La recherche de l'antigène Australia en pratique transfusionnelle hospitalière

La recherche de l'antigène Australia en pratique transfusionnelle hospitalière

Revue Fran~aise de Transfusion. T. XIV. N ° 3. -- 1971. 411 PRATIQUE TRANSFUSIONNELLE en La recherche de l'antig ne Australia pratique transfusion...

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Revue Fran~aise de Transfusion. T. XIV. N ° 3. -- 1971.

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PRATIQUE TRANSFUSIONNELLE

en

La recherche de l'antig ne Australia pratique transfusionnelle hospitali re

par E. TERRIER, M. SIMONNEAU, G. TRAN et B. JAULMES* Centre de Transfusion de l'H6pital Broussais - Paris.

A recherche de l'antig~ne Australia a 6t$ effectu6e, au eours du premier semestre 1970, sur les sujets suivants : donneurs de sang (8.527 examens), membres du personnel du Centre de Transfusion et de l'Unit$ de dialyse (82 sujets), malades atteints d'h6patite (89 malades), op6r6s sous circulation extra-corporelle (337 operas). La recherche de l'anticorps a &6 effectu6e para~ll~lement h ,celle de Fantig~ne. La sensibilit6 de la r4action de fixation du compl~ment, ainsi que ses causes d'erreur, ont pu &re appr6ci6es comparativement fi l'immuno.diffusion sur le plus grand nombre de ces cas. L'analyse des r6sultats ~conduit fi des conclusions pratiques concernant la pr& Vention et le diagnostic des h6patites post-transfusionnelles.

L

Manuscrit re~u le 20-1-71.

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E. T E R R I E R et Collab.

M6thodes La recherche de l'antig~ne Australia '(Au) et de l'ant£corps anti-Au a .6t6 effeetu.6e par deux m6'thodes : l':i'mmuno-diffusion selon la technique d"OucItTERLONY [1111 et la r6~ction de fixa.tion du compl~merit.

1 °) La technique d'immuno-d}ffusion a 6t6 celle d6erite par PRINCE [13], modifi6e d.ans 'ses 'modalitgs par SOULmR et coll. [18]. Les s6rums h tester sont distribu6s dans deux s.6ries rectilignes d'alv.6oles ( ¢ : 5 mm) entre les,quels les .s~rums-r6actifs sont disposes dans une rangSe d'alv6oles de volume plus r f d u i t (¢ : 2 mm). Cette di~sposition permct de tester simultauSmcnt .chaque s Srum vis-a-vis d'une quantit6 optima de deux s~rums-rga~ctifs diffgrent's. La sp6cilicit6 et le titre des s Srums-r6actifs doivent ~tre pr~cis6s par une 6rode prgliminaire (~), afin d'~6carter les s5rums donnant des ~fausse~s positivit6s et afin d'ajuster la force 'relative des antig~nes et des anticorps en pr6serrce. 2 °) La rfaction de fixation du compl$.ment, ada,p.t~e par SHOEMAN e [ coll. [16] ~ la raise en .6vidence de l'antig~ne Australia, a 6t$ modifi6e .sur le module de la d&ection des anticorps leueo-plaquettaires (micro-nl&hode internationale du CongrSs de Los Angelgs en 19'69) adopt6e en Frarrce par 'CoLOMBANI et coll. [3] (Tab. I). Le compl6ment provient d'un pool de s,6rums de 8 h 10 sujet.s de groupe AB (qui ne poss~dent ni agglutinine irr6guli~re, ni antigSne ou anticorps Au.stralia). Ce pool est conserv6 h --80°,C apr~s rSpartition en micro-tubes ,pour .6viter les dgcon~glations ct recon,gglations successives. L'unit6 H 100 est dSfinie, au d f b u t de l'utilisation du pool, par la plus grande dilation de compl6ment p'roduisant l'hgmolyse complete des h.~maties de mouton. Un titrage p6rio.dique est toutelois reco:mmand6 pour rfajuster la dose optima de .complbment '(entre 2 et 3 U.). La recherche de l'antig~ne est effecmSe, en raison du ph6nom~ne de zone, sur plusi'eurs dilutions du ,s.6rum h tester (1/1, 1/1'6, 1/64, 1¢256) au moyen d u mgme ant~eorps fixant le compl6ment. Par contre, l'anticorps ha'bitueHement plus 'faible, n'est recherch$ que darts le s6rum non dilu6, h l'aide de deux antig$nes diff,~rents (Fun faible, l'autre fort), ou du mgme antigone h d e u x dilutions. (*) Nous remercions le Professeur J. P. Soulier d'avoir bien voulu v6rifier les s6rums-antiggnes et anticorps utilis6s dans cette 6tude.

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RECHERCHE DE L'ANT~GENE AUSTRALIA

La raret6 chez les sujets noTmaux d'anticorps puissants, r6agissant clans les deux techniques, a conduit h utilise:r c o m m e source d'anticorp's le s6rum de deux mala.des pr61ev6 au 4~cours d'une h6patite post-transfusiommlle. Les antig~nes d6pist6s au m o y e n du premier antico'rps ( p r o v e n a n t d ' u n suje~ de g r o u p e A) (s6rum-anticorps I) o n t ~6t'6 v6rifi6s h l'aide du s e c o n d antieorps de puissance identi:que ( p r o v e n a n t d ' u n sujet de g r o u p e O) (s6rum-anficorps I I ) . Les titrages de l'antig~ne c o m m e de l'anticorps, au cours de l'6volution d ' u n e lr6patite, ont 6t6 %alis6s avec les m~mes s6rmns de r6f6rence.

TABLEAU I

Fixation du compldment

REACTION

R~ACTION

pour A.G. Au

S6rum h tester (Pur ou ses dilutions) S6rnm-anticorps (Non dilu6) S6rum-antig~ne (A la dilution optima) Tampon (L6vine Meyer) Compt6ment humain (A la dilution optima) G.R. sensibilis6s de mouton (400.000 A mm 3)

2A

pour A.C. ANT1-Au

T~Moir¢ du SERUM A TESTER

2A

2A

2A

2A

0

o

0

2A

0

0 2A

0 2A

2A 2A

Incubation 37°/50 mm. 2A Incubation 37°/30 rmn. Centrifugation 700 g/3 min.

R6suhats La r e c h e r c h e de l'antig~ne e t ,de l'am~corps Australia a concern6 trois grou,pes de sujets : d o n n e u r s de sang, ma'lades atteints d'affection h 6 p a t i q u e , e n f i n op6r6s sons .circulation extra-corporelle (CEC), ces derniers & a n t particuli~remen.t expos6s h l'h6patite virale p a r la transfusion massive.

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E. TERRIER et CoUab. 1o) DONNEURS DE SANG.

L'immuno~di]fusion a clbcel6 34 porteurs d'a'ntig~ne Au p a r m i les 8.5'2'7 clonneurs testS s (fr6cfuenee 4 °/oo) ; la fr6quence de l'anti~eorps a 6t6 sensiblement inf.6rieure (20 cas sur 6.9'17 examens soit 2,9 % 0). Si te ti,tre de ,l',antig~ne a p u exeeptionnellement atteindre la dilution du 1/16 e ,(2 cas), p a r contre eelui de l'anticorps n'a jamais cl6pass6 le 1/2. La nettet6 et la rapidit6 d ' a p p a r i t i o n des arcs de pr6cipitation ont 6t6 di.rectement en r a p p o r t avec le titre de l'antig~ne o n de l'anticorps, mais il est 6videmment impossible de conelure h la n@afivit6 de la rSaetion avant le 6 ~ jour. E n fixtrtion du co mpl~ment, 4.783 donneurs ont 8t6 testSs au m o y e n du .s6rum-anticorps I clans u n p r e m i e r temps ; 176 r~a, ctions positives p o u r l'antig~ne out .6t6 relev6es : leur titre Stair supSrienr ou @ a l au 1/64 ~ clans 10 cas (uue fois seule'ment au 1/1024°), 6gal au 1/16 ~ dans 26 cas et compris entre 1/8 ° et 1/1 dans 140 cas. Si les fortes positivitSs en fixation du compl6ment '(10 cas d e titre snp6rieur on 6gal an 1/64 s) paraissent h~contesta.bles et sont retrouv6es c o n s t a m m e n t en immuno-cliffusion, 'la valeur des plus faibles positivit6s m S r i t a k d',Stre contr616e p o u r les raisons suivantes : fr6quence m a n i f e s t e m e n t trop 61ev6e, c o n f i r m a t i o n exceptionnelle en immuno-cliffusion (9 fois sur 166), tr~s forte pr6dominance du groupe O. TABLEAU II

Nombre de donneurs positifs pour l'antig$ne Australia en fixation du compldment TITRES

S6rum-anticorps I S6rum-anticorps II

1/8

1,4'0 8

1/16

26 20

1/64

10 10

Ces constatations pr61iminaires ont ~concluit h w~rifier les r~sultats positifs o btenus par le s$rum-anticorps I avec le second s6rumanticorps de titre Squivalent, mais p r o v e n a n t cl'un sujet de groupe O. Les 10 positivit6s cl'un titre au moins 6gal au 1/64 e out 6t6 confirm6es sans exception. P a r contre, p a r m i les 166 r~aetions contesta'bles, 28 s6rums seulement ont donn6 une r6action positive en fixation clu compl6ment avec le s~rum-anticorp:s I I (Tab. I I ) . Cette eli-

RECHERCHE DE L'ANT[GENE AUSTRALIA

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~ergence appelle une dis~eus.sion qui sera envisagge au chapitre suirant. Si l'on ne ¢ient compte que des r6sultats positifs avec le s6rum-anticorps II, la fr6ffuence de l'antig~ne en fixation du comp16ment sur cette s6rie de 4.7'83 donneurs s'gtablit ~ 7,9 °f~o. Le s~rumanticorps II a ~6t.~ settl utili.s6 ~pour tes~ter 'les 2.145 donneurs suivants parmi lesquels l'antig~ne a &6 trou,.6 13 fois. ~La fr6quence de l'antig~ne Au calcnlge d'apr~s ces denx s6ries (6.928 donneurs) est de 7,3 %00. P o u r le d6pistage des ant~corps, l'a r~aetion de fixation du compl~ment s'est av6r6e bea~coup moins sensi~ble q u e l'~mmuno.diffusion. L'anticorp's a gt6 trouv6 par cette technique 7 ~ois sur 4.307 examens : ila fr6quence (1,4 °f~0) a 6t6 nettement inf6rieure h .celle obtenne ell immuno-diffusion (2,9 °/~0). De titre hab~tuellement tr~s faible (toujours in'f&ieur au 1./4), ,ees ant~eorps n'ont p u 6tre utilis~s pour la recherche de l'an~tig&ne. L'analyse des cas oh les rgaction,s out .6t6 positives en immunodiffusion (technique de r6f6renee), soit pour l'antig~ne so~t ,pour l'anticorps, appelle les renmrques suivantes: --en fo~nction du groupe sanguin: rgpartition non uniforme des porteurs d'antig~ne avec prgdominance .chez 'les sujets de groupe <> (4,8 °/~0 contre 3,2 °/~0 d'ans le groupe A ) ; eette divergence n'a pas 6t6 retrouvge chez les porteurs d'antieorps ; --en sup6rieure mes) ; au s6rum des

fonetion du sexe: frgquenee de l'antig~ne sensiblement chez les hommes (4,3 °f~0 contre ~3,5 °~00 ,pour les femcontraire, l'ant~eorp,s a ,6t6 plus sou~zent retrouvg dans le dormeuses (3,9 °f~0 contre 2,5 °/~0 pour les dormeurs) ;

- - e n fonction des antgegdents d'~ct~re : parmi ']es 1.168 sujets a,c~tuellement r6cusgs comme donnenrs, l'antig~ne n'a gt6 tronv6 que 5 lois (frgquence approch6e 4 °Z00) tandis qu'aucun antieorps n'a 6t6 dg.cel6 ; la persistance de l'antig~ne n'a pu &tre v6rifige que pour 8 donneurs h l'oeeasion d'un nouveau pr$1~vement effectn6 apr~s un d61ai de 3 h 6 mois ; - - le do,sage des tra nsaminases n'a montr,6 ,aueune anomalie franche, chaque fois qu'il a .6t6 possible '(15 cas) chez les porteurs d'antig~ne, quel ,qu'en soit le titre. Enfin, cette enqu~te ,portant sur les donnenrs de sang a 6t6

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,c~mpl~t6e p a r le d6pistage des antig~nes et des ,anticorps p a r m i le personnel d u Centre de Transfusion : sur 32 examens, seul l'auticorps a ~6t6 trouv6 chez 2 sujets sans ant$c~dent d'h~patite.

2 °) IMALADES ATTEINTS D'I-IEPATITE VIRALE.

Les h~patites virales ont @~6 s6par~es en 3 groupes seh6matiques s elon clue ~les ant6e6dents d'inoeulation 6talent certains, nuls ou pro~bables, en d6pit des difficu~lt6s d ' u n e ,telle classification qui we p e u t pr6juger du t y p e de virus en cause ~SI-I ou I H ) : Le groupe des h6patites aigu~s avec ant6c~dent :d'inoculation (transfusions, injections ou explorations paren~t6rates) r6unit 48 mal a d e s : la dur6e d'iucubation, difficile h pr~ciser p o u r les 13 sujets qui n ' o n t pas .6t6 transfuses, a 6t6 comprise entre 3 semaiues et 8 mois aprbs la transfusion p o u r les 35 a m r e s (dont 11 opSr6s sous CE,C et 2 dialys6s chroniques). L'antig~ne Au a .~t6 retrou~6 29 fois sur 48 c a s : 5 fois seulement chez des malades non transf'us6s et 24 'lois ehez des mMades trarrsfus~s. L ' a n t i c o r p s n'a 6t6 d6cel6 que dans deux de ces derniers cas. E n l'absenee d'ant6e6dent d'inocu]ation l'antig~ne Au a semb]6 moins frequent : 3 anti g~nes sur 13 cas. L a notion d'6pid6micit6 a ~t6 rele~6e clans un seul cas off, d'ailleurs, la recherche de l'antig~ne a 6t6 n.~gative. - - E n f i n 10 eas d ' h 6 p a t i t e .aigu~, p r o b a b l e m e n t secondaire aux contracts avec des malades ict6riques, ont 6t6 obser~6s p a r m i le personnel de l'hSpital. L'antig~ne a $t6 retrouv6 7 fois dont une fois h la p6riode pr6-ict6rique. Cette p r o p o r t i o n 61ev6e, tr~s superposa,ble h celle observ6e clans les h6patites ,transfusionnelles (24/35), fair p r e s u m e r que le m 6 m e type de virus p e u t btre en cause dans ces deux s Sties. De phts, il est int6ressant de pr6ciser clue l'un de ces cas d'h6patite a concerns u n e infirmi~re de l'unit6 de dialyse : la surveillance de ce personnel, particuli~rement expos~ h la con~tamination [9], a d6cel6 2 antig~nes et 2 anticorps sur 33 exameus effectu6s en l'absence de tout s y m p t 6 m e d'h6patite. -

-

Le r6sulta,t de la recherche de l'antig~ne Au d6pend 6ffalement du m o m e n t du pr61~vement par r a p p o r t a.u d6'b~t de l'ict&re. En effet, des pr61~vements r6p6t6s au cours de l',6volution de 12 cas d ' h 6 p a t i t e ont mon~r6 la disparition rapide de l'antig~ne en moins de 8 jours dans 3 ,cas. Mais l'antig~ne Au a habitue.llemen¢ persist6

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2 ~ 6 semaines .~9 cas) au cours des h6patites aigu~s d'6volution non prolong6e, sans parall6'lisme ,6troit e n t r e son ~itre et l',6volntion clin:ique ou bioto.gique. La positivit6 en immuno-di'ffusion a disparu constamment la p r e m i e r e ; lors de eette n6'~ativation, le titre en fixa,tion du comp~16ment a toujours 6t.6 inf6r~eur au 1/16 °, alors que, dans la maj'ori%6 des .cas, il d6passe le 1~64 ~ ~ la phase a i g ~ pour atteindre p,arfois le 1/2000 ~ (Tab. I H ) .

TABLEAU III

Titre de l'antig$ne Art en fixation du co,mpldment au cours des hdpatites virales

TITRES

Nombre de cas

~

1/8

1/16

1/64

9

9

4

~

1/256

12

Dan's 2 eas, u n anti.corps anti-Au a suec6d6 ~ l'~antig~ne, une lois tr6s pr6coeement .dan.s a n cas d'h.6pa~ite po'st-transfusionnelle grave .et a ~tr6s courte in, c,t~bat~on ; une fois, au contraire, plu'sieurs mois apr6s la gn6rison clinique et biologique de l'h6patite. Au-dela de la phase aigu~, la persistance prolong6e de l'antig~ne Au a p u .6tre .eonsta.t~6e ,sur deux autres groupes de malades : ,le p r e m i e r groupe concerne 4 malades sui~is depuis l'ict~re et an conrs des mois suivants (3 h 12 tools) ; le second con.cerne 6 malades atteints d'h6patite chronique qui n ' o n t 6t6 test6s que plusieurs mois, voire plusieurs ann6es, apr6s l'6pisode aigu ini'tial. La ,r6gativation des tests a a.eco~mpagn6 ;l'am61iora,tion clinique clans 2 .cas, mais l'absence de recul ne p e r m e t pas d ' a f f i r m e r le earact6re d6finitif de cette ,6volution.

3 °) CARDIAQUES OPI~RI~S SOUS C E C . La fr6quence de l'h.6pati,te apr6s CE'C [2, 7] sottl6ve le pro'bl~m e de .la responsabilit4 de la tran.s'fusion dan's l'app,arition de cette fcompli.cation. La transfusion ou l'acte op6ratoire semblent dire,ctement en ,cause ehaque fois que l'antig6ne An ou l'antieorps n'apparais8

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et Collab.

sent qu'apr~s la CE4C: la recher'ohe syst6matique de l'antig~ne el de l'antic~rps dolt doric &re effe,c¢u6e avan, t et apr& l'intervention. Les 236 examens pr6-op,6ra, toires ont d6cel6 8 antigbnes et un anticorps. Les r6sultats des 337 examens post-op6ra~toires, confront6s a ux recherches pr6-op6ratoires, peuwent se r6sumer ainsi : (Tab. IV). TABLEAU 1V R e c h e r c h e de l'antig~ne et de l'anticorps 337 opdrds sous C E C

AVANT CEC

3'3,7 sujets test6s :

23'6* s~jets test6s : ~EGATIFS

POSITIFS 103 s u j e t s n o n test6s

APR~S CE,C (2~ h 3~ semaine)

227

8 Anti g~nes 1 Anticorps

N~6ATIFS POSITIFS

POSITIFS

NE(;ATIFS POSITIFS

220 4 Antig~nes 3 Anticorps 6 Antig~nes* " 1 Anticorps 10'2 1 AntigOne

* D e u x des 8 sujets <> en prd.opdratoire n'ont pas ~t6~ op~rds.

La surveillance post-op6ratoire tardive n'a pu &re effectu6e que sur un plus peti't nom'bre de c a s : 88 examens an 2~-3e mois. Les 3 antig~nes trou~6s 6taient d6j~ pr6sents en post-op6r~toire imm~d i a t ; l'un des anticorps persistait avec une baisse de titre impor,tante ; p a r ,con~tre, un anticorps exceptionnellement ptdssant (s~rumanticorps I) n'a &6 46ce16 qu'en post-op6ratoire tardif et son titre est rest6 inchang$ pendant la duroc d'obser~ation (35 jours), Au-del~ du 3e mois post-op6ratoire, 30 malades seulement ont pu jusqu'h present &re test6s en .l'a~bsence de signes 6vocateurs d'h6patite vir a l e : un antigone f o r t (titre 1/1024 ~ en f i x a t i o n du compl$ment) et un antlcorps ont &6 d,6pist6s chez 2 malades respeetivement 6 mois et 7 mois apr~s la CEC. En d6finiti~e, ces r6sultats encore incomplets soulignent la fr6quence exceptionnellement 61ev~e chez ce type de ma,lades de l'antig~ne Au (de l'ordre de 30 °f00) ou de l'anticorps co rresp~ndant. Cette fr6quence est ~ r a p p r o c h e r de celle des h$patites virales post~CEC dont 11 cas ont 6t6 rapport6s au p a r a g r a p h e pr6c6dent.

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419

Discussion

I) DISCUSSION CONCERNANT LES METHODES E,MPLOYEES.

L'immuno-diffusion, technique sfire et parfaitemen~t reproductible, est de %alisation facile et applicable au d~pi.stage en grande s6rie ; sa sensibili~6 d6pend de plusieurs faeteurs : disposilion et diam~tre des al%oles (la disposition en rang6es lin6aires d'alv6oles de 5 et 2 m m a paru p%f6rable h la disposition en rosette d'al%oles de 3 re=m), composition de la solution tampon (le t a m p o n Tris-EDTA a 6t6 choisi de pr6f6rence au tampon V6ronal), concentra'tic~n du gel en agarose ~(0,9 % ) . La fixation du complbment est, par contre, une technique beaucoup plus rapide et plus sensible, mais ce dernier avantage est contreb a h n c 6 'par la f%quence de r6aetions positives non sp6cifiques de l'antigbne Au 'obtenues avec certains s6rums. La forte pr6dominance des r6actions faiblement positives chez les sujets de groupe O, ainsi que 1.a discordance ,des rSsuiltats ob~enus avec lea s6rums-anticorps I et II appartenant h des gronpes sanguins diff6rents, ont conduit h ,6tudier la sp6cfficit6 de la m6tbode de fixation du comp:l~ment pour l'antig~ne Au. Les preuves d'une interf6rence entre la substance A soluble du s~'rum-anticorps I et les agglutinines ou les h6molysines des sujet.s de groupe O ont 6t6 appor~6es : --en premier lieu, une grande f%quence d'h6molysine anti-A a 6t6 observ6e ~chez les donneurs antig~ne-positifs (30 % contre 17,6 % .chez iles sujets nSgatif.s) ;

en second lieu, la raise en pr6sence du s~rum-anticorps I et d'nn s6rum contenan~t une puissante h6molysine anti-A (mais d~pourvue ,d'antig~ne Au) a entrain6 la co~sommation du compl6ment. 'Cette r6action non sp6cifique de 1'antigOne Au a 6t6 o bserv6e jusqu'h la dilution de l'h6molysine au 1/16¢; - - en troisibme lieu, la n6ga~ivation des %actions non sp6cificlues po~r l'antig~ne A.u a 6t6 obtenue par ~'adsorption de telles h6moly.sines comme des agglutinines anti-A sur hSmaties A~B. Cette interf6rence ne semble se produire qa'entre les anticorps et les antig~nes de groupe ~ B O ; en effet elle n'a pus 6t6 observSe avoc les anticorps anti,Lewis h6molysants (5 cas), les anficorps anti-

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et Collab.

teucoplaquettaires fixant le compl6ment (16 cas), ni avec les <> syphilitiques (9 .cas). L'immu'no-diffusio'n, q u a n t ~ elle, n'a pas su~bi la nr4me i,nfluence : les arcs de pr6cipitation obtenus avec le s6rum-anticorps I o n t tous 6t6 confirmds avec le s6rmn-anticorps II. Ces constata'tions impliquent une rigo.ureuse s6lez, tion des s6rumsr6actifs et une v6rification des r6actions positives par un second r6a.cti'f, au moins p o u r la fix.ation d u comp~16men.t. Les avantages et les inconv6nients respectifs des deux m6thodes sont directement o p p o s e s : la 'r,6action de fixation du compl6ment p e r m e t d'obtenir une r6po'nse 'beaucoup plus rapide et plus .sensible que l'immuno-diffusion, ma~,s encore in, conciliable avec l'emploi de .sang frais lorsqu'elle est r6alis6e en grande s6r~e pour la chirurgie c a r d i a q u e (100 ~ 150 examens quo,tidiens). ~Ce prohl6me pourrait 6tre partiellement r6solu p a r la m6thode d'.6.1ectro-immuno-diffusion [5, 1211 malgr6 .sa sensi,bilit6 i'nf6ri'eure ~ la r6action de fixation du c o m p l 6 m e n t et la ,consommation 61ev6e en s6rum-.anticorps~ mais son app,lication ~ l"Hgpital Broussais es,t encore trop r6cente. I I ) INTERET PRATIQUE DE LA R E C H E R C H E DE L'ANTIGENE A U ET DE L~ANTICORPS CORRESPONDANT.

1) La fr6quenee 'des donneurs de sang antig~ne-positifs est trbs proche '(4 % 0) en immuno-diffusion au Centre 'National de Transfusion Sanguine [19] et au Centre de T~ransfu.sion de l ' H 6 p i t a l Broussais, ta'ndis qu'elle ne cf6passe pas 2,7 % 0 an Centre D6partemental de Transfusion Sanguine [1'51] p a r la m 6 m e technique. P o u r l'anticorps, ces fr6quences sont respectivement de 3,4 % 0 au Centre National de Transfusion Sanguine, 2, 9 °/00 ~ Broussais e t l , 9 % 0 au Centre D6partemental de Transfusion Sanguine. Ces divergences entre les r6sultats concernant une p o p u l a t i o n homogSne de donneurs de ,la r6gion parisienne rel6vent vraisembla'blement de modalit6s diff.6rentes (tampons, taille des alv6oles, antie:orps utilis6s). P a r con/re, l'ab.sence de standardisation des techniques, de fixation du compl6m e n t r e n d impossible une telle confrontation concernant la fr6quence de l'antig6ne et de l'anticorps dans }es diff6rents cen~.res. Le pour,centage des r6actions positives p a r m i les donneurs de sang jnsqu'~ pr6s'ent fo'rmellement .exclus en raison de leurs ant6c6dents d'ict~re n'est pas sup6rleur ~ celui des autres donneurs. Cette .constatation in'citerait ~ revoi.r les r~gles d'6viction de ces don-

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neurs, bien que les techniq.ues actuelles soien, t insuffisantes pour dbtecter des quarttit~'s infimes 'reals encore ,dangereuscs de virus [17]. De m'~me .la disparition de l'antig~ne pose le probl~me de l'exclusion d6finifive ou t e m p o r a i r e de ces donneurs. La d6tection d'un andcorps ne semble pas a priori constituer une cont,re-indication la transfusion, mais il parait plus in, d~qu6 de %server le sang de ces donneurs ~ la p r 6 p a r a t i o n de s6rum-r6actif. 2) Au cours des h6patites aigu~'s post-transfusionnelles, le hombre de cas oh l'antigbne a 6t6 retrouv6 (24 lois sur 35) sembte indiquer une fr6quence c o m p a r a b l e h ceHe annonc6e no, t a m m e n t par BLUMBERG et coll. [1], SOUL1ER et ,coll. [18] et WRIGHT et coll [20]. Paz contre, l'.antigSne a 6t6 beauco.u~p plus r a r e m e n t d6tect6 dans les h,6patites sans ant6e6dent d'inocu~ation, m6me lors que ~e pr61~vement a ~t6 effectu6 pr$cocement dans les 8 premiers jours. ~Cette constatation est en accord avec les %sultats des auteu.rs p%v$,dents mais s'oppose, par ,contre, h ceux publi6s par GOCKE et coll. [8] qui mettent en Svidence l'antig~ne avec une 6gale fr6quence (80 %) an cours des h6patites S.H. et I.H. ,Cep.endant ces r6su}tats en apparence contradictoires doivent ~'tre interpr6t6s en fonction de la chronologie des pr61~vements [8], d u choix des techniques d'examens et des crit6res retenus pour d~finir les deux types d'h~patites [4]. Quoiqu'il en soit, la pr6sence de l'antig~ne aux premiers jours d'un ict~re~ a f o r t i o r i -~ la phase pr6-ict6rique, constitue un argument diagnostique qui rev6t route sa valeur clans les formes atypiques. P a r contre, l'a'bsence de l'antig~ne ne p e r m e t pas h lui seul d'6carter le diagnostic d'h~patite virale aigu~. Du point de vue 6voilu'tif, la dis° parition de l'antig~ne p%c~de ou confirme l'am61ioration clinique et biologique. Sa persistance prolong~e au~delh de la sixi~me semaine peut faire sus,pecter l'6volution vers une forme chronique, o11t cependant sa 'pr6senee est di~ersement appr6ci6e [6, 10, 14]. 3) La fr~quence e~ceptionnellement .Silev6e de l'antig~ne Au .chez les op~%s ~ eoeur ouvert soul~ve le probl~me de la responsabilit6 respective de la transfusion et des autres modes de contaminatio.n dans le d6terminisme des h6patites post-CE'C. En effet~ ces sujets sont soumis, 'd'une part ~ des investigations p%-op.6,ratoires nombreuses qui s'ajoutent aux risques hospitaliers communs ~ t o u s l e s malades, d'autre p a r t ~ un contact per-op6ratoire avec certain maL@i¢/1 pa~,fois r6u~ilis6 e't i m p a r f a i t e m e n t st6rilisable. P a r m i les 8 sujets po,rteurs de l'antigbne avant l'intervention, la contamination par

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E. T E R R I E R et Collab.

les investigations pr6-op6ratoires est p r o b a b l e p o u r 5 malades dout les ant6e6dents ne p e r m e t t e n t pas de suspecter une autre 6~iologie (ict~re, 'transfusion, s6jour en pays d'errd6mie virale). La ,transfusion on l'a,cte o,pSratoire sont, p a r con*re, direetement en cause chaque lois q u ' u n e positivit6 a p p a r a l t chez des sujets ant6rieurement n6ga,tifs '(~4 cas). Enfin, la eulpabilit6 de ila transfusion semble 6vidente lorsque l'an'tig6ne est retrouv$ dans le sang transfus6 : l'utilisatio.n de sang ,frais avant le r6suhat des examens a conduit h transfuser h 12 op6r6s de cet,te s6rie du sang qui s'est a~6r6 ult6rieurem e n t antig~ne-positif. Pour 10 de ces malades, la recherche de 1'antigone e st rest6e n6,gative pendant un temps d'observation encore insuffisant :(2 h 8 semaines) pour juger d6finitivemen, t des cons4quences de la transfusion infectante. P a r contre, les deux autres cas fournissent la preuve forme]le de ces ~rons6quences : dans le p r e m i e r cas, l'antig~ne est a p p a r u d6s le 19 ~ jour sui+ant la transf'usion de sang positif en immuno-diffusion et en fixation du com,pl6ment (titre 1/1024~), mais il n'a pu Stre suivi au.delh du 30 ° jour (malade d6c6d6e de complication cardiaque) ; darts le second cas, une h6patite mortelle a suec6d6 dans un d$1ai de 6 semaines h la transfusion d'un flaco'n de sang antig~ne-positif. Les avantages du sang frais dans ce type de chirurgie doiven't donc 6tre r6-6valu6s en fonction de ce risque, tant que des tests de 46pistage rapide en s6rie, tels que l'.61ectro-im.mu.no-diffusion, ne sont pas encore g6n6ralisSs.

Conclusion La fr6quence des donneurs de sang antig6ne-positi'fs implique un d6pistage syst6matique s'inscrivant p a r m i les contrSles indispensa'bles ~a s6,curit6 transfusionnelle : l'6v~ction des porteurs de virus limiterait le risque de transmission de l'h6patite vi,rale. C e p e n d a n t la 'sensibilit6 insuffisan.te des 'techniques de routine ne p e r m e t t a n t pas d'ex61ure totalemefit ce risque, il est n.6cessaire de soumettre les malades transfusSs h une surveillan.ee prolong6e qui incombe aux centres de transfusion hospitaliers. Ainsi, la raise en 6vidence de l'antig~ne Au et parfois de l'anticorps correspondant a contribu6 h pr6ciser le diagnostic, l'6pid6mio.logie et le pronostic des h6patites ; de m6me, la reicherche de l'antig~ne Au p e r m e t une meilleure a ppr6ciation du rSle respectif de la ,transfusion e,t des autres modes de contami'nation dans la survenue des b6pati~es post-CEC.

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RI~SUME La recherche de l'antig&ne Au et de l'anti,corps correspondant en immuno-diffusion et en fixation du compl6ment po,rte SUE: - - l e s donneurs de sang (8.527 examens) : la ,fr6qu.ence de l'antig~ne est de 4 °/~0 en immuno-di~fusion et de 7,3 °/00 en fixation du compl6men't, technique plus sensible mais moins sp6cifique ; - - l e personnel m6dieal et p a r a - m 6 d i c a l : 2 antig~nes, 4 anticorps SUE 82 snjets test6s ; les malades attei'n'ts d'hdpa, tite virale : l'antig&ne est retrouv6 daus 6'8 ~% des cas d'.h6patite .post-transfusionnelle ; - - 1.es op6r6.s sous ,CE~C : 11 antig~nes et 4 anticorps pour 337 examens post-op6ratoires. -

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La valeur respective de ces ,techniques et les .cons6quences pratiques de ces r6suhats SORt en'suite envisag6es.

SUMM~ARY Systematic screening for &u antigen and its corresponding antibody was carried out by i m m u n o d i f f u s i o n and c o m p l e m e n t fixation. - - Out of 8.5:27 tests p e r f o r m e d on blood donors, antigen frequency 'was found to be 4 °/oo with i m m u n o d i f f u s i o n and 7,3 °/00 with c o m p l e m e n t fixation. Although more sensitive, this latter method gave artefarctual positive results. - - Medi,eal and para-medical staff : 2 antigens, 4 anti'bodies were found on 82 subjects handling .daily h u m a n blood. Patients 'with viral hepa.titis : a higher frequency of antigens and anti'bo'dies was .observed in cases of post transrfusionnal syndromes (68 '%) than in other forms of viral hepatitis (23 ~%). -

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- - Patients who underwent an extracorporeal circulation : 11 antigens an, d 4 antibodies 'were evidenced. Respective values of these techniques and their ,practical consequen.ces are discussed. Docteur E. TERRIER, Centre de Transfusion, HSpital Broussais, 96, rue Di:dot, Paris-14".

E. TERRIER et CoIlab.

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