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Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360
apparu au moment de la découverte du syndrome de Churg-Strauss était dû à la présence déjà à cette époque d’anti-phospholipides. La présence actuelle des ANCA positifs témoigne d’une poussée de la granulomatose allergique. Beaucoup de symptômes sont communs aux deux syndromes Churg-Strauss et SAPL ce qui doit faire considérer un diagnostic différentiel entre ces deux pathologies. L’association du SAPL et du syndrome de Churg-Strauss est très rare, l’existence cependant d’une thrombose vasculaire au cours d’un syndrome de Churg-Strauss doit faire évoquer une association d’un syndrome de antiphospholipides. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.021
Évaluation rénale et physiologie humaine AN018
La concentration urinaire de rétinol binding est un marqueur non invasif de l’étendue de fibrose interstitielle rénale N. Pallet a , S. Chauvet b , C. Levi b , V. Meas-Yedid b , J.C. Olivo-Marin b , D. Nga Matsogo b , D. Nochy c , P. Beaune a , E. Thervet b , A. Karras b a Service de biochimie et biologie moléculaire, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France b Service de néphrologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France c Service d’anatomopathologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France Introduction.– L’objectif de notre étude est d’évaluer les performances diagnostiques de la mesure de la concentration urinaire de protéines de bas poids moléculaire dans l’estimation de l’étendue de la fibrose interstitielle. Patients et méthodes.– Les urines de 186 patients consécutifs ayant bénéficié d’une biopsie rénale dans le service de néphrologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou ont été analysées. Le pourcentage de fibrose interstitielle a été évalué par l’analyse colorimétrique automatisée des zones fibreuses. Ont été mesurées : protéinurie ; concentrations urinaires de rétinol binding protein (RBP), alpha1 microglobuline (a1 MG), bêta 2-microglobuline (b2 MG), transferrine ; mesure de l’albuminurie, microalbuminurie, IgG et électrophorèse des protéines urinaires. Résultats.– Il existe une corrélation significative entre le degré de fibrose interstitielle et le rapport RBP/créatinine urinaire (R2 : 0,12, p < 0,0001). Il n’y a pas de corrélation entre le degré de fibrose interstitielle et la concentration urinaire de transferrine, a1 MG, b2 MG, d’albumine (et microalbumine), la protéinurie ou le profil éléctrophorétique urinaire. Le rapport RBP/créat est significativement plus élevé chez les patients ayant une fibrose interstitielle > 25 % du parenchyme que chez les patients ayant une fibrose interstitielle < 25 % du parenchyme (1,8 mg/mmol ± 0,3 contre 0,3 ± 0,1 mg/mmol, p < 0,0001). La spécificité du test pour le diagnostic d’un score de fibrose > 25 % du parenchyme est de 99 % avec une valeur seuil de 4,4 mg/mmolcréat. Les patients ayant un ratioRBP/créatinine urinaire > 4,4 mg/mmol ont 10 fois plus de risque d’avoir une fibrose > 25 % que les patients ayant un ratio < 4,4 mg/mmol. Discussion et conclusion.– Le rapport RBP/créatinine urinaire est un marqueur non invasif de l’étendue de la fibrose interstitielle rénale dans une population non sélectionnée de patients porteurs d’une maladie rénale chronique. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.022
AN019
Preuve de concept de l’apport de la résonance magnétique nucléaire urinaire à la caractérisation des maladies rénales chroniques N. Pallet a , A. Karras b , S. Chauvet b , C. Levi b , V. Meas-Yedid b , J.C. Olivo-Marin b , D. Nga Matsogo b , D. Nochy c , P. Beaune a , E. Thervet b , P. Vasos d , G. Bertho d a Service de biochimie et biologie moleculaire, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France b Service de néphrologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France c Service d’anatomie pathologique, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France d Plateforme de résonance magnétique nucléaire, CNRS, Paris, France Introduction.– La résonance magnétique nucléaire du proton (1 HRMN) permet la caractérisation de petites molécules en solution aqueuse, et son application aux fluides biologiques constitue un outil non biaisé pour l’identification de biomarqueurs et l’émission d’hypothèses physiopathologiques. Patients et méthodes.– Vingt-quatre patients ayant bénéficié d’une biopsie rénale à l’hôpital Européen Georges-Pompidou ont eu un prélèvement d’urine le même jour pour analyse en spectroscopie RMN. Chaque spectre RMN a été réduit en 170 variables (buckets) en intégrant des régions spectrales de taille égale. Résultats.– L’analyse en composantes principales, donc non supervisée, a permis de caractériser 2 groupes de patients, avec une première composante intégrant 77 % de la variance. Tous les patients du groupe A avaient une néphropathie glomérulaire, alors que les patients du groupe B étaient porteurs d’une néphropathie tubulaire ou tubulo-interstitielle. Nous avons ensuite utilisé une analyse supervisée (Partial Least Squares Discriminant Analysis) afin de tester si certaines régions du spectre pouvaient séparer les deux groupes. Le modèle ainsi obtenu a identifié des variables discriminantes localisées dans les régions 8 and 8,3 ppm, et deux buckets seulement, avec la variance la plus faible, pouvaient séparer les groupes A et B. Ces deux buckets correspondent à des molécules à noyau aromatiques, comme les acides nucléiques, ou leurs dérivés (adénosine, ATP. . .). Discussion et conclusion.– Nos données indiquent que la détection d’acides nucléiques dans les urines pourrait discriminer les patients porteurs d’une néphropathie glomérulaire et tubulo-interstitielle. Les acides nucléiques pouvant générer une inflammation tissulaire via l’activation de récepteurs purinergiques, ces données permettent d’émettre une hypothèse mécanistique relative au rôle délétère de la protéinurie dans l’inflammation et la fibrogénèse rénale. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.023 AN020
Microalbuminurie : sommes-nous conformes à la méthode de dosage validée ? Audit auprès des laboratoires F. Hamrour Médecine interne, clinique Arezki-Kehal-Birtraria, Alger, Algérie Introduction.– En 1963, Keen et al. ont décrit la première méthode radio-immunologique pour le dosage de l’albuminurie. Depuis, plusieurs techniques quantitatives validées sont utilisées. Qu’en est-il dans notre pratique ? À cet effet nous avons fait un audit auprès de plusieurs laboratoires pour connaître les modalités et la technique utilisées au dépistage de ce marqueur de risque cardiovasculaire. Patients et méthodes.– Il s’agit d’un audit auprès de 110 laboratoires publics que privés. Pour lequel nous avons établi un questionnaire