients de stade IIIc/IV dont le mélanome était muté BRAF V600E ont été inclus. Après 3 mois de traitement, la mutation BRAF V600 était détectée dans le plasma de 9 patients (53,9 %). La mutation BRAF était détectée dans le plasma de 6/7 patients (86 %) non répondeurs au traitement alors que l’ADN BRAF muté était absent du plasma de 7/10 patients (70 %) répondeurs (p = 0,04977). En conclusion, nos résultats suggèrent que l’ADN plasmatique pourrait représenter une source alternative d’ADN pour détecter les mutations de BRAF chez un patient avant traitement, et que détection de l’ADN BRAF muté dans le plasma pourrait être utile pour prédire la réponse aux thérapies ciblées. Travail financé en partie par le laboratoire Roche. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.139 C12
Traitement du mélanome métastasé par radiothérapie interne vectorisée : mécanismes et potentialisation C. Viallard a , J.-M. Chezal a , Z. Boudhraa a , F. Mishellany b , I. Ranchon-Cole c , S. Besse a , E. Miot-Noirault a , M. D’Incan a , F. Cachin a,b , M. Dutreix d , F. Degoul a,∗ a UMR990, Inserm/UdA, rue Montalembert, 63005 Clermont-Ferrand, France