Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com
ScienceDirect L’anthropologie 119 (2015) 349–354 www.em-consulte.com
Hommes et environnements au Paléolithique supérieur en Ukraine : introduction aux recherches interdisciplinaires menées sur le site de Mezhyrich Humans and environments during Upper Palaeolithic in Ukraine: Introduction to interdisciplinary researches about the site of Mezhyrich Stéphane Péan a,*, Dmytro Nuzhnyi b, Sandrine Prat a,c a
Muséum National d’Histoire Naturelle, Département de Préhistoire, UMR 7194 « Histoire Naturelle de l’Homme préhistorique » du CNRS, IPH, 1, rue René-Panhard, 75013 Paris, France b Institut d’Archéologie de l’Académie Nationale des Sciences d’Ukraine, avenue des Héros de Stalingrad 12, 04210 Kiev, Ukraine c UPR 2147 « Dynamique de l’Évolution Humaine » du CNRS, 44, rue de l’Amiral-Mouchez, 75014 Paris, France Disponible sur Internet le 19 septembre 2015
Résumé Les recherches menées dans le cadre du projet de recherche ANR « Mammouths », portant sur « la disparition de la steppe à mammouths : relations hommes/environnements à la fin du Pléniglaciaire en Europe orientale », font l’objet de plusieurs contributions. Une première partie a été publiée dans le Volume 118 (5, novembre–décembre 2014) de la revue L’Anthropologie. Nous présentons dans ce second volume sept articles dédiés plus particulièrement au site du Paléolithique supérieur de Mezhyrich en Ukraine. # 2015 Publié par Elsevier Masson SAS. Mots clés : Paléolithique supérieur ; Ukraine ; Épigravettien ; Comportements techniques et de subsistance ; Paléoenvironnements ; Steppe à mammouths
Abstract Research conducted under the ANR project ‘‘Mammouths’’, about ‘‘the end of the mammoth steppe: Man/Environment relationship during late Pleniglacial in Eastern Europe’’, is the subject of several
* Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Péan). http://dx.doi.org/10.1016/j.anthro.2015.07.008 0003-5521/# 2015 Publié par Elsevier Masson SAS.
350
S. Péan et al. / L’anthropologie 119 (2015) 349–354
contributions. A first part was published in the Volume 118 (issue 5, November–December 2014) in the journal L’Anthropologie. We present in this second volume seven articles dedicated to the Upper Paleolithic site of Mezhyrich in Ukraine. # 2015 Published by Elsevier Masson SAS. Keywords: Upper Palaeolithic; Ukraine; Epigravettian; Technical and subsistence behaviours; Palaeo-environments; Mammoth steppe
Les contributions réunies sous l’intitulé « Hommes et environnements au Paléolithique supérieur en Ukraine : Mezhyrich » sont issues des travaux développés dans le cadre du projet de recherche ANR « Mammouths », portant sur « la disparition de la steppe à mammouths : relations hommes/environnements à la fin du Pléniglaciaire en Europe orientale ». Les recherches menées dans ce cadre visaient à mettre en évidence les modalités d’exploitation des grands mammifères par les derniers chasseurs–cueilleurs du Paléolithique supérieur en Ukraine, dans le cadre paléoécologique particulier de la disparition de l’écosystème de la steppe à mammouths, à la fin du Pléistocène. Une première partie a été publiée en novembre–décembre 2014 (Volume 118, numéro 5) dans la revue l’Anthropologie (Péan et Prat, (Ed.) 2014). Celui-ci était principalement consacré aux sites du Paléolithique supérieur de Buran-Kaya III en Crimée, et de Buzhanka 2 en Ukraine continentale. Dans ce numéro, trois articles concernant le site de Mezhyrich, dans le Bassin moyen du Dniepr, ont également été publiés. Il s’agit de l’étude de Dorothée Drucker et al. (2014) sur les isotopes stables (13C, 15N) du collagène des mammouths de Mezhyrich (Épigravettien, Ukraine) : implications paléoécologiques. Leur étude permet de mettre en évidence, pour les restes de Mammouth, des teneurs en 15N particulièrement basses pour cette région et équivalentes à celles des chevaux du même site. Les mammouths ont subi un changement significatif de leur environnement et de leur alimentation qui a sans doute abouti à la perte de leur niche écologique. Le second article de Vladimir Lozovski et Olga Lozovskaya (2014) concerne l’analyse du débitage laminaire des habitations nos 1, 2 et 3 du site de Mezhyrich. Les auteurs mettent en évidence une similitude étroite entre les trois ensembles dans la préparation de la zone de débitage (la réduction et le traitement par abrasion de la corniche, le dégagement de la surface de débitage), ainsi que dans l’organisation des négatifs de la surface dorsale des lames. Le troisième article publié par Leonid Rekovets et al. (2014) présente une analyse des micromammifères alliant une étude quantitative et une description morphologique comparée. Leurs travaux soutiennent l’hypothèse de conditions environnementales moyennement froides et plus humides que dans la zone périglaciaire. Le présent numéro réunit sept articles intégralement dédiés au site de plein air de Mezhyrich. Ce campement épigravettien (Paléolithique supérieur), daté d’environ 15 000 ans BP, est célèbre pour avoir précédemment livré quatre habitations construites en ossements de mammouths, associées à un abondant matériel archéologique, dont des statuettes féminines en ivoire. À leur périphérie, des aires d’activités et des structures de fosses, inhabituelles au Paléolithique, ont été également mises au jour. Outre leur témoignage architectural exceptionnel, ces structures d’habitat soulèvent des questions sur les modalités d’acquisition et de traitement de l’emblématique mammouth laineux (Mammuthus primigenius), dont il s’agit des derniers vestiges fossiles connus dans ces régions avant leur extinction à la fin de la dernière période
S. Péan et al. / L’anthropologie 119 (2015) 349–354
351
glaciaire : ces mammouths ont-ils été chassés, ou leurs vestiges résultent-ils plutôt de prélèvements sur des charognes ou de collectes dans des accumulations d’ossements, secs ou fossiles ? Le site de Mezhyrich est localisé sur le territoire du village éponyme, dans le district de Kaniv, province de Tcherkassy, à 150 kilomètres au sud de Kiev. Il se trouve sur le promontoire formé par les vallées des rivières Ros et Rosava, à plus de 12 km à l’ouest du fleuve Dniepr, à 200 mètres du versant de la rivière Ros. Il a été découvert par un paysan, Z.N. Novitsky, en 1965 puis fouillé par I.G. Pidoplichko entre 1966 et 1974. Ce scientifique a découvert trois habitations construites en ossements de mammouths entourées de fosses, de foyers et de zones d’activités et de dépôts cendreux appelés toptalishche. Elles contiennent un nombre important d’artefacts lithiques en silex, en os, en bois de cervidé ou en ivoire, y compris des objets caractéristiques de l’art du Paléolithique supérieur, et également un nombre important de restes fauniques (Pidoplichko, 1969, 1976). À partir de 1976, le site a été fouillé par N.L. Kornietz et M.I. Gladkikh, qui ont découvert une quatrième habitation entourée par les mêmes structures archéologiques, qui sont toujours actuellement présentes sur le site. Entre 1992 et 2000, cette habitation no 4 et d’autres structures des habitations no 1 et no 2, en particulier des fosses, ont été fouillées dans le cadre d’une expédition conjointe ukraino-russo-américaine dirigée par N.L. Kornietz (en collaboration avec O. Soffer, J. Adovasio, M. Gladkikh, V.Yu. Suntsov, A.A. Velichko, Yu.N. Gribchenko, E.I. Kurenkova et E.M. Zelixon). Les recherches pluridisciplinaires menées dans ce cadre indiquent que la chronologie de l’utilisation des fosses est complexe et que l’occupation de l’habitation no 4 a eu lieu pendant au moins deux phases (Soffer et al., 1997, p. 48–62). Ces observations ont confirmé les résultats précédents des fouilles de l’habitation no 4 faites en 1978 par M. Gladkikh et N. Kornietz, où deux couches archéologiques, séparés par 10–15 cm de dépôts stériles dans un sol fossile, ont été découvertes dans la partie méridionale (Gladkikh, 1999, p. 29–33). La couche supérieure a été déposée au niveau de la partie moyenne de l’habitation édifiée en os de mammouth tandis que la partie inférieure est connectée à la partie basale de l’habitation. Celle-ci a peut-être été construite sur une aire déjà existante de dépôts cendreux (toptalishche) de la 2e habitation située au nord. En effet, dans toutes les habitations de Mezhyrich, ainsi que dans d’autres sites épigravettiens à cabanes en ossements de mammouth de la région, les dépôts de ce type sont orientés au sud. Selon les précédents résultats publiés, les datations radiocarbones indiquent un âge entre 13 et 15 ka BP pour le site de Mezhyrich (Sinitsyn et Praslov, 1997, p. 55). De nouvelles et nombreuses datations radiocarbones sont publiées dans ce numéro par Paul Haesaerts et al. (dans ce numéro). À partir de 2002, le site a été fouillé par D.Yu. Nuzhnyi, en collaboration avec N.L. Kornietz et S. Péan, en particulier dans trois secteurs de fosses (nos 6, 7 et 8), dans les zones d’activités et de dépôts de cendres associées aux habitations nos 1, 2 et 4. Entre 2006 et 2008, des recherches interdisciplinaires (archéologie, archéozoologie, géologie, microstratigraphie, palynologie, anthracologie, malacologie, biogéochimie isotopique et datations radiocarbones) ont été menées sur des matériels essentiellement inédits, dans le cadre du projet scientifique « Mammouth » financé par l’Agence nationale de la recherche. Trois secteurs de fosses (nos 6, 7 et 8), les zones d’activités et de dépôts de cendres toptalishche associées aux habitations nos 1, 2 et 4 ont été étudiés. Les assemblages archéologiques du site contiennent des outils et des pièces d’art mobilier attribués à la tradition culturelle de l’Épigravettien (Nuzhnyi, 2002a, b). Ce complexe culturel s’est répandu en Europe orientale pendant le dernier stade du Pléistocène (19–10 ka BP). Quatre principales industries peuvent être définies actuellement dans le bassin moyen du Dniepr
352
S. Péan et al. / L’anthropologie 119 (2015) 349–354
(Nuzhnyi, 2006, p. 58–93) : Mezinien, Ovruchien, Mezhyrichien et Yudinovien. Les habitations construites en ossements de mammouths, entourées de fosses et d’autres structures d’habitat (aires de dépôts cendreux, foyers, ateliers) sont considérées comme caractérisant probablement des occupations de saison froide. Le premier article, intitulé « Des mammouths et des hommes », de Denis Vialou (dans ce numéro), montre la place privilégiée du mammouth dans les habitats épigravettiens de l’Est européen, comme en atteste l’architecture élaborée des cabanes en ossements de mammouth du site-phare de Mezhyrich. En revanche, le spectre des gibiers chassés et/ou consommés montre une variété d’espèces, y compris de petites mais abondantes comme le lièvre, témoignant de choix économiques voire de pratiques culturelles dans lesquels le mammouth n’est pas prédominant. Le second article, intitulé « Cadre stratigraphique et contexte chronologique du gisement du Paléolithique supérieur de Mezhyrich (Ukraine) », de Paul Haesaerts et al. (dans ce numéro), présente des résultats géoarchéologiques inédits. L’analyse microstratigraphique de la séquence lœssique, dans une démarche intégrative des données archéologiques, environnementales et chronologiques, a permis de situer l’activité des chasseurs épigravettiens entre 18 300 et 17 400 cal BP. Celle-ci a eu lieu au cours d’une période froide marquée par de forts contrastes climatiques et environnementaux. Trois phases d’occupations du site ont pu être définies. La première a eu lieu entre environ 14 900 et 14 550 BP (environ 18 300–17 600 cal BP), dans un environnement steppique relativement humide avec plusieurs épisodes de stabilisation sous couvert herbacé continu. Les deuxième et troisième phases sont associées aux habitations en ossements de mammouth datées entre 14 500 et 14 400 BP (environ 17 500–17 400 cal BP), au cours d’une période de forte activité éolienne avec plusieurs épisodes de gel profond, qui précède de peu la mise en place de la couverture lœssique qui scelle le site. Le troisième article, intitulé « Variabilité de l’industrie lithique du complexe d’habitation no 1 du site épigravettien de Mezhyrich (Ukraine) », de Dmytro Nuzhnyi et Pavlo Shydlovskyi (dans ce numéro), présente les différentes caractéristiques statistiques des assemblages lithiques issus de l’habitation no 1 en ossements de mammouths et de deux structures archéologiques adjacentes : la fosse no 7 et un poste de débitage dans la couche archéologique (toptalishche) située à proximité, en bordure de la fosse. L’analyse des artefacts en silex des trois différentes parties de l’habitation no 1 montre que ces trois ensembles, la cabane, la fosse et le toptalishche, se différencient très nettement tant du point de vue typologique que technologique. Les principales ressources en silex (nucléus, grands fragments de silex, lames et grattoirs), ont été conservées dans l’habitation. En revanche, les produits de débitage et plusieurs outils (chutes de burin) sont plus nombreux dans la fosse et le poste de débitage. Une proportion élevée de microlithes à bord abattu, y compris de formes avec des fractures d’impact diagnostiques des projectiles, et de burins avec plusieurs bords actifs, sont aussi observés dans ces deux dernières structures archéologiques. Le quatrième article, intitulé « Mammouth et comportements de subsistance à l’Épigravettien : analyse archéozoologique du secteur de la fosse no 7 associée à l’habitation no 1 de Mezhyrich (Ukraine) », de Stéphane Péan (dans ce numéro), met en évidence une utilisation de la fosse comme zone de dépôt de déchets alimentaires et techniques, issus du traitement du mammouth, du lièvre et du renard principalement, et de combustibles osseux. Les connaissances acquises sur les modalités d’exploitation du mammouth, par les derniers chasseurs-cueilleurs paléolithiques d’Europe orientale, permettent de mieux documenter les activités humaines cynégétiques vis-à-vis de populations de mammouth sans doute déjà fragilisées à la fin du Pléistocène.
S. Péan et al. / L’anthropologie 119 (2015) 349–354
353
Le cinquième article, intitulé « Malacofaune du site épigravettien de Mezhyrich (Ukraine) », de Valentyn Prisiazhniuk (dans ce numéro), présente les résultats de l’analyse d’assemblages malacologiques issus de deux couches. Les mollusques qui proviennent des unités sous-jacentes aux couches archéologiques (toptalishche) seraient typiques des dépôts lœssiques stadiaires, alors que ceux associés aux toptalishche, plus récents, seraient caractéristiques de conditions locales plus sèches et douces. Le sixième article, « Interprétation paléogéographique des données palynologiques du site du Paléolithique supérieur de Mezhyrich (Ukraine) », de Maryna Komar (dans ce numéro), propose l’hypothèse d’une structure en mosaïque de la couverture végétale, avec une prédominance d’herbacés et la présence de quelques espèces d’arbres. Les vallées des rivières devaient être des refuges naturels favorables au sein desquels les éléments forestiers pouvaient survivre, même au maximum de la dernière glaciation. Le dernier article de Laurent Marquer et collaborateurs intitulé « Mise en évidence de charbons de bois sur le site épigravettien de Mezhyrich (Ukraine) : données taphonomiques et anthracologiques », de Laurent Marquer et al. (dans ce numéro) dresse un bilan des analyses du signal charbon (macro-, méso- et micro-charbons), afin d’en discuter l’origine naturelle et/ou anthropique. Les signaux micro-charbons enregistrés dans la séquence lœssique pourraient refléter un bruit de fond lié à la dynamique des feux régionaux. En revanche, le signal charbon enregistré dans les sédiments archéologiques serait directement lié aux activités des populations épigravettiennes. L’identification de macro-charbons de bouleau et de saule souligne notamment la proximité d’une ripisylve bordant les cours d’eau et permet d’aborder les modes de collecte en bois des hommes préhistoriques au cours du Pléniglaciaire. L’ensemble des travaux réalisés dans le cadre du projet ANR « Mammouths » apporte des résultats inédits sur les stratégies d’utilisation des ressources naturelles, notamment les modalités d’exploitation des grands mammifères, par les chasseurs-cueilleurs du Paléolithique supérieur, dans le cadre des modifications paléo-environnementales et paléo-climatiques du Dernier Pléniglaciaire, à travers différents territoires de la steppe à mammouths dans la Plaine d’Europe orientale. Au-delà des collaborations établies en termes de recherche, le projet ANR « Mammouths » a également permis d’appuyer une dynamique de coopération universitaire et culturelle, par des échanges d’enseignants–chercheurs et d’étudiants, et par la valorisation du site archéologique de Mezhyrich, qui représente un patrimoine exceptionnel du Paléolithique européen. Remerciements Le projet ANR « Mammouths » (2006–2009, no ANR-05-JCJC-0240-01, responsable S. Péan) a été financé dans le cadre du programme « Jeunes chercheuses et jeunes chercheurs » de l’Agence nationale de la recherche. Les travaux issus du projet « Mammouths » ont reçu un soutien financier du ministère des Affaires Étrangères (allocation de recherche pour mission archéologique, dir. S. Péan ; projet d’échange bilatéral, co-dir. S. Péan et P. Shydlovskyi, dans le cadre du PHC Dnipro), du Muséum National d’Histoire Naturelle (projet de recherche, co-dir. S. Péan et M. Patou-Mathis, dans le cadre de l’Action Transverse du Muséum « Relations Sociétés-Nature dans le long terme »), de l’UPR 2147 du CNRS et de la Fondation Fyssen (subvention de recherche, dir. S. Prat). Nous remercions l’ambassade de France en Ukraine pour le suivi et le soutien des travaux menés.
354
S. Péan et al. / L’anthropologie 119 (2015) 349–354
Nos remerciements s’adressent enfin à tous les participants aux campagnes de fouille à Mezhyrich. Références Drucker, D.G., Bocherens, H., Péan, S., 2014. Isotopes stables (13C, 15N) du collagène des mammouths de Mezhyrich (Épigravettien, Ukraine) : implications paléoécologiques. L’Anthropologie 118 (5), 504–517. Gladkikh, M.I., 1999. The ancient architecture from archaeological sources of Paleolithic epoch. Vita antiqua 1, 29–33 (en russe). Haesaerts, P., Péan, S., Valladas, H., Damblon, F., Nuzhnyi, D., 2015. Contribution à la stratigraphie du site paléolithique de Mezhyrich (Ukraine). L’Anthropologie 119 (4), http://dx.doi.org/10.1016/j.anthro.2015.07.002 (dans ce numéro). Komar, M., 2015. Interprétation paléogéographique des données palynologiques du site du Paléolithique supérieur de Mezhyrich (Ukraine). L’Anthropologie 119 (4), http://dx.doi.org/10.1016/j.anthro.2015.07.004 (dans ce numéro). Lozovski, V.M., Lozovskaya, O.V., 2014. Analyse du débitage laminaire du site de Mezhyrich : habitations nos 1, 2 et 3. L’Anthropologie 118 (5), 495–503. Marquer, L., Lebreton, V., Otto, T., Messager, E., 2015. Étude des macro-, méso- et micro-charbons du site épigravettien de Mezhyrich (Ukraine) : données taphonomiques et anthracologiques. L’Anthropologie 119 (4), http://dx.doi.org/ 10.1016/j.anthro.2015.07.006 (dans ce numéro). Nuzhnyi, D.Yu., 2002a. Verkhn’opaleolitychni pam’’yatky typu Mezhyrich ta yikh mistse sered epihravetts’kykh kompleksiv Seredn’oho Dnipra [Upper Paleolithic sites of Mezhirich type and their place among Epigravettian assemblages of the Middle Dnieper]. Kamiana doba Ukrainy 1, 57–81 (en ukrainien). Nuzhnyi, D.Yu., 2002b. Assemblages of three Epigravettian sites in the Middle Dnieper basin: a case of variability of residential patterns of mammoth hunters during the warm season. In: Osobennosti razvitiya verkhnego paleolita Vostochnoy Evropy [Trends in the evolution of the East European Palaeolithic]. Institut istorii material’noy kul’tury RAN, Saint-Pétersbourg, p. 123–137. Nuzhnyi, D., 2006. The Latest Epigravettian assemblages of the Middle Dnieper basin (Northern Ukraine). Archaeologia Baltica 7, 58–93. Nuzhnyi, D., Shydlovskyi, P., 2015. Variabilité de l’industrie lithique entre les structures de l’habitation no 1 de Mezhyrich, site du Paléolithique supérieur d’Ukraine. L’Anthropologie 119 (4), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2015.07.003 (dans ce numéro). Péan, S., 2015. Mammouth et comportements de subsistance à l’Epigravettien : analyse archéozoologique du secteur de la fosse no 7 associée à l’habitation no 1 de Mezhyrich (Ukraine). L’Anthropologie 119 (4), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2015.07.007 (dans ce numéro). Péan, S., Prat, S. (Eds.), 2014. Hommes et environnements au Paléolithique supérieur en Ukraine continentale et en Crimée. L’Anthropologie 118 (5), 479–598. Pidoplichko, I.G., 1969. Pozdnepaleoliticheskiye zhilishcha iz kostey mamonta na Ukraine [Late Paleolithic Dwellings of Mammoth Bones in the Ukraine]. Naukova Dumka, Kiev (en russe). Pidoplichko, I.G., 1976. Mezhirichskiye zhilishcha iz kostey mamonta [Mezhyrich dwellings in mammoth bones]. Naukova Dumka, Kiev (en russe). Prisiazhniuk, L., 2015. Les mollusques du site paléolithique de Mezhyrich (Ukraine, Pléistocène supérieur). L’Anthropologie 119 (4), http://dx.doi.org/10.1016/j.anthro.2015.07.001 (dans ce numéro). Rekovets, L., Nowakowski, D., Lech, K., 2014. Analyse des micromammifères du site épigravettien de Mezhyrich (Ukraine). L’Anthropologie 118 (5), 518–537. Sinitsyn, A.A., Praslov, N.D. (Eds.), 1997. Radiouglerodnaya khronologiya paleolita Vostochnoy Evropy i Severnoy Azii. Problemy i perspektivy [Radiocarbon chronology of the Paleolithic of Eastern Europe and Northern Asia. Problems and perspective]Arkheologicheskiye izyskaniya, 52, Saint-Pétersbourg (143 p. [en russe]). Soffer, O., Adovasio, J.M., Kornietz, N.L., Velichko, A.A., Gribchenko, Yu.N., Lenz, B.R., Suntsov, V.Yu., 1997. Cultural stratigraphy at Mezhirich, an Upper Palaeolithic site in Ukraine with multiple occupations. Antiquity 71 (271), 48–62. Vialou, D., 2015. Des mammouths et des hommes. L’Anthropologie 119 (4), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2015.07.005 (dans ce numéro).