Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012 cas, l’accès à une kinésithérapie soutenue. Cela diminue également le coût de l’hospitalisation ainsi que le coût global pour la société. Conclusion.— En permettant un accès plus facile à la feuille de surveillance spécifique pour la prise en charge des cathéters à domicile, notre outil informatique permet au médecin référent d’avoir un accès rapide et journalier aux données de son patient, hospitalisé à domicile, et d’éventuellement initier des mesures thérapeutiques (rajustement de débit, retrait de cathéter, etc.). http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.277
TO80
La pharmacocinétique de la morphine chez les patients obèses dépend-t-elle de leur composition corporelle ? C. Lloret-Linares a , D. Hirt a , C. Bardin b , J.-M. Oppert c , X. Declèves a , J.-F. Bergmann a a Inserm U705, CNRS UMR 8206, Neuropsychopharmacology Of Drug Addiction, Faculty Of Pharmacy, University Paris Descartes, 75006 Paris, France b Assistance publique—hôpitaux de Paris, hôpital Cochin, Department of Pharmacy-pharmacology-toxicology, 75014 Paris, France c Center of Research on Human Nutrition, Inserm U755, hôpital La Pitié-Salpétrière, 75013 Paris, France Objectifs.— Les sujets obèses sont à risque de douleurs chroniques sévères pouvant relever d’un traitement par morphine. La variabilité de réponse à la morphine, décrite chez les sujets obèses et de poids normal et la survenue potentielle d’évènements indésirables incitent à déterminer les facteurs de variabilité dans cette population. L’objectif de ce travail est de déterminer si la composition corporelle est un facteur de variabilité de la pharmacocinétique de la morphine chez les patients obèses. Sujets et méthodes.—Une étude pharmacocinétique de la morphine orale (30 mg, oramorph, solution buvable) a été pratiquée chez des sujets candidats à la chirurgie bariatrique ayant bénéficié d’exploration nutritionnelles (DEXA et impédancemétrie) permettant d’apprécier la masse musculaire totale, des membres inférieurs et supérieurs, la masse grasse totale et l’eau corporelle totale. Résultat.—Vingt-quatre femmes et sept hommes, âge moyen = 40,3 (10,5) ans, IMC = 45,7 (6,8) kg/m2 ont participé à l’étude. L’exposition moyenne (AUC0-24), la concentration maximale (Cmax), le temps jusque la Cmax (Tmax), le volume de distribution (V2/F) et la clairance de la morphine étaient respectivement de AUC0-24 = 52 mg/L.h (19-76), Cmax = 12 mg/L (6—21), Tmax = 0,8 h (0,5—1,5), V2/F = 1266,4 (858,8, 1808,9) L et CL/F = 175,5 (61,6, 830,5) L/h. L’AUC n’était corrélée à aucune des composantes de la composition corporelle. Le V2/F était positivement corrélé à toutes ces composantes, l’eau corporelle totale et l’IMC présentant le meilleur degré de corrélation (TBW : r2 = 0,23, p = 0,03 ; IMC : r2 = 0,2, p = 0,01). Seule la masse musculaire des membres supérieurs était positivement corrélé avec la clairance (r2 = 0,146, p = 0,03). Conclusion.—Les données de composition corporelle ne permettent de prédire l’exposition à la morphine. L’eau corporelle totale est mieux corrélée au volume de distribution que ne le sont les autres composants tissulaires. La corrélation entre la clairance et la masse musculaire laisse supposer l’existence d’un facteur commun intervenant dans la masse musculaire comme le métabolisme de la morphine (UGT2B7) ou révèle le lien direct entre masse musculaire et eau corporelle totale, dont le volume influe sur la clairance de la morphine. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.278
A101 TO81
Enquête sur l’utilisation d’infusion de lidocaïne chez les patients douloureux chroniques N. Agnès , P. Roussel , V. Tuzzolino , A. Dousset CETD, CHU La Timone, Marseille, France Objectifs.— La lidocaïne est largement utilisée dans le traitement des douleurs chroniques sous différentes formes d’administration. Toutefois, les résultats décrivant son efficacité sont assez contradictoires et concernent principalement les douleurs neuropathiques. Nous nous proposons dans cette étude d’évaluer l’intérêt de la lidocaïne dans le soulagement des douleurs chroniques et de déterminer les facteurs prédictifs de réponse parmi les caractéristiques des patients répondeurs et les caractéristiques de leur douleur. Patients et méthodes.— Le protocole consistait en l’administration de 3 ml de lidocaïne par aiguille intradermique au site douloureux, pendant 30 minutes, à raison de deux fois par semaine. Apres deux seances au sein de notre structure, le protocole se poursuivait à domicile pendant deux mois. Aucun critère de sélection étiopathogénique et de localisation n’a été retenu. Une évaluation à l’aide des questionnaires HAD, PGIC et Eva, était réalisée au début et à la fin du protocole. Résultat.— Cinquante-quatre patients ont été inclus dans ce protocole. Nous avons mis en évidence une amélioration significative des scores du PGIC, HAD et Eva entre M0 et M2. Les patients les mieux améliorés étaient ceux dont les douleurs étaient systématisées à un seul territoire. Les patients souffrant de polyalgie ont le moins bien répondu au traitement. Un seul cas d’allergie cutanée sans gravité a été observé. Conclusion.— L’infusion locale de lidocaïne constitue un outil supplémentaire dans la prise en charge des patients douloureux chroniques pharmacorésistants. Il faut prendre en compte les facteurs prédictifs de réponse afin d’optimiser son utilisation. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.279 TO82
Prise en charge de la douleur dans un service de néphrologie : résultats finaux de l’étude PAIN S. Zimner-Rapuch a , E. Collin b , N. Janus a , M. Grimault c , L. Rouillon a , G. Deray c , C. Bagnis c , V. Launay-Vacher a a Service Icar, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France b Consultation douleur, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France c Service de néphrologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France Objectifs.— La douleur (D) est un problème courant, sous évalué et sous traité. Chez les patients insuffisants rénaux (IR), se pose la problématique du maniement des médicaments antalgiques (An) pour lesquels une adaptation posologique est souvent nécessaire. L’étude PAIN (protocole antalgie ICAR en néphrologie) vise à évaluer la D, physique et psychique, chez les patients hospitalisés en néphrologie à la Pitié-Salpêtrière, et leur prise en charge médicamenteuse. Patients et méthodes.— PAIN est une étude prospective réalisée chez les patients hospitalisés en néphrologie de février à juin 2011. Les données collectées sont : sexe, âge, poids, taille, créatininémie, traitements, si le patient est hémodialysé (HD) ou transplanté (Tx). Chaque patient a rempli un questionnaire concis sur les douleurs (QCD), un questionnaire DN4, une échelle HAD et un questionnaire évaluant la D liée au geste. Résultat.— Soixante-seize patients inclus (60,5 % d’hommes), âge moyen : 58 ans. Treize sont HD, 15, Tx. La fonction rénale moyenne est de 32,5 ml/min/1,73 m2 . Quarante-deux pour cent ont au moins une D > 3 mois et 34, < 3 mois. Parmi, 60,5 % rec ¸oivent au moins un An. Parmi, 19,7 % ont au moins une D neuropathique dont 80 % sont sans traitement. 69,7 % ont au moins une D liée au geste, et 47,2 % ont rec ¸u un traitement préventif. L’anxiété et la dépression concernaient respectivement 40,8 % et 22,4 % des patients. Seuls 23,5 % et