Ulcère chronique de jambe : une complication de la drépanocytose à ne pas méconnaître

Ulcère chronique de jambe : une complication de la drépanocytose à ne pas méconnaître

Posters Observation.— Mme S., 36 ans, mariée, mère de quatre enfants, a consulté en mars 2011 pour une plaie spontanée du talon droit évoluant depuis ...

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Posters Observation.— Mme S., 36 ans, mariée, mère de quatre enfants, a consulté en mars 2011 pour une plaie spontanée du talon droit évoluant depuis une semaine. Elle est connue porteuse d’une sclérodermie systémique depuis 2000 et était suivie dans le service jusqu’en 2007. L’interrogatoire révélait la présence d’une plaie chronique du talon récemment compliqué de trouble récent de la marche. Il n’y avait pas de notion récente de prise de quinolones. Aucune manœuvre inappropriée n’avait été effectuée sur le pied. À l’examen, on notait un ulcère creusant du talon droit mesurant 6 × 3 cm de diamètre et associé à une rupture du tendon d’Achille. En plus du traitement de sa sclérodermie, un traitement local a été instauré et la malade fut référée en chirurgie. Commentaires.— Il s’agit du premier cas de rupture du tendon d’Achille associé à une sclérodermie systémique. Un seul cas secondaire à la prise de levofloxacine a été rapporté dans la littérature. Notre patiente, en dehors du traitement de sa sclérodermie, ne recevait pas de quinolone. La survenue de la rupture du tendon a pu être favorisée par la présence d’une plaie chronique du talon secondaire à la calcinose cutanée. Conclusion.— Nous attirons l’attention des praticiens sur la possibilité de rupture tendineuse chez les patients atteints de sclérodermie systémique et porteurs de plaie chronique en regard d’une zone d’insertion tendineuse. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.081 P81

Ulcère chronique de jambe : une complication de la drépanocytose à ne pas méconnaître S. Berthé , B. Traoré , O. Faye , S. Dicko , K. Coulibaly , P. Traoré , S. Keita CNAM Ex Institut Marchoux, Bamako, Mali Introduction.— En milieu tropical, la présence d’ulcère chronique de jambe chez un jeune fait évoquer une cause infectieuse ou traumatique. Cependant, il représente une complication fréquente de la drépanocytose et peut parfois être révélatrice de la maladie. En Afrique, les dermatologues très souvent confrontés à la prise en charge des ulcères chroniques évoquent rarement cette pathologie. Nous rapportons trois cas d’ulcère de jambe associés à une drépanocytose SS. Observation.— Trois patients, tous de sexe masculin, respectivement âgés de 22, 21 et 17 ans ont consulté en dermatologie pour des ulcères chroniques de jambe. La durée d’évolution des lésions était de quatre ans pour le premier, huit ans pour le second et deux mois pour le troisième. À l’interrogatoire, ils avaient tous en commun la notion d’ulcération traînante sans tendance à la cicatrisation. À l’examen, les ulcérations étaient essentiellement localisées aux régions malléolaires. Un bilan infectieux et une échographie ont permis d’éliminer une cause infectieuse et vasculaire. L’électrophorèse de l’hémoglobine a confirmé une forme homozygote SS chez les trois malades. Commentaires.— L’ulcère de jambe est une complication dermatologique rarement rapportée dans la drépanocytose homozygote. Elle est la conséquence d’une souffrance cutanée occasionnée par les troubles vaso-occlusives répétées. À ce facteur se surajoutent les mauvaises conditions socioéconomiques dont la malnutrition et le manque d’hygiène. La localisation malléolaire et l’évolution traînante des lésions sans tendance à la cicatrisation chez un sujet jeune doit faire évoquer cette hémoglobinopathie notamment une drépanocytose homozygote SS. Conclusion.— La présence d’ulcère malléolaire traînant chez un sujet jeune doit faire évoquer une drépanocytose et faire pratiquer une électrophorèse de l’hémoglobine. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.082

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Atrophodermie linéaire de Moulin : efficacité du méthotrexate H. Hammami , R. Benmously , W. Koubaa , A. Zaouek , S. Ben Jennet , S. Fenniche , I. Mokhtar Hôpital Habib Thameur de Tunis, Tunis, Tunisie Introduction.— L’atrophodermie linéaire de Moulin (ALM) est une entité rare caractérisée par une atrophodermie hyperpigmentée qui suit les lignes de Blashko. La nosologie de cette entité est discutée. Nous en rapportons un cas et nous rappelons les aspects cliniques, le pronostic, la prise en charge de cette dermatose. Observation.— Une fille âgée de 21 ans consulte pour des plaques linéaires hyperpigmentées, suivant les lignes de Blashko, légèrement scléreuses et s’étendant de l’hémithorax droit à la jambe droite et évoluant depuis l’âge de 11 ans. L’examen anatomopathologique d’une biopsie de la jambe montre un épiderme normal hormis une hyperpigmentation intense. Le derme est peu inflammatoire, le collagène de densité normale. Une ascension des glandes sudoripares est notée par endroit. Le bilan (NFS, VS, AAN) est sans anomalies. le diagnostic d’ALM était retenu. Un traitement par méthotrexate 20 mg/semaine est débutée. Une diminution de la sclérose et de la pigmentation est notée dès les premières semaines de traitement. Commentaires.— L’atrophodermie linéaire de Moulin débute souvent dans l’enfance ou l’adolescence. L’aspect clinique est celui de plaques pigmentées atrophiques suivant unilatéralement les lignes de Blashko. Vu les similitudes cliniques et histologiques avec l’atrophodermie de Pasini et de Pierini et avec la morphée, ces trois entités sont considérées comme un spectre d’une même maladie. L’ALM est souvent considéré comme résistante au traitement. Un succès de la PUVAthérapie a été noté dans un cas. À notre connaissance, notre patiente est le premier cas d’ALM traité avec succès par méthotrexate. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.083 P83

Bande noire unguéale : lichen étiologie rare H. Hammami a , R. Benmously a , T. Badri a , W. Koubaa b , S. Fenniche a , I. Mokhtar a a Service de dermatologie, hôpital Habib Thameur de Tunis, Tunis, Tunisie b Service d’anatompathologie, hôpital Habib Thameur de Tunis, Tunis, Tunisie Introduction.— La mélanonychie longitudinale est une bande brune ou noire de l’ongle qui traduit une accumulation de mélanine au sein de la tablette. Les mélanonychies longitudinales ont des causes variées et souvent inquiétantes. Le mélanome est en effet le premier diagnostic à évoquer devant une bande noire unguéale évolutive monodactylique. La mélanonychie est parfois confondue avec des bandes colorée d’étiologies multiples (hématomes, pigments fongiques, corps étrangers, tumeurs bénignes. . .). Le lichen est une étiologie rare. Nous rapportons un cas. Observation.— Un patient âgé de 49 ans consultait pour une éruption papuleuse généralisée prurigineuse évoluant depuis neuf mois. L’examen cutané montrait des papules érythémato-violacées, squameuse. Un phénomène de Koebner est noté au poignet. L’examen des muqueuses montre un réseau lichénien blanchâtre. Le diagnostic de lichen éruptif suspecté cliniquement est confirmé par l’examen anatomopathologique. Une amélioration clinique est notée sous dermocorticoïdes. Le patient remarque l’apparition concomitante à l’éruption de bandes mélanonychiques au niveau du 4e et 5e doigts. La dermoscopie montre une bande régulière sans débord cutané de la pigmentation. La biopsie unguéale montre au niveau de la matrice un infiltrat inflammatoire mononuclée dense