IOA-03 - Tuberculose des os de la main et du poignet

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Médecine et maladies infectieuses 46 (2016) 63-66 17es Journées Nationales d’Infectiologie Posters IOA – Infections ostéo-articulaires IOA-01 IOA-0...

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Médecine et maladies infectieuses 46 (2016) 63-66

17es Journées Nationales d’Infectiologie

Posters IOA – Infections ostéo-articulaires IOA-01

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Intérêt de l’imagerie par résonance magnétique pour le suivi des spondylodiscites infectieuses

Sacro-iléite infectieuses. à propos de 18 cas

L. Bernard (1), A. De Saint Hilaire (1), R. Carlier (2), I. Ghout (3), D. Simo (1), A. Dinh (2), J. Cottier (1) (1) Bretonneau, Tours, (2) R. Poincaré, Garches, (3) A. Paré, Boulogne. Introduction L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) est l’examen de référence pour le diagnostic de spondylodiscite infectieuse (SDI). Par contre, la signification des anomalies IRM lors du suivi des SDI est mal connue. Nous avons étudié l’évolution des anomalies IRM entre le diagnostic (M0) et M3, M6, M12 ainsi que comparé au statut clinique et biologique des patients ayant une SDI inclus dans un PHRC national de traitement avec suivi clinque à M12 Matériels et méthodes A partir des compte-rendus radiologiques de 203 patients, les résultats des IRM à M3, M6 et M12 ont été classés en 3 catégories : amélioration, stabilité ou aggravation ; en se basant uniquement sur l’atteinte des parties molles et du tissu épidural et par comparaison séquentielle des IRM ((M3/M0 ; M6/M3 ; M12/M6). Afin de valider la méthodologie, les IRM M0 et M3 ont été réinterprétées par 2 relecteurs radiologues indépendamment puis ensemble, en aveugle du statut clinique d’un échantillon de 50 patients issus de 2 centres Résultats Les résultats des IRM étaient présents pour 203 patients à M3, 155 patients à M6 et 144 patients à M12. Les anomalies IRM de suivi à 3 mois après comparaison aux IRM M0 ont été classées en amélioration chez 173 (82 %) patients, stables chez 23 (14 %) patients et en aggravation chez 7 (4 %) patients. Ces résultats étaient identiques après relecture par les 2 radiologues. Les anomalies IRM M6 après comparaison aux IRM M3 ont été classées en amélioration chez 135 (87 %) patients, stables chez 18 (12 %) patients et en aggravation chez 1 (0,5 %) patient. Les anomalies IRM M12 après comparaison aux IRM M6 ont été classées en amélioration chez 117 (81 %) patients, stables chez 27 (19 %) patients et en aggravation chez aucun patient. La régression des anomalies IRM liées à la SDI peut demander plusieurs mois. Plusieurs patients (n = 8) ont présenté une aggravation de l’atteinte des parties molles sans aucune évolution clinique ou biologique péjorative. Les anomalies sur l’IRM à M3, M6, M12 n’étaient pas corrélées au statut clinique des patients à M3 et à 1 échec à M12. Conclusion L’IRM n’est pas utile pour le suivi systématique des spondylodiscites à pyogènes dont l’évolution clinique et biologique apparaît favorable. En effet notre étude démontre que certaines anomalies IRM peuvent s’aggraver ou apparaître plusieurs mois après un traitement efficace. L’indication de l’IRM devrait être limitée au cas d'évolution neurologique défavorable sous traitement ou en cas de suspicion clinique et biologique de rechute. Aucun lien d’intérêt



E. DENES (1), S. Ducroix-Roubertou (1), M. Matt (1), A. Cypierre (1), C. Genet-Villéger (1), P. Pinet (1), H. Durox (1), P. Weinbreck (1) (1) CHU Dupuytren, Limoges. Introduction Les sacro-iléites infectieuses sont des pathologies rares. Il n’existe que peu d’études dans la littérature. Matériels et méthodes Étude monocentrique rétrospective sur 10 ans. Les patients ont été retrouvés après interrogation de la base PMSI avec le code M46.1. Résultats Dix-huit patients ont été retrouvés, d’âge médian 42 ans (17 – 69 ans) avec 61 % d’hommes (n = 11). La présentation clinique est celle d’une fessalgie (n = 8), d’une lombalgie (n = 7) ou d’une sciatique (n = 7) fébrile (médiane 39 °C). On retrouve une douleur lors de la station monopale et une douleur à la pression de la sacro-iliaque infectée. Il existait d’autres localisations articulaires dans 5 cas et des abcès ou une infiltration des muscles de la région (psoas, piriforme, fessier, iliaque) dans 10 cas (55,5 %). Une endocardite était présente dans 4 cas. Les germes en cause étaient un Staphylococcus aureus majoritairement (n = 14), un Streptocoque (n = 2), un Proteus mirabilis (n = 1) et un BK (n = 1). Les hémocultures étaient positives dans 100 % des cas sauf pour le BK. Aucune biopsie n’a été nécessaire pour le diagnostic microbiologique. L’imagerie (IRM (n = 13), scanner (n = 6) ou scintigraphie (n = 10) était toujours pathologique. Le syndrome inflammatoire était important (CRP médiane : 256 mg/L). Une porte d’entrée était retrouvée dans 6 cas. Le HLA B27 était positif dans 4 cas (22 %) ce qui est plus que la population caucasienne mais qui ne peut être interprétée dans cette étude. Dans le suivi, 2 patients ont développé une spondylathropathie non connue avant. Sur le plan infectieux, l’évolution a été favorable dans 100 % des cas après un traitement de 6 semaines sauf pour le BK (6 mois). Conclusion Les sacro-iléites pyogènes sont des pathologies rares dont la présentation clinique est assez stéréotypée. L’évolution est favorable mais nécessite de mettre en évidence le germe en cause pour adapter au mieux le traitement. Le lien avec le HLA-B27, comme potentiel facteur favorisant, ne peut être prouvé dans cette étude, mais aucune étude ne s’y est jamais intéressée. Aucun lien d’intérêt

IOA-03 Tuberculose des os de la main et du poignet I. Chaabane (1), A. Berriche (1), R. Abdelmalek (1), M. Barsaoui (2), A. Ghoubontini (1), B. Kilani (1), L. Kanoun (2), L. Ammari (1), H. Tiouiri (1) (1) service des maladies infectieuses, hôpital la Rabta, Université Tunis El manar-faculté de Médecine de Tunis, (2) service de chirugie orthopédique, hôpital la Rabta, Université Tunis El manar-faculté de Médecine de Tunis. Introduction La tuberculose (TBC) ténosynoviale et ostéo-articulaire est rare. Cette dernière est souvent rachidienne. L’atteinte des os de la main et du poignet reste exceptionnelle et pose souvent un problème de diagnostic différentiel avec d’autres affections granulomateuses et tumorales Matériels et méthodes Étude rétrospective, descriptive des cas de tuberculose des os de la main et du poignet notés sur une période de 10 ans allant de janvier 2005 à décembre 2014

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Résultats Nous avons colligé 6 observations de TBC des os de la main et du poignet. L’atteinte était phalangienne dans 3 cas, carpienne dans 2 cas et métacarpo-phalangienne dans un cas. L’âge moyen de nos patients était de 64 ans. Le diagnostic étiologique était histologique dans 5 cas et bactériologique dans un cas. Trois patients avaient une autre localisation : 1 spondylodiscite, 1 abcès froid et 1 atteinte ganglionnaire. Aucun patient n’avait d’atteinte pulmonaire associée. Tous les patients ont reçu un traitement antituberculeux pour une durée moyenne de 19 mois avec une évolution favorable dans tous les cas. Conclusion La tuberculose extrapulmonaire étant de plus en plus fréquente dans certains pays, elle doit être évoquer même dans les localisations les plus insolites telle au niveau des petits os de la main. Aucun lien d’intérêt

IOA-04 Dermo-hypodermite chronique associée à une ostéoradionécrose de la paroi thoracique après un cancer du sein : problèmes thérapeutiques à propos de 4 cas C. Dehecq (1), J. Cordier (2), E. Leroy (3), A. Boldron (4), F. Beuze (5), A. Verhaeghe (6), L. Chossière (7), E. Senneville (8) (1) CH Dunkerque, (7) Institut Dutreix, Dunkerque, (8) CH Tourcoing. Introduction Le traitement des dermo-hypodermites chroniques associées à une ostéoradionécrose de la paroi thoracique après cancer du sein n’est pas codifié et pose régulièrement des problèmes thérapeutiques majeurs. Matériels et méthodes Nous rapportons les données de 4 patientes dont la prise en charge a été marquée par la difficulté de documentation microbiologique de l’atteinte osseuse et par l’impossibilité de recourir à une chirurgie curative. Résultats Les lésions cutanées surviennent globalement un dizaine d’années après la radiothérapie quelle que soit la date de celle-ci, sans qu’un facteur prédisposant soit retrouvé. Le suivi par l’infectiologue débute souvent tardivement (de 2 ans à 7 ans) après la survenue de plusieurs épisodes infectieux qui, eux-mêmes, ont entraîné l’aggravation des troubles trophiques. À la suite d’une antibiothérapie curative adaptée aux résultats des prélèvements profonds répétés par aspiration transcutanée, une antibiothérapie dite suppressive au long cours a été proposée par doxycycline. Cette antibiothérapie suppressive a été motivée par la gravité potentielle des lésions (proximité des paquets vasculo-nerveux) et par la difficulté à diffuser au sein d’une zone tissulaire peu vascularisée du fait de la radiothérapie. Cette antibiothérapie suppressive a permis de stabiliser les troubles trophiques et d’améliorer l’évolution clinique (obtention de la cicatrisation pour une des patientes). Elle a permis d’éviter la répétition des épisodes infectieux qui entraînaient une aggravation des lésions trophiques, et ceci au terme d’un recul minimum de suivi de 4 ans. Deux décès sont cependant survenus en 2015, dont un directement imputable à la lésion du tronc (hémorragie sur orifice d’ostéite par lésion du paquet vasculaire sous-clavier). Conclusion Dans la littérature il n’existe que de rares cas similaires rapportés et il n’y a pas de consensus quant à leur prise en charge. L’antibiothérapie suppressive semble d’un apport intéressant dans notre expérience. Il serait intéressant de colliger un plus grand nombre de cas afin de confirmer cette hypothèse et de tenter de codifier la prise en charge de ces patientes afin de réduire l’incidence des complications parfois létales associées à ce type d’infections. Aucun lien d’intérêt

IOA-05 Infections ostéo-articulaires sans diagnostic microbiologique : penser à la fièvre Q ! S. Sunder (1), F. Martin-Barbaz (1), J. Lombard (1), J. Merienne (1), A. Dos Santos (1) (1) CH de Niort, Niort, France. Introduction Les manifestations ostéo-articulaires de la Fièvre Q (FQ) sont rares (11 cas rapportés par le centre national des Rickettsies entre 2007 et 2014). Nous en rapportons 2 cas. Matériels et méthodes Présentation de 2 infections ostéo-articulaires à Coxiella burnetii survenue dans le même hôpital en 2015.



Résultats Cas 1 : Femme de 72 ans, porteuse d’une prothèse totale de genou gauche, présentant des gonalgies depuis 1 an. Pas de syndrome inflammatoire biologique. L’arthroscopie le 03/10/2014 ramène un liquide faiblement inflammatoire, avec une culture stérile. Ablation de la PTG le 23/02/2015 avec mise en place d’un spacer. Prélèvements bactériologiques stériles et PCR 16 S négative. L’anatomopathologie montre une inflammation granulomateuse résorptive aux dépens de corps étrangers polarisables (métallose ?). Recherche de BAAR négative. Sérologie Coxiella burnetii positive (phase 1 : IgG 1600, IgA et IgM 0, phase 2 IgG 800, IgA et IgM 0) et PCR Coxiella burnetii positive sur le liquide articulaire. Un traitement par doxycyline + hydroxychloroquine est initié. Le 28/05/2015, arthrodèse du genou gauche. L’évolution clinique et sérologique est favorable avec en avril 2015 un titre d’IgG de phase à 3200 puis en octobre 2015 un titre à 800. Cas 2 : Homme de 86 ans, hospitalisé en novembre 2015 pour altération de l’état général. Découverte fortuite sur la TDM d’une spondylodiscite L2-L3 avec abcès des psoas, confirmée à l’IRM. CRP à 9 mg/l, GB normaux, hémocultures stériles. La ponction d’un des abcès des psoas ramène un liquide stérile en culture. PCR 16 S non interprétable (mélange bactérien probable). Examen mycobactériologique négatif. Sérologie Coxiella burnetii non en faveur d’une fièvre Q aiguë ou chronique (phase 1 : IgG 200, IgA et M 0, phase 2 : IgG, IgA et IgM 0). PCR Coxiella burnetii sur le liquide de ponction positive. L’échographie cardiaque trans-thoracique n’a pas retrouvé d’argument pour une endocardite infectieuse. Début d’un traitement par doxycycline + hydroxychloroquine le 03/12/2015. Conclusion Ces 2 cas d’infections ostéo-articulaires sont survenus dans un département de forte endémie de FQ. Dans le premier cas, la négativité des examens microbiologiques de première ligne et la suspiçion de métallose auraient pu être responsables d’une erreur diagnostique. Dans le second cas, l’absence de symptomatologie rachidienne, la négativité des examens microbiologiques usuels, la sérologie FQ non en faveur d’une infection évolutive auraient pu conduire à une absence de diagnostic microbiologique. La PCR Coxiella burnetii réalisée sur prélèvements au site de l’infection est revenue positive dans les 2 cas. Cet examen est donc à envisager en cas de suspicion d’infection ostéo-articulaire dont le diagnostic microbiologique est négatif après les examens de première ligne (bactériologie, mycobactériologie et anatomopathologie). Aucun lien d’intérêt

IOA-06 Traitement des infections ostéo-articulaires à Staphylococcus aureus : synergie intra-ostéoblastique de la daptomycine avec l’oxacilline et la ceftaroline S. Trouillet-Assant (1), C. Dupieux (1), C. Camus (1), C. Chidiac (1), S. Lustig (1), T. Ferry (1), F. Laurent (1), F. Valour (1) (1) Hospices Civils de Lyon, INSERM U1111 – Lyon BJI study group. Introduction D’utilisation croissante dans le traitement des infections ostéo-articulaires (IOA), la daptomycine (DAP) possède une faible activité intracellulaire. Or, l’éradication du réservoir intra-ostéoblastique de S. aureus parait essentiel pour limiter la chronicisation des IOA. Les synergies décrites in vitro entre la DAP et diverses bêta-lactamines ont motivé l’évaluation de l’efficacité intracellulaire de ces combinaisons sur un couple isogénique (mecA+/mecA-) de S. aureus sensible (SASM) et résistant (SARM) à la méticilline dans un modèle d’infection d’ostéoblastes humains. Matériels et méthodes Après 2 h de coculture ostéoblastes MG63 – S. aureus puis élimination des bactéries restées extracellulaires par lysostaphine, les cellules infectées étaient incubées 24 h en présence de DAP, d’oxacilline (OXA) et de ceftaroline (CPT) seules ou en association, à la concentration intra-osseuse ciblée chez l’homme. Le nombre de bactéries intracellulaires étaient quantifiées par étalement des lysats cellulaires sur gélose, et exprimé en pourcentage moyen de réduction de l’inoculum intracellulaire par rapport aux cellules non traitées (intervalle de confiance à 95 %). Les CMI des molécules utilisées ont été évaluées in vitro à pH 7 et 5, mimant le pH acide intralysosomal, principal site de persistance intracellulaire de S. aureus. Résultats En comparaison aux cellules non traitées, la DAP ne réduisait significativement l’inoculum intracellulaire que pour le SARM (p < 10-3). L’OXA avait une activité sur le SASM (p = 0,019) et le SARM (p < 10-4), de même que la CPT, (p < 10-4 et p < 10-2, respectivement). L’association DAPOXA avait une efficacité supérieure à la DAP (p < 10-3) et à l’OXA (p < 0,05)