Congrès / PhysioSwiss 2016 25-RE26
Les patients qui ont subi une arthroplastie totale du genou présentent une variabilité plus élevée du modèle d'activation musculaire des muscles de la cuisse lors de la pratique du ski alpin que les skieurs sains Beat Göpfert 1, Kim Herzog 1, Patrick Meyer 2 1 Center of Biomechanics, DBE, University of Basel, Allschwil, CH, Suisse 2 Orthoklinik Dornach AG, Dornach, CH, Suisse Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Göpfert) Introduction De nombreux patients reprennent leurs anciennes activités sportives, notamment le ski alpin après la pose d'une prothèse totale du genou (PTG). Une articulation du genou mécaniquement et musculairement stable est donc nécessaire. Il est établi que, lors des activités sportives, les tendons jouent un rôle important pour le contrôle de la position et du mouvement de l'articulation du genou [1]. Le renforcement neuromusculaire des tendons est souvent insuffisant dans le cadre du processus de rééducation suivant une PTG [2]. Le but de cette étude était d'analyser la coordination et l'activité musculaire des muscles vastus medialis (VM) et vastus lateralis (VL), rectus femoris (RF), semitendinosus (ST) et biceps fémoris (BF) dans la pratique du ski alpin chez des sujets porteurs d'une PTG comparés à des sujets sains. Méthodes Nous avons effectué une analyse des mouvements en 3D avec électromyographie de surface sur une piste de ski couverte. Quatre skieurs de haut niveau qui avaient subi une PTG (66–72 ans, M, 2 PTG unilatérales, 2 PTG bilatérales) et 10 skieurs sains du groupe de compétition local (18–25 ans, M) ont descendu une piste de slalom au tracé prédéfini en utilisant les mêmes skis. Nous avons analysé les modèles d'intensité moyenne normalisée en temps des électromyographies transformées en ondelettes [3] des muscles VM, VL, RF, ST et BF pour une même descente. Résultats Le modèle d'intensité moyenne d'un sujet sain représentatif (Fig. 1 en haut) indique une forte activité musculaire des muscles VL, VM et RF au milieu du parcours pour la jambe intérieure et la jambe extérieure. Cependant, le ST des jambes intérieure et extérieure et le BF de la jambe extérieure étaient déjà activés au début du parcours. Chez les patients qui ont subi une PTG, tous les muscles de la jambe qui a subi la PTG (Fig. 1 au milieu) affichaient un niveau et une durée d'activité supérieurs, là où le côté sain (Fig. 1 en bas) affichait une activité similaire à celle d'un sujet sain. Les deux sujets présentaient aussi une variabilité d'activité plus élevée dans le BF et le ST que dans le VL, le VM et le RF. Discussion La technique de ski varie clairement entre les deux groupes, ce qui se retrouve dans le mouvement et les modèles d'électromyographie transformée en ondelettes. On constate cependant une synergie plus élevée entre les modèles d'activation musculaire du VL et du VM qu'entre ceux du BF et du ST. On peut en conclure que le ski alpin est plus exigeant en termes de coordination neuromusculaire dans et entre le BF et le ST pour le contrôle du mouvement de la partie inférieure de la jambe, et que le renforcement neuromusculaire est essentiel au processus de rééducation des skieurs qui ont subi une PTG.
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Fig. 1 Représentation en ondelettes EMG des muscles VM ; VL ; RF ; BF and ST pendant un virage.
Déclaration d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article. Références [1] Zebis, Bencke J, Andersen LL, et al. The effects of neuromuscular training on knee joint motor control during sidecutting in female elite soccer and handball players. Clin J Sport Med 2008;18 (4):329–37. [2] Stevens-Lapsley, Balter JE, Kohrt WM, et al. Quadriceps and hamstrings muscle dysfunction after total knee arthroplasty. Clin Orthop Relat Res 2010;468:2460–8. [3] von Tscharner V. Intensity analysis in time-frequency space of surface myoelectric signals by wavelets of specified resolution. J Electromyogr Kinesiol 2000;10(6):433–45. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2016.03.036 26-RE27
La force des muscles de la hanche des personnes âgées à risque de chuter est-elle mesurable de manière reproductible? S. Gafner 1, C. Bastiaenen 2, I. Punt 1, G. Gold 3, S. Ferrari 4, R. Hilfiker 5, D. Monnin 6, Ph. Terrier 7,8, L. Allet 1,9 1 Haute École des sciences appliquées de Suisse occidentale, Haute École de Santé, filière de physiothérapie, Genève, Suisse 2 CAPHRI School for Public Health and Primary Care, Department of Epidemiology, Maastricht University (NL), Suisse