Les fleurs ont du génie

Les fleurs ont du génie

Les fleurs, r entre nuances et fragrances ont du ghie Attache’ h ses techniques traditionnelles, le secteur horticole s’ouwe toutefois au ge’nie ...

1MB Sizes 0 Downloads 141 Views

Les fleurs,

r

entre nuances

et fragrances

ont du ghie

Attache’ h ses techniques traditionnelles, le secteur horticole s’ouwe toutefois au ge’nie gh?tique. Dans un marche’ vaste et forten ent concurrentiel, les fleurs transgbniques P Iintent le bout de leurs p&ales, dote’s de n wtvelles nuances ou fragrances. Aperp.

* Journaliste scientifique, Paris.

(1) T.A. Holton et al. (1993) Nature 366, 276-279 (2) The Economfst, 5 sept. 1998, p. 98.

J

usqu’en 1995, il n’existait nulle part d’ceillet mauve. Cette anni-e-la, Florigene, une entreprise de Collingwood, p&s de Melbourne, en Australie, r&sit j transfkrer dans l’ceillet Lkznthtls caryo~~hyllus un gkne qu’elle avait is016 en 1993 cher. le petunia (I). 1.a plante se mit ainsi 5 synthkiser la delphinidinc, un pigment bleu dont eile Ctait depourvue. Florigene a brevet6 le g&e en question et posskde aujourd’hui plus de SO brevets couvrant les g&es et les mkhodes de genie gCnttique visant CI modifier la couleur ou la durie de vie des fleurs coup&es. Lentreprise est aujourd’hui (s florissante )), d’autant que son &let mauve - notamment sa varittC MoondustTb’, la plus colorCe - se vend deux fois plus cher aux producteurs et horticulteurs que les versions naturelles de la mCme espkcc.. . (2). Sous I’anecdote pointe la question du recours au ptnie gknktique dam la crkation de varitkk florales. Timidement, la recherche horticole s’y intkresse be1 et bien, d’autant que les techniques de la biologic moderne promettent d’ores et d6ji d’importantes retombk commerciales dans Ic secteur des fleurs couptea, comme l’illustrc I’exemple de Florigene. Cependant, Its variGtCs issues des techniques classiques de production, actuellernent trh nombreuses sur Ic march&, nc cessent de se diver+ fier. Quelle place peut done Ctre alloukc aux creations du ginie gtnktique ? Un regard sur lcs caractkristiqucs et la spkcificitk du march6 horticolc actuel nous permettra, en restituant le contexte Cconomique dans lequel Khmergent de telles recherches, d’apprehender I’ampleur des enjeux

qu’elles

suscltent.

Depuis longtemps de dimension mondialc, le march6 des fleurs se structure autour d’un rCscau d’tchanges 16 BIOFUTUR 187

l

Mars 1999

La beautb

et la vari&tb

des tulipes

se sont faites

sans

commerciaux particulikrement intenses et complexes. Alors que la demande Cmane principalement des pays du Nord, la production horticole concerne aujourd’hui un nombre croissant de pays en dkveloppement (voir Ze tableau e. 21). En misant sur la valeur k l’exportation des espPces, I’abondance et le faible coh de leur main d’oeuvre, cc> pays se placent en concurrents des producteurs traditionnels. D’oh une abondance croissante de I’offre et une diversification des produits floraux commercialis%.

g&h

Malgre cette evolution recente du tnarche, les Pays-Bas en demeurent la piece maitresse et conservent a ce jour leur statut de premiers producteurs et cxportateurs mondiaux. 11srestent le passage oblige de quasiment toutes les varietCs florales produites et commercialisees. Sur les famcux (( marches aux cadrans )l - les ueilirz~~ -, telx quc celui d’Aalsmeer, les fleurs sont control&s, reexpediees et lcur prix de vente fix6 ~OLIT le commerce international. Cependant, les Neerlandais sent eux-mimes - comhle du paradoxe - a I’origine de la concurrence des nouveauy pays producteurs : ne se sont-ils pas largement investis dans des plantations andines ou africaines ? Mais ils ont su

niargueritcs trcs colorees, jaunes, oranges, rouges OLI roses - et les glai’euls... Dans un secteur horticole oil le gout du consonimateur est roi, les professionnels de la creation suivent un seul mot d’ordre : la nouvcautc. Les expositions internationales, a l’instar de celle CILIA aura lieu en Chine, ;I Ia), de IIMI a octobre 1999, et les marches aux fleers hollandais (halsmcer), anglais (Londres) ou fran~ai5 (KLIII~IS, Paris), rendcnt compte de la diversite du patrimoine floral ct dca innovations constantes en matiere de creation varibtalc.

> Une plkthore de variWs

nbtique.

Ce dernier

a-t-ii

un r6le ?I jouer

en matibre

floricole

?

profiter de leurs liens avec les pays tropicaux. Ainsi, en acclimatant progressivenient une plante exotique, la c( tulipe du levant )), dont le bcrceau se situe en Turquie, ils se la sont appropriee entierement, allant jusqu’i la d&liner en une quarantaine de vnrietes proposees sur le marche mondial. Canecdote renvoie a I’itnage traditionnelle de la Hollande, avec ses immenses champs de tulipes, destintes en realite, non pas i la vente de flcurs coup&s, mais a la reproduction des bulbes.

k cet Cgard, (( OM /;tile lil saturcztion )) estime Isabelle Belier, chef du secteur horticolc du Centre franfais du commcrcc cxterieur (CF<:E). Et c’est sans compter les varietes qui n’ont pu depasser le seuil du laboratoire de recherche. La profusion actucllc de varietes est le resultat tl’une longue tradition de creation rest& fiddle, jusqu’a tres rCcemmcnt, LILIX methodes classiques d’obtention, reposant sur la selection rdcurrcnte d’hybrides issus de croiscments. La mise au point en Europe, voila une quinzaine d’annees, de la technique de multiplication in vztro, en a&l&ant les rythmes de production, a don& lieu a une imposante collection de mutants, actuellement exposee sur les march& intcrnationaux. Kapidement adoptke et d&eloppee par les Pays-Bas, cctte technique demeure au centre de route production floralc, et plus particulitrement celle (voir l’encadve’ d’l. Samson, des orchidees p. 1X-291, des plantrs orncmcntalcs de type fougeres, ou dcs gerbera, dont la reproduction se fait uniquement sur le mode vigetatif. Aujourd’hui, les chercheurs developpent des rnethodes d6rivbcs de la multiplication in vitro : la culture de meristemes, cc’s amas de cellules embryonnnires situes au cccur JLI bourgeon et qui amorcent la croissance du vegetal, permet de rigenerer des plants exempts de pathogtnes, apks prelevement dans des conditions aseptiques. Quant a I’etudc des variations phenotypiques qui interviennent lors des cycles de micropropagation et dc culturch in vitro, ellc cntraine la creation de nouvenux

coloris.

Face a ces techniques bien implantees en recherche horticole, le genie genetique, deja largement employ6 pour les plantes de grande culture, ouvre la voie a la creation de phenotypes onginaux,dansun tempsdeproductionrkduit, saris avoir recours a de multiples cycles de selection succcssifs. 11 se heurte neanmoins a de nombreuses difficult&, d’ordres economique et technique et n’en est, BIOFUTLIR 187

l

Mars 1999 17

Les fleurs,

entre

nuances

et fragrances

S

(3) Veil/e infemabom/e Horticulture et p&pini&es (CFCE), n”10, p. 28, octobre 1998.

ymboles

de beau&

de luxe et de richesse,

(du grec orkhidion

des lustres,

: (qpetit testicule

de toutes

les convoitises.

Gales, elles n’ont QtB import6es premieres

grandes

750 genres, hybrides

sous nos climats

expeditions

maritimes

aujourd’hui

depuis

Majoritairement

tropi-

que lors des

du XVle sidle.

leurs 10 000 a 30 000 espkes

reprksentent

les orchidees

aa)font I’objet,

Leurs

et 70 000 cultivars

10 % des plantes

Q fleurs.

(4) W.R. Alonso et al. (1992) J. Biol Chem. 267, 75X2-7587 c&s (5) J.C. Bohlmann et al (1998) Pm. Mat/. Acad. Sci USA 95,4126-4133.

scientifiques

acquises

fondamentale

men&s

(Arubidopsis

l’arabette giques,

m&anisrnr\

rCs, r&istancc

par

sur

10 tr‘i\ditr:

(Iv\

pIante\

de hiosl maladies,

jicrs

C-tudie

nthcsc

phys~olo-

de5 pigments

(rtc. X ce tltre, Ies gknes

r6si~tance

comme

: proccbsus

~i1~7ir~7~7~71

aux

dc rcchcrchc

~nodeles

d’An-

Impliquc>

dans

du pclar~onium

thogtincs,

cola-

I’lnra

tcI\

clue les hactbrles

X,77rll1omo~~7s

spp.

\d

clc

In~nlr

‘ill

I’lnstlt~lt

Vi-

011 Ic

rus dc Id pan.ichure. IL,

l,i

,i des pk

II en

J1po11,

oii

des rcssoLI1-ccs R&g&k-ation

de Phalaenopsis

par embtyogenkse

somatique. rose pdle ; b. Plateau racinaire

a. Phafaenopsis phase d’initiation

avec protocormes

c. Multiplication t‘lll*

:’

d. Plantule

(3i.

> flours transa~niaues I avenir en rose-?

des protocormes

r6g&5r6e

Si Iec wlentitiquc\ Cam6lia

mtcanism~s

sasanqua.

eathktiques, ratoires, grande

floraux

la crbation lam

s’en

pal-tie

entrc

de Florigene, phie),

Parmi

faut.

firmes

disposent

haute

valeur

Michel pant

n’est

pas

Nknnlo~ns, am6ric.lin

en cffct

les plus prishes,

drs grandcs

Krunet, prkidcnt les exp~rimcntatet1t-~

dcs

(Philadel~

Dans

la c,,urw

I’ohjet

Des hybridations manuellement,

men& flc~us

maw\ement \ur

/l;r~rsgc~~27q74~s

3.

sent

de I’as\oc~ation

h-anqaisc regrou-

et cl~monstr,~tet~r~

horticoles,

depuls

\i la couleur prk\

de qu,ltt-c

dcs flcurs sikles,

taines

(du grec protos Le brassage

la generation

diomyc&e

BIOFUTUR 187

l

Mars 1999

(Rhizoctonia).

sence de ce champignon, est r6alis6e

total, la production Au

exige une @tape

rygotiques

ne peuvent

avec un champignon

la germination

ont basi-

pour pallier I’ab-

des embryons en culture

zygo-

in vitro. Au

par reproduction

mande 3 B 4 ans, de la fkondation

I

des em-

et presque totalement

Sous nos climats,

d’une plante

mais il

.?&lectionn&

nature1 que si les graines

asymbiotiquement

a)

multiplication varibtale

la germination

les embtyons

Btabli une symbiose

zy-

: ((tige BB).

dans les graines

au prealable

sexu6e

de-

ti la mise &flew’s

moins aussi rapides, les techniques de multiplication v&

culture

18

contenus

cen-

embryons

de cette

Par ailleurs,

de &serves,

r6alis6es

de germination

pour la creation

dans leur habitat

ghtative,

NovaFlora).

et kormos

se d6velopper

Dobres

dc

(( protocormes

de culture in vitro ; en effet, indiffkrencik depourvus

des

plusieurs

?I la pette des caractkes

suivante.

bryons zygotiques

renfermant

microscopiques,

qui r6sulte

g&Gralement

les parents,

au bout de 7 h 9 mois h la forma-

: (( premier)),

conduit

du semis, c’est-&

intra- et interspkifiques,

appek

g&+tique

Q

une production

pour leurs caractkistiques.

(une capsule)

est indispensable

: leur

d’adaptation

Tout d’abord,

de graines

sex&e

tiques

genbral

dirigkes

Bgalement

en appartement

permettent

par la technique

conduisent

de milliers

gotiques

leur parfum \uscitc 6galement lxnuco~rp d’intkret (voiv l’article d’E. Pichersky, p. 32). CCI.c gc;~zrc~ghhque est uussi supposc~ trowcr d’wnport‘zrzts JPbortc-hCs dms /‘industrrr du pavfunz et dcs cosmhqucs az rapporte Michael (president-dirrctcur

vari6es

sex&e.

tion d’un fruit mature

le\ fleurs

de culture

sont &lectionn&

eu-

du genre Phalaenop-

et leur capacite

de masse, essentiellement

(:e~

firwl~~s c?ra~z,qerc~s t,, confirme

;1 la Ilouveaut6,

de rechcrches

culturales

producteur

d’invc~til-

somatique.

pour les horticulteurs

d’hybridation

sujets d’blite,

I’Astredhor (Association n,ltionale de\ \tructtirc’\ d’exptrimentation et de di-monstl-atlon en horticulture, Paris). Or, wilt qui mettra au point LIIIC vnl-iCt6 ong~iialc, stiivant I’exemple dc Florlgcne, stable ct reproductihlc cn culture, r6aliaera indkniahlemcnt de fortes plu\-v,~lurs. DC quoi justifier la grand? disc&mu dent font preuvc cc\ Compaqgnies privkes quant aux rkultat\ de leurs travaux fait

potentiel

dire par reproduction

i I’instar

Novatlor,l

;

aaet apsis : (( ressemblance,>)

attrayantes

des conditions

en

les 47 espkes

aux conditions

et particukrement grand

Iaho-

SC sltue

pricks,

premier

des moben\ I’Iusie~r~s

CXCILIC

par embryogenke

: (cpapillon

sont bien adapt6es

des

de LVVhlk-1 Rcchcrche.

de rechrrche ((

s’lntb-

de c
ccllc-ci

d’cntreprises

OLI cnccjrr

aiouke.

dafzs 1~s tuozrs

la rcchel-the

Pernod-Kic,ird,

des programmcs

wmblent

h la cotlll,ri.)lcnsion

varictale

les mnm,

de spiritueux,

dans

qu’;’

du groupc

du fran$ais

ropkn

dakantace

;

de rkg&&ation

: sis (du grec phalaina

rc\scr

en

de r6g6n6ration

c’est-g-dire de m&istkmes)

asexuke

(bouturage,

permettent

culture

I’obtention

de tissus,

d’orchidbes

homogenes

et conformes

sues.

Mais

les taux

geon

donne

pousses tile.

une

pousse

feuillees observe

avec

et obtenir

diffi-

de propagation

d’hormones,

chez la ca-

la seule solution

une application

des

s’avere

un mode

comme

(un bour-

et I’enracinement

par organogenese

en 1958 en presence

selectionnes

compatibles

dont elles sont is-

sont faibles

somatique,

rotte, est alors apparue caracteres

meres

feuillee)

obtenues

L’embryogenese

asexuee

aux pieds

de multiplication

pour fixer les

regeneration

ainsi produits

zygotiques.

lls sont ensuite

base liquide

additionne

multiplies

d’ANA

de cel-

par la fusion

(1). En effet, selon la theorie de la totipotence 1902)

1~le noyau

des

de chaque

possede

ce que le nombre

de plantes

10 000 embryons

peuvent

unique

plateau

cation,

les protocormes

X-II..

(7).

racinaire.

sur le meme

d’immersion

a produire

soit atteint. obtenus

p/ante

)). Ainsi,

tiques

produisent

cormes

et au fonctionnement

dans certaines

conditions,

des embryons,

de regeneration

semblables toutes

aux embryons

constitueront

et

(1 proto-

Ces proto-

physiologiquement evolueront

identiques

une plantule

soma-

egalement

les orchidees.

zygotiques,

rigoureusement

nouvelle

les cellules

appeles

)) chez

morphologiquement

cormes,

d’une

Enfin, apres cette sont transfer& mination

mere

(2) et

un clone.

La methode tages

ments d’ADN

sur un milieu

Cembryogenhe somatique revisithe

floraux

des protocormes

a partir

de differents

de I’ANA et

(3) ou meristematiques

(cellules

depourvues de recherche

Loire

(LRPV, Angers),

nopsis

(4), et a partir

en physiologie

en serre,

portant

un bourgeon

axillaire.

rincees

a I’eau sterile : I’acide

feuillees

cede

permet

a la plante

embryons

somatiques

racinaires

naire et I’appareil

(zones

mere

tives sur un milieu solide

se developpent

florales

clones ~1inities

intermediaires

racinaire)

Au bout de 1

Les pousses

preleves

modifie,

en

feuillees la for-

sont a nouCe pro-

meres.

a partir

obtenu t&s

que notre protocole et varietes

Phalaenopsis

de qualite amelioree,

mocratisation

de ces captivantes

ge-

etapes

des plantes

Nous avons

competitif

- Ran-

la stabilite

des differentes

de deux clones

des especes

de frag-

chain reaction

de

rege-

des em-

differents

de

est generali-

de ce genre.

Ce

pour une production

sera une contribution

de

a lade-

n

orchidees. lsabelle

Samson

celle-ci.

)) a partir

entre

I’appareil

sur les vitroplants

Laboratoire

de recherche

Pays-de-la-Loire, 49130

Fleurs

Les Ponts

en physiologie

16, bd. Lavoisier, Angers,

Chemin

kg&ale

49045

Angers

des cedex

01.

de la Glardiere,

de CB.

et /‘organogen&e. INRA, Paris, 262 p pp 118-l 29 (2) E C Yeung (1995) In Vrtro Embryogenesis ,n Plants. Kluwer Academic Publishers, Dordrecht, pp 205-247 (3) K. Tokuhara, M. Mii (1993) PlantCell Report13, 7-11 (4)

0. Intuwong, Y Sagawa (1974) Amer Orchid. Sot. Bull. 43, 893-895.

(5) W.H Chen eta/ (1990) 13th World Orchid. Conference, Auckland, Nouvelle-Zilande. (6) E Vacin. F Went (1949) Bat Gaz. 110, 605-613.

genetiquement

sans endommager

sont alors

d’embryons),

(1) J. Margara (1982) Bases de /a multiplication v@g&afive : /es m&isfhnes

(ANA, une auxine)

sur un milieu favorisant

des

nombre

et la conformite

Qconomiquement

Gaignard

de croissance

sur le milieu Vacin-Went.

constituer

identiques teaux

acetique

que les hampes

et cultivees

sur

florale

sur un milieu Vacin-

et repiquees

de

a prelever, de hampe

axillaires

au tours

ce qui suggere

a I’ensemble

pro&de,

en

et ceux des techniques

DNA) ont montre

vegetal

les plantes

donne

industrielle.

consiste

de regulateurs

floraux.

(grand

des Phalae-

(BAP, une cytokinine).

tandis

veau sectionnees

un protocole

en culture

et mises

les bourgeons

sont alors prelevees

sable

au Labo-

sont desinfectees,

ou en axes

de racines,

Phalaenopsis,

Les boutures

n-naphthalene

a 3 mois de culture,

mation

a I’echelle

des boutures

et additionne

et la 6-benzylaminopurine pousses

mis au point

de notre protocole

un pied mere cultive

(hormones)

par exemple

des Pays-de-la-

et de regeneration

de les propager

&ape

Went (6) modifie

somatiques

de protoplastes

vegetale

nous avons

somatique

qui permet

La premiere

avec

bryons

de paroi) (5). Plus recemment,

ratoire

d’embryogenese

n&es

d’eux

etre acclimatee

(Polymerase

somatique

de regenera-

tissus,

peut

(milieu

Les essais d’amplification

polymorphic

I’embryogenese

l

de ger-

mise au point allie done les avan-

vegetative.

du materiel

d’un

phase de multipli-

1 a 2 ans plus tard.

sex&e

par PC!+RAPD

amplified

netique

tion ont ete obtenus

que nous avons

de la reproduction

de multiplication domly

Dans le cas des Phalaenopsis,

in vitro,

serre au bout d’un an. Elle fleurit

Plus de

et de croissance

grace a son taux eleve de multiplication,

en plantes

a la plante

qui, cultivee

au-

a partir

NDM solide contenant 2 Elaboration

de

temporaire

de la BAP). Chacun saires

milieu

sur ce meme milieu jusqu’a

etre ainsi

- 1

de

aux embryons

et de CPPU (chloropyridylphe-

un systeme

a partir

(hormone

que les protocormes

sont bien identiques

et sont repiques

s’opere

une mo-

cytokinine

cellulaire)

a confirme

(RITAB)

done sans passage

(G. Haberlandt,

la division

en utilisant

entieres

vegetales

stimule

histologique

nyluree),

(diplo’ides),

m&me non reproductrice,

Une etude

une activite

tomatique

Ce processus

de plantes

cellules

qui, notamment,

possedant

des taux de multiplication

lules somatiques

cellule,

et de 3F-iP (4,4,4 trifluoro-isopentenyladenine),

lecule de synthese

industrielle.

de regeneration des gametes

d’ANA

Les

(7) D. Clemenceau ef al (1996) J Agric Food Chem 44, 320-323.

des placauliet cul-

le milieu NDM (3), additionne

Pour en savoir plus l

La Societir francaise d’orchidophilie

(S.F.O.), 84, rue de Grenelle,

75007 Paris, publie un bulletin mensuel : I’Orchidophile.

BIOFUTUR 187

l

Mars 1999 19

Les fleurs,

L

es effets cole

d&t&es

sont

impliqu6e

dans

acckl&e

connus

le mikissement

cer les pesticides bloquer

comme

des fruits,

toxiques

en spray

couples.

C’est

utili&s

le cas de trois

andropogonis

En g&kal,

dans le mktabolisme

des acides

cl6 de la synthke

amine

dont derive

I’&hyl&ne.

chent

directement

la synthese

amink,

par exemple

de I’hormone,

faible

disponibilitk.

lance

en octobre

un pro&d6 ment, rkcupker

Car

Aussi, 1997,

un projet pour

de production

une culture

ti grande

de Burkholderia

malheureusement, i produire

cycles

de tn~w

la

par leur

FAIR a-t-il

Bchelle

peuvcnt

a la sultc

elles exercent

de vie en vase des fleurs

du genre

se detachent sur d’autres

des fleurs moins

vite.

espkes

de confirmer des

B I’eau de

des effets d’or-

est plus que

Cymbidium

Et les p&ales

que les vinyl-

Ajoutbes

.

de DelDes

tentent I’int&&

vinylglycines

1

Pieternel A.M. Claassen, Truus de Vrije, Ernst J. Woltering lnstiiut

de recherche

agrotechnologique 17, 6700

(ATO-DLO), AA Wageningen,

. ’

Pays-Bas

Bt6

(2). Actuelle-

(1)

permet

pet-dre

odorantcs

indiquent

non toxiques.

cette pour-

au point

par litre de milieu

lea plantes dcs mol&zules

c‘n culture,

freinbe

andropogonis

: la duke

bactkiennes,

emp&

I’ACC (acide carboxy-

europeen

present

(1 O-l 00 mg/l),

horticole

acide

3 ans, afin de mettre

100 mg de rhizobitoxine

pacite

couples

actuellement

la O-cys-

en bloquant

est cependant

jusqu’g

sont probablement

PO. Box

des vinylglycines

et la 2-hyr6gulant

naturelles.

lique aminocyclopropane-1). L’utilisation

des genes

a

aspartique,

Btant I’homos&ine

(3). La surexpression

effect&s

doubl6e. Etudes

de mbthionine,

immbdiat,

fleurs

phinium

De plus, ces composks

de son prkurseur

glycines

japonicum,

impliqukes

I’acide

de cette vinylglycine.

par Streptomyces

des enzymes

intermediaires

amin6,

la production

positifs

d’une

de base un acide

rait done stimuler

chid6es

(MVG), isoke

100 g par hectare de rhizobitoxine

souches

derives par

demande la synth&se

chez diverses

un compose

(Rtx), synth6tis6e

inhibent

tathionase,

formation

6tre

en spray

voie m&abolique, Les tests

aeruginosa.

les vinylglycines enzyme

action,

B I’eau des fleurs

(AVG), produite

de Pseudomonas

pays

on a recher-

bactdriens

sp. NRRL 5331, et la mkthoxyvinylglycine culture

ou son

et Bradyrhizobium

I’amino6thoxyvinylglycine

pour prkurseur les prkurseurs

(CH,=CH-CH(NH,)-COOH), : la rhizobitoxine

(I’utilisation

Chez B. andropogonis,

droxythreonine

qul pourraient

composk

mentation trait&).

des fleurs

d’argent,

ou ajoutk

et fragrances

(19. Pour rempladans cet-tains

de 1’6thykne

sur les vergers,

de la thrkonine

Burkholderia

le fletrissement

de I’hormone

naturels

de la vinylglycine proche

encore

hortihormone

de la vie des plantes,

et le thiosulfate

ch6 des inhibiteurs

(H,C=CH,),

(abscission)

la biosynthese

le daminozide

utilisQs

aspects

des petales

nuances

sur la production

: ce gaz

de multiples

et le detachement pour

de I’Bthylkne

bien

entre

de fer-

leur ca-

au tours

de Glcctions

de

des

pour

un

E.J. Woltering, T. de Vrl]e (1995) BioEssays 17, 287-290.

(2) Projet FAIR CT97-3140. Coordonnateur : ATO-DLO, Pays-Bas. (3) R E. Mitchell, J.M. Coddington (1991) Phyrochemisfry30, 1809-1814.

% 2

leur parfum perdu. La limon&ne synthase, purifike en 1YY2 chew la menrhe par I’kquipe de Rodney Croteau, dans iette universitc (a), est impliqke dans la synthkse du limonkne (un monotrrpkne), moltcule appartenant 1 l’unr des classes responsables des fragrances florales (5). de Novaflora ont transfCrC ce gkne dans Lea chcrcheurs des ccllulcs de petunia. II leur reste 5 vtrifier qu’une fois &~loses, les fleurs synthktiseront les parfums de citron, de menthe ou de lilas attendus. Les travaux en tours s’appliquent cxclusivement i des plantes commercialement importantes, la firme s’inkressant Cgalement aux g&aniums et aux roses.

s

z Lex Bpines

de la rose

Le march6

aux fleurs

On le wit, l’avenir des fleurs transgkniques parait promettcur. NovaFlora estime que sa premike variCtC issue du transfert de g&e devrait Ctre commercialis6e d’ici 2 5 3 ans. Mais le genie gCn&tique, applique aux fleurs, doit encore surmonter de nombreux obstacles techniques. En pratique, le nombre 6levC d’espkces et de variCtCs florales conduit ?I une grande diversitk gknotypique. En raison de phases d’hybridation rCpCtkes, elles posstdent Cgalement des niveaux de pIoldie diffkrents, c’est-&dire une variation du nombre de lots de chromosomes. La reproductibilitt d’un transfert de gene rkssi en conditions expkrimentales ou d’une mkthode d’analyse gCnCtique reste

de Paris.

done difficile B garantir, d’autant que le dtterminisme caractkre et vicnt I’etat 20

donn6.

NovaFlorCl

de s’engagcr, de VC:l\hington

BIOFUTUR 187 l Mars1999

se penchc

en parwnariat (I’ullman),

hur le prohlttmc

avcc FI rcdonner

l’universitt aux

de flcurs

des caractkres refenus pour la sklection r&&e souvent, non 5eulement de facteurs gknkiques, mais aussi environnementaux. comme la teneur des sols en ions metal-

Quelques exemples de nouveaux pays producteurs Superficies

Pays lsra4

et Territoires

Environ

palestiniens

totales

(en ha)

2 000

Espkes

majoriteires

Large gamme

; roses, ceillets, gypsophiles

et hamaelaucium Maroc

Environ

Roses,

ceillets

Turquie

400

Roses,

ceillets

Kenya

Plus de 1 300

Roses,

ceillets, alstroem&es

Colombie

4 349 2 250 30 000

Roses,

ceillets

Roses,

ceillets

Equateur lnde

300

Roses (150 ha pour I’exportation)

DonnBes du Centre franvais du commerce extheur, 1998

Iiques. Dc plus, parmi Icb factcurs g&idtiques, une combinaison de plusieurs genes peut %tre ;l I’originc d’un seul caracterc phdnotypique : dont la voic de hiosynles pigments color&, th&sc met en ceuvrc plusieurs enzymes, font intervenir diffCrents genes codant chacune d’elles. L’analyse de I’expression de ces g&es 1 et, u fortiou~, leur manipulation s’averent done encore problCmatiques et hasardeuses (uoiv l’article de J. Mol, p. 28).

Lilium candidum.

SION

Quake Confkences

LYON

NOURRIR

En attendant une commercialisation rCelle plus large des fleurs transg&-Aques, ~cil n’existe, it l’heure actuelle, aucune organisation du marcht horticole relative aux plantcs issues des hiotechnologies )>, souligne Eva Boisset (Directeur de projet, Marketresearch, Productschap Tuinhouw, Pays-Bas). Mais tout pourrait changer tri’s vite, s’il se confirme que la mise sur le march6 de telles variCtCs ne suscite pas autant d’oppositions que le ma’is ou le soja gCnttiquement modifi&s. Car contrairement h ces derniers, elles ne sont pas ingGea, ce qui constitue un atout de poids pour recueillir plus aisCment les suffrages des consommateurs ou des professionnels et s’assurer ainsi un avenir.. tout en rose !

LES HOMMES

Prof. Richard B. F~AVELL. An&en Directeur du Centre John Innes, Norwich (UK). ScientiJique Principal, CERES, Inc, (USA). Dr Edouard VELTKAMP. Directeur G&&al Adjaint, RecherchesAlimentaires UNILEVER (Netherlands). Membre du Conseil dlAdministraition d’Europabio.

SOIGNER LES HOMMES

Parallides : AMl?LIORER LE CADRE DE VIE ET PROTGGER L’ENVIRONNEMENT

Prof. Alexander ZEHNDER. Directeur de LEAWAG, Profeeur de biotecbnologie environnementale h L’ETH (Zurich). Dr Harald WULFF. Directeur Gh!raL de HENKEL KGaA (Allemagne). Membre du Conseil dgdministraition d’Europabio.

BDUQUER LEs HoMMEs ET tiTRISER LES RISQUES

Prof. Philippe KOURILSKY Directeur de Rechercbe h L’INSERM et h l’lnstitut Pasteur. Membre de hkadkmie des Sciences. Professeur au CoLL?gede France.

Prof. Alex KAHN. Directeur de Recbercbe h I’INSERM et h l’lnstitut Cocbin de Gt!nt!tique Mo Lhdaire. Membre du X National Advisory Ethics Comittee (CCNE).

Dr Peter Doyle. Directeur GPnkraL du Groupe ZENECA PLC (UK). Membre du Conseil dxdministraition d’Europabio.

Dr Heinz IMHOF. Phident Directeur Gt!nhal de NOVARTIS Seeds (Suisse). Membre du Conseil dxdministraition d’Europabio.

Fondation

Scientifique de Lyon et du Sud Est - 66 avenue Jean-Mermoz 69008 Lyon, France. Fax: 33 (0) 4 78 77 35 09 - E-mail: [email protected]

BIOFUTUR1Wl Mars1999 21