Fracture des têtes céramiques : quelles précautions prendre à la revision ? Quelle survie prothétique espérer ?

Fracture des têtes céramiques : quelles précautions prendre à la revision ? Quelle survie prothétique espérer ?

SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT 589 bles pour chaque groupe. Il y a par contre une tendance en faveur des arthroplast...

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SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT

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bles pour chaque groupe. Il y a par contre une tendance en faveur des arthroplasties avec conservation pour la force de flexion (87 % contre 65 %) et d’extension (58 % contre 47 %). Les pourcentages sont donnés par rapport au côté opposé. Le score de la Mayo Clinic pour la fonction du coude donne 79 contre 77. Dans la discussion, sont reprises les comparaisons sans oublier l’avantage esthétique de la conservation. Bien que les massifs osseux conservés soient peu utiles à la stabilité de la prothèse et que la résection facilite beaucoup les gestes opératoires, les auteurs trouvent « déraisonnable » de conseiller la résection systématique. Leur étude, dont ils se plaisent à souligner la qualité, montre qu’il est inutile de s’efforcer de réparer une pseudarthrose ou d’importantes comminutions. Il n’en découlera pas d’avantages sur le résultat. Commentaire : le danger potentiel de cet article serait peut-être de pousser à la résection systématique.

L’auteur insiste sur la nécessité d’une neurolyse interfasciculaire et non extrafasciculaire. L’étiologie de la lésion reste obscure, mais elle doit être cherchée au-dessus du coude et non en dessous. Les auteurs pensent qu’il s’agit à l’origine d’une lésion inflammatoire due à des lésions de traction répétée lors de la flexion extension du coude. Le nerf interosseux antérieur serait atteint du fait de son amarrage plus solide que les autres branches sous le rond pronateur.

Effect of humeral condylar resection on strength and functional outcome after semiconstrained total elbow arthroplasty

Fracture des têtes céramiques : quelles précautions prendre à la revision ? Quelle survie prothétique espérer ?

M.D. MCKEE, D.M.W. PUGH, R.R. RICHARDS, E. PEDERSEN, C. JONES, E.H. SCHEMITSCH J Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 802-807.

Cette étude menée à l’hôpital Henri Mondor (Créteil), regroupe l’expérience de 35 centres réunissant 105 réinterventions pour fracture de tête en céramique, 98 d’alumine et 7 de zircone. Elle donne les résultats détaillés des constatations radiologiques et opératoires concernant les aspects macroscopiques et les descellements associés. Trente-trois ont dû être reprises une 2e fois ou davantage. La 1re révision a été faite en moyenne 3,9 ans (moins de 1 an à 16) à un âge moyen de 60,5 ans (33-84). Le taux de survie à 5 ans en prenant en compte la 2e révision est de 63 %. Le choix de la nouvelle tête, de l’attitude vis à vis du cotyle, du cône Morse ont été très divers. Les auteurs en tirent cependant des conclusions pratiques basées sur des constatations lors des 33 reprises des premières révisions : — la cupule doit être changée, même sans signes de descellement, car le polyéthylène est incrusté de micro débris ; — la nouvelle tête peut être en céramique ou en chrome-cobalt, mais pas en acier. En effet, 20 des 26 têtes en acier des 33 reprises étaient usées, déformées par l’action des particules constamment présentes dans les tissus et faites d’Alumine et de P E ; — une synovectomie aussi totale que possible supprimera le maximum de ces débris. 19 % seulement des 67 synovectomies totales ont été reprises contre 67 % des synovectomies partielles. L’attitude envers le cône Morse s’il n’est pas abîmé est discutée. Si le pivot n’est pas descellé une tête en chrome cobalt serait le meilleur choix. Enfin, au dessous de l’âge de 50 ans, le risque d’une 2e réintervention est statistiquement prouvé.

Une mise au point sur les paralysies spontanées du nerf interosseux antérieur L’article de revue reprend l’anatomie, la clinique, l’étiologie et le traitement de la lésion en « verre de montre ». Le nerf interosseux antérieur est la plus grosse branche terminale du nerf médian. Elle se sépare du tronc principal sous de chef superficiel du rond pronateur (pronator teres) mais ses fibres peuvent être individualisées jusque dans le plexus brachial. Le nerf interosseux antérieur commande le fléchisseur du pouce (flexor pollicis longus), le fléchisseur profond d l’index (flexor digitorum profundus de l’index) et parfois du medius ainsi que, de manière constante le carré pronateur (pronator quadratus). La fréquence de survenue est faible sans doute 1 % de l’ensemble des syndromes de compression des nerfs du membre supérieur, l’augmentation récente de la fréquence vient sans doute d’un meilleur dépistage. L’auteur japonais a pris en charge 43 patients souffrant de cette lésion entre 1992 et 2002. En accord avec la littérature la douleur est habituellement le premier signe. Typiquement le diagnostic est posé, cliniquement, sur l’impossibilité pour le patient de réaliser un O avec le pouce et l’index, c’est à dire de fléchir activement la dernière phalange de ces deux doigts. Les propositions étiologiques portent toutes sur des compressions variées à l’avant-bras près du rond pronateur. Au début de son expérience, l’auteur a opéré entre 1969 et 1985 dix patients sur une série de 31 cas et n’a trouvé qu’une seule fois une bande fibreuse compressive. Dans la série suivante de 43 cas dans les dix dernières années, il en a opéré 23 et il a découvert de 2 à 7,5 cm au-dessus du coude, par dissection interfasciculaire, une lésion qu’il appelle en « verre de montre » du nerf médian. Tous les patients de la série avaient été traités de manière conservatrice pendant trois mois. Deux patients traités de manière conservatrice n’ont pas récupéré au bout de deux ans et la force musculaire était significativement meilleure pour les opérés que pour les non-opérés.

Review article: spontaneous anterior interosseous nerve palsy AKIRA NAGARO J Bone Joint Surg (Br), 2003, 85, 313-318. MEMBRE INFÉRIEUR

Revision total hip arthroplasty performed after fracture of a ceramic femoral head: a multicenter survivorship study J. ALLAIN, F. ROUDOT-THORAVAL, J. DELECRIN, P. ANRACT, H. MIGAUD, D. GOUTALLIER J Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 825-830. Conseils pour le traitement des pseudarthroses après trochanténotomie Les auteurs ont revu une série consécutive de 72 patients opérés de janvier 1986 à décembre 1999 d’une pseudarthrose du grand trochanter dans les suites d’une arthroplastie totale de hanche, avec ostéosynthèse par crochet trochantérien. La pseudarthrose est survenue dans 54 cas à la suite d’une prothèse de 1re intention et dans 16 cas à la suite d’une reprise d’arthroplastie. La motivation clinique du traitement de la pseudarthrose était 4 fois une boiterie de type Trendelenburg, 61 fois