SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 311–316 PA-P206
Hypercalcémie sévère de cause inhabituelle, à la recherche du coupable : cas clinique et revue de la littérature M. Jalbert a,∗ , A. Mignot b , A.S. Gauchez b , A.C. Dobrokhotov b , J. Fourcade b a Service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Grenoble-Alpes, La Tronche, France b Service de néphrologie du centre hospitalier métropole savoie, 73000 Chambéry, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Jalbert) Introduction L’hypercalcémie n’est pas un évènement rare et peut engendrer des conséquences sévères. Ses étiologies principales sont l’hyperparathyroïdie primaire et les pathologies néoplasiques. L’étiologie iatrogène par intoxication à la vitamine D est plus rare. Présentation du cas Une femme de 76 ans d’origine finlandaise consulte aux urgences pour une douleur thoracique. Son histoire médicale est difficile à préciser en raison de la barrière de la langue et d’une confusion initiale. Elle présente d’une hypercalcémie sévère à 4,14 mmol/L, une insuffisance rénale, une arythmie cardiaque compliquée secondairement d’un épisode ischémique coronaire. La clinique et la biologie orienteront vers la recherche d’une pathologie hématologique et néoplasique. Le diagnostic étiologique iatrogène sera permis par l’apport secondaire de précisions sur son histoire médicale. Elle était traitée pour une hypoparathyroïdie post-chirurgicale par dihydrotachysterol, un dérivé de la vitamine D. L’arrêt de la substitution, le traitement par hydratation et biphosphonates ont permis la correction rapide de l’hypercalcémie. Discussion L’intoxication au dihydrotachysterol est une étiologie rare d’hypercalcémie. Du fait de sa demi-vie longue, le risque d’hypercalcémie semble plus important qu’avec les autres dérivés de la vitamine D. Cette molécule, retirée du marché franc¸ais en 1982, n’est pas détectée par les dosages de 25 et 1,25 OH vitamine D. Conclusion Nous rapportons ici un cas original d’intoxication au dihydrotachysterol, dont le risque d’hypercalcémie doit être connu. Le suivi médical rapproché, recommandé en cas d’hypoparathyroïdie, semble particulièrement nécessaire en cas de supplémentation par cette molécule. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.353 PA-P207
Sévérité de la dermatite atopique et taux de vitamine D chez l’enfant
Dr K. Ait Idir ∗,a , Dr M.A. Himeur b , Dr M.A. Lamri c , Pr B. Ait Abdelkader b , Pr A. Chikouche c , Pr A. Salhi d a Service de pédiatrie, centre de consultations spécialisées de l’armée Hussein-Dey, Alger, Algérie b Service d’hormonologie, centre de Pierre et Marie Curie, Alger, Algérie c Service de biochimie, centre de Pierre et Marie Curie, Alger, Algérie d Service de dermatologie, hôpital Mohamed-Seghir-Nekkache, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K.A. Idir) Objectif Clarifier le lien qui existerait entre la sévérité de la dermatite atopique et concentration en vitamine D dans une population pédiatrique urbaine. Matériel et méthode Étude prospective analytique sur des enfants 1–18 ans colligés entre juillet 2017–mars 2018 atteints uniquement de dermatite atopique dont les critères diagnostiques sont ceux de Hanifin-Radjka. Ces enfants ont bénéficié d’un examen clinique complet et bilans (vitamine D, PTH, phosphocalcique, rénal et hépatique). La gravité des dermatites a été évaluée selon le score du SCORAD. Ont été analysés : les apports journaliers en vitamine D, l’exposition solaire, la saison, le phototype, l’IMC et le SCORAD. Résultats Quarante patients de 14 mois à 18 ans, 18 filles et 22 garc¸ons, 09 dermatites sévères, 31 dermatites modérées et légères. La vitamine D moyenne était de 14,5 ng/mL dans les dermatites sévères versus 18,03 ng/mL dans les dermatites modérées et légères. Le minimum (6,06 ng/mL) a été retrouvé chez un
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garc¸on de 4 ans avec dermatite atopique sévére diffuse, alors que le maximum (63,03 ng/mL) a été objectivé chez un patient de 3 ans avec dermatite modérée localisée aux deux mains. Discussion Il existerait une corrélation négative entre sévérité de la dermatite atopique et taux de vitamine D après ajustement sur l’âge, phototype, saison, exposition solaire et apports journaliers, ces derniers restent d’évaluation subjective. Conclusion La sévérité de la dermatite atopique serait associée au déficit de la vitamine D. Cela doit être confirmé par une étude plus étendue. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.354 PA-P208
Le calcium, les bons comptes font les bons os : étude de 389 sujets tunisiens
Dr T. Ben Achour ∗ , Dr N. Boussetta , Dr S. Sayhi , Dr R. Dahri , Dr L. Metoui , Pr B. Louzir Hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Ben Achour) Objectif Les besoins en calcium varient en fonction de l’âge et du terrain. Un apport quotidien équilibré en calcium est indispensable afin de maintenir une masse osseuse saine. Le but de notre étude est d’évaluer l’apport quotidien en calcium dans notre population tunisienne et son retentissement sur la densité osseuse. Patients et méthodes Une étude rétrospective a été menée sur des sujets tunisiens. Une enquête alimentaire évaluant les apports journaliers en calcium ainsi qu’une ostéodensitométrie (DMO) ont été pratiqués chez tous les patients. Résultats Nous avons colligé 389 patients dont 261 femmes et 128 hommes (sex-ratio de 0,5). L’âge moyen était de 40 ans. L’apport quotidien moyen en calcium était de 829 mg/j soit une dose inférieure à la dose recommandée de 1000 mg/j. Une différence significative a été notée entre les hommes (904 mg/j) et les femmes (791,5 mg/j). Le déficit d’apport en calcium a été observé chez 77,4 %. La moyenne de la densité minérale osseuse fémorale de ces sujets était significativement inférieure à celle des sujets ayant un apport calcique normal. Une association positive entre la densité minérale osseuse lombaire et un apport calcique supérieur à 400 mg/j a été notée, mais n’a pas été statistiquement significative. Discussion Un apport journalier en calcium était insuffisant dans notre population et retentissait directement sur la masse et la densité osseuses, fémorale en particulier. Un apport combiné en calcium et vitamine D permet une absorption optimale de calcium et augmente la DMO ce qui réduit le risque de fracture. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.355 PA-P209
Concordance de la PTH peropératoire et de la TEMP-TDM dans les adénomes parathyroïdiens
Dr K. Limam ∗ , Pr I. Yeddes , Dr I. Meddeb , Dr S. Bennour , Pr I. Slim , Pr A. Mhiri Institut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Limam) Objectif Montrer la concordance de la PTH peropératoire avec la scintigraphie parathyroïdienne par la technique de la tomographie par émission monophotonique couplée au scanner (TEMP-TDM) dans la chirurgie des adénomes parathyroïdiens. Méthodes Étude rétrospective portant sur des patients opérés pour adénome parathyroïdien objectivé à la TEMP-TDM. Un dosage de la PTH pré et peropératoire (à dix minutes de l’ablation) a été pratiqué chez tous les patients.