21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 intensive du traitement. L’importance d’une chimioprophylaxie à l’isoniazide chez les patients PVVIH, comme le recommande l’OMS, se pose. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.554 542
La tuberculose endobronchique, une pathologie sous-estimée H. Snène 1,∗ , I. Badri 1 , S. Toujani 2 , M. Mjid 2 , D. Bejar 1 , N. Ben Salah 1 , Y. Ouahchi 2 , N. Mehiri 1 , J. Daghfous 2 , M. Béji 2 , J. Cherif 2 , B. Louzir 1 1 Service de pneumologie allergologie, unité de recherche UR12SP06, faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar, CHU Mongi Slim, La Marsa, Tunisie 2 Service de pneumologie allergologie, unité de recherche UR12SP06, faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Snène) Introduction La tuberculose endobronchique (TEB) est rare, son incidence serait de 5 % selon certains auteurs. Les principaux mécanismes expliquant les lésions sont la diffusion bronchogène à partir d’un foyer parenchymateux ou d’un ganglion médiastinal fistulisé. Dans certains cas, aucune atteinte parenchymateuse ou ganglionnaire n’est associée, ce qui peut réaliser des aspects trompeurs évocateurs de néoplasie bronchopulmonaire. Méthodes Une étude rétrospective a été menée au service de pneumologie du CHU La Rabta à Tunis, portant sur les dossiers des patients hospitalisés pour tuberculose (TB) de 2003 à 2016. Les cas de TEB ont été rapportés. Résultats Treize cas ont été colligés parmi 1737 cas de TB, soit une incidence de 0,7 %. Il s’agissait de 10 femmes et de 3 hommes. L’âge moyen était de 38,3 ± 16,3 ans. Aucun patient n’avait des antécédents de TB et la notion de contage tuberculeux a été retrouvée chez 2 patients. Le délai de consultation moyen était de 91,1 ± 51 jours. La toux était le signe fonctionnel le plus fréquent (n = 12) suivi par l’altération de l’état général (n = 9) et l’hémoptysie (n = 4). Les lésions décrites à la radiographie du thorax étaient des opacités alvéolaires (n = 9), un infiltrat parenchymateux (n = 3) et des opacités pleurales (n = 3). Les recherches de BK étaient positives à l’examen direct dans 6 cas (3 cas dans les crachats et 3 cas dans le liquide bronchique). Les lésions endoscopiques rapportées à la fibroscopie bronchique étaient un bourgeon endobronchique (n = 4), une coulée endobronchique blanchâtre (n = 4), une muqueuse infiltrée inflammatoire (n = 4) et des nodosités sous-muqueuses en tâches de bougie (n = 1). Le diagnostic a été confirmé histologiquement par biopsie bronchique dans 9 cas et bactériologiquement dans 4 cas. Le délai diagnostique global moyen était de 117 ± 74 jours. La prise en charge thérapeutique était basée sur le traitement antituberculeux associé à une corticothérapie per os dans 6 cas. L’évolution était favorable chez 11 patients avec un recul moyen de 26,4 ± 37 mois et 2 patients sont en cours de traitement. Conclusion Le délai diagnostique de la TEB est long vu que les bacilloscopies sont souvent négatives dans ces cas. Par ailleurs, le traitement antituberculeux ne permet pas de prévenir les sténoses dans les formes bourgeonnante et caséeuse active. De ce fait, l’indication de l’endoscopie bronchique doit être large pour poser un diagnostic endoscopique et sélectionner les cas où une corticothérapie per os est indiquée pour améliorer le pronostic fonctionnel. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.555
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Miliaire tuberculeuse : à propos de 93 cas H. Moubachir , L. Najah ∗ , H. Jabri , W. Elkhettabi , H. Afif CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Najah) Introduction La miliaire tuberculeuse est une forme de plus en plus rare (2 à 8 %), définie par la dissémination hématogène ou lymphatique du bacille tuberculeux à partir d’un foyer pulmonaire ou extrapulmonaire mais qui reste grave pouvant entraîner une insuffisance respiratoire aiguë par œdème pulmonaire lésionnel. Le but de notre travail est de déterminer le profil clinique, thérapeutique et évolutif des miliaires tuberculeuses. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 93 cas de miliaire tuberculeuse hospitalisés entre janvier 1989 et juillet 2016 au service de pneumologie 20-Août. Résultats L’âge moyen est de 42 ans avec une prédominance masculine (65,1 %), l’antécédent de tuberculose est trouvé dans 6 cas et le contage tuberculeux dans 8 cas. L’altération de l’état général est le symptôme commun chez tous les cas (100 %), la toux sèche est trouvé dans 74,4 % des cas, la fièvre est présente dans 74,4 % des cas et la dyspnée est trouvée chez 37,2 % des cas. Par ailleurs, sont notés des signes méningés dans 13,9 % des cas, des signes digestifs dans 18,6 % des cas, des signes urinaires dans 11,16 % des cas, des signes ostéoarticulaires dans 9,3 % des cas, des signes cutanéomuqueux dans 1 cas et un épanchement pleural dans un seul cas. Parmi les causes d’immunodépression, nous avons noté 4 cas de grossesse, 3 cas de néoplasie, 2 cas de maladie de Behc ¸et, 3 cas de diabète et un cas de lupus chronique. La radiographie du thorax (en incidence de face) a retrouvé un aspect de miliaire pulmonaire dans tous les cas, associé à une pleurésie dans 15 cas, à un pneumothorax dans un cas et une opacité excavée dans un cas. L’intradermoréaction à la tuberculine est positive dans 30 cas. Le traitement antibacillaire est démarré en urgence chez tous les cas, 16,74 % des cas se sont compliqués par un pneumothorax drainé. L’évolution a été bonne dans la majorité des cas. Le complément du bilan a permis la confirmation du diagnostic soit par l’isolement direct du bacille de Koch ou par la biopsie dans 40,9 % des cas. Conclusion La miliaire tuberculeuse est une urgence thérapeutique dont le retard de prise en charge peut engager le pronostic vital. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.556 544
Profil clinique et radiologique des séquelles de tuberculose M. Elmghari ∗ , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine Service de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Elmghari) Introduction La tuberculose est fréquente au Maroc, elle évolue favorablement grâce au traitement antibacillaire, mais les séquelles sont fréquentes. Ces séquelles peuvent mettre en jeu le pronostic fonctionnel et même vital du patient. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 91 cas colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 2008 et décembre 2015. Il s’agit de 59 hommes et 33 femmes. Résultats La moyenne d’âge était de 51 ans. L’antécédent de tuberculose était retrouvé dans tous les cas. La symptomatologie était faite d’un syndrome bronchique dans 60 cas et d’hémoptysies dans 53 cas. Le téléthorax avait montré une opacité rétractile