VIe Congrès International d’Épidémiologie / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S213–S254 Introduction La surveillance du contrôle glycémique des patients diabétiques par l’hémoglobine glyquée (HbA1c) s’avère difficile dans certaines zones du Brésil éloignées des centres urbains et ayant un accès restreint à des laboratoires d’analyses médicales. Des appareils portables mesurant l’HbA1c en instantané sur une goutte de sang capillaire pourraient rendre service dans ce cadre. Méthodes La performance de l’appareil portable A1cNow+ (Bayer) a été testée en conditions cliniques habituelles chez 55 patients diabétiques volontaires du service d’endocrinologie de l’hôpital de référence de l’état de Pernambouc. Leur HbA1c a été mesurée par l’appareil et sur sang veineux, par la méthode Vitros 5,1FS prise comme référence. L’exactitude des résultats de l’A1CNow+ par rapport à la référence a été jugée par le graphique de Bland-Altman. Son utilité en clinique a été évaluée par le calcul de la sensibilité et de la spécificité par rapport au seuil de 7 % d’HbA1c, en dessous duquel le diabète est jugé contrôlé. Résultats L’écart moyen entre l’A1CNow+ et la méthode Vitros 5,1FS était de +0,67 % (IC : +0,52 à +0,81). Les limites d’agrément du graphique allaient de–0,45 % (IC :–0,71 à–0,19) à +1,82 % (IC : 1,52 à 2,05). La sensibilité par rapport au seuil de 7 % était de 100 %, et la spécificité de 67,7 %. Dix patients sur 55 étaient mal classés par l’A1CNow+, tous étant des faux positifs. Conclusion La spécificité et l’exactitude de l’A1cNow+ en conditions cliniques habituelles ne sont pas suffisantes pour proposer son utilisation dans les zones où l’accès à un laboratoire d’analyses médicales est difficile. Mots clés Hémoglobine glyquée ; Diabète sucré ; Analyseur portable ; Soins primaires de santé Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.172 P5-2
Prévalence et facteurs de risque de la maladie rénale chronique dans une population noire : échantillon de la Clinique régionale du Kivu J. Bagula a , L. Maroyi b , M. Burnier c , O. Devuyst d a Clinique régionale du Kivu, Service de néphrologie et dialyse, R.D. Congo b Clinique régionale du Kivu, Service d’épidémiologie et dialyse, R.D. Congo c Centre hospitalier universitaire vaudois, Service de néphrologie et hypertension, Suisse d Centre de physiologie rénale, Université de Zurich, Suisse Introduction La prévalence de la maladie rénale chronique (MRC) est inconnue en Afrique. L’ampleur de cette maladie dans la population noire a été estimée. Une étude de population à grande échelle doit être menée dans la Région des Grands-Lacs pour cerner l’ampleur réelle de cette maladie. Nous avons mené une étude de population à Bukavu pour identifier la prévalence et les facteurs de risque de la maladie rénale chronique. Méthode Un échantillon de 1289 patients âgés de 18 ans a été recueilli de janvier 2013 à janvier 2014 selon la méthode Steps, interviewé et testé pour identifier l’hématurie, l’albuminurie et estimer la fonction rénale. La méthode de Jaffé cinétique a été utilisée pour la créatinine sérique. Les logiciels SPSS 18.0, 2010/Windows et Medical 9.1.01, 2010 ont été utilisés pour l’analyse statistique. Pour la comparaison des fréquences, le test Chi2 avec correction de Yates a été utilisé. Résultats La prévalence ajustée a été respectivement de 38,8 % (95 % CI : 36,2–41,5 %) l’hypertension, de 16,2 % (95 % CI : 2,8–4,9 %) pour l’albuminurie, de 3,9 % (95 % CI : 2,8–4,9 %) pour l’hématurie et de 2,1 % (95 % CI : 1,3–2,9 %) pour la réduction de l’eGFR. L’hypertension artérielle et la présence de l’albuminurie ont été fortement et indépendamment associées avec l’hyperuricémie et l’élévation de l’hématocrite. Conclusion Cette étude épidémiologique est la première menée dans la population noire. Nous avons trouvé une prévalence élevée de la MRC associée à une haute prévalence de l’albumine, de l’hypertension et de l’hématocrite dans la population à Bukavu. La présente étude indique un besoin urgent de développer des stratégies compréhensives dont la cible sera la réduction de la MRC, basées sur une compréhension de ses facteurs de risque. Mots clés Maladie rénale ; Clinique régionale du Kivu ; Bukavu
Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
S225
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.173 P5-3
Impact du dépistage organisé du cancer colorectal sur la détection des adénomes dans la population de Côte-d’Or V. Cottet a , V. Jooste b , V. Dancourt c , J. Faivre b , A.-M. Bouvier b Inserm U866, Registre des polypes de Côte-d’Or, CHU de Dijon, Dijon, France b Inserm U866, Registre Bourguignon des cancers digestifs, CHU de Dijon, Dijon, France c Inserm U866, ADECA 21-58, Dijon, France
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Introduction L’amélioration de la détection des adénomes, lésions précancéreuses courantes chez les personnes âgées de 50 à 74 ans, et leur résection par coloscopie est un des enjeux majeurs du programme de dépistage organisé du cancer colorectal (DO). Notre objectif était d’évaluer à partir des données de Registre, si la mise en place du DO en 2003 a permis d’améliorer en pratique courante le taux de détection des adénomes, en particulier à haut risque de cancérisation (AHR). Méthodes À partir du seul Registre enregistrant tous les polypes colorectaux sur l’ensemble d’un département depuis 1976, tous les résidents de Côte-d’Or âgés de 50 à 74 ans ayant eu un premier adénome ou carcinome in situ entre 1997 et 2008 ont été inclus. Les taux standardisés de détection des adénomes ont été étudiés selon deux périodes « pré-dépistage (1997–2002) » et « postdépistage (2003–2008) », en distinguant les individus ayant participé au DO des non-participants et les individus avec test positif des faux négatifs. Résultats Parmi les 8041 individus inclus, 38,7 % avaient un AHR. Le taux standardisé de détection des AHR était de 136,1/100 000 pour la période prédépistage et 256,6/100 000 pour la période post-dépistage, avec un taux de variation de 89 % entre les deux périodes. Pour les adénomes à bas risque, le taux de variation correspondant était de 68 %. Conclusion Il s’agit de la première étude en population générale montrant l’impact marqué du DO sur la détection des AHR puisque les structures d’organisation du DO ne disposent pas de ce type de données sur une grande période de temps et à l’échelle d’un département. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.174 P5-4
Incidence mondiale de diabète de type 1 : revue systématique et corrélation avec des bases de données publiques P.A. Diaz-Valencia a,b , P. Bougnères c,d,e , A.-J. Valleron a,b Inserm Unité 986, Le Kremlin-Bicêtre, France b Université Pierre et Marie Curie-Paris 6, Paris, France c Inserm Unité 986, Le Kremlin-Bicêtre. France d Université Paris-Sud-Faculté de médecine, Le Kremlin-Bicêtre, France e AP–HP, Hôpital Kremlin Bicêtre, Service endocrinologie, Le Kremlin Bicêtre, France
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Introduction L’incidence du diabète de type 1 (DT1) varie considérablement selon les pays au niveau mondial ; on observe une augmentation significative de cette incidence au cours des dernières décennies. Méthodes Une revue systématique de la littérature a été effectuée. L’incidence du DT1 chez les enfants âgés de 0 à 14 ans a été corrélée avec les données publiques disponibles au niveau mondial dans les domaines de l’environnement, la démographie, l’économie et la santé. Les recommandations de PRISMA ont été respectées. Résultats Au total, 527 ensembles de données concernant l’incidence du DT1 ont été obtenus à partir de 265 publications originales (1975–2013). Les articles contenaient des informations sur 90 territoires, 69 % de la population globale des enfants de 0–14 ans. L’incidence varie de 0,08/100 000 en