Étude de l’impulsivité dans la maladie de Huntington au moyen d’un paradigme de delay discounting

Étude de l’impulsivité dans la maladie de Huntington au moyen d’un paradigme de delay discounting

revue neurologique 170s (2014) a140–a145 phe´notypique au sein d’une meˆme famille et que la pre´valence de la dystonie dans la fratrie des malades (...

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revue neurologique 170s (2014) a140–a145

phe´notypique au sein d’une meˆme famille et que la pre´valence de la dystonie dans la fratrie des malades (6,2 %) est supe´rieure a` celle de la population ge´ne´rale. Conclusion.– La de´termination des donne´es d’e´pide´miologie ge´ne´tiques des dystonies dans notre pays, est une e´tape fondamentale pour le diagnostic e´tiologique et la prise en charge the´rapeutique ade´quate. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.376

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Re´ponse spectaculaire au valproate de sodium d’une chore´e de Sydenham re´currente S. Bouchal *, O. El Ouali, O. Messouak, M.F. Belahsen Neurologie, CHU Hassan II, Narjis, Hay El Amal, 30000 Fe`s, Maroc *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bouchal) Mots cle´s : Le valproate de sodium ; Re´currence ; La chore´e de Sydenham Introduction.– La chore´e du Sydenham est la premie`re cause de chore´e acquise dans le tiers monde. Nous rapportons le cas d’une chore´e re´currente traite´e avec succe`s par le valproate de sodium. Observation.– Il s’agit d’une fille de 16 ans ayant comme ante´ce´dents des angines a` re´pe´tition et un e´pisode de mouvement chore´ique il y a 2 ans, pour lequel elle a e´te´ mise sous halope´ridol et sous pre´vention secondaire du rhumatisme articulaire aigu (RAA). Sous traitement, l’e´volution a e´te´ marque´e par la disparition comple`te des symptoˆmes apre`s quelques mois. La patiente a interrompu le traitement et quelques mois plus tard elle a pre´sente´ le meˆme tableau clinique et a consulte´ dans notre service. L’examen clinique initial a re´ve´le´ des mouvements chore´iques inte´ressant les 4 membres empeˆchant la marche. L’examen de la gorge e´tait normal. L’IRM ce´re´brale e´tait normale. Le bilan biologique e´tait normal. L’e´chographie transthoracique n’a rien re´ve´le´ de particulier. La pre´vention secondaire par benzathine benzylpe´nicilline a e´te´ re´instaure´e ainsi que l’halope´ridol sans aucune ame´lioration clinique, d’ou` la de´cision de la mettre sous valproate de sodium. La re´ponse au valproate de sodium a e´te´ spectaculaire, marque´e par la re´gression presque comple`te des mouvements apre`s 2 mois de traitement sans re´cidive apre`s un an de recul. Discussion.– L’hypothe`se d’un taux e´leve´ des ASLO ou la mauvaise observance de l’antibiothe´rapie prophylactique sont discute´es comme facteur du risque de re´currence mais aucun parame`tre clinique ou biologique ne permet de le pre´dire. Le traitement classique e´tait l’halope´ridol. Des essais cliniques re´cents ont prouve´ l’efficacite´ du valproate de sodium avec moins d’effets secondaires que l’halope´ridol. Certains le proposent en premie`re intention. Conclusion.– Le traitement de la chore´e du Sydenham e´tait les neuroleptiques. Des e´tudes re´centes pre´conisent d’autres mole´cules efficaces et mieux tole´re´es. Toutefois, la pre´vention par une antibiothe´rapie adapte´e reste plus efficace. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.377

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Mouvements en miroir chez un adulte A. Brinet *, M. Lakehal, M. Ghoul, N. Toubal Neurologie, IBN Sina, 23000 Annaba, Alge´rie

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*Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Brinet) Mots cle´s : Mouvements en miroir ; Kyste dermoı¨de ; Ge`ne RAD51 Introduction.– Les syncine´sies d’imitation ou syndrome des mouvements en miroir sont des mouvements ou des e´bauches de mouvement du membre oppose´ passif. Ce mouvement peut imiter exactement le mouvement inducteur ou s’en diffe´rencier. Observation.– Nous rapportons le cas d’un homme de 35 ans sans ante´ce´dents pathologiques, issu d’une famille a` forte consanguinite´, droitier, qui pre´sente depuis une anne´e des mouvements anormaux d’installation progressive. L’examen neurologique retrouve des mouvements en miroir des deux mains ; la main gauche imite a` l’identique et involontairement la main droite et vice versa ; mais a` un degre´ moindre, lors de la re´alisation de mouvements re´pe´titifs « 20 frappes entre le pouce et l’index », des mouvements alterne´s « l’e´preuve des diadococine´sies » et des mouvements se´quentiels « opposition des doigts avec le pouce » les yeux ouverts et ferme´s. Le reste de l’examen objective un syndrome cordonal poste´rieur des quatre membres et un syndrome dysmorphique fait de pieds creux. L’electroneuromyographie n’a pas retrouve´ d’atteinte e´lectrique cependant l’imagerie par re´sonance magne´tique ce´re´brale a re´ve´le´ un important kyste dermoı¨de de la grande citerne. Le syndrome des mouvements des mains en miroir se voit dans le cadre de maladie ge´ne´tique autosomique dominante le « ge`ne RAD51 », en rapport avec des anomalies conge´nitales de la re´gion cervicale ou dans des cas sporadiques. Discussion.– Une cause ge´ne´tique associe´e a` des anomalies de la re´gion cervicale est probable dans notre cas. La forte consanguinite´ et le syndrome dysmorphique sugge`rent un support ge´ne´tique a` ces mouvements. La pre´sence d’un kyste dermoı¨de de la grande citerne dont le de´veloppement aurait interfe´re´ avec la bonne de´cussation des deux tractus cortico-spinaux serait en faveur de l’anomalie conge´nitale. Une e´tude ge´ne´tique reste indispensable. Conclusion.– Les syncinesies d’imitation sont une aberration rare mais originale du mouvement. Le rapport de cas est indispensable pour la meilleure compre´hension de la motricite´ bimanuelle en ge´ne´ral. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.378

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E´tude de l’impulsivite´ dans la maladie de Huntington au moyen d’un paradigme de delay discounting J. Doridam a,*, M. Roussel b, A. Benoist b, M. Tyr a, O. Godefroy a, P. Krystkowiak a a Neurologie, CHU Amiens, place Pauchet, 80000 Amiens, France b Neuropsychologie, CHU Amiens, 80000 Amiens, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Doridam) Mots cle´s : Maladie de Huntington ; Impulsivite´ ; Delay discounting Introduction.– Les troubles psycho-comportementaux, dont l’impulsivite´, sont fre´quents et pre´coces dans la maladie de Huntington (MH). Leur physiopathologie est encore mal connue, notamment par manque d’outil permettant de les objectiver. Objectifs.– L’objectif principal de ce travail e´tait d’e´tudier l’impulsivite´ au cours de la MH au moyen d’un paradigme

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de delay discounting, taˆche expe´rimentale permettent l’e´valuation objective quantitative de l’impulsivite´ de choix. Me´thodes.– 19 patients suivis pour une MH symptomatique et 19 sujets controˆles issus de la population ge´ne´rale ont e´te´ inclus. Les patients ont be´ne´ficie´ d’une e´valuation neurologique, d’un bilan neuropsychologique standardise´, et d’un comple´ment de bilan explorant les troubles psychocomportementaux (TPC) comprenant la taˆche de delay discounting re´alise´e sur ordinateur ainsi que des e´chelles d’auto-e´valuation de l’impulsivite´ et de l’apathie, et d’un he´te´roquestionnaire, l’Inventaire du syndrome dysexe´cutif comportemental (ISDC). Re´sultats.– 52,3 % des patients MH ont re´alise´ des passations de la taˆche de delay discounting incohe´rentes non interpre´tables selon le mode`le expe´rimental valide´. L’e´valuation par l’ISDC met en e´vidence de fac¸on significative (p = 0,001) une impulsivite´ chez les patients MH, ainsi qu’une apathie et une irritabilite´ (p < 0,05). L’analyse statistique n’a pas mis en e´vidence de facteur cognitif ou lie´ au stade e´volutif de la MH corre´le´ aux re´sultats a` la taˆche de delay discounting, ni aux scores aux e´chelles comportementales. Discussion.– L’e´valuation quantitative de l’impulsivite´ par un paradigme de delay discounting apparaıˆt inadapte´e dans la MH. L’ISDC se re´ve`le un outil norme´ pertinent a` l’e´valuation des troubles psycho-comportementaux dans la MH puisqu’il a permis de mettre en e´vidence de fac¸on significative impulsivite´, apathie et irritabilite´, troubles les plus fre´quemment rapporte´s dans la litte´rature. Les TPC dans la MH s’inte`grent dans un syndrome dysexe´cutif. Conclusion.– L’ISDC se re´ve`le un outil norme´ pertinent a` l’e´valuation des troubles psycho-comportementaux dans la MH, dont l’e´tude notamment physiopathologique est a` poursuivre afin d’en permettre la prise en charge spe´cifique. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.379

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Une neuromye´lite optique de Devic de pre´sentation atypique R. Beyrouti, E. Farhat *, A. Ben Mahmoud, M. Zouari, F. Hentati Neurologie, Institut National Mongi Ben Hmida de neurologie, 1007 Jebbari, Tunis, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Farhat) Mots cle´s : Maladie de Devic ; Mye´lite ; Main instable ataxique Introduction.– Les mouvements anormaux (MA) sont rares au cours de la maladie de Devic (MD), pouvant eˆtre inauguraux ou tardifs. La main instable ataxique n’a jamais e´te´ de´crite dans cette maladie. Observation.– Mme M.Z., aˆge´e de 62 ans, a pre´sente´ une lourdeur des quatre membres d’aggravation rapide en dix jours. L’examen a objective´ une te´trapare´sie spastique, avec un syndrome quadripyramidal, un niveau sensitif C4, et un syndrome cordonal poste´rieur avec deux mains instables ataxiques. L’IRM me´dullaire a mis en e´vidence une mye´lite cervicale e´tendue jusqu’a` C7 prenant le gadolinium, l’IRM ce´re´brale est sans anomalies. L’e´tude du liquide ce´phalorachidien (LCR) a montre´ une hyperprote´inorrachie a` 1,45 g/ L avec 8 e´le´ments blancs, sans hypoglucorachie. Le bilan e´tiologique (immunologique, se´rologies infectieuses, anticorps onco-neuronaux et dosage de la vitamine B12 et du folate) e´tait ne´gatif. Les anticorps anti-aquaporine 4 e´taient fortement positifs. Les potentiels e´voque´s visuels ont objective´ une ne´vrite optique re´trobulbaire bilate´rale. Le diagnostic de MD e´tait retenu selon les crite`res de Wingerchuk 2006. La patiente a e´te´ mise sous corticoı¨des et Azathioprine avec

re´cupe´ration de la marche. L’ataxie des mains s’est ame´liore´e sous carbamaze´pine. L’e´volution a e´te´ marque´e par la survenue d’une nouvelle pousse´e a` type de dystonie paroxystique de torsion du membre supe´rieur gauche. Cette dernie`re a re´gresse´ sous bolus intraveineux de corticoı¨des. Discussion.– L’origine me´dullaire des MA a e´te´ rarement documente´e dans la MD. Des cas de dystonie paroxystique, chore´o-athe´tose et myoclonies axiales associe´s a` une atteinte me´dullaire ont e´te´ rapporte´s. L’ataxie a e´te´ de´crite chez quelques patients ayant une atteinte ence´phalique associe´e, non retrouve´e chez notre patiente. La re´ponse rapide aux corticoı¨des, constate´e dans notre cas, plaide en faveur d’un me´canisme inflammatoire. Conclusion.– Cette observation souligne l’implication directe de l’atteinte me´dullaire dans la gene`se de MA non ste´re´otype´s au cours de la MD. La main instable ataxique est rapporte´e pour la premie`re fois. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.380

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Spectre des mouvements anormaux chez les adultes atteints d’ataxie te´langiectasie D. Grabli a,*, A. Meneret a, Y. Beaugendre b, E. Apartis b, N. Malahoui c, D. Stopppa-Lyonnet d, M. Anheim e a De´partement de neurologie, GH Pitie´-Salpe´trie`re, 47-83, boulevard de l’Hoˆpital, 75013 Paris, France b Service de physiologie, hoˆpital Saint-Antoine, 75012 Paris, France c Unite´ d’immuno-he´matologie et rhumatologie pe´diatrique, hoˆpital Necker-Enfants Malades, 75015 Paris, France d De´partement de biologie des tumeurs, Institut Curie, 75005 Paris, France e De´partement de neurologie, hoˆpital civil de Strasbourg, 67000 Strasbourg, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Grabli) Mots cle´s : Dystonie ; Ataxie telangiectasie ; Adulte Introduction.– Les formes adultes d’ataxie te´langiectasie (AT) ont une pre´sentation neurologique polymorphe. Les mouvements anormaux sont souvent au premier plan mais leur spectre et leurs caracte´ristiques pre´cises sont mal connus. Objectifs.– L’objectif de cette e´tude est de de´crire en de´tail le phe´notype clinique et le spectre des mouvements anormaux (MA) observe´s chez des patients atteints d’AT encore en vie a` l’aˆge adulte. Me´thodes.– Quinze patients adultes atteints d’AT ont e´te´ recrute´s conse´cutivement dans un centre spe´cialise´ dans la prise en charge des Mouvements Anormaux et compare´s a` une population de 53 patients pre´sentant une AT typique. L’e´valuation syste´matique comportait un examen clinique de´taille´, un enregistrement polygraphique des mouvements anormaux, une e´tude de l’oculomotricite´, des tests biologiques et une IRM ce´re´brale. Pour certains patients, un e´lectromyogramme et une scintigraphie a` l’Ioflupane [123I] ont aussi e´te´ re´alise´s. Re´sultats.– Par rapport aux cas typiques, les patients adultes de notre se´rie avaient un aˆge de de´but plus tardif, un de´lai plus long avant la perte de la marche et une survie prolonge´e. Des mouvements anormaux e´taient syste´matiquement observe´s avec une dystonie myoclonique chez 86 % des patients et un tremblement chez 43 % d’entre eux. Le caryotype e´tait anormal dans 29 % des cas (contre 100 % dans la forme typique). Tous pre´sentaient une mutation sur chacune des copies du ge`ne ATM (au moins une mutation faux-sens dans 79 % des cas).