L’épanchement péricardique au cours de l’hypothyroïdie : caractéristiques cliniques et évolutives

L’épanchement péricardique au cours de l’hypothyroïdie : caractéristiques cliniques et évolutives

508 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516 Matériel et méthode Étude rétrospective concerne 8 patients atteints de CMT, colligés...

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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516

Matériel et méthode Étude rétrospective concerne 8 patients atteints de CMT, colligés au service d’Endocrinologie du CHU Hassan II de Fès durant la période (2012–2014). L’âge moyen est de 38,1 ans, avec un sex-ratio à 1. Le principal motif de consultation est un goitre thyroïdien retrouvé chez 4 patients. Le diagnostic de CMT a été posé chez 6 patients sur la pièce d’anatomopathologie après chirurgie thyroïdienne. Deux cas ont été diagnostiqués sur calcitoninémie élevée un dans le cadre d’une enquête familiale et d’autre lors d’un bilan de NEM. Tous nos patients ont bénéficié de la recherche d’une mutation du gène RET qui était positive chez deux patients négative chez 2 patients. Le diagnostic de NEM de type 2 a été posé chez deux patients. Conclusion Le diagnostic du CMT est souvent tardif d’où l’intérêt de dosage de la CT devant tout nodule suspect. Les enquêtes génétiques systématiques devant tout CMT permettent une prise en charge précoce. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.811 P678

Une polyendocrinopathie autoimmune de type 2 associée à une maladie cœliaque compliquée d’un syndrome coronarien aigu

N. Bel Feki (Dr) ∗ , I. Ben Ghorbel (Pr) , T. Ben Salem (Dr) , A. Hamzaoui (Pr) , M. Khanfir (Pr) , M. Lamloum (Pr) , M.H. Houman (Pr) Hôpital la Rabta, Tunis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Bel Feki) La polyendocrinopathie auto-immune de type II (PEAI II) est définie par l’association d’une maladie d’Addison à une thyroïdite, un vitiligo et un diabète 1. La maladie cœliaque s’y associe rarement. Nous rapportons l’observation d’une patiente présentant une PEAI II avec une maladie cœliaque compliquée d’un infarctus du myocarde en rapport avec une résistance à la protéine C activée (RPca) et une hyperhomocysteinémie. Patiente de 30 ans, diabétique de type 1 depuis 20 ans présente des hypoglycémies récidivantes et une fatigabilité. Le bilan hormonal conclut à une insuffisance surrénalienne primitive et à une hypothyroïdie périphérique. Le bilan immunologique révèle des ATPO positifs. Quelques années plus tard, elle développe des plaques achromiques au niveau des extrémités en rapport avec un vitiligo. Au cours du suivi, le bilan biologique objective un syndrome de malabsorption. La gastroscopie et les biopsies duodénales concluent à une atrophie villositaire stade IV de Marsch. Les anticorps anti-transglutaminases et anti-endomysium sont positifs. Le diagnostic de PEAI de type 2 est retenu et la patiente est traitée par lévothyroxine, cortef et régime sans gluten. Un an plus tard, elle développe un syndrome coronarien aigu. La coronarographie objective une thrombose de l’artère coronaire droite. Le bilan étiologique d’une thrombose artérielle révèle une RPCa associée à une hyperhomocystéinémie. En plus du traitement anti-ischémique habituel, la patiente a été supplémentée en folates. Le recul actuel est de 24 mois. La maladie cœliaque peut être à l’origine d’anomalies du bilan de thrombophilie qui peuvent se compliquer d’événements cardiovasculaires. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.812 P679

Les troubles lipidiques au cours de l’hypothyroïdie : étude clinique et évolutive A.E.M. Haddam (Dr) a,∗ , N.S. Fedala (Dr) b , H. Si Youcef (Dr) a , R. Si Youcef (Dr) c , D. Meskine (Pr) a , F. Chentli (Pr) b a Service endocrinologie, CHU Bologhine, Alger b Service endocrinologie, CHU Bab el Oued, Alger c Service biologie, CHU Bab el Oued, Alger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.E.M. Haddam) Introduction L’hypothyroïdie est à l’origine de troubles lipidiques qui amplifient le risque cardiovasculaire et augmente la morbi-mortalité.

Objectif Rechercher les troubles lipidiques au cours de l’hypothyroïdie en comparant les deux sexes. Population et Méthode Étude rétrospective de 72 patients (54 F, 18 H) d’âge moyen 55,63 ans (53,66 F ; 61,5 H) hospitalisés pour hypothyroïdie primaire. Tous les patients ont bénéficié d’un bilan métabolique. Résultats Une dyslipidémie est notée dans 77,4 %. Elle est plus fréquente chez la femme quel que soit son type : 83,33 % F vs 57 % H (p < 0,01). L’hypercholestérolémie est plus fréquente : 65,51 % : 69,5 % F vs 50 % H (p < 0,01) L’hypoHDLémie retrouvée dans 52,63 % est notée uniquement chez les F. L’hypertriglycéridémie était la moins fréquente (35,7 %) touchant 42,2 % des F vs 14,2 % des H (p < 0,01). Les IMC et TSH moyens des femmes étaient plus élevés : 32,94 kg/m2 vs 25,72 kg/m2 (p : 0,01) ; 100,6 ± 1,2 vs 61,26 ± 1,4 (p : 0,05). Discussion et Conclusion En accord avec la littérature, les troubles lipidiques sont très fréquents dans l’hypothyroïdie, et son association à une athérosclérose est plus sévère qu’au cours de l’euthyroïdie. L’hypercholesterolémie est due a une augmentation du récepteur au LDL et une diminution de l’activité macrophagique. Dans les formes sévères, l’augmentation des TG est secondaire a une moindre activité de la lipoprotéinelipase. Ce profil lipidique est athérogène. Il doit être recherché systématiquement et réévalué après opothérapie. La prédominance des anomalies chez les femmes peuvent être expliqués par une IMC et une TSH plus élevés. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.813

P680

L’épanchement péricardique au cours de l’hypothyroïdie : caractéristiques cliniques et évolutives A.E.M. Haddam (Dr) a,∗ , N.S. Fedala (Dr) b , H. Si Youcef (Dr) a , R. Si Youcef (Dr) c , D. Meskine (Pr) d , F. Chentli (Pr) b a Service endocrinologie, CHU Bologhine, Alger b Service endocrinologie, CHU Bab el Oued, Alger c Service biologie, CHU Bab el Oued, Alger d Service endocrinologie, Bologhine, Alger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.E.M. Haddam) Introduction La péricardite regroupe l’ensemble des inflammations de l’enveloppe séreuse du cœur. Son expression clinique et étiologique est variable. Parmi elles, l’hypothyroïdie est importante à reconnaître. Objectif Rechercher la fréquence de la péricardite dans l’hypothyroïdie primaire et apprécier ses caractéristiques cliniques. Population et Méthode Étude rétrospective de 72 patients (54 F, 18 G) d’âge moyen 55,63 ans hospitalisés pour hypothyroïdie primaire. Tous les patients ont eu un bilan thyroïdien et une exploration cardiovasculaire. Après opothérapie, ils étaient réévalués. Résultats Une péricardite est notée dans 27,7 %, de petite abondance dans 97,3 %. Un seul cas était important. La péricardite était fréquemment asymptomatique de découverte systématique. Dans 38,5 % des cas, des précordialgie et ou dyspnée étaient constatées. Le microvoltage diffus et les troubles de la repolarisation étaient notés dans 80 %. Une HTA était associée dans 50 %. La disparition de l’épanchement et la normalisation de l’ECG étaient constatées chez tous nos patients 3 mois après opothérapie. Discussion et Conclusion Les HT agissent sur le cœur et le système circulatoire par une majoration de l’effet inotrope myocardique, du rythme cardiaque et une vasodilatation périphérique. En cas d’insuffisance hormonale des complications sont susceptibles de survenir comme une insuffisance coronarienne, une péricardite, une HTA diastolique, une myocardiopathie et une IC. Les complications surviennent plus souvent chez les patients ayant une maladie cardiaque sous-jacente. La péricardite est constatée dans un tiers des cas. Les épanchements majeurs sont exceptionnels. Elle est habituellement asymptomatique. Elle doit être reconnue car elle peut entraver la fonction cardiocirculatoire.

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516 Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.814 P681

Néphropathies glomérulaires au cours de l’hypothyroïdie

une diminution significative de l’activité de la glutathion peroxydase (p < 0,01 ; p < 0,001 ; p < 0,05 ; p < 0,05 respectivement). Aucune différence significative n’a été notée entre la maladie de Basedow et le cancer papillaire thyroïdien. Le profil oxydatif semble être fortement perturbé dans le cas de cancer papillaire thyroïdien par rapport à ceux des pathologies auto-immunes. Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer si le stress oxydatif a une valeur pronostique dans le cancer papillaire thyroïdien ou non.

S. Toujani (Dr) ∗ , F. Daoud (Dr) , Z. Aydi (Dr) , L. Baili (Dr) , B. Ben Dhaou (Dr) , F. Boussema (Pr) Service de Médecine Interne, Hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sana [email protected] (S. Toujani)

Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Introduction La relation entre la thyroïde et le rein est étroitement intriguée. La fuite urinaire des hormones thyroïdiennes et de leurs protéines porteuses au cours du syndrome néphrotique engendre une diminution de la T4 libre. La recherche systématique d’une hypothyroïdie associée est ainsi nécessaire. But du travail Analyser les caractéristiques clinico-biologiques, histologiques et évolutives des néphropathies glomérulaires révélatrices d’hypothyroïdie. Matériel et Méthodes Une étude rétrospective, menée sur une durée de 24 ans et portant sur des malades ayant une hypothyroïdie périphérique révélée par une néphropathie glomérulaire. Résultats Neuf patients répartis en 4 hommes et 5 femmes d’âge moyen de 60 ans. Les anticorps antithyroïdiens étaient positifs dans 4 cas. Des ponctions biopsies rénales avec l’étude en immunofluorescence ont été réalisées dans tous les cas. On a trouvé 5 cas de hyalinose segmentaire et focale, un cas de glomérulonéphrite extramembraneuse, un cas d’une mebrano-proliférative et on ne dispose pas encore de résultat dans 2 cas. Sous L-thyroxine, il y a eu une amélioration du syndrome néphrotique avec disparition de la protéinurie chez 3 patients. Conclusion Des études histologiques rénales ont montré que la majorité des patients en hypothyroïdie présentaient un épaississement de la membrane basale glomérulaire et tubulaire. Il ne semble pas y avoir de corrélation entre les lésions rénales et l’intensité de l’hypothyroïdie.

Atrioventricular block and hyperthyroidism

Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.815 P682

Cancer papillaire thyroïdien et maladies auto-immunes thyroïdiennes : peroxydation lipidique et défenses anti-oxydantes M. Mseddi a , F. Mnif (Dr) b,∗ , R. Ben Mansour (Dr) a , M. Abid (Pr) b , H. Attia (Pr) c , S. Lassoued (Dr) a a Unité de biotechnologie et pathologie, École Nationale des Ingénieurs de Sfax, Sfax b Service d’endocrinologie et de diabéthologie, CHU Hédi Chaker, Sfax c Laboratoire d’analyse alimentaire, École Nationale des Ingénieurs de Sfax, Sfax ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Mnif) L’objectif de ce travail consiste à comparer le profil oxydatif dans le cas de cancer papillaire thyroïdien à ceux de deux pathologies thyroïdiennes d’origine auto-immune. 7 cas de cancer papillaire thyroïdien, 29 cas de thyroïdite d’Hashimoto, 16 cas de la maladie de Basedow et 30 témoins ont fait l’objet de cette étude. Les dosages suivants ont été effectués sur plasma : thyroxine et tri-iodothyronine libres (RIA), anticorps anti-thyroperoxydase et anticorps anti-thyroglobuline (ELISA), malondialdéhyde, superoxyde dismutase, catalase et glutathion peroxydase (spectrophotométrie). Nos résultats ont montré une augmentation du taux de malondialdéhyde et de l’activité de la superoxyde dismutase chez les patients atteint de cancer papillaire thyroïdien par rapport aux patients atteints de la maladie de Basedow (p < 0,01 ; p < 0,001, respectivement). Comparé aux cas de la thyroïdite d’Hashimoto, ceux du cancer papillaire thyroïdien ont montré une augmentation significative du taux du malondialdéhyde et des activités de la superoxyde dismutase et la catalase et

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Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.816 P683 F. Chentli (Pr) a , M. Haddad (Dr) a , K. Daffeur (Dr) a , D. Meskine (Pr) b,∗ Faculté de Médecine d’Alger, CHU Bab El Oued, Service d’Endocrinologie et Métabolisme, Alger b Faculté de Médecine d’Alger, Hôpital Bologhine, Service d’Endocrinologie et Métabolisme, Alger ∗ Corresponding author. E-mail address: [email protected] (D. Meskine)

a

Hyperthyroidism is usually responsible for sinus tachycardia, but in very rare cases, it leads to serious severe heart complications including severe rhythmic troubles and/or heart insufficiency and/or coronary insufficiency. Association of hyperthyroidism with one or more severe heart complications is called cardiothyreosis. Cardiothyreosis frequency varies from country to country and according to hyperthyroidism’s severity and personal history of heart disease. Among severe rhythmic troubles the most known are atrial fibrillation, atrial flutter and ventricular tachycardia. Complete atrioventricular block (CAVB) is considered as quite exceptional. Our aim was to analyze its frequency within a large group of hyperthyroidisms and cardiothyreoses. Results Among 2134 hyperthyroidisms (1680 women and 454 men), we noted 5 AVB = 0.23%. Among 316 cardiothyreoses (246 W, 70 M) we observed 5 CAVB = 1.5%. Curiously, CAVB are observed only in females. Among female with hyperthyroidism CAVB was observed in 5/1680 = 0.29%, but it accounts for 5/246 cardiothyreoses = 2.03%. Conclusion In this large series of hyperthyroidisms, CAVB is certainly rare, but should be systematically sought, especially in women before treating them with a beta-blocker. Disclosure of interest conflict of interest.

The authors have not supplied their declaration of

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.817 P684

Syndrome auto-immun multiple : quand une pathologie en cache une autre. À propos d’un cas N. Bel Feki (Dr) a,∗ , I. Ben Ghorbel (Pr) b , T. Ben Salem (Dr) b , A. Hamzaoui (Dr) b , M. Lamloum (Pr) b , M. Sellami (Pr) c , H. Houman (Pr) b a Service de Médecine interne, Hôpital la Rabta, Tunisie b Service de Médecine interne, Hôpital la Rabta, Tunis c Service d’Immunologie, Hôpital la Rabta, Tunis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Bel Feki) Syndrome auto-immun multiple (SAM), entité rare, traduit un trouble de régulation de la réponse immunitaire sur un terrain génétique particulier. Nous rapportons l’observation d’une patiente présentant un SAM et discutons les particularités épidémio-cliniques, étiologiques et évolutives de cette entité rare. Patiente de 38 ans consulte pour fatigabilité, palpitations, vertiges et céphalées. L’examen objective des conjonctives pâles. Le bilan biologique révèle une anémie macrocytaire à 5 g/dL et un taux effondrée de vit B12. La FOGD montre une gastropathie fundique atrophique. La biopsie révèle une gastrite chronique atrophique avec métaplasie intestinale. Une vitaminothérapie a été initiée avec bonne évolution clinicobiologique. Cinq ans plus tard, la patiente reconsulte pour