72e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Tours, 10–12 décembre 2015 / La Revue de médecine interne 36S (2015) A100–A211
démarré systématiquement à l’hospitalisation. L’évaluation des fonctions cognitives était effectuée grâce au Mini Mental State à l’hospitalisation et après le sevrage. Résultats Le motif d’hospitalisation était dominé par les chutes chez le G1 (80 % versus 31 %, p < 0,05). Le MMS au moment de l’hospitalisation était inférieur à 25 chez 57 % du G1 VS 31 % du G2. Après le sevrage, on a noté une amélioration nette du MMS dans le G1 avec seulement 15 % d’entre eux ayant un score <25 vs 28 % dans le G2. Les symptômes de sevrage ont régressé après la première semaine d’hospitalisation chez 95 % des patients du G1. Conclusion Nos résultats confortent les données actuelles suggérant que les BZD exacerbent les déficits de mémoire chez les personnes âgées. Le sevrage est possible et aussi bien toléré que l’adulte et entraîne une amélioration des fonctions cognitives. La prescription des BZD doit donc être prudente chez la personne âgée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.216 CA205
Fistule artério-veineuse rénale : une complication rare de la PBR à ne pas méconnaître ! A. Laidoudi 1 , A. Habouchi 2 , D. Hakem 1,∗ , A. Hamadene 1 , A. Boudjelida 1 , T. Haddad 1 , M. Taboucht 2 , M. Heba 2 , F. Haddoum 3 , B. Mansouri 4 , A. Berrah 1 1 Médecine interne, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie 2 Centre national d’imagerie médicale, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie 3 Néphrologie, hôpital Neffissa Hamoudi, Parnet, Hussein-Dey, Alger, Algérie 4 Centre national d’imagerie médicale, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : hakem
[email protected] (D. Hakem) Introduction La ponction biopsie rénale (PBR) est geste invasif indispensable (à visée diagnostique, pronostique et thérapeutique) des maladies rénales primitives et secondaires. L’apport diagnostique des PBR est majeur pour les maladies systémiques avec atteinte rénale. Les études récentes estiment à moins de 0,1 % les complications vitales post-PBR néanmoins, le potentiel de complications sévères des PBR percutanées reste non négligeable. Plus de 90 % des complications majeures surviennent dans les 24 heures qui suivent le geste invasif que constitue la PBR. L’incidence des complications hémorragiques est évaluée à 13 % dont 7 % nécessiteront une intervention thérapeutique d’hémostase (radiologique, chirurgicale). Parmi ces complications la fistule artério-veineuse est rapportée dans 10,8 % dans les séries avec screening systématique par écho-Doppler post-biopsie. Elles constituent un risque d’HTA secondaire à ne pas occulter chez les patients aux affections systémiques (vascularites, lupus systémique, syndrome des anti-phospholipides. . .) au risque majeur de développer une atteinte rénale (glomérulaire, thrombose veineuse rénale, microangiopathie thrombotique, fibrose rétro péritonéale, infarctus rénal, toxicité médicamenteuse. . .). L’étude anatomo-pathologique de la PBR est en faveur d’une néphropathie lupique stade 2 selon OMS. Observation Une jeune patiente de 15 ans est suivie depuis une année pour un lupus érythémateux systémique (LES) avéré, sans SAPL, avec de multiples atteintes viscérales : neurologique (convulsions), rénale (avec une protéinurie à 700 mg/24 h, une hématurie microscopique, une hyperfiltration (clearance à la créatinine à 186 mL/min), chiffres tensionnels normaux. La PBR, la malade présente une protéinurie macroscopique et au 5e jour des douleurs lombaires. L’examen clinique est pauvre en dehors d’une tachycardie « à 125 »/min sans stigmates d’embolie pulmonaire. Les chiffres
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tensionnels restent dans les normes. La FNS note la perte de 1 g/dL d’Hb et un taux de plaquettes normal. Le bilan d’hémostase est correct et l’échographie rénale complétée par un uro-scanner objective un hématome péri-rénal de 10 mm de grand axe avec un hématome sous-capsulaire rénal postérieur polaire inférieur de 8 mm d’épaisseur. La conduite à tenir était le repos au lit et une surveillance clinique, biologique et radiologique. L’évolution est favorable (disparition de l’hématurie macroscopique, des douleurs et de la fièvre, stabilisation du niveau de l’Hb et disparition de l’hématome sous-capsulaire). Cependant, l’écho-Doppler rénal post-PBR objective une fistule artério-veineuse. L’élévation des chiffres tensionnels imposent un geste d’embolisation artérielle sélective avec mise en place de 3 coils. Les suites sont marquées par un syndrome post-embolisation (fièvre élevée, HTA jusqu’à 190/110 mm Hg, douleurs lombaires. . .) transitoire. Conclusion Les fistules artério-veineuses du rein post-PBR sont rares mais potentiellement graves. Le diagnostic des fistules secondaires est accessible par les données de l’imagerie médicales. L’urgence (hématurie macroscopique importante, souvent avec déglobulisation) antérieurement jugulée par la néphrectomie d’hémostase en urgence est remplacée aujourd’hui par l’embolisation artérielle sélective. Une fistule arterio-veineuse négligée peut être à l’origine d’une HTA secondaire et des complications cardiovasculaires imputables à cette dernière. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Bookstein JJ, Goldstein HM. Successful management of post biopsy arteriovenous fistula with selective arterial embolization. Radiology 1973,109:535–6. Boyer L, Guy F, Cercueil JP, Ravel A, Perez N, Krause D. Embolisations artérielles rénales: techniques et indications. In: Angiologie interventionnelle. Édité par Fiessinger, Gaux. Doin édition, 1998, chapitre 12:117–29. Clark RA, Gallant TE, Alexander ES. Angiographic management of traumatic arteriovenous fistulas: clinical results. Radiology 1983,147:9–13. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.217 CA206
PAPA, PASH, PAPASH, PsAPASH, PASS. . . des syndromes auto-inflammatoires PAS si simples
J. Graille ∗ , M. Beylot-Barry , O. Cogrel , A. Fauconneau , M.S. Doutre Dermatologie, centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Graille) Introduction Dans le spectre de maladies auto-inflammatoires systémiques, différents syndromes associant un pyoderma gangrenosum (PG), une hidrosadénite suppurée (HS) et des arthrites ont été décrits. Parmi eux, le PASH (PG, acné, HS), le PAPA (arthrite purulente, acné et PG), le PAPASH (arthrite purulente, PG, acné, et HS), le PASS (PG, acné, HS et spondylarthrite ankylosante HLAB27 +) et plus récemment le PsAPASH (arthrites psoriasiques, PG, acné, et HS). Certaines de ces affections sont liées à des mutations du gène codant la protéine proline-sérine-thréonine phosphatase-1 (PSTPIP1) qui est impliquée dans la régulation de la réponse immunitaire innée, pour d’autres, aucune mutation génétique n’a pu être mise en évidence jusqu’à maintenant. Observation Un homme de 50 ans, tabagique, présentait depuis l’âge de 20 ans une HS axillaire et périnéale stade 3 de Hurley associée à une acné modérée du visage. Depuis quelques mois, étaient apparues, d’une part, des lésions pustuleuses des jambes d’évolution ulcéro-nécrotique dont la clinique et l’histologie étaient en faveur d’une dermatose neutrophilique à type de PG et, d’autre