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Présentations affichées / Médecine Nucléaire 39 (2015) 218–259
P054
Étude comparative des variations du dosage de la FT4 dans deux trousses commerciales différentes Y. Achat , L. Bellabas , M. Habbeche , A. Khelifa , S.E. Bouyoucef Médecine nucléaire, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie L’amélioration des radioimmunodosages (RI), notamment leurs performances, sensibilité, spécificité et reproductibilité, a accru la confiance des cliniciens dans leurs résultats. Ces RI sont couramment utilisés en endocrinologie pour asseoir un diagnostic ou surveiller un traitement, mais ils demeurent des erreurs dues principalement à des interférences. C’est pourquoi, confronté à un résultat qu’il juge incohérent avec le statut clinique du patient et/ou avec les autres explorations complémentaires, il se doit d’alerter le laboratoire. Les hormones thyroïdiennes sont fréquemment concernées par les variations dans les dosages et particulièrement la thyroxine libre (T4l ou free thyroxine FT4). Une étude comparant le dosage de la FT4 chez 204 patients a été réalisée utilisant 2 trousses commerciales (TC) dosant la T4l, TC1 et TC2. Au préalable, la présence d’anticorps anti-peroxydase (anti-TPO) dans les 2 gammes standards a été déjà mise en évidence dans tous les standards des 2 TC. Les valeurs normales de la FT4 de chaque TC ont été appliquées pour apprécier la baisse, la normalité ou l’élévation de la FT4. Les prélèvements ont été dosés au même moment utilisant les recommandations de chaque fournisseur. Selon les intervalles des valeurs normales proposés par chaque TC, les résultats ont montré une concordance dans moins de 70 % des cas et des discordances allant jusqu’à 30 % des cas. Ainsi dans la TC TC1, 86 % des FT4 étaient normales, 6 % abaissées (hypothyroïdiens) et 7 % élevées (hyperthyroïdiens). Alors que dans la TC TC2, 93 % des FT4 étaient normales, 3 % abaissées (hypothyroïdiens) et 4 % élevées (hyperthyroïdiens). L’étude de la concordance entre les valeurs données par les 2 TC a mis en évidence une discordance surtout pour les valeurs élevées et les valeurs basses. Ainsi, plus de 30 patients au total ont été classés différemment (euthyroïdiens, hypothyroïdiens, hyperthyroïdiens) selon que l’on ait utilisé l’une ou l’autre TC. La corrélation avec le dosage de la TSH a permis de conforter ces résultats. Il est donc important de procéder régulièrement à des contrôles d’interférences lors du dosage de la FT4 dans chaque lot, voire même utiliser les sérums de contrôle du laboratoire pour mettre en évidence précocement les écarts dans les dosages. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2015.03.101 P055
Influence des anticorps anti-peroxydase (anti-TPO) dans le dosage de la thyroxine libre L. Bellabas , A. Khelifa , M. Habbeche , S.E. Bouyoucef Médecine nucléaire, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie Les radioimmunodosages sont couramment utilisés en pathologie thyroïdienne pour asseoir un diagnostic biologique ou surveiller un traitement. L’amélioration de leurs performances, sensibilité, spécificité et reproductibilité a accru la confiance des cliniciens dans leurs résultats. Cependant, ces analyses restent sujettes à des interférences génératrices de résultats erronés. C’est le cas de thyroxine libre (T4L ou free thyroxine FT4). Les principales causes d’interférences sont l’effet matrice, défauts de spécificité, interférences d’anticorps, interférences des protéines de liaison et effet crochet. Cette étude s’est intéressée à l’influence des anticorps anti-tyroperoxydase (anti-TPO) et leur présence non signalée dans la constitution des calibrateurs de la gamme standard proposée par les 2 kits de dosage. En effet, dans les 2 trousses commerciales étudiées, à aucun moment les anticorps anti-TPO ne figurent parmi la liste des réactifs constituant la trousse ou encore moins les standards. 2 trousses commerciales connues (abréviées TC1 et TC2) de la T4l (FT4) ont été évaluées par dosage radioimmunologique pour leur contenus en anti-TPO grâce à 1 trousse commerciale destinée à doser les anti-TPO. Les dosages des anti-TPO ont été réalisés dans les 2 gammes standards des 2 trousses commerciales TC1 et TC2 de la thyroxine libre (FT4) contenant chacune 5 standards de FT4 (S0, S1, S2, S3, S4). La concentration théorique en T4L de chaque standard est presque similaire aux 2 trousses TC1 et TC2. Les résultats ont montré la présence d’anti-TPO
dans tous les standards des 2 trousses, y compris les standards 0. Les taux de la concentration en anti-TPO retrouvés dans les calibrateurs de la T4 l varient entre 23 et 28 UI/mL, particulièrement pour le S0 où la concentration théorique de la FT4 est égale à 0 dans les 2 trousses, l’étude a retrouvé des taux d’antiTPO de 23,67 UI/mL en moyenne dans la TC1 et 26,01 UI/mL en moyenne dans la TC2. En conclusion, la présence d’anti-TPO dans les deux trousses commerciales de T4libre est une réalité qui peut être à l’origine d’incertitudes ou de fluctuation, voire de résultats erronés du dosage de la thyroxine libre. Le mécanisme et le rôle de leur présence dans les standards seront éludés ultérieurement. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2015.03.102 P056
Hyperplasie thymique et anticorps antithyroglobuline élevés dans le suivi de cancer différencié de la thyroïde : y’a t’il un lien ? F. Borrelly , Y. Venel , L. Criniere , L. Cloix , P. Renoult-Pierre , V. Arnault , M. Santiago-Ribeiro Médecine nucléaire, CHU Bretonneau, Tours Objectifs Les anticorps antithyroglobuline (AcTg) présents dans 20–40 % chez les patients avec un cancer bien différencié de la thyroïde (CBDT) peuvent interférer avec la mesure de la thyroglobuline (Tg), marqueur essentiel de la surveillance, induisant des faux négatifs. Parmi les patients suivis pour CBDT avec un taux d’AcTg élevé, certains présentaient une hyperplasie thymique. L’objectif est de montrer un éventuel lien entre l’hyperplasie thymique et le taux élevé d’AcTg afin d’améliorer la surveillance dans cette population. Patients et méthodes Analyse rétrospective de 5 patients traités pour un CBDT ayant bénéficié d’un dosage de TSH, T3, T4, Tg et AcTg sous stimulation thyréotrope et d’une échographie cervicale avant totalisation isotopique par 100 mCi d’iode 131. À j3, une scintigraphie corps entier ± tomographie couplée au TDM a été réalisée afin de détecter d’éventuelles masses tumorales résiduelles. Le suivi a été réalisé conformément aux consensus actuels. Dans le suivi, les patients ayant une suspicion de récidive clinique, biologique ou échographique ont bénéficié d’une imagerie complémentaire par scintigraphie à l’I131, TDM ou 18FDG TEP/TDM ayant permis la découverte d’hyperplasie thymique. Résultats Cinq patients (3 F et 2 H) avaient des AcTg élevés (supérieurs à trois fois la normale) et une hyperplasie thymique. Morphologiquement, 3/5 patients avaient un bilan d’imagerie négatif ou stable dans le temps. Deux sur cinq patients ont eu une récidive ganglionnaire initiale prouvée histologiquement et étaient stables sur le bilan d’imagerie après chirurgie. Conclusions Un taux élevé d’AcTg chez des patients suivis pour CBDT présentant une hyperplasie thymique a été constaté. L’hypothèse, non décrite dans la littérature à ce jour, est qu’il pourrait exister un lien potentiel entre un « hyperfonctionnement » thymique avec production d’AcTg indépendamment de toute maladie tumorale sous-jacente. Une surveillance adaptée pourrait ainsi être envisagée devant un taux d’anticorps élevé, mais stable dans le temps. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2015.03.103 P057
Métastases osseuses des carcinomes différenciés de la thyroïde : expérience du service de médecine nucléaire du CHU Ibn Rochd de Casablanca S. Taleb , G. Cherkaoui Salhi , M. Ait Idir , A. Guensi Médecine nucléaire, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Objectifs Cette étude a pour objectif de rapporter les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des métastases osseuses chez les patients atteints de carcinomes différenciés de la thyroïde (CDT).