La Revue d'Homéopathie 2017;8:54–57
Savoirs
Les aggravations en homéopathie selon l'Organon de Hahnemann§,§§ Aggravations in homeopathy according to Hahnemann's Organon Olivier Rabanes (médecin généraliste
127, rue de Reuilly, 75012 Paris, France
homéopathe) Disponible en ligne sur ScienceDirect le 19 avril 2017
MOTS CLÉS
RÉSUMÉ Nous abordons les diverses raisons des aggravations de l'état du malade lors d'un traitement homéopathique. Celles-ci sont expliquées par Hahnemann dans les diverses éditions de l'Organon : la contre-maladie dues à l'action trop forte – mais efficace – du bon médicament, les souffrances accessoires due à un remède incomplet, une mauvaise utilisation ou répétition du médicament, la mise en œuvre d'un traitement local sans traiter la maladie interne générale, les obstacles au traitement par un mode de vie inapproprié.
Aggravations Contre-maladie médicamenteuse Hahnemann Organon
© 2017 Publié par Elsevier Masson SAS.
KEYWORDS
SUMMARY
Aggravations Medicine-induced counter disease Hahnemann Organon
We shall discuss the various reasons for an aggravation of the patient's condition during a homeopathic treatment. These are explained by Hahnemann in the various editions of the Organon: the counter-disease due to the over strong – but effective – action of the right medicine, the secondary suffering due to an incomplete medicine, a misuse or repeat of medication, the implementation of a local treatment without addressing the general internal disease, the barriers to treatment by an inappropriate lifestyle. © 2017 Published by Elsevier Masson SAS.
INTRODUCTION La lecture du concept d'aggravation dans l'œuvre de Hahnemann commence à la première édition de l'Organon de 18101. En effet la première édition d'un ouvrage nous donne la première expression d'une pensée qui est ce que l'auteur a voulu exprimer et expliquer dans sa théorie princeps. Celle-ci peut être modifiée ou non par les mises au point ultérieures qui répondent à certaines interrogations, des remises en question, des contradictions avec la pratique ou parfois des impasses théoriques. Bien évidemment nous analyserons la correspondance des paragraphes concernés dans
LA CONTRE-MALADIE MÉDICAMENTEUSE.
§ Texte issu d'une communication faite lors de la journée de la Société française d'homéopathie le 4 juin 2015 à Neuilly-sur-Seine. §§ Une version en anglais est disponible sur le site (http://dx.doi.org/ 10.1016/j.revhom.2017.03.018). 1 HAHNEMANN, Samuel. Organon de l'art rationnel de guérir : première édition publiée à Dresde en 1810 / intro. et trad. de l'allemand par Olivier Rabanes ; texte bilingue allemand/français (Sainte-Foy-lèsLyon) : Boiron, 2007.
Le mode d'action du médicament homéopathique est de provoquer une « contre maladie » médicamenteuse :
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les éditions ultérieures de l'Organon et signalerons les éventuelles modifications. Les idées de Hahnemann sur l'aggravation médicamenteuse sont citées à partir du 131e paragraphe de l'Organon, dans la partie concernant les règles de la thérapeutique homéopathique (à partir du § 126 jusqu'à la fin de l'ouvrage).
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Les aggravations en homéopathie selon l'Organon de Hahnemann
« Même s'il est certain qu'un remède homœopathique adéquat enlève et anéantit tranquillement la maladie qui lui est analogue, sans manifester le reste de ses symptômes propres c'est-à-dire sans susciter de nouvelles incommodités importantes, il produit pourtant habituellement, juste après la prise (dans l'heure ou les quelques heures qui suivent), une sorte d'aggravation légère qui a une telle ressemblance avec la maladie primitive que le malade suppose que cette dernière même se serait aggravée. Mais il ne s'agit de rien d'autre que de la maladie médicamenteuse qui surpasse légèrement en force la maladie primitive à laquelle elle est très semblable. Cette légère aggravation homœopathique des premières heures - un signe précurseur très favorable indiquant que la maladie aiguë sera en grande partie éteinte par la première dose - est tout à fait dans la règle puisque la maladie médicamenteuse doit bien évidemment être légèrement plus forte que le mal à guérir si l'on veut qu'elle le domine et l'efface, et qu'une maladie analogue ne peut supprimer et anéantir l'autre qu'à condition qu'elle la surpasse en force (§. 28). Plus la dose du remède homœopathique est petite, plus l'apparente augmentation de la maladie dans la première heure est petite. Mais comme il est à peine possible que la dose d'un remède homœopathique soit préparée de façon si infime qu'elle ne serait plus capable de dominer et d'améliorer la maladie qui lui est analogue, voire de la guérir et de l'anéantir complètement (§. 244), on comprendra pourquoi même la dose la plus petite possible d'un médicament homœopathique adéquat provoquera toujours, pendant la première heure après la prise, une aggravation homœopathique de ce type, quoique infime. »5
« Je dis sans incommodités. Car, lors de l'usage de cette puissance de contre-maladie adéquate, ce ne sont que les symptômes médicamenteux correspondant à ceux de la maladie qui sont en activité (en anéantissant la maladie). Les autres symptômes, souvent nombreux, appartenant à la liste du médicament adéquat, qui ne trouvent pas d'utilisation dans l'état actuel de maladie, restent complètement silencieux ; on ne remarque presque rien de ceux-ci dans l'état du malade qui s'améliore d'heure en heure. Il semble en effet que la force entière du remède spécifique se concentre sur ses symptômes semblables de la maladie et épuise toute sa force dans l'anéantissement de ces symptômes très semblables. »2 Ce paragraphe est repris dans toutes les éditions ; cela correspond par exemple aux § 155-156 de la 5e éd.3. Mais l'expression « puissance de contre-maladie » est remplacée dans les éditions suivantes par celle de « médicament homéopathique », qui est moins précise. La première édition montre bien la pensée originale de Hahnemann. La note attachée à ce paragraphe, admet la notion de légère aggravation due aux autres symptômes « accessoires » du médicament qui ne correspondent pas exactement à la maladie naturelle : « Remarque. Toutefois il n'existe aucun médicament homœopathique, si bien choisi soit-il, qui ne provoquerait pas, pendant la durée de son action, juste une souffrance inhabituelle, au moins une toute petite, un petit symptôme nouveau chez les malades très irritables et très sensibles, parce qu'il est pratiquement impossible que le médicament et la maladie soient exactement superposables dans leurs symptômes, comme deux triangles à angles et côtés égaux. Mais l'énergie propre de l'organisme vivant équilibrera plus que nécessaire cette aberration insignifiante (dans un cas favorable) et le malade ne s'en aperçoit même pas à moins qu'il soit d'une délicatesse excessive. Néanmoins le rétablissement se poursuit s'il n'est pas empêché par des erreurs concernant l'hygiène de vie ou par des états passionnels. »4 L'auteur développe ensuite la notion d'aggravation homéopathique produite par la maladie médicamenteuse qui est plus puissante que la maladie naturelle. Cette aggravation est un signe favorable du bon choix du médicament et de la réussite du traitement :
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Ibid., § 131. Organon-Synopse : die 6 Auflagen von 1810-1842 im Überblick / bearbeitet und hrsg von Bernhard Luft und Mathias Wischner. Heidelberg : K. F. Haug, 2001. Ce volumineux ouvrage compare sur six colonnes le texte exact de toutes les éditions de l'Organon. La traduction française de la 5e édition par Jourdan laisse parfois à désirer : Exposition de la doctrine médicale homœopathique ou Organon de l'art de guérir / trad. d'après la 5e éd. allemande par A. J.L. Jourdan. Paris : J.-B. Baillière, 1834. Cette traduction a été rééditée de nombreuses fois. À noter la parution au Canada (éd. Dynamis, 2015) d'une nouvelle traduction de la 6e édition de l'Organon par Sylvie Gendre selon l'exemplaire conservé à la bibliothèque de l'Université de San Francisco et retranscrit par Josef Schmidt. 4 Ibid., note au § 131, 1re éd. 3
Dans le paragraphe 161 des 5e et 6e éd., Hahnemann précise que cette aggravation de l'action du remède, dans les premières heures, s'observe surtout dans les maladies aiguës. Dans les maladies chroniques, l'exaspération des symptômes peut durer plus longtemps, de six à dix jours.
UTILISATION ET EFFETS SECONDAIRES DU MÉDICAMENT HOMÉOPATHIQUE Hahnemann développe ensuite sa pensée sur l'utilisation et l'effet du médicament homéopathique. Nous allons résumer les différents paragraphes en commençant toujours par la 1re édition et en comparant avec les éditions ultérieures (5e et 6e). Comme le nombre de médicament est limité, seulement une partie des symptômes de la maladie se trouve dans ceux du médicament. On utilise ce médicament à défaut d'un autre plus complet6. Un médicament incomplet guérira une partie de la maladie, mais provoquera quelques autres souffrances, dites « accessoires »7. Si le médecin effectue un choix de symptômes caractéristiques, on obtiendra une guérison rapide et sans trop d'autres souffrances8. Si on choisit des symptômes généraux et peu
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Ibid Ibid 7 Ibid 8 Ibid 6
§132, 1re éd. ; § 157-160 des 5e-6e éd. § 133, 1re éd. ; § 162, 5e-6e éd. § 134 ; § 163, 5e-6e éd. § 135 ; § 164, 5e-6e éd.
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O. Rabanes
Savoirs caractéristiques, on n'aura pas de succès immédiat9. Il faut alors choisir un autre remède mieux indiqué10. Si le médicament est imparfaitement homéopathique à la maladie, on aboutit ce que Hahnemann dénomme une souffrance accessoire. On étudie alors l'état modifié de la maladie : on obtient une nouvelle image de la maladie11 et on choisit rapidement un nouveau médicament12. Si deux médicaments conviennent, il faut prescrire le premier puis réévaluer le tableau. Ne pas donner deux médicaments en même temps car cela provoque une altération des effets purs de chaque médicament, qui sont seuls connus13. Cependant, jusqu'à la 4e édition, Hahnemann tempère la rigueur du médicament unique en donnant ensuite un autre médicament le plus proche, lequel atténuera en partie la maladie14. Il reprend secondairement l'examen des symptômes pour choisir un nouveau médicament15 selon l'ensemble des symptômes actuels16. Dans les trois premières éditions de l'Organon Hahnemann utilise parfois deux médicaments en alternance si la maladie chronique est ancienne et qu'aucun médicament n'est parfaitement adapté aux symptômes en cours17. Ce paragraphe, prônant l'alternance de deux substances, est supprimé à partir de 4e éd. Il est remplacé par une utilisation plus classique de plusieurs remèdes, mais pris successivement l'un après l'autre selon un choix homéopathique adapté aux symptômes du moment18. Les nouveaux symptômes, produits par le médicament imparfait, font partie la maladie et aident à choisir le nouveau médicament19. Si les maladies sont partielles et présentent peu de symptômes, il faut choisir les symptômes les plus caractéristiques puis considérer les nouveaux symptômes comme faisant partie de la maladie en cours20.
TRAITER UNIQUEMENT LES MALADIES LOCALES AGGRAVE LA MALADIE GÉNÉRALE Les maux locaux sont des maladies partielles d'un mal plus profond s'exprimant à la surface du corps. Ils sont toujours liés à un état de mal interne21 qu'il faut bien observer pour choisir le médicament homéopathique approprié à l'ensemble des changements locaux et généraux. Une aggravation générale se produit si on applique seulement un médicament par voie externe (topique) selon la similitude locale22 sans effectuer de cure par voie interne.
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Ibid § 136 ; § 165, 5e-6e éd. Ibid §137 ; § 166, 5e-6e éd. 11 Ibid §138 ; § 167, 5e-6e éd. 12 Ibid. § 139 ; § 167, 5e-6e éd. 13 Ibid. § 140 ; § 169, 5e-6e éd. 14 Ibid. § 141 : il persiste jusqu'à la 4e édition, puis est supprimé dans les 5e-6e éd. 15 Ibid. § 142 ; § 169, 5e-6e éd. 16 Ibid. § 143 ; § 170, 5e-6e éd. 17 Ibid. § 145, 1re éd. ; § 180, 2e-3e éd. 18 Ibid. § 168, 4e éd. ; § 171 5e-6e éd. 19 Ibid. § 155-158, 1re éd. ; § 181-184, 5e-6e éd. 20 Ibid. § 147-158, 1re éd; § 173-184, 5e-6e éd. 21 Ibid. § 159-160, 1re éd. ; § 185 5e-6e éd. 22 Ibid. § 167, 1re éd. plus développé dans toutes les autres éd. 10
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En outre la suppression du mal local fait disparaître la manifestation phare du mal interne, laquelle guide la surveillance de la thérapeutique23. Cette nette aggravation suite à la suppression des symptômes locaux par des topiques entraine un réveil violent de la maladie. Hahnemann se réfère surtout au mode de développement des maladies vénériennes et principalement de la syphilis24.
LES AGGRAVATIONS SELON LE CHOIX, LA POSOLOGIE ET LA RÉPÉTITION DU MÉDICAMENT. À partir du paragraphe 200 et suivants de la première édition25 Hahnemann énonce les règles de prescription et de posologie. Il existe de nombreuses modifications dans les différentes éditions de l'Organon. Ce n'est pas le sujet de notre exposé, mais plusieurs corrections concernent l'aggravation de la maladie ou celle due au médicament. Il conseille dans la première édition de ne pas répéter un médicament avant le terme de sa durée d'action, car il existe un risque d'aggravation médicamenteuse (§ 205). Cette précaution est supprimée ensuite pour soutenir la répétition du même médicament–homéopathiquement bien choisi–afin de favoriser une guérison plus rapide. Pour éviter les effets secondaires du médicament lors de sa répétition, il conseille de l'administrer en modifiant la puissance de la dose suivante en secouant le flacon à plusieurs reprises (6 à 12 fois). La répétition peut s'effectuer chaque jour dans les maladies chroniques pendant des mois au besoin, plusieurs fois par jour dans les maladies aiguës26. Si la maladie urgente n'est pas améliorée, on peut utiliser un autre médicament avant la fin de durée d'action du premier médicament. Chaque aggravation prouve le caractère inadapté du médicament mais pas la faiblesse de la dose27. Dans les dernières éditions, Hahnemann conçoit l'utilisation d'antidotes s'il persiste une aggravation de la maladie par le médicament lorsqu'il est inadapté homéopathiquement28. Dans les trois premières éditions, Hahnemann préconise l'alternance de deux médicaments en cas de symptômes peu caractéristiques. Cette alternance est plus avantageuse qu'un seul médicament principal29. Notons que ceci est contredit par le paragraphe 234 de la 1re édition, qui ne préconise qu'un seul médicament à la fois. Cependant, si le médicament est actif, on le répète en donnant doses plus petites ; et ceci pendant des mois30. Si cette répétition ne suffit pas et qu'il faut répéter pour continuer à faire du bien, il faut chercher un obstacle dans le mode de vie du malade ou dans son entourage31 Hahnemann souligne l'importance des signes psychiques (humeur ou comportement) comme un bon signe indiquant l'aggravation ou l'amélioration de l'état du malade32.
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Ibid. § 171, 1re éd. ; § 199 5e-6e éd. Ibid. § 174-175, 1re éd., supprimé puis reformulé dans les § 203-204, 5e-6e éd. 25 Ibid. § 245, 5e-6e éd. 26 Ibid.§ 247-248, 6e éd. 27 Ibid.§ 208, 1re éd., supprimé en partie et repris § 249, 5e-6e éd. 28 Ibid.§ 249, 6e éd. 29 Ibid.§ 211, 1re éd. ; § 270, 2e et 3e éd. ; supprimé 5e-6e éd. 30 Ibid.§ 212-213, 1re éd -3e éd. ; § 247-248 autres éd. 31 Ibid.§ 215, 1re éd. ; § 252, 6e éd. 32 Ibid.§ 216, 1re éd. ; § 253, 6e éd. mais beaucoup plus développé. 24
Savoirs
Les aggravations en homéopathie selon l'Organon de Hahnemann
Si le malade se plaint d'un nouveau symptôme, c'est une aggravation due au choix du médicament non convenable33. Il faut aussi surveiller le régime du malade (diététique, mode de vie) car ce sont des obstacles à la guérison34 : éloigner le café, thé, bière forte, liqueurs, épices, viande et fromage vieux, vie sédentaire, vie nocturne, la volupté contre-nature, colère, chagrins, jeu, régions marécageuses, etc. Pour mieux doser les médicaments il faut les donner en solution (dans l'alcool), et parfois en poudre si on ne peut faire autrement35. Ce paragraphe est fortement remanié et développé dans les dernières éditions. Pour augmenter les forces dynamiques des médicaments il utilise le broyage et la succussion (dynamisation)36. Tout à la fin de sa vie Hahnemann utilise un nouveau mode de préparation au 50000e : il rejette les dilutions centésimales qui ne permettent pas aux médicaments de développer leur force ; à noter qu'il utilise beaucoup de secousses37. Il n'utilise pas de dose trop forte de médicament car il s'ensuit une augmentation de l'aggravation homéopathique, une diminution des forces, une augmentation des symptômes primaires puis de la maladie secondaire38. À partir de la deuxième édition, et jusqu'à la sixième, Hahnemann décrit que cette augmentation de l'aggravation homéopathique est plus marquée si le remède, utilisé à fortes doses, est proche homéopathiquement de la maladie naturelle39. Pour éviter l'aggravation, il faut bien doser la puissance d'un médicament et utiliser la dose la plus petite qui reste encore active, ceci sans affaiblir le corps par une force inutile40. Hahnemann ne parle pas dans l'Organon de transfert morbide ou de métastase provoqué par un médicament homéopathique, même s'il est mal indiqué, mais simplement d'une aggravation médicamenteuse plus marquée si la
Ibid.§ 218, 1re éd. ; § 255, 5e-6e éd. Ibid.§ 223, 1re éd. ; § 259, 5e-6e éd. 35 Ibid. § 232, 1re éd. 36 Ibid. § 269, 5e éd. 37 Ibid. § 270, 6e éd. 38 Ibid. § 237-238, 1re éd. ; § 275-276, 5e-6e éd. 39 Ibid. § 301, 2e-3e éd. ; § 276, 5e-6e éd. 40 Ibid. § 242, 1re éd.
dose est trop forte. Il utilise des doses de plus en plus faibles à la fin de sa vie. Ainsi, si le médecin fait une erreur dans le choix du médicament, cela provoquera peu de dommages car la dose est très petite41.
CONCLUSION L'aggravation est principalement due à la cette « contre maladie » artificielle provoquée par le médicament. Elle est minime si la dose est très faible. Parfois, lorsque le tableau de similitude est incomplet, le médicament provoque des maux « accessoires » qui s'atténuent d'eux-mêmes très rapidement. L'aggravation médicamenteuse homéopathique signifie principalement que le médicament est convenablement indiqué et provoque une réaction – légère – du corps malade. Hahnemann préconise de ne pas traiter les symptômes locaux par voie externe. Plusieurs paragraphes portent sur la répétition du médicament : attendre ou non l'épuisement de l'action du médicament, renouveler l'observation, changer la dilution. Les signes psychiques sont un bon indicateur de l'amélioration – ou non – du malade. S'il existe un obstacle à la guérison, il faut étudier l'hygiène de vie du malade et de son entourage. La notion d'aggravation par transfert morbide en cas de mauvaise indication d'un médicament homéopathique ne semble pas être utilisée par Hahnemann. Seule l'utilisation de très petites doses évite une forte aggravation. Déclaration de liens d'intérêts L'auteur déclare ne pas avoir de liens d'intérêts.
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Ibid. § 247, 1re éd. ; § 283, 5e-6e éd.
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