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Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.020 11
Hémorragie après oropharyngectomie transorale dans les cancers de la paroi latérale de l’oropharynx : incidence, facteurs favorisants et traitement O. Laccourreye 1,∗ , D. Malinvaud 1 , D. Garcia 2 , M. Ménard 1 , S. Hans 1 , P. Bonfils 1 1 Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité, HEGP, AP–HP, Paris, France 2 Clinique d’Arcachon, Arcachon, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Préciser l’incidence, les facteurs favorisants et le traitement de l’hémorragie après oropharyngectomie transorale pour cancer de l’oropharynx latéral. Matériel et méthodes Étude rétrospective de 514 oropharyngectomies transorales pour cancer de l’oropharynx latéral consécutivement réalisées dans le même service d’ORL entre 1972 et 2012. Résultats Le taux d’hémorragie était de 3,6 % (19/514). Dans 31,5 % des cas l’hémorragie survenait alors que le patient avait quitté le service. Aucune hémorragie ne survenait après la fin de la quatrième semaine. L’hémorragie était associée à une pneumopathie d’inhalation chez deux patients et conduisait au décès à 2 reprises (un en raison de l’abondance du saignement et un des conséquences de la pneumopathie d’inhalation). En analyse monovariée, le taux d’hémorragie augmentait avec l’âge (p = 0,04), l’existence d’un traitement anti-thrombotique (p = 0,012) et l’utilisation d’un robot lors de l’exérèse (p = 0,009). En présence d’un saignement actif, l’hémostase, réalisée 9 fois sur 10 par voie transorale, était toujours efficace. En l’absence de saignement actif, l’hémorragie récidivait dans 18,1 % des cas. Conclusion L’exploration oropharyngée sous anesthésie générale en cas de saignement actif et la discussion d’une artériographie du système carotidien externe ipsilatéral en l’absence de saignement actif sont les clefs de la prise en charge de cette complication potentiellement léthale. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.021 12
Notre expérience de l’utilisation du Doppler implantable Cook-Swartz pour la surveillance de la vitalité des lambeaux libres microanastomosés en carcinologie cervicofaciale
A. Timochenko , V. Colin ∗ , J. Giroult , M. Gavid , J. Prades Service ORL, Hôpital Nord, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Évaluer si le monitorage des lambeaux libres microanastomosés par le Doppler implantable type CookSwartz permet une surveillance fiable et simple de la vitalité du lambeau et réduit les cas d’échecs dans les chirurgies reconstructrices de la tête et du cou. Matériel et méthodes Nous avons inclus 37 patients présentant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou sur les trois dernières années qui ont bénéficié d’une reconstruction par lambeau libre après chirurgie carcinologique en première intention ou en
rattrapage. Chez tous les patients, une surveillance de la vitalité du lambeau a été faite par le doppler implantable Cook-Swartz. Résultats Notre cohorte était composée de 28 hommes et 9 femmes avec une moyenne d’âge de 55,5 ans. Dans la grande majorité des cas (97,2 %) la chirurgie arrivait après une chimiothérapie d’induction pour un carcinome épidermoïde. Nous avons réalisé 32 lambeaux anté-latéraux de cuisse (86,5 %) et 5 lambeaux type antébrachial radial (13,5 %). Le monitorage par le Doppler Cook-Swartz était placé dans deux cas sur la veine anastomosée et dans 35 cas placé sur l’artère. Un seul lambeau a été repris dans les trois heures après perte du signal Doppler avec revascularisation du lambeau. Dans un autre cas, le signal a disparu au sixième jour postopératoire et la reprise chirurgicale tardive n’a pas permis la revascularisation du lambeau. Ce qui a représenté le seul échec soit 2,7 % des cas. Conclusion L’utilisation du doppler implantable Cook-Swartz pour le monitorage de la vascularisation des lambeaux libres microanastomosés est fiable, simple et permet une reprise chirurgicale de revascularisation dans les meilleurs délais. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.022 13
Apport et limites de l’oropharyngectomie transorale non robotisée au contrôle local des cancers épidermoides de la loge amygdalienne classés T1-2 O. Laccourreye 1,∗ , D. Malinvaud 1 , M. Ménard 1 , D. Garcia 2 , R. Cauchois 3 , P. Bonfils 1 1 Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité, HEGP, AP–HP, Paris, France 2 Clinique d’Arcachon, Paris, France 3 HEGP, AP–HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Analyser l’apport et les limites de l’oropharyngectomie transorale non robotisée au contrôle local des cancers épidermoïdes de la loge amygdalienne classé T1-2. Matériel et méthodes Étude rétrospective de111 T1 et 133 T2 (129 N0, 52 N1, 53 N2 et 10 N3) consécutivement opérés. Chimiothérapie d’induction et radiothérapie postopératoire étaient associées respectivement dans 63,5 % et 29,5 % des cas. Analyse actuarielle de l’échec local, des variables qui influaient sur sa survenue et de son impact sur les divers évènements carcinologiques et la survie. Résultats Les taux actuariels d’échec local et de survie à 5 ans étaient respectivement de 10,2 %–70,7 % pour les T1 et de 14,2 %–62,2 % pour les T2. Les limites de résection saines ou en dysplasie (p = 0,008) et la régression histologique complète après chimiothérapie d’induction (p = 0,013) étaient les variables statistiquement associées à une diminution du taux actuariel d’échec local à 5 ans. Après traitement de l’échec local, le taux global de contrôle local était de 97,2 % pour les T1 et de 93,2 % pour les T2. Le taux actuariel d’échec ganglionnaire à 5 ans variait de 10,8 % en l’absence d’échec local à 35,1 % après échec local (p = 0,0001). Le taux actuariel de seconde localisation métachrone à 5 ans variait de 33,2 % en l’absence d’échec local à 7 % après échec local (p = 0,016). L’échec local n’avait pas d’impact statistique sur la survie actuarielle à 5 ans bien que ce taux variait de 67,3 % en l’absence d’échec local à 46,4 % après échec local. Conclusion L’oropharyngectomie transorale non robotisée est extrêmement efficace pour le contrôle local des carcinomes épidermoide de la loge amygdalienne classés T1-2. La fréquence des secondes localisations métachrones ORL doit inciter à utiliser cette approche thérapeutique afin de préserver la radiothérapie pour leur traitement.