Les récidives d’endocardite infectieuse à entérocoque : fréquence et facteurs favorisants

Les récidives d’endocardite infectieuse à entérocoque : fréquence et facteurs favorisants

19es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S70–S76 identifiées par d’autres moyens diagnostiques. On peut ...

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19es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S70–S76 identifiées par d’autres moyens diagnostiques. On peut donc s’interroger sur la nécessité de multiplier et de conserver les hémocultures plus de 5 jours en cas de suspicion d’endocardite.

EI-04

Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

F. Camou , C. Greib , M. Dijos , M. Laine , C. Cornolle , L. Barandon , O. Peuchant , G. Wirth , N. Issa CHU de Bordeaux, Bordeaux, France

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.179 EI-03

Les récidives d’endocardite infectieuse à entérocoque : fréquence et facteurs favorisants C. Chatre , Y. Dumont , D. Morquin , C. Merle de Boever , T. Gandet , B. Albat , J. Reynes , V. Le Moing CHU, Montpellier, France Introduction L’observation de plusieurs cas de récidives multiples d’endocardites infectieuses (EI) à entérocoque, nous a amenés à rechercher la fréquence et les facteurs favorisants des récidives dans les EI à entérocoque. Matériels et méthodes Les cas d’EI à entérocoque récidivantes répertoriés dans notre CHU de janvier 2012 à décembre 2016 ont été analysés rétrospectivement. Afin d’évaluer la fréquence et les facteurs associés aux récidives au cours des EI à entérocoque, une revue de la littérature a été réalisée sur la période 1977–mars 2017. Résultats Nous avons observé 4 patients ayant présenté au moins une récidive d’EI à entérocoque. Nous détaillons la présentation particulière de 2 d’entre eux qui ont présenté 5 et 3 épisodes de récidive respectivement. Nous avons mis en évidence la persistance de la bactérie au niveau de l’endocarde sous une forme phénotypique particulière [micro-colonies ou small colony variant (SCV)] et ce en l’absence de signes échographiques patents. Seule la chirurgie a permis la guérison. Leur présentation était également remarquable par l’existence d’une immunodépression et la difficulté à conduire un traitement antibiotique optimal du fait d’allergies ou de résistance (infection à Enterococcus faecium). Au total, dans 12 études de suivi d’EI, sur les 2447 patients, 68 ont récidivé, soit un taux global de récidive de 2,7 %. Le taux de récidive des EI à entérocoque était le plus élevé, de 5,5 à 5,9 %. Trente-huit cas de récidive d’EI à entérocoque ont été rapportés dans la littérature. Les patients étaient immunodéprimés dans 52,6 % des cas. Les épisodes étaient dus en majorité à Enterococcus faecalis (83,8 %). Une prise en charge chirurgicale était nécessaire dans 48,5 % des cas, avec seulement 2 récidives postopératoires. Pour la majeure partie des patients (93,5 %), la récidive était liée à persistance du foyer infectieux sur valve. Parmi ces patients, 10 avaient rec¸u une antibiothérapie inadaptée, dont 4 patients allergiques. Pour 4 patients, la souche bactérienne présentait un phénotype SCV. La persistance de la porte d’entrée n’expliquait que 6,5 % des récidives dont un cas d’infection liée à l’usage de drogues injectées chez une de nos patientes. Pour certains patients inopérables dont notre quatrième patient, une antibiothérapie suppressive prolongée a été proposée. Conclusion La récidive d’EI est un évènement rare, mais classique dans les EI à entérocoque. Le facteur de risque principal est la persistance de l’agent infectieux sur la valve, favorisée par un traitement médical insuffisant, une immunodépression de l’hôte ou une bactérie résistante ou productrice de microcolonies. La récidive d’EI à entérocoque doit faire évoquer la persistance de l’infection sur la valve et faire envisager la chirurgie, quelles que soient les constatations échographiques. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.180

S71

Pronostic à long terme d’une cohorte de 448 endocardites infectieuses suivies en RCP

Introduction La prise en charge des endocardites infectieuses (EI) par une équipe médico-chirurgicale experte au moyen de réunions de concertation multidisciplinaire (RCP) se généralise. S’il semble acquis que cette organisation permet d’améliorer le pronostic à court terme des patients, les données à long terme sont encore rares. Matériels et méthodes Afin de mesurer la mortalité à un an des endocardites infectieuses, tous les patients hospitalisés dans l’établissement présentant une EI prise en charge par les référents de la RCP endocardite ont été suivis prospectivement. L’étude observationnelle a été menée dans un centre hospitalier universitaire entre 2013 et 2017. Résultats Durant l’étude, parmi les 704 patients présentés en RCP, 493 avaient une EI certaine ou possible et le devenir à 1 an était connu pour 448 d’entre eux (4 perdus de vue et 41 suivis depuis moins de 1 an) : 254 EI sur valve native (57 %) et 194 sur valve prothétique (43 %). L’âge médian des patients étaient de 69,3 ans (155 patients avaient plus de 75 ans) et 329 (73 %) étaient des hommes. Les EI associées aux soins (EIAS) représentaient 47 % des cas. Un micro-organisme était isolé dans 92 % des cas (S. aureus = 24 %), 252 patients (56 %) présentaient un embole extracardiaque et 68 (15 %) étaient en insuffisance cardiaque. L’index médian de comorbidité de Charlson (ICC) était de 5,0. Deux cent seize patients (48 %) ont été opérés. Les taux de mortalité à 1 mois, 3 mois, 6 mois et 1 an étaient respectivement de 14,1 %, 19,0 %, 23,2 % et 27,7 %. L’ICC à l’inclusion des patients décédés à 1 an était de 6,0 vs 4,0 pour les survivants. La mortalité à 1 an était significativement plus élevée en cas d’EIAS (33 % vs 23 %), d’EI documentée à S. aureus (39 % vs 24 %) et de traitement médical exclusif (40 % vs 15 %) et d’insuffisance cardiaque (43 % vs 25 %). Conclusion Si la mise en place de RCP dédiées à l’endocardite semble améliorer le pronostic à court terme de l’EI, la mortalité à un an reste élevée car les patients sont de plus en plus âgés et ont de lourdes comorbidités. Notre étude confirme que les facteurs pronostiques péjoratifs précoces demeurent à plus long terme et que le pronostic est meilleur en cas d’infection communautaire avec recours à la chirurgie. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.181 EI-05

Évaluation d’un relais par teicoplanine dans le traitement des endocardites à Enterococcus faecalis T. de Nadaï , M. Franc¸ois , A. Sommet , D. Dubois , D. Metsu , M. Grare , L. Porte , B. Marchou , P. Delobel , G. Martin-Blondel CHU de Toulouse, Toulouse, France Introduction Notre objectif était d’évaluer l’efficacité de la teicoplanine en relais de l’amoxicilline dans le traitement des endocardites infectieuses (EI) à Enterococcus faecalis (Ef). Matériels et méthodes Analyse rétrospective de tous les patients adultes traités pour une EI certaine à Ef dans notre établissement entre 1997 et 2016. Les patients porteurs de matériel intra- ou extracardiaque laissé en place (hors prothèse valvulaire), n’ayant pas rec¸u de bithérapie initiale ou ayant rec¸u de la vancomycine ont été exclus. Les patients traités par amoxicilline (groupe 1, G1) ont été comparés à ceux pour lesquels l’amoxicilline a été remplacée par la teicoplanine (groupe 2, G2).