Compte-rendu de Congre`s Ces pathologies e´taient en rapport avec les conditions de travail pour 10,6 % des salarie´s. Conclusion.– Notre e´tude repe`re des indicateurs potentiels de pe´nibilite´ et de sante´. Les proble`mes de sante´ sont pre´occupants car les conditions de vie et de travail ne permettent pas toujours une hygie`ne de vie ade´quate et un suivi me´dical re´gulier. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.034
E´tude des associations entre facteurs psychosociaux au travail et troubles de la sante´ mentale : re´sultats de l’enqueˆte nationale « Sante´ et Itine´raire Professionnel » (SIP) M. Murciaa,b, J.-F. Chastanga, S. Schu ¨ttea, I. Niedhammera a Inserm, France b APST Centre, France Objectifs.– L’objectif de cette e´tude e´tait d’examiner l’association entre facteurs psychosociaux au travail et deux troubles de la sante´ mentale, de´pression et anxie´te´, en population au travail. Me´thodes.– L’e´tude porte sur un e´chantillon de 7709 travailleurs (3765 hommes, 3944 femmes) issu de l’enqueˆte SIP re´alise´e en 2006 en face a` face. L’e´pisode de´pressif majeur (EDM) et le trouble d’anxie´te´ ge´ne´ralise´e (TAG) ont e´te´ mesure´s a` l’aide du MINI DSM-IV (Mini International Neuropsychiatric Interview). Les facteurs psychosociaux au travail e´tudie´s comprennent un large ensemble de facteurs classiquement e´tudie´s (latitude de´cisionnelle, demande psychologique, soutien social, re´compenses, surinvestissement, travail de nuit, travail poste´) et e´mergents (qualite´ empeˆche´e, exigences e´motionnelles, conflit e´thique, conciliation vie professionnelle-vie familiale, temps de travail prolonge´, inse´curite´ de l’emploi). Des analyses bivarie´es et multivarie´es apre`s ajustement sur l’aˆge, la profession, des expositions biome´caniques et physicochimiques ainsi que sur des facteurs de risque classiques de l’anxie´te´-de´pression (vie en couple, soutien social, e´ve´nements de vie dans l’enfance et des 12 derniers mois) ont e´te´ mene´es se´pare´ment pour les hommes et les femmes. Des tests d’interactions ont e´galement e´te´ re´alise´s. Re´sultats.– Les analyses multivarie´es montrent qu’une faible latitude de´cisionnelle, le surinvestissement et de fortes exigences e´motionnelles e´taient des facteurs de risque d’EDM et de TAG pour les deux genres. D’autres facteurs de risque, diffe´rents selon le trouble mental et le genre e´tudie´s, ont e´te´ mis en e´vidence : inse´curite´ de l’emploi (EDM-Femmes, TAG-Hommes), forte demande psychologique (TAGHommes), conflit e´thique et faibles re´compenses (EDM-Femmes). Des termes d’interaction significatifs avec le genre ont e´te´ observe´s pour la latitude de´cisionnelle (EDM, TAG), la demande psychologique et l’inse´curite´ de l’emploi (TAG) sugge´rant que les associations e´taient plus marque´es chez les hommes. Conclusion.– Cette e´tude souligne que certains facteurs psychosociaux au travail constituent des facteurs de risque pour l’anxie´te´ et la de´pression. Le roˆle de certains facteurs e´mergents peu e´tudie´s a e´galement e´te´ montre´. Les associations observe´es e´taient largement inde´pendantes de facteurs de confusion potentiels. Les re´sultats de cette e´tude qui s’appuie sur un instrument diagnostique mais qui est transversale devront eˆtre confirme´s par d’autres travaux. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.035
E´valuation biologique de l’exposition professionnelle aux me´dicaments cytotoxiques au centre hospitalier de La Rochelle E. Griesemanna, S. NDawb, M. Iglesiasc
a
Unite´ de reconstitution des cytotoxiques (URC), centre hospitalier Saint-Louis, La Rochelle, France b De´partement polluants et sante´, INRS, Vandœuvre-le`s-Nancy, France c Service de sante´ au travail, centre hospitalier Saint-Louis, La Rochelle, France
Objectif.– Le centre hospitalier de La Rochelle a participe´ en 2010 a` une e´tude mene´e par l’INRS concernant l’exposition professionnelle aux me´dicaments cytotoxiques, avec des objectifs multiples : de´tecter et mesurer l’exposition, e´valuer l’efficacite´ des moyens de pre´vention, de´terminer les groupes les plus expose´s et les sources potentielles de contamination. Me´thode.– Elle a consiste´ a` mesurer dans les urines du personnel, par chromatographie liquide couple´e a` la spectrome´trie de masse, quatre anticance´reux choisis comme traceurs biologiques d’exposition et a` mettre en relation les valeurs obtenues avec les fiches d’activite´ recueillies aupre`s de chaque agent. Ces mesures ont e´te´ comple´te´es par des pre´le`vements de surface afin de de´terminer la contamination chimique de l’environnement et d’e´valuer l’efficacite´ des moyens de protection. Re´sultats et conclusion.– Les re´sultats montrent des niveaux biologiques d’exposition tre`s variables en fonction de la cate´gorie professionnelle : tre`s faibles et peu fre´quents pour le personnel de l’URC charge´ de la pre´paration, faibles mais plus fre´quents pour les infirmie`res (IDE) en charge de l’administration des chimiothe´rapies, plus importants chez les aides-soignants et les ASH en charge des taˆches d’intendance et de l’e´limination des vomissements et excreta de patients. Croise´s avec ceux des pre´le`vements d’environnement, ces re´sultats viennent corroborer l’hypothe`se d’une contamination pre´fe´rentielle du personnel par voie cutane´e et permettent d’attester l’efficacite´ des mesures de protection en vigueur dans l’e´tablissement pour les pre´parateurs et les IDE. Ils mettent l’accent sur la ne´cessite´ de sensibiliser toutes les cate´gories professionnelles potentiellement expose´es au risque cytotoxique et d’insister sur l’importance du respect de mesures e´le´mentaires de protection (port de gants, surblouses). Cette e´tude met e´galement en e´vidence l’inte´reˆt de suivre de fac¸on longitudinale l’exposition biologique du personnel aux agents cytotoxiques, dans le cadre du suivi me´dical renforce´, afin d’obtenir une meilleure maıˆtrise du risque cytotoxique. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.036
E´pide´mie de fie`vre Q dans une usine de traitement de viande, Maine-et-Loire, fe´vrier 2009 R. Ollivier, N. Leftah-Marie, B. Hubert InVS-Cire des Pays-de-la-Loire, France La cellule de l’InVS en re´gion des Pays de la Loire a investigue´ une e´pide´mie de fie`vre Q survenue dans le Maine-et-Loire en de´but d’anne´e 2009 dans un e´tablissement associant un abattoir de bovins et une usine de transformation de viande employant 1000 salarie´s. L’enqueˆte s’est attache´e a` rechercher activement des cas dans l’entreprise pendant les mois de janvier a` mars 2009 et a` rechercher les sources potentielles de contamination et les modalite´s de transmission. Au cours de la pe´riode e´pide´mique en fe´vrier 2009, 50 cas ont e´te´ confirme´s par la pre´sence d’IgM spe´cifique de Coxiella burnetii. La courbe e´pide´mique pre´sentait un aspect log-normal, en faveur d’une exposition ponctuelle ou tre`s limite´e dans le temps. La pe´riode de contamination probable se situait au cours de la deuxie`me quinzaine de janvier. Le taux d’attaque des cas confirme´s parmi les salarie´s de l’entreprise e´tait de 5,4 %. Les taux d’attaque les plus e´leve´s e´taient observe´s dans les ateliers de traitement de la
719