66 face. En HA, les TI pour chaque individu restent remarquablement stables ; les courbes de TI des dix trekkeurs sont assez proches. En BA leurs valeurs de TI sont beaucoup plus dispersées. Le cas « suffocations » est parmi ceux au delta TI HA/BA le plus important, à l’inverse, les deux œdèmes de la face ont les deltas les plus faibles. La saturation O2 en HA est plus élevée chez ceux qui ont un grand delta TI, et on trouve les valeurs les plus basses chez ceux qui ont les plus petits deltas. Conclusion.— En HA, les suffocations ont affecté un marcheur sur dix, aucun n’a eu d’« acclimatation » de la réponse ventilatoire sur dix jours, les différents polymorphismes de réponse ventilatoire à l’hypoxie hypobare orientant soit vers le MAM, soit vers les CSA. L’acétazolamide n’a pas traité les suffocations. Pas de facteur prédictif en BA des suffocations survenant en HA. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.055 PO14
Intérêt des synoptiques étendus pour l’interprétation des polysomnographies sous ventilation non invasive (VNI)
A. Portmann ∗ , R. Naeck ∗ , U. Santos Freitas , D. Bounoiare , F. Portier , J.-F. Muir , A. Cuvelier Rouen, France ∗ Auteurs correspondants. Adresse e-mails :
[email protected] (A. Portmann),
[email protected] (R. Naeck) Objectif.— Évaluer l’apport des signaux de la capnographie transcutanée (PtcCO2 ), des fuites et des asynchronismes patientventilateur ajoutés aux synoptiques des polysomnographies (PSG) sous VNI. Méthodes.— Nous avons intégré le signal de PtcCO2 au synoptique de la PSG traditionnelle ainsi qu’une quantification des fuites non intentionnelles mesurées par un calcul de conductance et une quantification des trois types d’asynchronismes patient-ventilateur identifiés à partir d’un algorithme de détection automatique des cycles respiratoires validés par notre équipe. Les PSG de 12 patients atteints d’insuffisance respiratoire chronique ont été étudiées en ventilation spontanée (j1), la nuit suivant la première mise en place de la VNI (j2) et après 15 jours de VNI à domicile (j15). La titration du ventilateur était effectuée selon le protocole local (oxymétries nocturnes et gazométries artérielles de fin de nuit). Résultats.— Par rapport à j1, les paramètres ventilatoires on été améliorés sous VNI. L’efficacité du sommeil n’était améliorée que chez huit patients et la dispersion des éveils intra-sommeil était importante. Une réduction de l’efficacité du sommeil a été observée chez trois patients ayant diminué le temps passé à une saturation en oxygène inférieure à 90 %. La PtcCO2 moyenne n’avait diminué mais de fac ¸on significative qu’à j15 et que pour le sommeil N3. Le synoptique étendu a permis : — d’identifier les variations de la SpO2 et de la PtcCO2 lors du sommeil paradoxal en cas d’hypoventilation et/ou persistance d’événements obstructifs ; — de constater une relation forte entre cycles non déclenchés et fuites non intentionnelles ainsi qu’une relation entre pression inspiratoire positive et fuites ; — d’identifier une sensibilité de déclenchement inspiratoire et/ou un temps inspiratoire minimum inappropriés comme source d’asynchronismes patient-ventilateur. Conclusion.— Les synoptiques étendus permettent une meilleure compréhension de l’interrelation ventilation et sommeil et aident à améliorer les réglages du ventilateur. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.056 PO15
Congrès du sommeil/Bordeaux, 22—24 novembre 2012
Hypoventilation alvéolaire chronique au cours de l’overlap syndrome S. Maalej a,∗ , I. Zayani b , S. Aouadi b , G. Ben Ali b , S. Yaalaoui b , A. Ben Kheder b , D. Ikram b a Tunis, Tunisie b Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Maalej) Introduction.— La coexistence syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est appelée « overlap syndrome ». Ces deux maladies peuvent être à l’origine d’une hypoventilation alvéolaire chronique. Le but de cette étude était de déterminer la relation entre la sévérité de la BPCO et la survenue d’une hypoventilation alvéolaire chronique chez les patients porteurs de SAOS et d’évaluer l’impact de cette hypoventilation sur la sévérité des troubles respiratoires au cours du sommeil. Patients et méthodes.— L’étude était rétrospective, elle a englobé 30 patients (14 hommes et 16 femmes), IMC moyen 36,4 kg/m2 (24—52) présentant un SAOS (IAH > 10, IAH moyen 42, 3 %) associé à une BPCO. Nous avons analysé les données de la polygraphie ventilatoire, de la spirométrie et des gaz du sang. Résultats.— L’âge moyen était de 60,3 ans. L’hypoventilation alvéolaire chronique était présente chez 33,3 % des patients, intéressant respectivement 6,25 %, 75 % et 66,6 % des patients avec une BPCO stade II, stade III et Stade IV du GOLD. Les patients avec hypoventilation alvéolaire chronique avaient des valeurs plus basses de CVF (27 % ± 16 vs 37 % ± 10 ; p = 0,003) et de VEMS (57,6 % ± 21 % vs 45 % ± 19 % ; p = 0,002) et une SaO2 moyenne liées aux apnées et hypopnées nocturnes plus basse (90,7 % ± 7,8 vs 94,2 ± 5,3 ; p = 0,05). L’IAH moyen chez les patients avec hypoventilation alvéolaire chronique était plus élevé (57,8/h vs 36,2/h ; p = 0,045). Conclusion.— L’hypoventilation alvéolaire chronique est observée chez les patients avec un SAOS, modéré à sévère, associé à une BPCO modérée à sévère. La survenue de cette hypoventilation alvéolaire est associée à une désaturation plus marquée au cours des apnées et hypopnées obstructives nocturnes. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.057 PO16
SAOS et ronflement au cours de l’hypothyroïdie S. Maalej a,∗ , G. Ben Ali b , N. Zrig b , S. Aouadi b , I. Zayani b , A. Ben Kheder b , D. Ikram b a Tunis, Tunisie b Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Maalej) Introduction.— Le syndrome d’apnée du sommeil (SAOS), le ronflement et l’hypothyroïdie sont des désordres fréquents qui peuvent être causalement liés. Cependant, les résultats des études sont discordants quant à la prévalence et l’incidence du SAOS et du ronflement chez les patients porteurs d’hypothyroïdie. Le but de cette étude est d’évaluer la prévalence du SAOS et du ronflement chez les patients porteurs d’hypothyroïdie. Patients et méthodes.— Nous avons mené une étude prospective sur 30 patients (15 femmes et cinq hommes) présentant une hypothyroïdie de découverte récente. Une polygraphie ventilatoire a été réalisée systématiquement chez ces patients avant la mise sous traitement thyroïdien. Résultats.— L’âge moyen était de 60,2 ans (31 à 80), IMC moyen à 32,5 kg/m2 (26 à 51,6). Des symptômes cliniques évocateurs de SAOS étaient notées : un ronflement (30 patients ; 100 %), des pauses respiratoires nocturnes (12 patients ; 40 %), des réveils en sursaut (12 sujets ; 40 %), une somnolence diurne (13 patients (43,3 %), une nycturie (15 patients ; 50 %), des céphalées et fatigue matinale
Congrès du sommeil/Bordeaux, 22—24 novembre 2012 (23 sujets (76,6 %). Le score d’Epworth moyen était de 14 (11 à 20). Le bilan thyroïdien (TSH et FT4), réalisé le jour de la polygraphie, avait révélé une hypothyroïdie périphérique chez tous les patients. La polygraphie a révélé un ronflement chez tous les patients. Il s’agissait d’un ronflement simple dans six cas (20 %), associé à un SAOS chez 24 sujets (80 %). Le SAOS était léger dans huit cas (26,6 %), modéré dans trois cas (10 %) et sévère dans huit cas (26,6 %). La saturation nocturne moyenne était de 93 % (81 % à 96,3 %). Conclusion.— Le SAOS et le ronflement sont fréquents au cours de l’hypothyroïdie. Les changements de l’anatomie des voies aériennes supérieures dus à l’hypothyroïdie contribuent au développement du SAOS chez ces patients. Ainsi, le SAOS doit être recherché chez les sujets présentant une hypothyroïdie. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.058 PO17
L’échographie cardiaque peut-elle prédire la sévérité d’un syndrome d’apnée obstructif du sommeil au moment du diagnostic M. Abouda ∗ , F. Yangui , M. Turki , M. Triki , R. Charfi Med La Marsa, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Abouda)
L’atteinte cardiaque représente le facteur pronostic le plus important chez les patients porteurs d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Le but de notre l’étude est d’établir les différentes corrélations entre la sévérité du SAOS et le degré de dysfonction cardiaque. Il s’agit d’une étude prospective de novembre 2010 à octobre 2011, incluant 45 patients consécutifs consultant pour suspicion de SAOS récent. Tous les patients ont bénéficié d’une échocardiographie et une polygraphie. Nous avons divisé notre population en deux groupes distincts selon l’index apnées/hypopnées (IAH) : Le premier groupe G1 est fait de 22 patients ayant un IAH ≥ 5 mais < 30 et le deuxième G2 est fait de 23 patients ayant un IAH ≥ 30. Ces deux groupes étaient homogènes et comparables. L’âge moyen de notre population était de 46 ± 10 ans avec une prédominance masculine. Trente-six patients avaient une masse VG normale, six patients avaient une hypertrophie VG modérée et trois seulement présentaient une hypertrophie VG jugée importante. L’index de performance myocarde du VG (IPM) ou index de TEI VG calculé en mode doppler vasculaire était élevé avec une différence significative entre les deux groupes (p = 0,04). Une forte corrélation entre l’index de TEI VG et l’IAH (r = 0,6) est retrouvée. Nous n’avons pas aussi retrouvé de dysfonction VD systolique ni d’altération de l’index de TEI VD dans les deux groupes. En conclusion, il existe une corrélation positive entre index de TEI VG et IAH. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.059 PO18
Peut-on prédire la sévérité du SAS par une oxymétrie nocturne ou un enregistrement phonique M. Abouda La Marsa, Tunisie Adresse e-mail :
[email protected] Introduction.— L’oxymétrie nocturne et l’enregistrement du ronflement nocturne représentent des méthodes simples de dépistage du syndrome d’apnée du sommeil. Cependant, la relation entre index de désaturation ainsi que l’importance du ronflement avec la sévérité du SAS sont peu étudiés. But.— Le but de notre travail est d’étudier la relation entre la sévérité du SAS et la désaturation ainsi que le ronflement nocturne.
67 Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus tous les patients porteurs d’un SAS diagnostiqué par une polygraphie ventilatoire entre mars 2010 et mars 2012. Les corrélations entre sévérité du SAS avec le ronflement d’une part et la sévérité du SAS avec la saturation d’autre part ont été recherchées. Résultats.— Notre population est faite de 112 patients (75 hommes et 37 femmes) ayant un âge moyen de 52,2 ans et un index d’apnées hypopnées (IAH) moyen à 43,6/h. L’IAH est mieux corrélé à l’index de désaturation (r = 0,71) qu’à la durée de désaturation définie par une SpO2 < à 90 % (r = 21). Cette corrélation est retrouvée surtout avec l’index d’apnées (r = 0,6) qu’avec l’index d’hypopnées (r = 0,02). Il n’existe pas de corrélation entre l’index de ronflements et IAH (r = 0,02) cependant on retrouve une faible corrélation positive entre index d’hypopnées seul et l’index de ronflements (r = 0,21). Conclusion.— L’index de désaturation représente un meilleur moyen de dépistage et d’évaluation de la sévérité du SAS que la durée de désaturation nocturne. Bien que le ronflement soit symptôme majeur dans le SAS, sa recherche par un enregistrement phonique n’a aucun intérêt dans l’évaluation de la sévérité du SAS. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.060 PO19
Évaluation sur banc du volume courant produit par des ventilateurs de domicile en mode Trilevel et mode Bilevel D. Jaffuel a,∗ , F. Galia b , F. Gil c , F. Wautier c , S. Jaber b Boujan-sur-Libron, France b Montpellier, France c Gallargues, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Jaffuel)
a
Introduction.— Le mode Trilevel a été conc ¸u pour le traitement des patients combinant une hypoventilation alvéolaire chronique et un syndrome d’apnée obstructif du sommeil. La correction des événements apnéiques obstructifs est réalisée par l’élévation de la pression expiratoire uniquement en fin d’expiration (EEPAP = End Expiratory Positive Airways Pressure), la pression expiratoire (EPAP) et inspiratoire (IPAP) étant inchangés. Ces pressions EPAP et IPAP résultantes seraient donc moins importantes qu’en mode Bilevel (où la correction des événements apnéiques obstructifs conduit à élever la pression d’EPAP et donc d’IPAP pour maintenir un support ventilatoire et un volume courant (Vt) identiques). Objectif de l’étude.— Comparaison de la relation pression/Vt produit en mode Trilevel et mode Bilevel. Matériel et méthode. Etude sur banc d’essai (poumon test Michigan à deux chambres) comparant le Vt produit par le Somnovent Auto ST en mode Trilevel à trois machines en mode Bilevel (Somnovent, S9 VPAP ST, A30). Les comparaisons de Vt sont faites à niveau égal de pression de fin d’expiration (EPAPbilevel = EEPAP Trilevel = 6 cm H2 O), pour des IPAP de 10 et 14 cm H2 O, une fréquence respiratoire de 10 cpm, des conditions de banc normal, obstructif sévère, restrictif léger, restrictif léger et obstructif sévère. Résultats.— Le Vt produit en mode Trilevel est supérieur au mode Bilevel dans toutes les conditions testées (différence variant de 90 ml à 398 ml). En mode Trilevel, l’augmentation de pression expiratoire lors du passage de l’EPAP à l’EEPAP est associée à un débit positif avant l’effort inspiratoire volontaire simulé. Le volume alors généré (Vt-eepap) représente 10,75 % à 38,24 % du volume courant final produit par le Somnovent Auto ST. Le delta de support mesuré (IPAP-pression de fin d’expiration) n’explique pas les différences observées entre les modes. Le temps inspiratoire après effort est similaire pour le Somnovent en mode Bilevel et Trilevel. Conclusion.— Dans les conditions de bancs étudiés, le mode Trilevel produit un Vt supérieur au mode Bilevel, le mécanisme essentiel