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Société de neurochirurgie de langue franc¸aise – Communications affichées présentées à la Réunion annuelle de Paris / Neurochirurgie 64 (2018) 240–277
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L’apport de l’approche télovélaire dans les tumeurs du quatrième ventricule
K. Izirouel , N. Mentri ∗ , H. Frissou , K. Djoulane , S. Tliba Béjaia, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Mentri) Introduction L’approche transvermienne était utilisée pendant longtemps pour accéder aux tumeurs du quatrième ventricule. Suite à la constatation de la survenue de certaines complications, certains auteurs ont opté pour aborder ces tumeurs par approche télovélaire. Matériel et méthodes Notre série consiste en 37 cas depuis 2013. L’âge varie de 15 mois à 43 ans. Tous nos patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale. Les abords sont : la voie télovélaire et ses variante ; le jumelage voie endoscopique et microscopique. Discussion L’approche transvermienne pour accéder aux tumeurs du quatrième ventricule engendre un mutisme cérébelleux et risque d’endommager les noyaux dentelés. La constatation de ces complications a incité certains auteurs à approcher ces tumeurs via un corridor naturel qui est la fissure cérébelleuse médullaire. Dans notre série, l’exérèse quasi totale est réalisée (en laissant un bourgeon tumoral) dans 27 cas et une exérèse partielle dans 10 cas. L’exposition était satisfaisante par cette approche. Conclusion Notre série est insuffisante pour conclure sur l’efficacité de cette approche par rapport à une autre. L’approche télovélaire nous offre une exposition satisfaisante dans la chirurgie d’exérèse des tumeurs du quatrième ventricule. De nouvelles techniques chirurgicales des lésions du quatrième ventricule restent à discuter. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neuchi.2018.05.173 P-115
Évacuation des hématomes sous-duraux chroniques par un « drain de Kehr »
S. Khailia ∗ , K. Benyoucef , B. Chayah , R. Mahmoudi Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : khailia
[email protected] (S. Khailia) Objectifs Rapporter notre expérience sur l’utilisation du drain de Kehr pour drainage des hématomes sous-duraux chroniques (HSDC) chez 16 patients, entre mai 2016 et mai 2017. L’hématome sous-dural chronique (HSDC) est une pathologie très fréquente. Les méthodes chirurgicales sont très nombreuses, témoignant d’une absence d’uniformité dans la prise en charge chirurgicale. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude prospective, monocentrique dans le but d’établir un protocole thérapeutique qui consiste à opérer les patients par un seul trou de trépan localisé au niveau de la partie la plus épaisse de l’hématome et la mise en place d’un drain de Kehr. Le drainage est maintenu jusqu’à l’éclaircissement du liquide allant de 24 à 72 heures dans notre étude. Aucune complication n’a été notée à la mise en place ou à l’ablation du drain de Kehr. Discussion–conclusion En dépit de controverses non encore résolues, toutes les techniques chirurgicales ont prouvées leurs efficacités avec un rapport bénéfice sur risques qui reste en faveur du patient. Notre méthode n’augmente pas la morbidité ni la mortalité et constitue une alternative acceptable et gratifiante. La durée d’hospitalisation postopératoire, les complications et le taux de récidive se sont révélés presque nulles.
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.neuchi.2018.05.174 P-116
Hydrocéphalie compliquant une décompression de la charnière cervico-occipitale
S. Achoura ∗ , H. Ammar , M. Tahallah , K. Radhouane , A. Harbaoui , R. Chikili Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sameh
[email protected] (S. Achoura) Introduction Les perturbations hydrodynamiques engendrées par les malformations de la charnière cervico-occipitale sont à type d’hydrocéphalie ou de syringomyélie, qui est beaucoup plus fréquente ; ces deux complications sont plutôt présentes en préopératoire et elles contribuent à amorcer la déformation progressive des structures nerveuses. La survenue d’une hydrocéphalie après le geste chirurgical de décompression de la charnière cervicooccipitale est rare. Matériel et méthodes Nous rapportons ici trois cas de patients opérés pour une malformation de la charnière cervico-occipitale à type de malformations osseuses et nerveuses et sans hydrocéphalie en préopératoire et qui ont présenté après la décompression chirurgicale comportant une craniectomie sous-occipitale avec ouverture de l’arc postérieur de C1 associée à une plastie durale, une hydrocéphalie quadriventriculaire active postopératoire. Ces patients ont nécessité la mise en place par la suite d’une dérivation ventriculopéritonéale. Discussion La théorie hydrodynamique de Gardner tente d’expliquer l’ensemble de ces anomalies par l’effet pulsatile du L.C.S. (“waterhammer”) transmis à travers le V4 obstrué en prédécompression (au niveau des foramens de Lushka et de Magendie) vers le canal épendymaire et qui peut être aggravé temporairement ou de fac¸on permanente après la décompression chirurgicale. Conclusion Nous concluons que lors des malformations de la charnière cervico-occipitale et même après décompression chirurgicale, le risque d’une hydrocéphalie postopératoire existe encore et ceci nous oblige à avoir une surveillance plus rapprochée surtout en période postopératoire précoce. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neuchi.2018.05.175 P-117
Réversibilité de la malformation de chiari de type II après fermeture postnatale de la myéloméningocèle
P.A. Beuriat ∗ , A. Szathmari , C. Rousselle , I. Sabatier , F. Di Rocco , C. Mottolese Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P.A. Beuriat) Introduction La malformation de Chiari type II (CM II) n’est pas présente chez 100 % des patients porteurs d’une myéloméningocèle. L’IRM postnatale a montré la réversibilité de la ptose tonsillaire après chirurgie anténatale du dysraphisme et a pu venir contredire l’ancienne croyance de sa non réversibilité. Seules deux études rapportent l’ascension des amygdales cérébelleuses après fermeture postnatale de la myéloméningocèle. Le but de cette étude était de rapporter une large cohorte de patients ayant bénéficié d’une prise en charge chirurgicale postnatale et d’évaluer le taux de réversibilité totale de la CM II.