Le lymphome non hodgkinien primitif de la thyroïde : une entité rare : à propos d’un cas

Le lymphome non hodgkinien primitif de la thyroïde : une entité rare : à propos d’un cas

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 350 die clinique, sans goitre à l’examen cervical, ni signes inflammatoires ou de kér...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352

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die clinique, sans goitre à l’examen cervical, ni signes inflammatoires ou de kératopathie à l’examen ophtalmologique. Le bilan thyroïdien était strictement normal. Les TRAK étaient positifs. La tomodensitométrie orbitaire confirme l’exophtalmie de grade 1 avec augmentation modérée des volumes des muscles. Le patient n’a pas nécessité de traitement par corticothérapie, et est resté sous surveillance avec sevrage tabagique. Le bilan thyroïdien est resté normal sans apparition de stigmates d’une maladie de Basedow. Discussion Le syndrome de Means se présente cliniquement comme une ophtalmopathie basedowienne ou une ophtalmopathie associée aux maladies thyroïdienne. Il est associé à des anomalies auto-immunes sans maladie thyroïdienne clinique ou biologique. Le bilan radiologique (TDM ou IRM orbitaires) permet de : confirmer le diagnostic, mesurer l’exophtalmie, étudier les rapports du contenant et du contenu orbitaire, préciser l’augmentation des masses musculaires par rapport à l’augmentation de la graisse intra- et extracônique, vérifier la présence ou l’absence d’une compression du nerf optique à l’apex, visualiser les parois osseuses, évaluer la clarté et la taille sinusale, et surtout d’éliminer une pathologie tumorale. Le traitement ne se justifie qu’en cas d’atteinte sévère et se discute au cas par cas en raison de l’existence de cas de régression spontanée. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.436 P165

Hypothyroïdie périphérique induite par l’interféron

Dr I. Barka ∗ , Dr S. Ouerdeni , Dr A. Ben Abdelkrin , Dr A. Maaroufi , Pr M. Kacem , Pr M. Chaieb , Pr K. Ach Service de diabétologie et d’endocrinologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Barka) Introduction L’interféron ␤ est largement utilisé dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP). Ces produits peuvent entraîner des anomalies thyroïdiennes dont la fréquence est variable d’une étude à l’autre, mais qui peut atteindre jusqu’à 20 % des sujets traités. Il s’agit le plus souvent de l’apparition d’anticorps antithyroïdiens, mais les dysthyroïdies induites ou révélées par interféron existent également. Observation Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 45 ans diabétique de type 1 depuis l’âge de 30 ans. Il est atteint également d’une SEP traitée par corticothérapie puis par l’interféron ␤. Six mois après l’introduction du traitement, le patient rapportait une asthénie avec prise de poids. L’examen clinique était sans particularité. Le bilan biologique objective une TSH␮s à 30 UI/L et des FT4 basse. Les anticorps anti-thyroperoxydases étaient positifs. Le diagnostic d’une hypothyroïdie périphérique en rapport avec une thyroïdite d’Hashimoto a été posé. La décision thérapeutique était de poursuivre l’interféron B et de substituer l’hypothyroïdie. L’introduction du traitement substitutif a été réalisée avec équilibration de son hypothyroïdie sous 150 ␮g de l-thyroxine. Discussion Peu d’études se sont intéressées aux effets de l’interféron ␤ sur la fonction thyroïdienne. Son utilisation croissante dans le traitement de la sclérose en plaques a objectivé la possibilité quoique rare de survenue de dysthyroïdies induites par ce traitement. L’hypothyroïdie vient au premier rang des manifestations avec près de 23 % des cas contre 10 % des cas d’hyperthyroïdie. Le dépistage pré-thérapeutique est donc recommandé chez tous les patients candidats à un traitement par interféron. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.437 P166

Hypothyroïdie du sujet âgé Dr I. Boukhris , Dr A. Hariz , O. Hentati , Dr I. Kechaou , Dr I. Ben Nacef ∗ , Pr S. Azzabi, Pr L. Ben Hassine, Dr E. Cherif, Pr N. Khalfallah Faculté de médecine, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : anis [email protected] (I. Ben Nacef)

Introduction Les dysthyroïdies (hyper- ou hypothyroïdie) constituent un problème fréquent chez le sujet âgé. Leur diagnostic clinique peut être difficile en raison du caractère souvent fruste et atypique de la symptomatologie clinique. Les signes cliniques sont, en effet, souvent confondu avec des manifestations du vieillissement ou d’autres maladies fréquentes chez le sujet âgé. À ce propos, nous avons réalisé une étude rétrospective dont les objectifs étaient de déterminer les caractéristiques cliniques de l’hypothyroïdie chez le sujet âgé, d’établir son profil étiologique et de préciser les modalités thérapeutiques utilisées. Patients et méthodes Étude descriptive rétrospective réalisée sur une période de 9 ans (2007–2016), incluant les patients âgés de plus de 65 ans présentant une hypothyroïdie périphérique et suivis en médecine interne. Résultats Au total, 50 dossiers ont été retenus. Il s’agissait de 32 femmes et 18 hommes, d’âge moyen de 71 ans (65 et 85 ans). Trente-huit patients avaient des antécédents cardiovasculaires. Il s’agissait d’une hypothyroïdie post-chirurgicale dans 22 cas, post-traitement par iode radioactif dans 10 cas, auto-immune dans 8 cas. L’hypothyroïdie était fruste dans 10 cas. Elle était symptomatique cliniquement dans 42 % des cas. Soixante-douze pour cent des patients avaient rec¸u un traitement substitutif. L’évolution était favorable dans tous les cas. Un surdosage en hormones thyroïdiennes était observé dans 6 cas. Conclusion La symptomatologie d’une hypothyroïdie chez le sujet âgé est souvent atypique. Son dépistage systématique après 65 ans reste un sujet de controverse du fait du rapport bénéfice/coût. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.438 P167

Le lymphome non hodgkinien primitif de la thyroïde : une entité rare : à propos d’un cas

Dr H. Karoun ∗ , Dr S. El Ouazzani , Dr A. Moumen , Pr G. Belmejdoub Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Karoun) Introduction Les lymphomes non hodgkiniens (LNH) primitifs de la thyroïde sont des tumeurs rares. Ils représentent 2 % à 3 % des tumeurs de la thyroïde. Observation Patiente de 49 ans, suivie depuis deux ans pour une thyroïdite auto-immune (TAI), qui a présenté il y a un an une tuméfaction cervicale antérieure compliquée d’une dyspnée. L’échographie cervicale montrait un nodule médio-lobaire gauche classé TIRADS 4B sur une thyroïdite pseudomicronodulaire. La cytoponction faite : indéterminée. La patiente a bénéficié d’une thyroïdectomie totale. L’anatomopathologie avec complément immunohistochimique revenues en faveur d’un lymphome B à petites cellules de type MALT sur thyroïdite lymphocytaire. Le bilan d’extension revenu négatif. Le traitement hormonal substitutif était instauré et la patiente est adressée en oncologie pour complément de prise en charge. Discussion Les LNH primitifs de la thyroïde sont rares. Ils touchent les sujets de plus de 60 ans. Cliniquement, ils se manifestent par un goitre volumineux et compressif [1]. Le diagnostic repose sur l’étude histologique et immunohistochimique. La forme la plus fréquente est le lymphome B à grandes cellules suivi du lymphome B de type MALT qui reste plus rare. Le traitement dépend de la forme histologique et de l’index pronostique international. Il repose sur la radiothérapie dans les formes localisées ou l’association radio-chimiothérapie dans les autres cas. Le pronostic est bon dans les stades I et II avec une survie à 5 ans > 80 % pour le lymphome de MALT. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Ruggiero FP, Frauenhoffer E. Thyroid lymphoma: a single institution’s experience. Otolaryngol Head Neck Surg 2005;133:888–96. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.439