Les fleurs,
r
entre nuances
et fragrances
ont du ghie
Attache’ h ses techniques traditionnelles, le secteur horticole s’ouwe toutefois au ge’nie gh?tique. Dans un marche’ vaste et forten ent concurrentiel, les fleurs transgbniques P Iintent le bout de leurs p&ales, dote’s de n wtvelles nuances ou fragrances. Aperp.
* Journaliste scientifique, Paris.
(1) T.A. Holton et al. (1993) Nature 366, 276-279 (2) The Economfst, 5 sept. 1998, p. 98.
J
usqu’en 1995, il n’existait nulle part d’ceillet mauve. Cette anni-e-la, Florigene, une entreprise de Collingwood, p&s de Melbourne, en Australie, r&sit j transfkrer dans l’ceillet Lkznthtls caryo~~hyllus un gkne qu’elle avait is016 en 1993 cher. le petunia (I). 1.a plante se mit ainsi 5 synthkiser la delphinidinc, un pigment bleu dont eile Ctait depourvue. Florigene a brevet6 le g&e en question et posskde aujourd’hui plus de SO brevets couvrant les g&es et les mkhodes de genie gCnttique visant CI modifier la couleur ou la durie de vie des fleurs coup&es. Lentreprise est aujourd’hui (s florissante )), d’autant que son &let mauve - notamment sa varittC MoondustTb’, la plus colorCe - se vend deux fois plus cher aux producteurs et horticulteurs que les versions naturelles de la mCme espkcc.. . (2). Sous I’anecdote pointe la question du recours au ptnie gknktique dam la crkation de varitkk florales. Timidement, la recherche horticole s’y intkresse be1 et bien, d’autant que les techniques de la biologic moderne promettent d’ores et d6ji d’importantes retombk commerciales dans Ic secteur des fleurs couptea, comme l’illustrc I’exemple de Florigene. Cependant, Its variGtCs issues des techniques classiques de production, actuellernent trh nombreuses sur Ic march&, nc cessent de se diver+ fier. Quelle place peut done Ctre alloukc aux creations du ginie gtnktique ? Un regard sur lcs caractkristiqucs et la spkcificitk du march6 horticolc actuel nous permettra, en restituant le contexte Cconomique dans lequel Khmergent de telles recherches, d’apprehender I’ampleur des enjeux
qu’elles
suscltent.
Depuis longtemps de dimension mondialc, le march6 des fleurs se structure autour d’un rCscau d’tchanges 16 BIOFUTUR 187
l
Mars 1999
La beautb
et la vari&tb
des tulipes
se sont faites
sans
commerciaux particulikrement intenses et complexes. Alors que la demande Cmane principalement des pays du Nord, la production horticole concerne aujourd’hui un nombre croissant de pays en dkveloppement (voir Ze tableau e. 21). En misant sur la valeur k l’exportation des espPces, I’abondance et le faible coh de leur main d’oeuvre, cc> pays se placent en concurrents des producteurs traditionnels. D’oh une abondance croissante de I’offre et une diversification des produits floraux commercialis%.
g&h
Malgre cette evolution recente du tnarche, les Pays-Bas en demeurent la piece maitresse et conservent a ce jour leur statut de premiers producteurs et cxportateurs mondiaux. 11srestent le passage oblige de quasiment toutes les varietCs florales produites et commercialisees. Sur les famcux (( marches aux cadrans )l - les ueilirz~~ -, telx quc celui d’Aalsmeer, les fleurs sont control&s, reexpediees et lcur prix de vente fix6 ~OLIT le commerce international. Cependant, les Neerlandais sent eux-mimes - comhle du paradoxe - a I’origine de la concurrence des nouveauy pays producteurs : ne se sont-ils pas largement investis dans des plantations andines ou africaines ? Mais ils ont su
niargueritcs trcs colorees, jaunes, oranges, rouges OLI roses - et les glai’euls... Dans un secteur horticole oil le gout du consonimateur est roi, les professionnels de la creation suivent un seul mot d’ordre : la nouvcautc. Les expositions internationales, a l’instar de celle CILIA aura lieu en Chine, ;I I
a), de IIMI a octobre 1999, et les marches aux fleers hollandais (halsmcer), anglais (Londres) ou fran~ai5 (KLIII~IS, Paris), rendcnt compte de la diversite du patrimoine floral ct dca innovations constantes en matiere de creation varibtalc.
> Une plkthore de variWs
nbtique.
Ce dernier
a-t-ii
un r6le ?I jouer
en matibre
floricole
?
profiter de leurs liens avec les pays tropicaux. Ainsi, en acclimatant progressivenient une plante exotique, la c( tulipe du levant )), dont le bcrceau se situe en Turquie, ils se la sont appropriee entierement, allant jusqu’i la d&liner en une quarantaine de vnrietes proposees sur le marche mondial. Canecdote renvoie a I’itnage traditionnelle de la Hollande, avec ses immenses champs de tulipes, destintes en realite, non pas i la vente de flcurs coup&s, mais a la reproduction des bulbes.
k cet Cgard, (( OM /;tile lil saturcztion )) estime Isabelle Belier, chef du secteur horticolc du Centre franfais du commcrcc cxterieur (CF<:E). Et c’est sans compter les varietes qui n’ont pu depasser le seuil du laboratoire de recherche. La profusion actucllc de varietes est le resultat tl’une longue tradition de creation rest& fiddle, jusqu’a tres rCcemmcnt, LILIX methodes classiques d’obtention, reposant sur la selection rdcurrcnte d’hybrides issus de croiscments. La mise au point en Europe, voila une quinzaine d’annees, de la technique de multiplication in vztro, en a&l&ant les rythmes de production, a don& lieu a une imposante collection de mutants, actuellement exposee sur les march& intcrnationaux. Kapidement adoptke et d&eloppee par les Pays-Bas, cctte technique demeure au centre de route production floralc, et plus particulitrement celle (voir l’encadve’ d’l. Samson, des orchidees p. 1X-291, des plantrs orncmcntalcs de type fougeres, ou dcs gerbera, dont la reproduction se fait uniquement sur le mode vigetatif. Aujourd’hui, les chercheurs developpent des rnethodes d6rivbcs de la multiplication in vitro : la culture de meristemes, cc’s amas de cellules embryonnnires situes au cccur JLI bourgeon et qui amorcent la croissance du vegetal, permet de rigenerer des plants exempts de pathogtnes, apks prelevement dans des conditions aseptiques. Quant a I’etudc des variations phenotypiques qui interviennent lors des cycles de micropropagation et dc culturch in vitro, ellc cntraine la creation de nouvenux
coloris.
Face a ces techniques bien implantees en recherche horticole, le genie genetique, deja largement employ6 pour les plantes de grande culture, ouvre la voie a la creation de phenotypes onginaux,dansun tempsdeproductionrkduit, saris avoir recours a de multiples cycles de selection succcssifs. 11 se heurte neanmoins a de nombreuses difficult&, d’ordres economique et technique et n’en est, BIOFUTLIR 187
l
Mars 1999 17
Les fleurs,
entre
nuances
et fragrances
S
(3) Veil/e infemabom/e Horticulture et p&pini&es (CFCE), n”10, p. 28, octobre 1998.
ymboles
de beau&
de luxe et de richesse,
(du grec orkhidion
des lustres,
: (qpetit testicule
de toutes
les convoitises.
Gales, elles n’ont QtB import6es premieres
grandes
750 genres, hybrides
sous nos climats
expeditions
maritimes
aujourd’hui
depuis
Majoritairement
tropi-
que lors des
du XVle sidle.
leurs 10 000 a 30 000 espkes
reprksentent
les orchidees
aa)font I’objet,
Leurs
et 70 000 cultivars
10 % des plantes
Q fleurs.
(4) W.R. Alonso et al. (1992) J. Biol Chem. 267, 75X2-7587 c&s (5) J.C. Bohlmann et al (1998) Pm. Mat/. Acad. Sci USA 95,4126-4133.
scientifiques
acquises
fondamentale
men&s
(Arubidopsis
l’arabette giques,
m&anisrnr\
rCs, r&istancc
par
sur
10 tr‘i\ditr:
(Iv\
pIante\
de hiosl maladies,
jicrs
C-tudie
nthcsc
phys~olo-
de5 pigments
(rtc. X ce tltre, Ies gknes
r6si~tance
comme
: proccbsus
~i1~7ir~7~7~71
aux
dc rcchcrchc
~nodeles
d’An-
Impliquc>
dans
du pclar~onium
thogtincs,
cola-
I’lnra
tcI\
clue les hactbrles
X,77rll1omo~~7s
spp.
\d
clc
In~nlr
‘ill
I’lnstlt~lt
Vi-
011 Ic
rus dc Id pan.ichure. IL,
l,i
,i des pk
II en
J1po11,
oii
des rcssoLI1-ccs R&g&k-ation
de Phalaenopsis
par embtyogenkse
somatique. rose pdle ; b. Plateau racinaire
a. Phafaenopsis phase d’initiation
avec protocormes
c. Multiplication t‘lll*
:’
d. Plantule
(3i.
> flours transa~niaues I avenir en rose-?
des protocormes
r6g&5r6e
Si Iec wlentitiquc\ Cam6lia
mtcanism~s
sasanqua.
eathktiques, ratoires, grande
floraux
la crbation lam
s’en
pal-tie
entrc
de Florigene, phie),
Parmi
faut.
firmes
disposent
haute
valeur
Michel pant
n’est
pas
Nknnlo~ns, am6ric.lin
en cffct
les plus prishes,
drs grandcs
Krunet, prkidcnt les exp~rimcntatet1t-~
dcs
(Philadel~
Dans
la c,,urw
I’ohjet
Des hybridations manuellement,
men& flc~us
maw\ement \ur
/l;r~rsgc~~27q74~s
3.
sent
de I’as\oc~ation
h-anqaisc regrou-
et cl~monstr,~tet~r~
horticoles,
depuls
\i la couleur prk\
de qu,ltt-c
dcs flcurs sikles,
taines
(du grec protos Le brassage
la generation
diomyc&e
BIOFUTUR 187
l
Mars 1999
(Rhizoctonia).
sence de ce champignon, est r6alis6e
total, la production Au
exige une @tape
rygotiques
ne peuvent
avec un champignon
la germination
ont basi-
pour pallier I’ab-
des embryons en culture
zygo-
in vitro. Au
par reproduction
mande 3 B 4 ans, de la fkondation
I
des em-
et presque totalement
Sous nos climats,
d’une plante
mais il
.?&lectionn&
nature1 que si les graines
asymbiotiquement
a)
multiplication varibtale
la germination
les embtyons
Btabli une symbiose
zy-
: ((tige BB).
dans les graines
au prealable
sexu6e
de-
ti la mise &flew’s
moins aussi rapides, les techniques de multiplication v&
culture
18
contenus
cen-
embryons
de cette
Par ailleurs,
de &serves,
r6alis6es
de germination
pour la creation
dans leur habitat
ghtative,
NovaFlora).
et kormos
se d6velopper
Dobres
dc
(( protocormes
de culture in vitro ; en effet, indiffkrencik depourvus
des
plusieurs
?I la pette des caractkes
suivante.
bryons zygotiques
renfermant
microscopiques,
qui r6sulte
g&Gralement
les parents,
au bout de 7 h 9 mois h la forma-
: (( premier)),
conduit
du semis, c’est-&
intra- et interspkifiques,
appek
g&+tique
Q
une production
pour leurs caractkistiques.
(une capsule)
est indispensable
: leur
d’adaptation
Tout d’abord,
de graines
sex&e
tiques
genbral
dirigkes
Bgalement
en appartement
permettent
par la technique
conduisent
de milliers
gotiques
leur parfum \uscitc 6galement lxnuco~rp d’intkret (voiv l’article d’E. Pichersky, p. 32). CCI.c gc;~zrc~ghhque est uussi supposc~ trowcr d’wnport‘zrzts JPbortc-hCs dms /‘industrrr du pavfunz et dcs cosmhqucs az rapporte Michael (president-dirrctcur
vari6es
sex&e.
tion d’un fruit mature
le\ fleurs
de culture
sont &lectionn&
eu-
du genre Phalaenop-
et leur capacite
de masse, essentiellement
(:e~
firwl~~s c?ra~z,qerc~s t,, confirme
;1 la Ilouveaut6,
de rechcrches
culturales
producteur
d’invc~til-
somatique.
pour les horticulteurs
d’hybridation
sujets d’blite,
I’Astredhor (Association n,ltionale de\ \tructtirc’\ d’exptrimentation et de di-monstl-atlon en horticulture, Paris). Or, wilt qui mettra au point LIIIC vnl-iCt6 ong~iialc, stiivant I’exemple dc Florlgcne, stable ct reproductihlc cn culture, r6aliaera indkniahlemcnt de fortes plu\-v,~lurs. DC quoi justifier la grand? disc&mu dent font preuvc cc\ Compaqgnies privkes quant aux rkultat\ de leurs travaux fait
potentiel
dire par reproduction
i I’instar
Novatlor,l
;
aaet apsis : (( ressemblance,>)
attrayantes
des conditions
en
les 47 espkes
aux conditions
et particukrement grand
Iaho-
SC sltue
pricks,
premier
des moben\ I’Iusie~r~s
CXCILIC
par embryogenke
: (cpapillon
sont bien adapt6es
des
de LVVhlk-1 Rcchcrche.
de rechrrche ((
s’lntb-
de c
ccllc-ci
d’cntreprises
OLI cnccjrr
aiouke.
dafzs 1~s tuozrs
la rcchel-the
Pernod-Kic,ird,
des programmcs
wmblent
h la cotlll,ri.)lcnsion
varictale
les mnm,
de spiritueux,
dans
qu’;’
du groupc
du fran$ais
ropkn
dakantace
;
de rkg&&ation
: sis (du grec phalaina
rc\scr
en
de r6g6n6ration
c’est-g-dire de m&istkmes)
asexuke
(bouturage,
permettent
culture
I’obtention
de tissus,
d’orchidbes
homogenes
et conformes
sues.
Mais
les taux
geon
donne
pousses tile.
une
pousse
feuillees observe
avec
et obtenir
diffi-
de propagation
d’hormones,
chez la ca-
la seule solution
une application
des
s’avere
un mode
comme
(un bour-
et I’enracinement
par organogenese
en 1958 en presence
selectionnes
compatibles
dont elles sont is-
sont faibles
somatique,
rotte, est alors apparue caracteres
meres
feuillee)
obtenues
L’embryogenese
asexuee
aux pieds
de multiplication
pour fixer les
regeneration
ainsi produits
zygotiques.
lls sont ensuite
base liquide
additionne
multiplies
d’ANA
de cel-
par la fusion
(1). En effet, selon la theorie de la totipotence 1902)
1~le noyau
des
de chaque
possede
ce que le nombre
de plantes
10 000 embryons
peuvent
unique
plateau
cation,
les protocormes
X-II..
(7).
racinaire.
sur le meme
d’immersion
a produire
soit atteint. obtenus
p/ante
)). Ainsi,
tiques
produisent
cormes
et au fonctionnement
dans certaines
conditions,
des embryons,
de regeneration
semblables toutes
aux embryons
constitueront
et
(1 proto-
Ces proto-
physiologiquement evolueront
identiques
une plantule
soma-
egalement
les orchidees.
zygotiques,
rigoureusement
nouvelle
les cellules
appeles
)) chez
morphologiquement
cormes,
d’une
Enfin, apres cette sont transfer& mination
mere
(2) et
un clone.
La methode tages
ments d’ADN
sur un milieu
Cembryogenhe somatique revisithe
floraux
des protocormes
a partir
de differents
de I’ANA et
(3) ou meristematiques
(cellules
depourvues de recherche
Loire
(LRPV, Angers),
nopsis
(4), et a partir
en physiologie
en serre,
portant
un bourgeon
axillaire.
rincees
a I’eau sterile : I’acide
feuillees
cede
permet
a la plante
embryons
somatiques
racinaires
naire et I’appareil
(zones
mere
tives sur un milieu solide
se developpent
florales
clones ~1inities
intermediaires
racinaire)
Au bout de 1
Les pousses
preleves
modifie,
en
feuillees la for-
sont a nouCe pro-
meres.
a partir
obtenu t&s
que notre protocole et varietes
Phalaenopsis
de qualite amelioree,
mocratisation
de ces captivantes
ge-
etapes
des plantes
Nous avons
competitif
- Ran-
la stabilite
des differentes
de deux clones
des especes
de frag-
chain reaction
de
rege-
des em-
differents
de
est generali-
de ce genre.
Ce
pour une production
sera une contribution
de
a lade-
n
orchidees. lsabelle
Samson
celle-ci.
)) a partir
entre
I’appareil
sur les vitroplants
Laboratoire
de recherche
Pays-de-la-Loire, 49130
Fleurs
Les Ponts
en physiologie
16, bd. Lavoisier, Angers,
Chemin
kg&ale
49045
Angers
des cedex
01.
de la Glardiere,
de CB.
et /‘organogen&e. INRA, Paris, 262 p pp 118-l 29 (2) E C Yeung (1995) In Vrtro Embryogenesis ,n Plants. Kluwer Academic Publishers, Dordrecht, pp 205-247 (3) K. Tokuhara, M. Mii (1993) PlantCell Report13, 7-11 (4)
0. Intuwong, Y Sagawa (1974) Amer Orchid. Sot. Bull. 43, 893-895.
(5) W.H Chen eta/ (1990) 13th World Orchid. Conference, Auckland, Nouvelle-Zilande. (6) E Vacin. F Went (1949) Bat Gaz. 110, 605-613.
genetiquement
sans endommager
sont alors
d’embryons),
(1) J. Margara (1982) Bases de /a multiplication v@g&afive : /es m&isfhnes
(ANA, une auxine)
sur un milieu favorisant
des
nombre
et la conformite
Qconomiquement
Gaignard
de croissance
sur le milieu Vacin-Went.
constituer
identiques teaux
acetique
que les hampes
et cultivees
sur
florale
sur un milieu Vacin-
et repiquees
de
a prelever, de hampe
axillaires
au tours
ce qui suggere
a I’ensemble
pro&de,
en
et ceux des techniques
DNA) ont montre
vegetal
les plantes
donne
industrielle.
consiste
de regulateurs
floraux.
(grand
des Phalae-
(BAP, une cytokinine).
tandis
veau sectionnees
un protocole
en culture
et mises
les bourgeons
sont alors prelevees
sable
au Labo-
sont desinfectees,
ou en axes
de racines,
Phalaenopsis,
Les boutures
n-naphthalene
a 3 mois de culture,
mation
a I’echelle
des boutures
et additionne
et la 6-benzylaminopurine pousses
mis au point
de notre protocole
un pied mere cultive
(hormones)
par exemple
des Pays-de-la-
et de regeneration
de les propager
&ape
Went (6) modifie
somatiques
de protoplastes
vegetale
nous avons
somatique
qui permet
La premiere
avec
bryons
de paroi) (5). Plus recemment,
ratoire
d’embryogenese
n&es
d’eux
etre acclimatee
(Polymerase
somatique
de regenera-
tissus,
peut
(milieu
Les essais d’amplification
polymorphic
I’embryogenese
l
de ger-
mise au point allie done les avan-
vegetative.
du materiel
d’un
phase de multipli-
1 a 2 ans plus tard.
sex&e
par PC!+RAPD
amplified
netique
tion ont ete obtenus
que nous avons
de la reproduction
de multiplication domly
Dans le cas des Phalaenopsis,
in vitro,
serre au bout d’un an. Elle fleurit
Plus de
et de croissance
grace a son taux eleve de multiplication,
en plantes
a la plante
qui, cultivee
au-
a partir
NDM solide contenant 2 Elaboration
de
temporaire
de la BAP). Chacun saires
milieu
sur ce meme milieu jusqu’a
etre ainsi
- 1
de
aux embryons
et de CPPU (chloropyridylphe-
un systeme
a partir
(hormone
que les protocormes
sont bien identiques
et sont repiques
s’opere
une mo-
cytokinine
cellulaire)
a confirme
(RITAB)
done sans passage
(G. Haberlandt,
la division
en utilisant
entieres
vegetales
stimule
histologique
nyluree),
(diplo’ides),
m&me non reproductrice,
Une etude
une activite
tomatique
Ce processus
de plantes
cellules
qui, notamment,
possedant
des taux de multiplication
lules somatiques
cellule,
et de 3F-iP (4,4,4 trifluoro-isopentenyladenine),
lecule de synthese
industrielle.
de regeneration des gametes
d’ANA
Les
(7) D. Clemenceau ef al (1996) J Agric Food Chem 44, 320-323.
des placauliet cul-
le milieu NDM (3), additionne
Pour en savoir plus l
La Societir francaise d’orchidophilie
(S.F.O.), 84, rue de Grenelle,
75007 Paris, publie un bulletin mensuel : I’Orchidophile.
BIOFUTUR 187
l
Mars 1999 19
Les fleurs,
L
es effets cole
d&t&es
sont
impliqu6e
dans
acckl&e
connus
le mikissement
cer les pesticides bloquer
comme
des fruits,
toxiques
en spray
couples.
C’est
utili&s
le cas de trois
andropogonis
En g&kal,
dans le mktabolisme
des acides
cl6 de la synthke
amine
dont derive
I’&hyl&ne.
chent
directement
la synthese
amink,
par exemple
de I’hormone,
faible
disponibilitk.
lance
en octobre
un pro&d6 ment, rkcupker
Car
Aussi, 1997,
un projet pour
de production
une culture
ti grande
de Burkholderia
malheureusement, i produire
cycles
de tn~w
la
par leur
FAIR a-t-il
Bchelle
peuvcnt
a la sultc
elles exercent
de vie en vase des fleurs
du genre
se detachent sur d’autres
des fleurs moins
vite.
espkes
de confirmer des
B I’eau de
des effets d’or-
est plus que
Cymbidium
Et les p&ales
que les vinyl-
Ajoutbes
.
de DelDes
tentent I’int&&
vinylglycines
1
Pieternel A.M. Claassen, Truus de Vrije, Ernst J. Woltering lnstiiut
de recherche
agrotechnologique 17, 6700
(ATO-DLO), AA Wageningen,
. ’
Pays-Bas
Bt6
(2). Actuelle-
(1)
permet
pet-dre
odorantcs
indiquent
non toxiques.
cette pour-
au point
par litre de milieu
lea plantes dcs mol&zules
c‘n culture,
freinbe
andropogonis
: la duke
bactkiennes,
emp&
I’ACC (acide carboxy-
europeen
present
(1 O-l 00 mg/l),
horticole
acide
3 ans, afin de mettre
100 mg de rhizobitoxine
pacite
couples
actuellement
la O-cys-
en bloquant
est cependant
jusqu’g
sont probablement
PO. Box
des vinylglycines
et la 2-hyr6gulant
naturelles.
lique aminocyclopropane-1). L’utilisation
des genes
a
aspartique,
Btant I’homos&ine
(3). La surexpression
effect&s
doubl6e. Etudes
de mbthionine,
immbdiat,
fleurs
phinium
De plus, ces composks
de son prkurseur
glycines
japonicum,
impliqukes
I’acide
de cette vinylglycine.
par Streptomyces
des enzymes
intermediaires
amin6,
la production
positifs
d’une
de base un acide
rait done stimuler
chid6es
(MVG), isoke
100 g par hectare de rhizobitoxine
souches
derives par
demande la synth&se
chez diverses
un compose
(Rtx), synth6tis6e
inhibent
tathionase,
formation
6tre
en spray
voie m&abolique, Les tests
aeruginosa.
les vinylglycines enzyme
action,
B I’eau des fleurs
(AVG), produite
de Pseudomonas
pays
on a recher-
bactdriens
sp. NRRL 5331, et la mkthoxyvinylglycine culture
ou son
et Bradyrhizobium
I’amino6thoxyvinylglycine
pour prkurseur les prkurseurs
(CH,=CH-CH(NH,)-COOH), : la rhizobitoxine
(I’utilisation
Chez B. andropogonis,
droxythreonine
qul pourraient
composk
mentation trait&).
des fleurs
d’argent,
ou ajoutk
et fragrances
(19. Pour rempladans cet-tains
de 1’6thykne
sur les vergers,
de la thrkonine
Burkholderia
le fletrissement
de I’hormone
naturels
de la vinylglycine proche
encore
hortihormone
de la vie des plantes,
et le thiosulfate
ch6 des inhibiteurs
(H,C=CH,),
(abscission)
la biosynthese
le daminozide
utilisQs
aspects
des petales
nuances
sur la production
: ce gaz
de multiples
et le detachement pour
de I’Bthylkne
bien
entre
de fer-
leur ca-
au tours
de Glcctions
de
des
pour
un
E.J. Woltering, T. de Vrl]e (1995) BioEssays 17, 287-290.
(2) Projet FAIR CT97-3140. Coordonnateur : ATO-DLO, Pays-Bas. (3) R E. Mitchell, J.M. Coddington (1991) Phyrochemisfry30, 1809-1814.
% 2
leur parfum perdu. La limon&ne synthase, purifike en 1YY2 chew la menrhe par I’kquipe de Rodney Croteau, dans iette universitc (a), est impliqke dans la synthkse du limonkne (un monotrrpkne), moltcule appartenant 1 l’unr des classes responsables des fragrances florales (5). de Novaflora ont transfCrC ce gkne dans Lea chcrcheurs des ccllulcs de petunia. II leur reste 5 vtrifier qu’une fois &~loses, les fleurs synthktiseront les parfums de citron, de menthe ou de lilas attendus. Les travaux en tours s’appliquent cxclusivement i des plantes commercialement importantes, la firme s’inkressant Cgalement aux g&aniums et aux roses.
s
z Lex Bpines
de la rose
Le march6
aux fleurs
On le wit, l’avenir des fleurs transgkniques parait promettcur. NovaFlora estime que sa premike variCtC issue du transfert de g&e devrait Ctre commercialis6e d’ici 2 5 3 ans. Mais le genie gCn&tique, applique aux fleurs, doit encore surmonter de nombreux obstacles techniques. En pratique, le nombre 6levC d’espkces et de variCtCs florales conduit ?I une grande diversitk gknotypique. En raison de phases d’hybridation rCpCtkes, elles posstdent Cgalement des niveaux de pIoldie diffkrents, c’est-&dire une variation du nombre de lots de chromosomes. La reproductibilitt d’un transfert de gene rkssi en conditions expkrimentales ou d’une mkthode d’analyse gCnCtique reste
de Paris.
done difficile B garantir, d’autant que le dtterminisme caractkre et vicnt I’etat 20
donn6.
NovaFlorCl
de s’engagcr, de VC:l\hington
BIOFUTUR 187 l Mars1999
se penchc
en parwnariat (I’ullman),
hur le prohlttmc
avcc FI rcdonner
l’universitt aux
de flcurs
des caractkres refenus pour la sklection r&&e souvent, non 5eulement de facteurs gknkiques, mais aussi environnementaux. comme la teneur des sols en ions metal-
Quelques exemples de nouveaux pays producteurs Superficies
Pays lsra4
et Territoires
Environ
palestiniens
totales
(en ha)
2 000
Espkes
majoriteires
Large gamme
; roses, ceillets, gypsophiles
et hamaelaucium Maroc
Environ
Roses,
ceillets
Turquie
400
Roses,
ceillets
Kenya
Plus de 1 300
Roses,
ceillets, alstroem&es
Colombie
4 349 2 250 30 000
Roses,
ceillets
Roses,
ceillets
Equateur lnde
300
Roses (150 ha pour I’exportation)
DonnBes du Centre franvais du commerce extheur, 1998
Iiques. Dc plus, parmi Icb factcurs g&idtiques, une combinaison de plusieurs genes peut %tre ;l I’originc d’un seul caracterc phdnotypique : dont la voic de hiosynles pigments color&, th&sc met en ceuvrc plusieurs enzymes, font intervenir diffCrents genes codant chacune d’elles. L’analyse de I’expression de ces g&es 1 et, u fortiou~, leur manipulation s’averent done encore problCmatiques et hasardeuses (uoiv l’article de J. Mol, p. 28).
Lilium candidum.
SION
Quake Confkences
LYON
NOURRIR
En attendant une commercialisation rCelle plus large des fleurs transg&-Aques, ~cil n’existe, it l’heure actuelle, aucune organisation du marcht horticole relative aux plantcs issues des hiotechnologies )>, souligne Eva Boisset (Directeur de projet, Marketresearch, Productschap Tuinhouw, Pays-Bas). Mais tout pourrait changer tri’s vite, s’il se confirme que la mise sur le march6 de telles variCtCs ne suscite pas autant d’oppositions que le ma’is ou le soja gCnttiquement modifi&s. Car contrairement h ces derniers, elles ne sont pas ingGea, ce qui constitue un atout de poids pour recueillir plus aisCment les suffrages des consommateurs ou des professionnels et s’assurer ainsi un avenir.. tout en rose !
LES HOMMES
Prof. Richard B. F~AVELL. An&en Directeur du Centre John Innes, Norwich (UK). ScientiJique Principal, CERES, Inc, (USA). Dr Edouard VELTKAMP. Directeur G&&al Adjaint, RecherchesAlimentaires UNILEVER (Netherlands). Membre du Conseil dlAdministraition d’Europabio.
SOIGNER LES HOMMES
Parallides : AMl?LIORER LE CADRE DE VIE ET PROTGGER L’ENVIRONNEMENT
Prof. Alexander ZEHNDER. Directeur de LEAWAG, Profeeur de biotecbnologie environnementale h L’ETH (Zurich). Dr Harald WULFF. Directeur Gh!raL de HENKEL KGaA (Allemagne). Membre du Conseil dgdministraition d’Europabio.
BDUQUER LEs HoMMEs ET tiTRISER LES RISQUES
Prof. Philippe KOURILSKY Directeur de Rechercbe h L’INSERM et h l’lnstitut Pasteur. Membre de hkadkmie des Sciences. Professeur au CoLL?gede France.
Prof. Alex KAHN. Directeur de Recbercbe h I’INSERM et h l’lnstitut Cocbin de Gt!nt!tique Mo Lhdaire. Membre du X National Advisory Ethics Comittee (CCNE).
Dr Peter Doyle. Directeur GPnkraL du Groupe ZENECA PLC (UK). Membre du Conseil dxdministraition d’Europabio.
Dr Heinz IMHOF. Phident Directeur Gt!nhal de NOVARTIS Seeds (Suisse). Membre du Conseil dxdministraition d’Europabio.
Fondation
Scientifique de Lyon et du Sud Est - 66 avenue Jean-Mermoz 69008 Lyon, France. Fax: 33 (0) 4 78 77 35 09 - E-mail: [email protected]
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