Facteurs prédictifs de lymphome au cours du syndrome de Gougerot Sjögren primitif

Facteurs prédictifs de lymphome au cours du syndrome de Gougerot Sjögren primitif

S40 Communications orales / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S55 chloroquine, cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, mycophénolate ...

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Communications orales / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S55

chloroquine, cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, mycophénolate mofétil, immunoglobuline intraveineuse et/ou échange plasmatique). Les patients traités au moment du diagnostic ont été exclus de l’analyse statistique. Les facteurs prédictifs sont déterminés en analyse multivariée par un modèle de Cox. Résultats.– Quatre cent dix-neuf SGSp (hommes n = 42 ; âge moyen = 54 ans) ont été inclus. Trois cent quatre-vingt-deux patients (91 %) présentent une xérostomie et 390 (93 %) une xérophtalmie. Le syndrome sec est associé à des manifestations cliniques dès le moment du diagnostic chez 310 patients (74 %) : phénomène de Raynaud (n = 152 ; 36 %), manifestations articulaires (n = 143 ; 34 %), tuméfaction des glandes salivaires (n = 86 ; 20 %), vascularite cutanée (n = 62 ; 15 %), manifestations pulmonaires symptomatiques (n = 37 ; 9 %), neurologiques (n = 52 ; 12 %), rénales (n = 12 ; 3 %), digestives (n = 24 ; 6 %), musculaires (n = 41 ; 10 %), maladies auto-immunes (MAI) associées (n = 70 ; 17 %), asthénie et dépression (n = 42 ; 10 %). À l’issu du suivi, le syndrome sec ne reste isolé que dans 16 % des cas. Au moins une nouvelle complication clinique apparaît durant le suivi dans 46 % des cas (phénomène de Raynaud n = 20, manifestations articulaires n = 59, tuméfactions des glandes salivaires n = 26, vascularites cutanées n = 19, pulmonaires n = 33, neurologiques n = 41, rénales n = 22, digestives n = 13, musculaires n = 22, MAI associées n = 28, asthénie ou dépression n = 37). Dix-sept (4 %) patients développent un lymphome B. Trois cent trente-trois (79 %) patients sont naïfs de tout traitement au moment du diagnostic. Durant le suivi, 114 (34 %) d’entre eux nécessitent un traitement (délai d’introduction = 2,7 ans ; corticothérapie prolongée n = 68 ; hydroxychloroquine n = 61 ; autres immunomodulateurs n = 38). L’analyse statistique en multivariée identifie les manifestations articulaires (HR 2,7 ; p < 0,001), neurologiques (HR 5,6 ; p < 0,001) et la présence d’une cryoglobulinémie (HR 2,6 ; p < 0,01) au moment du diagnostic comme les variables indépendantes associées à l’activité. La leucopénie au diagnostic est en revanche un facteur de bon pronostic (HR 0,4 ; p = 0,02). Conclusion.– Les facteurs prédictifs d’activité sont la présence d’une cryoglobulinémie, de manifestations neurologiques ou articulaires au diagnostic. Les patients présentant l’un de ces facteurs nécessitent un suivi plus rapproché. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.099 CO071 Atteintes d’organe au cours du syndrome de GougerotSjögren primitif : étude rétrospective de 102 cas E. Monard, M. Simon, C. Mausservey, A. Hot, M.-H. Girard-Madoux, B. Coppéré, L. Pérard, H. Desmurs-Clavel, J. Ninet Médecine interne, hôpital Edouard-Herriot, Lyon, France Introduction.– Le syndrome de Gougerot-Sjögren primitif (SGSp), qui touche près de 1 % de la population féminine, s’accompagne d’atteintes extraglandulaires de fréquence très variable dans les séries publiées.

Patients et méthodes.– Étude rétrospective de 102 cas consécutifs de SGSp pris en charge dans un service de médecine interne, retenus selon les critères de classification européens modifiés de 2002, afin d’en préciser les atteintes extraglandulaires. Résultats.– Notre étude retrouve une forte prépondérance féminine (SR = 9,2) et un âge moyen de 55,4 ans ± 13,8 (médiane 56 ans). Avec un suivi moyen de 56,5 mois (total 432,6 patients-années), des atteintes extraglandulaires ont été notées chez 77 % de nos patients, précédant le syndrome sec une fois sur deux : syndrome de Raynaud (34 %), arthralgies (38 %), polynévrite (17 %), névralgie du trijumeau (6 %), atteinte neurologique centrale : un seul cas, respiratoire 15 % de type bronchiolite ou pneumopathie interstitielle, rénale (5 %) surtout tubulointerstitielle, cutanée (15 %). Sur le plan biologique, les anomalies notées sont les suivantes : cytopénies (24 %), surtout lymphopénies (10 %) et neutropénies (10 %) modérées et sans complications infectieuses ; vitesse de sédimentation élevée (40 %), hypergammaglobulinémie polyclonale (49 %), ACAN (81 %), anticorps anti-SSa (63 %) et anti-SSb (42 %) cryoglobuline (49 %) ; hypocomplémentémie (26 %) et facteur rhumatoïde (38 %) associés à un surrisque de lymphome B, qui a compliqué l’évolution dans 5 % des cas, dont trois lymphomes du MALT, d’évolution favorable sous traitement adapté. Nous n’avons pas mis en évidence de différences entre des groupes d’âge ou de sexe différent ; et si notre analyse statistique met en évidence de nombreuses associations entre manifestations cliniques et/ou biologiques, la grande variété de celles rapportées dans la littérature, souvent non concordantes entre elles et avec nos constatations nous font penser que la pertinence de leur usage comme facteurs prédictifs à l’échelon individuel est limitée. Conclusion.– Les atteintes d’organe sont fréquentes au cours du SGSp, habituellement de bon pronostic, ce qui doit rendre prudent sur l’usage des immunosuppresseurs chez ces patients à risque de lymphome. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.100 CO072 Facteurs prédictifs de lymphome au cours du syndrome de Gougerot Sjögren primitif A.-L. Fauchais a , G. Gondran a , D. Launay b , K.H. Ly a , M. Lambert b , E. Liozon a , E. Hachulla b , V. Queyrel b , V. Loustaud-Ratti a , P.-Y. Hatron b , E. Vidal-Cathala a a Service de médecine interne A, CHU Dupuytren, Limoges, France b Service de médecine interne, hôpital Claude-Huriez, Lille, France Objectif.– Identifier les marqueurs cliniques et biologiques présents au moment du diagnostic prédictifs de l’apparition secondaire d’un lymphome au sein d’une cohorte de patients présentant un syndrome de Gougerot-Sjögren primitif (SGSp). Patients et méthodes.– Tous les patients présentant un SGSp selon les critères de classification européens révisés et suivis

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dans deux services universitaires de médecine interne ont été inclus. Les facteurs prédictifs sont déterminés en analyse multivariée par un modèle de Cox. Résultats.– Quatre cent dix-neuf SGSp (hommes n = 42 ; âge moyen = 54 ans) ont été inclus. Trois cent quatre-vingt-deux patients (91 %) présentent une xérostomie et 390 (93 %) une xérophtalmie. Le syndrome sec est associé à des manifestations cliniques dès le moment du diagnostic chez 310 patients (74 %) : phénomène de Raynaud (n = 152 ; 36 %), manifestations articulaires (n = 143 ; 34 %), tuméfaction des glandes salivaires (n = 86 ; 20 %), vascularite cutanée (n = 62 ; 15 %), manifestations pulmonaires symptomatiques (n = 37 ; 9 %), neurologiques (n = 52 ; 12 %), rénales (n = 12 ; 3 %), digestives (n = 24 ; 6 %), musculaires (n = 41 ; 10 %), maladies auto-immunes (MAI) associées (n = 70 ; 17 %), asthénie et dépression (n = 42 ; 10 %). À l’issue du suivi, le syndrome sec ne reste isolé que dans 16 % des cas. Au moins une nouvelle complication clinique est apparue durant le suivi dans 46 % des cas. Dix-sept (4 %) patients développeront un lymphome B (13 femmes et quatre hommes ; délai diagnostic moyen entre le diagnostic de SGSp et de lymphome = 4,7 ans). L’analyse statistique en univariée identifie les tuméfactions des glandes salivaires (HR 4,7 ; p = 0,002), le sexe masculin (HR 3,3 ; p = 0,04), l’âge supérieur à 65 ans (HR 4,7 ; p = 0,004), les complications buccales (HR 3,6 ; p = 0,01) et les adénopathies (HR 5,4 ; p = 0,008) au diagnostic comme les variables prédictives de l’apparition secondaire d’un lymphome B. Seuls l’âge supérieur à 65 ans (HR 5,3 ; p = 0,006) et les tuméfactions des glandes salivaires accessoires (HR 6,3 ; p = 0,002) restent statistiquement significatives en analyse multivariée. Conclusion.– Les principaux facteurs prédictifs d’apparition d’un lymphome sont dans notre cohorte la présence de tuméfaction des glandes salivaires et un âge de plus de 65 ans au moment du diagnostic de SGSp. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.101 Communications orales 6 : Médecine interne et maladies infectieuses CO073 Intérêt du dosage de l’adénosine désaminase dans la tuberculose pleurale D. Andriamanantena a , C. Rapp a , H. Le Floch a , F. Ceppa b , P. Burnat b , P. Imbert a , T. Debord a a Maladies infectieuses et tropicales, HIA Bégin, Saint-Mandé, France b Biochimie, HIA Bégin, Saint-Mandé, France Introduction.– L’adénosine désaminase est un marqueur diagnostique non invasif proposé dans le diagnostic de la tuberculose pleurale. Ses performances et sont utilité sont méconnues en France. Patients et méthodes.– Un dosage pleural d’adénosine désaminase (ADA) selon la méthode colorimétrique de Giusti (seuil de positivité supérieur à 24 UI/l) a été réalisé chez 85 patients

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admis de fac¸on consécutive pour une pleurésie sérofibrineuse entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2007. Les patients ont été classés en deux groupes : pleurésies tuberculeuses et pleurésies non tuberculeuses. La sensibilité (Se), la spécificité (Sp) et les valeurs prédictives positives (VPP) et négatives (VPN) ont été respectivement calculées avec un seuil d’ADA fixé à 50 UI/l. Résultats.– Les diagnostics étiologiques retenus chez les 85 patients étaient les suivants : 30 pleurésies tuberculeuses, 55 pleurésies non tuberculeuses (purulentes n = 23, parapneumonique n = 14, néoplasiques n = 12, divers n = 6). Le taux médian d’ADA du groupe des pleurésies tuberculeuses était significativement plus élevé que celui du groupe des pleurésies non tuberculeuses (132 UI/l versus 15 UI/l) ; p < 0,05). Quatre faux positifs ont été mis en évidence (trois pleurésies purulentes, un lymphome). Aucun faux négatif n’a été individualisé. Les performances diagnostiques globales étaient les suivantes : Se 100 %, Sp 90 %, VPP 88 % et VPN 100 %. Discussion.– En dépit de performances diagnostiques élevées validées en zone de forte endémie tuberculeuse, le dosage de l’ADA pleurale n’est pas recommandé par les conférences de consensus américaines (2000) et franc¸aises (2004). Notre étude confirme son excellente sensibilité. La spécificité altérée par la constatation de faux positif dans les pleurésies purulentes est en pratique améliorée par la prise en compte de la cytologie du liquide pleural et des données microbiologiques. Devant une pleurésie lymphocytaire, sa forte VPN permet d’éliminer une origine tuberculeuse même en zone de faible prévalence. Conclusion.– Dans notre pratique, l’utilisation systématique de ce marqueur pleural améliore la prise en charge des pleurésies tuberculeuses. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.102 CO074 Épidémiologie de la syphilis en Martinique : un changement de profil épidémiologique H. Durox a , C. Derancourt a , R. Hélénon a , A. Alzoubi-Cavelier b , B. Liautaud c , B. Rollin c , R. Théodose d , D. Quist a a Dermatologie, CHU Pierre-Zobda-Quitman, Fort-de-France, France b IST, dispensaire Vernes, Fort-de-France, France c Maladies infectieuses, CHU Pierre-Zobda-Quitman, Fort-deFrance, France d Bactériologie, CHU Pierre-Zobd-Quitman, Fort-de-France, France Introduction.– La syphilis est une maladie sexuellement transmissible, touchant classiquement les homosexuels masculins, actuellement en recrudescence en France depuis 2000. Nous avons mené une étude épidémiologique descriptive rétrospective et prospective afin d’évaluer le profil épidémiologique de cette infection sur l’île de la Martinique. Patients et méthodes.– Nous avons inclus tous les patients ayant eu une syphilis précoce nouvellement diagnostiquée entre le 1er juillet 2007 et le 31 janvier 2008 au CHU et au dispensaire

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