Étude du retentissement musculaire de l’hypothyroïdie périphérique

Étude du retentissement musculaire de l’hypothyroïdie périphérique

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 ∗ 349 Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.L. Maazou) et ...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 ∗

349

Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.L. Maazou)

et la prolifération des cellules érythroblastiques. La persistance des troubles hématologiques sont le fait de pathologie auto-immune.

Introduction La thyroïdite subaiguë de De Quervain est caractérise par l’atteinte de la glande thyroïde par un processus inflammatoire probablement d’origine virale, non suppurative et non auto-immunitaire. Il s’agit d’une pathologie à prédominance féminine. But Le but de ce travail est d’établir une discussion diagnostique et évoquer les particularités thérapeutiques. Matériels et méthodes Étude rétrospective sur 7 ans, concernant 7 patients suivis dans le service d’endocrinologie pour thyroïdite de De Quervain. Résultats L’âge moyen de 39 ans, 6 femmes et 1 homme, Le motif de consultation était des cervicalgies antérieures survenant au décours d’un syndrome pseudo-grippal. Chez tous nos patients, il existe un contexte fébrile, une asthénie, et chez 3 patientes des signes cliniques modérés de thyréotoxicose. La thyroïde est hypertrophiée de fac¸on diffuse, ferme et surtout électivement douloureuse, difficilement palpable. Tous les patients présentent un syndrome inflammatoire biologique, thyroglobuline élevée, une hyperthyroïdie modérée a été trouvée chez trois patients. Les anticorps antithyroïdiens sont absents chez tous les patients. L’échographie glande hypertrophiée hypoéchogène nodulaire chez tous les patients avec réalisation d’une scintigraphie chez 1 patiente, revenu blanche. Le recours à la corticothérapie chez 4 patients. L’évolution était favorable avec retour à l’euthyroïdie chez tous les patients après un période d’hypothyroïdie transitoire de durée variable. Conclusion La thyroïdite de De Quervain est une entité rare de diagnostic facile, le traitement est médical par les anti-inflammatoires non stéroïdien parfois recours à la corticothérapie, rarement la chirurgie. L’évolution est favorable spontanément vers la guérison, cependant, des cas d’hypothyroïdies persistantes sont possibles.

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.433 P162

Les anomalies hématologiques dans l’hypothyroïdie

Dr A.E.M. Haddam ∗ , D. Meskine CHU Bab El Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.E.M. Haddam) Introduction Différentes anomalies hématologiques sont rapportées dans l’hypothyroïdie. Elles résultent de l’effet des hormones thyroïdiennes sur l’hématopoïèse. Objectif Rapporter la fréquence des anomalies hématologiques retrouvées dans l’hypothyroïdie. Population et méthodologie Cent cinquante patients avec hypothyroïdie non traitée ont bénéficié d’une exploration thyroïdienne (FT4, TSHus, AC anti-TPO, échographie cervicale) et hématologique (NFS, TIBC, ferritinémie). Le bilan était complété en fonction des résultats. Les patients avec ATCDS de pathologies hématologiques ou ayant rec¸u des médicaments retentissant sur l’hématopoïèse. Résultats Soixante-dix pour cent des patients avaient des anomalies à type d’anémie 60 %, de leucopénie 6 % et de thrombocytopénie 4 %. Un tiers ont une anémie microcytaire (28 %). Les anémies normocytaire normochrome représentent 20 %. Dix pour cent sont des anémies macrocytaires. Après 6 mois de traitement substitutif par LT4, 11 % anémiques ont gardé leur trouble. Par contre, la leucopénie et la thrombopénie ont disparu totalement. Discussion et conclusion L’hypothyroïdie est souvent associée à différentes anémies. Ces dernières sont principalement dues à une baisse de l’érythropoïétine et du 2,3-diphosphoglycérate érythrocytaire, en rapport avec le ralentissement général du métabolisme ou à une malabsorption de la vitamine B12, secondaire au myxœdème de la muqueuse digestive. Par ailleurs, la macrocytose peut être en rapport avec un enrichissement des membranes des érythroblastes en cholestérol et en phospholipides, majorant leur superficie. L’augmentation ou la diminution des hormones thyroïdiennes est susceptible d’augmenter ou de diminuer la cellularité de la moelle osseuse et le nombre de GR circulants. Les hormones thyroïdiennes favorisent les divisions mitotiques

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.434 P163

Étude du retentissement musculaire de l’hypothyroïdie périphérique Dr M. Mallek a,∗ , Dr R. Marrekchi a , Dr F. Hadjkacem b , Dr D. Ghorbel b , Pr M. Abid b , Pr K. Jamoussi a a Laboratoire de biochimie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie b Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Mallek) Objectif Étudier les taux des enzymes musculaires au bilan initial lors de la découverte d’une hypothyroïdie périphérique. Matériel et méthodes Étude rétrospective incluant 20 patients hospitalisés au service d’endocrinologie-diabétologie durant les années 2016–2017 pour prise en charge d’une hypothyroïdie périphérique de primo découverte. Un bilan biologique était réalisé chez ces patients comportant le dosage de la créatine kinase (CK), des transaminases, de l’urée et de la créatinine plasmatique. Résultats L’âge moyen des patients était de 58,55 ans (28–88 ans) avec un sex-ratio (F/H) de 1,85. La TSH moyenne était de 100,8 mUI/L (13,99–327,55 mUI/L). L’hypothyroïdie était secondaire à une thyroïdite de Hashimoto dans tous les cas (anticorps anti-thyropéroxydase positifs). Les valeurs moyennes de la CK, de l’aspartate aminotransférase (ASAT) et de la créatininémie étaient respectivement de 221,17 UI/L (22–796 UI/L), 23,94 mUI/L (8–83 UI/L) et 99,39 ␮mol/L (44–232 ␮mol/L). Les valeurs de l’urée plasmatique et de l’alanine aminotransférase étaient dans les limites des valeurs usuelles. Le diagnostic de myopathie thyroïdienne a été évoqué chez 25 % des patients présentant des myalgies avec des indurations musculaires. Parmi ces derniers 25 %, 10 % et 20 % avaient respectivement des taux élevés de CK [moyenne = 581,2 UI/L (345–796 UI/L), d’ASAT (moyenne = 64 UI/L (45–83 UI/L)] et de la créatinémie [153,3499,39 ␮mol/L (122–232 ␮mol/L)]. Ces patients présentaient une hypothyroïdie profonde avec un taux moyen de TSH égal à 164,3 mUI/L (88–305 mUI/L). Conclusion La myopathie thyroïdienne étant souvent cliniquement discrète des examens complémentaires sont souvent nécessaire pour établir son diagnostic. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.435 P164

Syndrome de Means ou ophtalmopathie associée aux maladies thyroïdiennes : à propos d’un cas Dr R. Zbadi a,∗ , Dr S. Derrou b , Pr H. Ouleghzal b , Pr S. Safi b a Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Hassan II, Fès, Maroc b Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, hôpital militaire Moulay Ismail, Meknès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Zbadi) Introduction Le syndrome de Means se définit comme une forme d’ophtalmopathie thyroïdienne ne comportant aucun signe clinique ou biologique de dysthyroïdie. Il rend compte de la dissociation évolutive entre orbitopathie et thyropathie après recul d’au moins 1 an. Le retard diagnostique est fréquent. Notre observation illustre les particularités de ce syndrome. Observation clinique Patient de 28 ans, tabagique chronique sans autres ATCD notables, qui consulte pour une exophtalmie unilatérale droite, avec photophobie, sans rétraction palpébrale, ni diploplie, ni troubles de la mobilité, évoluant depuis 6 mois. L’examen clinique retrouve un patient en euthyroï-