Expression C-Kit dans les carcinomes du nasopharynx

Expression C-Kit dans les carcinomes du nasopharynx

678 Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697 P089 Pronostic des mélanomes muqueux naso-sinusiens J. Thariat a , L. lattes b , G. Poissonn...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697

P089

Pronostic des mélanomes muqueux naso-sinusiens J. Thariat a , L. lattes b , G. Poissonnet a , O. Dassonville a , J. Santini a , R.-J. Bensadoun b , L. Castillo a,b a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b CHU, Nice, France Objectif de l’étude.– Le mélanome muqueux des voies aérodigestives supérieures représente 1–2 % des mélanomes malins, 5–10 % des mélanomes de la tête et du cou, et concerne surtout fosses nasales et cavités nasosinusiennes. Les récidives sont fréquentes, souvent locales, parfois multifocales, le taux de survie à cinq ans est ≤ 30 %. La classification de Ballantyne (TNM inapplicable) distingue trois stades : I : tumeurs localisées, II : atteinte ganglionnaire, III : métastases. Sont péjoratifs : un stade III (invasion profonde [muscles, os, cartilage]) selon la classification de Prasad (I : in situ ou micro-invasif, II : invasion de la lamina propria), le sous-type achromique, une architecture pseudopapillaire ou sarcomatoïde, des emboles vasculaires, une nécrose. Les recommandations reposent sur des niveaux de preuve 4. L’exérèse complète large est la règle et doit être balancée avec la morbidité en cas d’atteinte orbitaire, dure-mérienne, du lobe frontal et de la fosse infratemporale. L’irradiation adjuvante est controversée. Nous avons évalué le pronostic des mélanomes muqueux naso-sinusiens. Patients et méthodes.– Les données de 25 patients traités entre 1991 et 2007 ont été colligées. Résultats.– Les sept hommes et 18 femmes d’âge médian 73 ans (45–91), étaient atteints d’un mélanome achromique pour six, pigmenté pour 19, de stade I de Ballantyne pour 15, qui a été irradié. Par extrapolation du rapport ␣/␤, des doses de 6 Gy par fraction ont été délivrées trois fois semaine en deux séries espacées de trois semaines en situation adjuvante, ou trois en cas d’irradiation exclusive. La dose médiane en équivalant −2 Gy était de 89 Gy. Quinze cancers ont rechuté localement, deux dans les aires ganglionnaires, trois à distance. La durée médiane de contrôle local était de 25 mois, inférieure en cas de mélanome achromique (p = 0,06). Le taux de survie à cinq ans était de 37 % (médiane : 39 mois), lié à un échec local (p = 0,004). Il n’y avait pas d’impact de la radiothérapie adjuvante sur le contrôle local et la survie. Six patients survivaient sans maladie à plus de cinq ans. Un patient était atteint d’une radionécrose cérébrale paucisymptomatique à cinq ans. Trois avaient une histoire de mélanome cutané, un avant, deux après. Conclusion.– La cause principale de décès était l’échec local. La classification de Ballantyne ne prend pas en compte les extensions et surestime l’impact pronostique de l’envahissement ganglionnaire qui est pourtant ≤ 10 % (et ne justifie pas une radiothérapie en l’absence d’adénopathie). Elle sous-estime probablement l’impact de la radiothérapie adjuvante. Il faudrait pouvoir distinguer les tumeurs de stade I défavorables bénéficiant éventuellement d’une radiothérapie et celles de stades I très localisées pour lesquels elle pourrait être omise. Le fractionnement et la dose optimaux restent à définir. Le volume ≥ 100 mL et l’irradiation par ions carbone semblent prometteurs en termes contrôle local mais les métastases restent problématiques dans les séries récentes. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.090

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Radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité et boost intégré des cancers de la tête et du cou : expérience de l’institut Curie I. Toledano a , P. Graff b , A. Serre a,b , R.-J. Bensadoun a,b , C. Ortholan a,b , S. Racadot a,b , G. Calais a,b , M. Alfonsi a,b , P. Giraud a,b a Centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France b Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France

Objectif de l’étude.– La radiothérapie par modulation d’intensité (RCMI) est utilisée dans le traitement des cancers des voies aérodigestives supérieures pour réduire l’irradiation des glandes parotides et diminuer la xérostomie tardive. Cette étude rétrospective présente les résultats obtenus sur les 14 premiers patients selon une technique originale de RCMI avec boost intégré. Patients et méthodes.– D’octobre 2004 à juillet 2005, 14 pts ont eu une RCMI exclusive pour un cancer des voies aérodigestives supérieures. Le site de la tumeur primitive était l’oropharynx pour sept patients, le nasopharynx pour cinq, la cavité buccale pour un et les sinus de la face pour un. Deux cancers étaient de stade I–II et 12 de stade III–IV. Huit patients ont rec¸u une chimiothérapie néoadjuvante. Un patient a rec¸u une chimiothérapie concomitante pour une tumeur de l’oropharynx de stade III. Sept patients ont été traités par une technique de RCMI exclusive avec boost intégré accéléré (simultaneous modulated accelerated radiation therapy [SMART]), les autres ont été traités avec un boost intégré sans accélération (simultaneous integrated boost [SIB]). Les toxicité aiguë et tardive ont été cotées selon la classification RTOG/EORTC (Radiation therapy oncology group/European organization for research and treatement of cancer). Résultat.– Le suivi médian était de 46 mois (7–51). Sept patients étaient en situation de rémission complète à quatre ans. Trois cancers ont récidivé localement dont un marginalement. Les probabilités de survie sans récidive locorégionale et de survie globale à 24 mois étaient respectivement de 79 % et de 86 %. La dose moyenne délivrée aux parotides homolatérales et controlatérales était respectivement de 23,4 Gy (15,1–48 Gy) et de 28,2 Gy (16,1–42,7 Gy). La toxicité aiguë cutanée était de grade 1 dans quatre cas, de grade 2 dans neuf cas et de grade 3 dans un cas. La toxicité aiguë muqueuse était de grade 1 dans un cas, de grade 2 dans 11 cas et de grade 3 dans deux cas. À 24 mois, seul un patient avait une xérostomie de grade ≥ 2. Les techniques utilisées se sont révélées faisables avec un profil de toxicité équivalent. Conclusion.– La RCMI avec boost intégré est faisable et permet de réduire le taux de xérostomie sans modifier le taux de contrôle local. Limiter la dose moyenne aux glandes parotides en dessous de 30 Gy semble réduire l’incidence des xérostomies sévères. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.091 P091

Expression C-Kit dans les carcinomes du nasopharynx M. Yamouni a , Y. beldjilali a,b , K. Belhadji a,b , A. Boukerche a,b , H. Khellafi a,b , A. Abdelaoui a,b , F. Betkaoui a,b , A. Kaïd a,b , R. Madouri a,b , L. Djellali a,b a Oncologie médicale, Oran, Algérie b Radiothérapie, Oran, Algérie Objectif de l’étude.– Étudier l’impact de l’expression du C-Kit sur le pronostic du carcinome du nasopharynx. Patients et méthodes.– Le C-Kit a été dosé par immunohistochimie chez 19 patients atteints de carcinomes du nasopharynx en rechute. Résultat.– L’immunomarquage a été effectué chez 19 patients, 11 hommes et huit femmes, d’âge médian 45 ans (17–67), atteints de cancer du nasopharynx, dont sept de stade IVb, cinq de stade IVa, un de stade IVc, deux de stade III et quatre de stade II. Une expression du C-Kit est retrouvée chez six patients, soit dans 32 % des cas, 100 % des patients avaient étatienta atteints de cancer de stade IV, quatre (66 %) de stade IVb, in (17 %) de stade IVa et un (17 %) de stade IVc. La durée médiane de survie était plus basse chez les patients dont la tumeur exprimait C-Kit : 19,5 mois contre 36 mois en l’absence d’expression. Conclusion.– L’expression C-Kit dans les cancers du nasopharynx semble corrélée avec une tumeur évoluée et une probabilité de survie médiocre. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.092