Communications orales était d’évaluer la dermocorticophobie des pharmaciens franc ¸ais face à la DA de l’enfant. Matériel et méthodes L’étude consistait en une enquête nationale, réalisée sur un échantillon de 500 pharmacies randomisées, sur l’ensemble du territoire franc ¸ais. Un questionnaire standardisé comprenant des données sur le profil du pharmacien répondeur (anonyme) et 50 items sur ses connaissances, croyances et pratiques professionnelles dans la DA de l’enfant leur était envoyé par voie postale. Le critère principal de jugement était l’auto-évaluation de la confiance dans les DC dans la DA de l’enfant, sur une échelle visuelle analogique allant de 0 à 10. Résultats L’auto-évaluation de la confiance vis-à-vis des DC dans la DA de l’enfant était en moyenne de 4,46, IC 95 % [4,11—4,82]. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les pharmaciens de zone rurale et urbaine, entre ceux de plus et de moins de 40 ans, et ceux diplômés avant et après 2005. Les pharmaciens de sexe masculin étaient significativement plus confiants vis-à-vis des DC (4,90, IC 95 % [4,45—5,34]) que leurs homologues femmes (3,65, IC 95 % [3,04—4,25]), p = 0,002. Conclusion Cette étude met en évidence une corticophobie des pharmaciens vis-à-vis des DC dans la DA de l’enfant. De part leur rôle de dispensation des DC et de conseils, il est important de connaître cette donnée et de mener des actions de formation pour y remédier. Mots clés Dermatite atopique ; Dermocorticoïde ; Dermocorticophobie ; Enfants Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.129 CO129
Huit ans d’expérience en maquillage thérapeutique au sein du CHU de Nantes M. Saint-Jean 1,∗ , L. Peuvrel 1 , A. Brocard 1 , G. Quéreux 1 , M.-H. Leroux 2 , N. Douchet 2 , A. Larnaudie-Joly 2 , B. Dréno 1 1 Dermatologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France 2 Fédération de cancérologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Certaines dermatoses affichantes peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie des patients. Le maquillage thérapeutique est une approche complémentaire aux traitements « classiques ». Nous rapportons notre expérience d’une consultation de maquillage thérapeutique depuis 8 années. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective a inclus tous les patients vus à la consultation de maquillage thérapeutique entre janvier 2007 et décembre 2014 au CHU de Nantes. Cette consultation est menée de fac ¸on individuelle et hebdomadaire par une infirmière formée et coordonnée par un médecin. Parallèlement à la consultation, à partir de 2009, deux dimensions étaient évaluées pour chaque patient : l’impact sur la qualité de vie et la satisfaction mesurées lors de la consultation, 1 mois et 1 an après (par envoi de questionnaires à domicile). La qualité de vie a été mesurée de 2009 à 2012 par le DLQI (Daily Life Quality Index) traduit en franc ¸ais puis par le Skindex à partir de 2013 (questionnaire validé en franc ¸ais). L’évaluation de l’impact sur la qualité de vie à 1 an a été débutée en 2011. Résultats Trois cent cinquante-huit consultations ont été réalisées sur une période de 8 ans correspondant à 347 patients (319 femmes et 28 hommes). Leur âge moyen était de 39 ans (de 4 à 83 ans). Les indications du maquillage thérapeutique étaient : acné (24 % des patients), trouble pigmentaire (18 % dont la moitié pour vitiligo), cicatrice de cancer (17 %), rosacée (12 %), cicatrice hors contexte carcinologique (8 %), trouble vasculaire (4 %) et autre indication (17 %). La dermatose se localisait sur le visage dans 90 % des cas. Le DLQI avant la consultation allait de 0 à 28/30. Le DLQI médian était respectivement de 6 initialement, 3 à 1 mois et 2 à 1
S489 an. Un mois après la consultation, 107/191 patients (56 %) rapportaient une amélioration de leur DLQI, dont 24 % de 6 à 10 points et 5 % de plus de 10 points. À un an, l’amélioration du DLQI se maintenait chez 75 % des patients. Nos résultats étaient comparables avec le Skindex (2013—2014). Un mois après la consultation, 89 % des patients s’étaient remaquillés dont 54 % tous les jours. 88 % disaient se sentir plus à l’aise par rapport au regard des autres. Un an après la consultation, 82 % des patients continuaient à se maquiller dont 52 % quotidiennement. Discussion Cette étude confirme l’impact significatif d’une consultation de maquillage dans la prise en charge de maladies dermatologiques variées et ce, sur deux dimensions : la qualité de vie et la satisfaction du patient. De fac ¸on notable, l’amélioration de la qualité de vie se maintient à 1 an. De même, plus de la moitié des patients continue à se maquiller un an après. Conclusion Cette étude la plus large jamais réalisée en France confirme l’intérêt du maquillage médical pour améliorer la qualité de vie des patients et démontre pour la première fois que cet effet est prolongé jusqu’à un an après. Mots clés Acné ; Maquillage thérapeutique ; Qualité de vie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.130 CO130
Dermatologie d’urgence : évolution 2008—2014 et mise en perspective夽 C. Isnard 1,∗ , S. Oro 1 , L. Fardet 1 , E. Matteodo 1 , F. Hemery 2 , M. Khellaf 3 , T.-A. Duong 1 , O. Chosidow 1 , P. Wolkenstein 1 1 Dermatologie, hôpital Mondor, Créteil, France 2 Département d’information médicale, hôpital Mondor, Créteil, France 3 Service d’accueil des urgences, hôpital Mondor, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le recours des patients dans une structure spécifique d’urgences dermatologiques (UD) 24/7 a cru de 20 % entre 2000 et 2010 et de 15 % entre 2010 et 2011. Cette forte croissance d’activité a conduit à un audit pour en étudier les caractéristiques et émettre si besoin des hypothèses en lien avec la démographie médicale actuelle. Matériel et méthodes Ont été recueillis grâce aux logiciels des services administratifs, au département d’information médicale et au Conseil de l’ordre : — nombre de passages/an aux UD et aux urgences générales (UG) entre 2008 et 2014 ; — activité journalière (périodes scolaires/vacances et jours fériés, VJF) en 2013 et 2014 ; — nombre de 2nd évènement dans le service [hospitalisation complète (HC) ou de jour (HDJ) ; consultation (CS)] ; — nombre d’hospitalisations via les UD et motifs (codages CIM 10) ; — évolution depuis 2007 et projections de la démographie des dermatologues (D) et généralistes (MG) sur les départements concernés (94, 77, 91). Le profil d’un échantillon de patients tirés au sort, le délai et les motifs de consultation sur 2 périodes de 2014 (1er —15/01 et 1er —15/08) ont été comparés (Chi2 et t-test). Observations Non applicable. Résultats — Résultats quantitatifs : les passages aux UD ont augmenté de 67 % entre 2008 (9050/an) et 2014 (15 107/an), alors que ceux des UG sont restés stables (environ 46000/an, p < 0,0001). Les passages aux UD sont maximaux en juillet—août par rapport aux autres mois (51 vs 39/jour). Le lundi est le jour le plus chargé (45/jour). L’activité pendant les VJF est de 20 à 30 % supérieure. En 2013, 2198 patients (17,2 %) ont été revus dans le service : 176 HC (1,4 % des UD), 54 HDJ (0,4 %), et 1968 CS (15,4 %). — Résultats qualitatifs : les principaux motifs d’HC étaient les dermatoses infectieuses et inflammatoires (psoriasis, eczéma,